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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Mar 18 Nov 2014 23:07 
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pif paf a écrit:
Mia, réduire la science à la physique c'est vraiment très méprisant pour toutes les autres (j'imagine que tu ne t'en rends pas compte). Et je ne parle même pas des scientifiques qui ne sont pas physiciens, ils existent et ils sont majoritaires d'ailleurs, ne les oublions pas :(


Alors la j'ai vraiment ri quand j'ai lu, et la tu peux dire que je suis méprisante. D'une part, je ne réduis rien du tout. Si j'emploie le mots science pour désigner la physique c'est juste un abus de langage, et pour éviter de répéter physique/physicien. Je pense que tout le monde à compris l'utilisation que j'en ai fais, parce que extrapoler sur des mots n'apporte rien de vraiment constructifs. D'ailleurs toi même dans ton premier post tu emplois trois ou quatre fois le mots science pour désigner le film. Et à part la physique, où peut être 30 secondes de scène ou on parle de biologie, je vois vraiment pas quelle autre science est traité dans le film.

Et je me demande qui est le plus méprisant

pif paf a écrit:
La majorité des scientifiques ne sont pas physicien et la majorité de ceux-ci s'en battent comme de l'an cinquante de l'unification des théories).


pif paf a écrit:
J'aurais presque versé ma petite larme pour Einstein, mais en fait tous les scientifiques passent leur vie sur leurs recherches, sauf que la plupart n'ont pas la notoriété au près du grand public que peut avoir Einstein, donc en fait ce n'est pas vraiment triste.

(Désolé pour le ton, mais réduire la science à ses "grandes" figures et à ses "grandes" découvertes c'est faire preuve d'un mépris total pour la science et ceux qui la font vivre.)



Je vais m'autociter,

Mia a écrit:
D'une part c'est le problème sur lequel à travaillé Einstein sur les 20 dernières années de sa vie. Même si cité Einstein s'est bateau le fait est la.


pif paf a écrit:
Après je pense que je n'ai pas été clair vis-à-vis de la cohérence du film. Il ne faut pas oublier qu'il fait une hypothèse : la gravité permet de briser le principe de causalité. C'est donc normal que le film paraisse "faux" si on le prend du point de vue de nos hypothèses, puisqu'il n'utilise pas les mêmes. Et, une fois qu'il a posé son cadre, avec ses possibilités et ses limites, il ne dépasse jamais ce cadre et respecte scrupuleusement toutes les hypothèses faites. Donc oui le film est très réaliste et logique dans ce cadre mais pas dans notre cadre.

Mais on est d'accords, Nolan complique inutilement certaines choses et en simplifie d'autres sans forcément trop de raison (Nolan quoi..).



La au moins on a une belle évolution, on passe d'un film scientifiquement réaliste à un film cohérent avec lui-même. Ce qui n'as strictement aucun rapport, parce que Harry Potter est logique avec son cadre, Star Wars est logique avec son cadre, Transformers est logique avec son cadre, en fait 80 % des films ,de SF ou non, sont logique avec leurs cadre. C'est juste la base d'un film avec un scénario cohérent. Partant de se principe, Interstellar n'a rien de plus qu'un autre film. Juste un scénario basée sur deux ou trois lois de physique réarrangé pour que le tout tienne a peu près.
Même de se point de vue le film n'est pas cohérent. Ce dernier applique les lois de la relativité générale tel que nous les connaissons, or tu dit que "la gravité permet de briser le principe de causalité". Un magnifique paradoxe puisque tout conjecture de la relativité brisant la causalité est fausse. Donc oui, Interstellar dépasse son "cadre".

Tu pourras toujours me sortir d'autre arguments, le fait est la. Dans Interstellar, 70% de ce qui touche à la science est mal foutue. Les lois sont justes, mais les mélangés à de la science-fiction et à du métaphysiques donne quelque chose de totalement incohérent.


