The Legend.

Pas forcément d'accord pour tous les trophées de son sacre, je dis bravo.

Jean Dujardin cumule tout de même le prix d'interprétation à Cannes et l'Oscar du meilleur acteur. Je ne sais pas si ça s'est déjà vu dans l'histoire du Cinéma, mais ça reste une prouesse.

Hugo rafle beaucoup de prix techniques, dommage pour l'équipe de Fincher. Et Rooney Mara... </3

C'est très sympa, surtout pour Dujardin je trouve. Pour le reste, vus les films en compétition, le phénomène The Artist est vraiment énorme. M'enfin on va pas cracher dans la soupe: Hazanavicius est de toute façon l'un des cinéastes français les plus doués/importants actuellement. Et lui n'aura pas l'occasion de revenir souvent aux oscars.

Pour Dujardin, quand même, l'emporter à Cannes, puis aux Oscars, mais pas aux Césars, ça fait un peu bizarre, et je trouve que ça donne une drôle de perspective sur le microcosme du cinéma français.

Et n'oublions pas le culot de Sacha Baron Cohen, qui est venu en déguisé en dictateur avec une urne à l'effigie de Kim Jong-Il, pour répandre les cendre de son "ami", tout en ajoutant : "C'était son rêve de pouvoir venir aux Oscars", toujours le mot pour rire ce Sacha ^^

Ah le vivre en direct c'était vraiment quelque chose ! Le pire c'est que la compétition me maintenait éveillé et je n'étais pas du tout fatigué au final. Bon j'avoue que le fait de ne pas remporter le césar du meilleur acteur ça fait bizarre mais en même temps Intouchables méritait d'en avoir un et surtout pour Omar Sy donc comme Jean était nominé pour les Oscars c'est encore mieux ^^

Enfin la cérémonie était très sympa, au départ j'ai vraiment cru que Hugo allait tout prendre mais au final on arrive à les rattraper à 5 oscars partout avec les plus prestigieux, ça fait du bien pour l'honneur mine de rien ! Surpris quand même au final du score de The Artist car à côté War Horse n'a rien eu, The Descendants et Woody Allen sont repartis avec qu'un oscar, le thème de cette 84ème cérémonie aura été placé sous le signe de la France (même pour Hugo). Par contre je sens que certains membres de la volonté se plaignent déjà de l'impopularité de Drive aux oscars. Ceci dit le truc à retenir :

Et vive la France !

Spielberg et la guerre par Rafik Djoumi & Thomas Boujut

Partie 1 :



Partie 2 :

Excellent interview, ça faisait un petit moment que me trottait à l'esprit les déclarations de Djoumi sur le choix de Boston en tant que lieu du final de War of the Worlds et voilà que tout s'éclaire en cinq secondes.

En restant dans le Djoumi : Le premier numéro de Rockyrama est enfin sorti ! (non-évènement total pour 99,99999 % des gens, mais osef, je suis jouasse)
Je viens de recevoir la version normale par colis. Cher mais putainement beau. Truffé d'images d'époques qui dépotent. Djoumi n'y signe "que" un interview de Joel Silver, mais je ne le regrette déjà pas cet achat (Stéphane Moïssakis a bien bûché !)
Et ce poster, mama miiiia !

Cool que le premier numéro de Rockyrama soit enfin sorti. Un projet diablement intéressant et je me laisserais bien tenter^^

Et une nouvelle vidéo fleuve où nous retrouvons des experts affectionnés par les Tichoux :

Conférence de Jean-Baptiste Thoret et Bernard Benoliel sur le Road Movie

Cloclo sort demain et pour patienter, une interview du trop rare Florent Emilio Siri :
http://www.mk2.com/trois-couleurs/clocl ... milio-siri

Je ne suis pas nécessairement d'accord avec l'hypothèse de départ, mais l'infographie est sympa, synthétique, et plein de commentaires pertinents suivent. En anglish, évidement.

