Miraï, ma petite sœur (2018)
par Mamoru Hosoda
Le monde paisible de Kun, quatre ans, se trouve bouleversé par l'arrivée de sa petite-soeur Mirai. Jaloux et se sentant délaissé, arrivera-t-il à l'accepter et à devenir un bon grand-frère ?
Hier soir je suis allé à l’avant-première de Mirai en présence de Mamoru Hosoda. Il a juste dit quelques mots avant la projection que c’est toujours sympa. Il a insisté sur le fait qu’il alternait les films d’action et les films « de vie ordinaire », Mirai appartenant à cette seconde catégorie. Il a aussi expliqué le rôle du fantastique dans Mirai : elle vient simplement du fait que pour les enfants, il n’y a pas de différence entre le monde réel et le fantastique.
Alors sur le film ! Il était très bien et je l’ai sans doute préféré au Garçon et La Bête. C’est une histoire assez simple, construite autour d’une suite d’épisodes de la vie quotidienne de Kun, de l’arrivée de sa petite-sœur jusqu’à son acceptation. Mais c’est certainement cette simplicité qui fait la force du film.
Nous sommes essentiellement du point de vue du petit garçon, avec donc un gros travail sur la représentation de la petite enfance. Du coup nous avons un jeune héros très capricieux qui pleure très souvent ^_^
Du côté du fantastique, chaque épisode repose sur la découverte d’un monde avec un ou plusieurs personnages imaginaires (ou pas). Par contre on reste dans un monde restreint, celui d’un petit garçon de quatre ans dont l’univers est composé de sa famille, de sa maison et de ses jouets (en particulier les trains, sa grande passion !).
Mention spéciale aussi à la maison, à l’agencement assez spéciale car le père est architecte, même si elle m’a semblé en fin de compte très classique. Par contre elle ne sera pas très pratique une fois que leurs deux enfants seront pré-ados ! Enfin ils feront certainement des arrangements !
Un très beau film, comme souvent chez Hosoda dans l’air du temps et autour de la famille.