EDIT : Exactement Pif Paf, j'ai raison et tu ne cherche plus à argumenter car tu le sais. En plus dire que quelqu'un est à côté de la plaque c'est hyper constructif dans un débat. Qui est le plus méprisant déjà ?

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Dernière édition par Mia le Mer 19 Nov 2014 21:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Mer 19 Nov 2014 00:26 
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Sauf que tu m'as répondu à côté de la plaque en fait, c'est pour ça que je pointe ton problème de vocabulaire. D'ailleurs tu me réponds encore à côté de la plaque, je ne sais pas si tu fais exprès ou pas de louvoyer autour de ce que je dis. Mais bon, vu que tu es persuadée que tu as raison, que tu es mieux placé pour juger que Thorne et que tu es spécialiste de la relativité générale, admettons.

[Edit :] Bah écoutes, à un moment quand tu me sors éternellement une phrase type du genre "oui mais d'après le principe bidule truc c'est faux", alors que j'essaye de t'expliquer que ce genre de raisonnement – sur des sujets qu'on ne connait fondamentalement pas bien – n'a pas lieu d'être en physique, j'en déduis que tu ne me lis pas et que tu ne veux pas discuter ; juste prouver absolument que tu as raison (ton édit est d'ailleurs frappant..).

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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Mer 19 Nov 2014 04:49 
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Je suis une daube interstellaire en sciences mais mes deux neurones suffisent à trouver les trous noirs dans le scénario du film.

Une galaxie composée de trois planètes mais... sans soleil ? Et la lumière elle vient d'où ?
Un astronaute s'engouffre dans un trou noir et... survit ? L'effet spaghetti, anyone ?
Les personnages arrivent à communiquer d'une galaxie à une autre mais contacter une galaxie à partir d'une planète, là par contre, c'est in-fais-able ?

Lors du visionnage du film, je n'ai pas eu l'impression de lire un bouquin de physique quantique comme certains l'affirment. Au contraire, j'ai trouvé que certaines lois scientifiques servaient le scénario et arrivaient à dynamiser l'intrigue. En somme, la complexité inhérente aux lois de la nature correspondent à l'esprit volontairement tordu du réalisateur. Quand les personnages parlent de décalages temporels, compte à rebours, trous noirs, trous de vers, etc. ça me rappelle les décalages temporels, les limbes, les niveaux de rêves d'Inception.


Donc NON Interstellar n'est PAS un film réaliste, et c'est le plus gros défaut de Nolan puisqu'il a écrit le scénario en cherchant à le rendre tel. A force de vouloir faire de l'ultra-réalisme, on finit par oublier le plus essentiel. A l'inverse, ceux qui disent "Interstellar n'est pas réaliste parce que la fin bla bla" je réponds ceci: Zemeckis a adapté un bouquin de mozerfukin Carl Sagan et ce film comporte des passages de fiction pure, sans véracité scientifique. Du délire, de l'imagination, etc. Parce que pour que la science devienne excitante, il faut aller au-delà de ce qu'on connait, dans l'hypothèse, le probable, l'imaginaire, bref la fiction.

Comme d'habitude avec Nolan, on oublie les GROS défauts d'écriture que tu ne vois qu'à la sortie de la salle:

"Comment es-tu arrivé ici ?" - Des fantômes/aliens/etc.m'on guidé. -Tu es donc le plus apte à participer à notre projet ultra secret. Tu es pilote ? Tu pars demain dans un vaisseau que tu n'as jamais piloté avec des collègues que tu ne connais pas du tout.
Le fils psychopathe qui arrive en dernier acte, qui ne sort de nulle part et qui ne crée de la tension pour le fun.
Machin et machin meurent, certains personnages sont RESPONSABLES de leur mort, d'autres les AIMAIENT, mais bon osef, on s'en fout. On passe à autre chose. Aucune émotion. Le plus wtfesque je crois est quand Amelia apprend la mort de son père et que... rien, on zappe parce que twist de la mort qui permet à Nolan de ne pas filmer ses acteurs chouiner. Pareillement, Amelia aime de tout son coeur un homme depuis dix ans mais ne réagit pas une seule seconde à sa mort, ou à celle du co-pilote qui l'a aidée à s'enfuir. Ce personnage est vraiment mal écrit, on a l'impression qu'elle n'existe que pour sortir la réplique de la bande-annonce et pour fermer sa bouche le reste du film. Nolan arrive à passer quelques émotions lors des scènes avec Joseph mais les autres personnages sont zappés à la vitesse grand V.