Les résultats de 2011 sont quand même impressionnants dans le genre^^
Après si on regarde pour les années 2008, 2009 et 2010, on trouve à chaque fois 3 films originaux.
Par contre cela me rappelle le sujet sur l'importance prise cette dernière décennie par les séries TV (second âge d'or des séries TV qui officiellement est fini) et comment elles avaient portées "préjudice" à la place du cinéma dans l'univers Audio-visuelle-culturel. Je me demande si on ne peut y voir un effet boomerang et reprise du motif "Retrouver ses héros" qui fonctionne toujours très bien - quel que soit le medium d'ailleurs.
D'ailleurs bien joué de la part d'HBO d'avoir pu obtenir l'adaptation du Trône de Fer ^_^

Il faut aussi rappeler qu'historiquement les séries TV sont des reprises du principe des Serials qui fonctionnaient très bien dans la première moitié du XXe siècle au cinéma et le premier "choc" qu'a subi la "suprématie" du cinéma fut la télévision et l’émergence des séries TV.
Les Serials sont tombés en désuétude (à cause de la télé) mais l'importance prise par les franchises ciné actuelles pourrait être vu comme une résurgence de cet aspect "Retrouver ses héros" (variation du principe du feuilleton).

En fait, une des limites du truc c'est que le résultat se considère que les plus grosses machines en terme de box office. Et derrière ce baobab asphyxiant la forêt, il y a forcément une pépinière de films au succès relativement moindre dont les histoires peuvent être originales. Du coup ce serait le public qui manque de sens du risque et pas hollywood.

A noter que ce n'est pas non plus la recette du succès. (Hulk s'est relativement planté, je crois)

(Après c'est un débat récurrent. "Hollywood" est-il frileux/raciste/sexiste ? Non c'est le public qui ne va pas voir les filmes originaux /avec des minorités dans les rôles principaux, ect ...)

Et je ne sais pas, pour les séries, j'ai l'impression que ça fonctionne dans les deux sens. Hollywood est plus verrouillé parce que les enjeux financiers sont plus grand. DU coup, la créativité qui a moins d'espace au cinéma, s'exprime davantage à la télé ...

Edit>>

Captain Blue Obvious a écrit:

De toute façon il n'existe pas de recette du succès ^_^

Oh, CAPTAIN OBVIOUS, my archenemy, we meet again :p

De toute façon il n'existe pas de recette du succès ^_^
On peut toujours mettre en évidence des structures et des éléments spécifiques aux grands succès (ça se fait bien), mais leur application ne garantit jamais un succès - il demeure toujours (et heureusement) cette chose mystérieuse qu'on va nommer ici l'alchimie.

Pour la Télé ou le cinéma, les producteurs recherchent toujours des formules/recettes qui marchent avec cette approche probabiliste : dans le lot, il va bien y avoir un ou plusieurs grands succès pour équilibrer le tout^^
Après ouaip, lorsque la situation économique va bien, c'est plus propice à la diversité des projets et aux projets "risqués".
Ca me fait penser d'ailleurs à Universal qui vient d'essuyer une série d'échecs (et de pertes financières) sévères sur ses derniers films fantastiques et qui est désormais, et pour un petit moment, très frileux/prudent pour tout projet de ce type - au point que Les Montagnes Hallucinées de Del Toro ne s'est pas fait alors que tout était presque signé. En tout cas désormais Universal n'accepte plus aucun projet de film fantastique à plus de 100 millions. Donc si vous avez un projet un peu ambitieux sur du fantastique, allez voir d'autres Studios ^_^


Sinon vu que j'y pense, un documentaire rare sur John Ford (avec des extraits de tournage *_*) :

Je sors de deux journées de formation sur les séries télés au forum des images. Je passe les détails, mais c'était globalement très sympa, et, même si les approches soit "histoire", soit "philosophie" ne m'ont pas enthousiasmé à mort, j'ai beaucoup aimé la première journée avec le critique ciné de formation travaillant sur les séries.