Le film était sympa mais bon c'est dommage de voir que Nolan n'aie pas pas du tout confiance en ses images, vu à quel point il bourre ses scènes de dialogues sur-explicatives et qu'il montre deux secondes seulement les images "grandioses" de l'espace. Déstresse mec, t'es considéré comme l'un des réalisateurs les plus doués de ta génération, act like it. Le gros défaut du film, en somme, c'est que les multiples réécritures sont quand même bien visibles. Le film a tellement de thématiques non-exploitées et de subplots inutiles qu'il fout un mal de crâne en sortant: où va-t-on ? Pourquoi parle-t-on de ça ? Quoi ? Comment ? Selon moi le second acte est en trop, et Nolan aurait gagné en squeezant la planète glaciaire. Certes, c'est intéressant, mais le reste du film est un gruyère. J'aurais aimé qu'on s'attarde sur la présence de ses "autres" par exemple, ou sur la vie dans le vaisseau.

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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Mer 19 Nov 2014 20:44 
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Bon pas trop le temps de donner en retard mon avis complet sur Interstellar ni de poster tout court mais là j'ai un créneau de 5secondes et ça me tient à coeur : putain mais le drône au début du film on en parle ?? :Zoro cri du sabre:

c'est quand même l'exploit wtf du film :luffydort: il le rallonge de 5min soit 3% pour strictement que dalle dans le scénario alors que, en tant que blockbuster du meme étage que tous les autres soit 90% ( on en parlera t'être un jour de ça tiens ), il ne devrait parler que de ce qui fait avancer l'histoire ou plutôt le script
d'ailleurs si Nolan and co essaient pas de justifier leurs disquettes bluffantes ( wsh comment ça le trou noir fait pas son taf de glouton cosmique il devrait y avoir ni révolution autour ni chance de survie ni RIEN ) c'est que ça les arrange et ça donne une dimension au film

pck moi je suis de ceux qui ferment les yeux sur les blagues scientifiques pck depuis ma periode boulimie de chef d'oeuvre je suis super intransigeant après coup, ça fait que j'apprécie plus comme avant
sauf quand je sais d'avance ce que je vais voir
Exemples : la planète des singes 2 je m'attendais à une suite dans la veine du 1 entendez du même niveau, mêmes scénariste réalisateur voire acteur, un titre honnete et pas un film catastrophique au casting d'handicapés bref j'ai pas aimé
alors que je savais le côté burlesque zero prise de tête de gardien de la galaxie, je savais rien de gone girl excellent
ET je n'attendais rien de rigoureux de interstellar
Je ferme donc un peu les yeux mais j'aime bien lrs polémiques et c'est clair que c'est agaçant qu'ils justifient que ce qui les arrange
J'ai bien aimé le film genre 3/5 en notation mais j'ai pris zero claque à peine visuelle et encore musicale
et surtout zéro bravo aux acteurs mais ça je m'en fous


Et les hypocrites faites pas les cons Thornes ou jsais pas quelle sommités mais 1/ il écrit ce qu'il veut
2/ il cautionne et légitime le film s'il a envie et surtout s'il touche un peu de cash
3/ Nolan modifie tout ce qu'il veut
4/ hormis les applications de théories prouvées ( style les 27 ans passés dans l'espace par le renoi pas du tout blasé et encore j'émets un gros doute, ça veut dire que le temps a ralenti sur la planète océan ou s'est accéléré partout ailleurs dans l'univers.. faudrait oscariser les disquettes amis hébétés et mécontents :Ussop vantard: ) le chercheur n'a rien inventé ni prouvé


Et donc la seule utilité de ce drône : j'espère que c'était de mettre de l'action ( relative ) dans la partie sur Terre
mais bon ça devait être pour la bande annonce : qui n'a pas cru en la voyant qu'il s'agissait d'un truc alien ou au moins DIGNE D'INTÉRÊT

Et sinon je sais pas comment vous faites pour tous vos auto citer ou entreciter mais bon pas besoin en ce qui concerne :
pif paf ravale ton mépris, tes vieux arguments et tes tournures verbeuses pas du tout naturelles et utiles

et passez votre temps à autre chose qu'à vous écharper sur un forum de cette envergure ici c'est pas twitter ou Facebook ( que d'ailleurs je n'utilise pas depuis toujours ), fin bref c'est jamais qu'un divertissement pas la moitié d'votre planning
peace

à quand je repasse les passionnés :frankype:

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J'aurais dû savoir que les Jedi complotaient contre le Chancelier !
Le Chancelier c'est le mal absolu tu le sais maintenant !!

Tu m'as abandonné ! ___ Charles Xavier

Essaie un peu de survivre à ça, on verra qui est le plus fort ___ Syndrome


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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Ven 21 Nov 2014 21:52 
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Le dernier film que j'ai vu au ciné, c'est soit, Les Chemins de la Liberté ou Les Rêves dansants. Sur les pas de Pina Bausch ou Incendies (dégueulasse ce truc), c'était début 2011 et j'était seul dans la salle (pour les autres on été 4, 5 à tout casser...) J'habite en Lozère, pas vraiment de pathé ou de gaumont....

Le weekend dernier de passage à Montpellier j'en ai profité pour aller voir Interstellar, y avait du monde et du bruit, ça fait bizarre, mais le film était en VOSTFR, alors y avait pas trop de gros cons qui gueulent sans raison...(quoique y'a un moment j'ai matté The Informant en VOSTFR dans un pathé à Paris et ce soir là, les glands étaient de sortie, pas les cas sociauxqui s'expriment sans consonne, les bobos de merdesqui expriment trop leurs compréhension....

INTERSTELLAR, c'était bien bon, au ciné en plus waaaaaahhhh..... des bruits de réacteurs spatiaux dans les oreilles et des moments de silence , ou seulement le son de la radio, des images de l'espace, le mildiou hahahaha! la poussière dans les bronches,
Spoiler: Montrer
Matt Damon avec un rôle de bon enculé, ça m'avait manqué depuis the departed,
Matthew McConaughey the boss
Spoiler: Montrer
il se démerde pour être plus jeune que tout le monde à la fin, ça c'est la classe!
et Casey Affleck le pequenaud!
Ouais ce film, j'ai bien pris mon pied, ça m'a vengé de tous ces films que j'ai pu voir que par la petite lucarne (the avengers, the dark knight rises, x-men days.... guardians of ...)
Un film avec une histoire simple finalement, la narration est efficace, pas d'enchainement de twist à la con et on est ému même si ils cassent un peu les burnes à force avec la relation filiale et l'amour
Spoiler: Montrer
même si le dénouement est basé là dessus blablabla
.

_________________
Peace


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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Ven 21 Nov 2014 22:52 
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Localisation: Sud
Je n'attendais pas Interstellar plus que ça. Le dernier film sur l'espace que j'étais allé voir, c'était Gravity, et ça avait été ma plus grosse claque au cinéma depuis un bon moment, point de vue spectacle. Des images magnifiques, des effets spéciaux hallucinants, des scènes de tension viscérales, et des effets de projection qui m'ont fait sauter sur mon siège à plusieurs reprises : vraiment, pour moi, Gravity, c'était le top du top. Du coup, vu le sujet d'Interstellar, je me suis dit que j'irais le voir, dans l'espoir de retrouver au moins un bout de ce que j'ai ressenti en regardant Gravity. Je me suis enfoncé dans mon siège et j'ai embarqué.