Et donc, dans le docu qu'ils nous ont passé (le Series addicted diffusé sur canal plus l'an dernier), la question des relations entre séries télé et cinéma dans la dernière décennie a été largement abordée. Puis reprise puisque le conférencier, Olivier Joyard, était le réalisateur du docu. La thèse des gens des séries télé, c'est (ce que je cite correspond soit aux propos tenus par des gens dans le docu soit à la reprise par Joyard ensuite) que le cinéma à Hollywood "ne cherche plus à produire des histoires, mais des événements", ou encore que "le cinéma a oublié ce qui est le plus excitant, la narration". En gros, "Hollywood s’interdit de raconter des histoires depuis le blockbuster". Le cinéma produit des événements, et non plus des histoires. (tiens! ça fait écho à la discussion sur Gladiator d'une certaine manière!)

Et du coup, le travail sur la narration est repris par la série. En plus, la série reprend tous les champs : le grand public et le (cinéma) d’auteur. Dans cette optique, Avatar serait de la part de Cameron une réponse à ce qui veut ébranler l'aura du cinéma, sa suprématie : série et jeu vidéo.

Pour autant, pour Joyard, liens entre télés et cinéma ne sont pas de l'ordre de l'exclusif l'un de l'autre. Il présente ça comme un vieux couple, et nous a fait remonter aux débuts de la forme sérielle avec les Vampires de Feuillade en 1915 (!)

C'est vite dit comme ça. J'ai pris plein de notes sur ces deux jours, déjà tapées, mais pas mises en forme. Si ça intéresse, je peux mettre le matériau brut, ou le dispatcher sur les séries concernées.

Il me semble que la série des Fantômas de Feuillade est encore plus ancienne : 5 films sortis sur un an (1913-1914) ^_^
C'est le succès phénoménal de Fantômas qui va lancer les Serials en France.
On peut aussi ajouter à titre d'info culturelle l'invention du ciné-roman par Pathé à la même époque : le feuilleton est publié dans la Presse et des films sortent dans la foulée attirant évidemment les lecteurs ^_^ Oui rien de nouveau sous le Soleil :P

Concernant les Blockbusters actuels, lorsque George Lucas imagine Starwars et Indiana Jones, il a en tête à remettre au goût du jour les Serials.

Sinon je suis intéressé par les notes que tu as prises, car je suis curieux de voir ce qui est entendu par "refus de raconter des histoires" ?_? Parce que de base, une histoire sous forme de film et sous forme de série TV, ne se raconte pas de la même façon.

Sur ce point précis, dans mes notes, il n'y aura guère plus que ce que j'ai mis. C'était développé dans le docu, et j'ai tapé après ce dont je me souvenais, en parallèle de la table ronde, et on est revenu rapidement dessus dans la conférence l'après-midi.

En gros, c'est l'idée que la prise de risque a été de moins en moins forte à Hollywood avec l'émergence du phénomène des blockbuster tels que nous les connaissons depuis la fin des années 1990, et qu'en parallèle, cette prise de risque s'est déplacée, parce que tolérée là, pour les séries télés. D'où cet "âge d'or" que nous venons de connaître.

Quand il est question de raconter des histoires, ce n'est pas tant la spécificité sérielle de la narration dont il s'agit (même si on en a parlé par ailleurs, mais finalement en termes assez généraux sur la durée, un peu sur le rythme), mais plutôt le fait de réfléchir à des manières spécifiques de raconter, de penser le comment de la narration, en inventant des techniques (adaptées au genre sériel d'abord, et au propos de la série ensuite). Côté cinéma, les "pro-séries" considèrent que Hollywood se montre globalement frileux et gère des recettes formatées d'avance, avec le problème du marketing qui préexiste souvent au projet cinématographique. Dans le docu, il est même question de menus burger king qui seraient prévus avant même le véritable lancement de la production du film lui-même (pas de nom de balancé...)

Je vais mettre les notes tout à l'heure après avoir relu vite-fait pour corriger les coquilles les plus visibles.