Spoiler: Montrer
Je suis rentré dans le film direct. Je n'ai pas lâché l'affaire du début à la fin. J'étais complètement scotché, hypnotisé. La musique me prenait aux tripes et les visuels ahurissants de beauté, dans l'espace, sur les planètes, m'ont laissé bouche bée. Les différentes étapes de l'épopée spatiale étaient un pur bonheur à suivre. Le voyage, les propos, les sujets, les questions, qu'elles soient philosophiques, scientifiques, métaphysiques, les personnages, les incroyables interprétations des acteurs... tout, absolument tout, m'envoyait constamment des décharges électriques dans la tronche. Le dénouement m'a secoué, l'aboutissement et la conclusion du voyage m'ont fait chialer comme une p*tain de madeleine. Je n'avais jamais été poussé à de telles limites au questionnement sur ma propre existence. Jamais, dans une salle de cinéma, je n'ai été à la fois autant émerveillé, choqué, impliqué, sollicité, tendu, heureux, ébahi, angoissé, éprouvé, surpris, touché, emporté, bouleversé. A la fin du film, je n'avais pas l'impression de rentrer d'un voyage, j'avais l'impression de vivre une renaissance. Comme si le chemin absurde d'immensité et de complexité que je venais de parcourir m'avait remué tous les atomes, toutes mes pensées, comme si ma vie avait été remise en question, que je quittais une dimension supérieure pour retourner dans notre petit monde avec des jambes en coton et lourdes comme le plomb.


Je pense que ce que j'ai vécu en allant voir ce film, c'est le genre d'expérience épique comme on en vit qu'une fois dans sa vie. Je vois mal comment un film pourrait davantage me retourner l'esprit et les organes qu'Interstellar. Honnêtement, je n'en reviens toujours pas.

Spoiler: Montrer
J'avais les connaissances suffisantes en sciences pour ne pas me sentir perdu dans la relativité ou la mécanique quantique, donc j'ai joui du début à la fin en observant des visions artistiques de tous ces phénomènes qu'on ne pourra jamais réellement voir. Vu que c'est de la SF, j'ai accepté toutes les incartades scientifiques comme le fameux voyage sain et sauf au centre du trou noir, les invraisemblances du style "tout se passe comme prévu, et même quand c'est pas le cas on arrive quand-même à se débrouiller alors qu'on est paumés dans l'espace". Les délires métaphysiques ou les interprétations philosophiques, je les ai prises telles qu'on me les proposait, et j'ai surkiffé les théories improbables du style "la cinquième dimension communique avec nous par la gravité". J'aime, j'adore, je suis totalement fan, parce que pour moi, c'est typiquement ce genre de choses que j'attends de voir au cinéma. Un show aussi intense et libre qu'un rêve qui marque.


En se barrant, les gens me dévisageaient parce que j'avais les chutes du Niagara à la place des yeux, genre "Woh calme-toi mec c'est qu'un film", ou "chochotte", mais moi j'ai envie de dire que c'est pour ça qu'on paye nos places de ciné 10 balles. C'est parce que c'est censé nous procurer des émotions, voire des sensations fortes, comme au parc d'attractions. Quand je vais au ciné, c'est pour ça, c'est pas pour me barrer au générique en mode "bon alors qu'est-ce que je mange en rentrant ?", là c'est clair que les 10 balles tu les sens passer.

Interstellar est un chef-d'oeuvre absolu en ce qui me concerne.

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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Sam 22 Nov 2014 01:15 
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Voilà je ne suis pas réellement forte pour les long discours ou exprimé explicitement mes émotions.

Donc Ahonara, je te remercie !!
Tout ce que tu as décris, vécu et ressenti sur ce film et sache que j'ai ressenti la même chose. Je me suis pris la plus grosse claque de ma vie quand je me suis assise dans le fauteuil du cinéma quand je suis allée voir Interstellar.

Citation:
J'avais les connaissances suffisantes en sciences pour ne pas me sentir perdu dans la relativité ou la mécanique quantique, donc j'ai joui du début à la fin en observant des visions artistiques de tous ces phénomènes qu'on ne pourra jamais réellement voir. Vu que c'est de la SF, j'ai accepté toutes les incartades scientifiques comme le fameux voyage sain et sauf au centre du trou noir, les invraisemblances du style "tout se passe comme prévu, et même quand c'est pas le cas on arrive quand-même à se débrouiller alors qu'on est paumés dans l'espace".


Je crois qu'il faut avoir un minimum de ces connaissances pour pouvoir excepter et comprendre ce film.
Et pour tout ceux qui critiques le film pour le faite qu'il y ai des incohérence scientifique et de réalisme; ce film est un SF et de plus c'est un FILM et non un documentaire donc autant l’apprécié pour ce qu'il est.

Donc comme Ahonara, ce film vaut son pesant de cacahuète et un chef d'oeuvre pour moi. ^^

Ps: je m'excuse des fautes pardon =)

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Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en suis pas encore certain ....
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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Mer 25 Mar 2015 15:58 
Chasseur de Rêves
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Localisation: Nulle part ailleurs
Spoil devant :

Je viens de voir le film et je dois dire qu’il m’a pas mal plu, surtout le côté survie avec les instincts (bas ou nobles) que peut montrer l’être humain en face d’une situation telle que l’extinction de la race. Il y a pas mal de bla bla scientifique c'est vrai et donc si on n’est pas initié à la chose on peut nous raconter n’importe quoi qu'on n'y verrait rien, mais il était évident qu’il y avait une véritable honnêteté intellectuelle dans l’effort accompli, qui se dégageait du film et qui m’a imposé de boire les paroles et de me faire une raison.

On retrouve un McConaughey toujours aussi à l’aise dans ces rôles d’homme direct, les pieds sur terre mais un peu poète sur les bornes (un peu torturé). Quant à Matt Damon je le trouve toujours aussi talentueux quand il joue les rôles fourbes et sans scrupules (comme dans Departed), à part ces deux là, j’ai trouvé le reste du casting un peu fade tout de même et laissant de marbre (par exemple quand Anne Hattaway parle du pouvoir de l’amour et qui est censée être une des scènes les plus importantes du film, la magie n’est pas passée).

Quant à la fin du film j’ai l’impression qu’on nous en propose 2 :

D’abord la fin que l’on pourrait appeler quantique ou à 5 dimensions, la bonne en quelque sorte où le plan A (et accessoirement le B) fonctionne, Cooper entre dans un trou noir, en sort vivant, est récupéré et revoit au final sa fifille.

La fin tridimensionnelle ou à 4 dimensions et de toute manière plus carrée, celle qui se passe à travers le personnage d’Anne Hattaway, où tout le monde meurt, et seule elle sauve l’humanité dans une planète habitable où elle joue en quelque sorte le rôle de la nouvelle Eve. En réalité Cooper meurt et ce n'est qu'une probabilité, une hypothèse qu'on nous a préalablement montrée (la scène à l’intérieur du trou noir).

C’est un peu comme la fin de Batman Rises, où après la catastrophe dans laquelle Batman est censé mourir, on nous donne une lueur d’espoir (le resto). Nolan n'assumerait-il pas les total sad endings ?

Enfin ce qui est bien dans ce film c’est qu’on nous montre vraiment à quel point nous avons de la chance de vivre sur une planète aussi belle, diversifiée et accueillante que la notre mais sans jamais sombrer dans le militantisme ou le matraquage. Et à quel point l’univers aussi vaste qu’il est, peut être hostile et que trouver une planète habitable relève du miracle.

EDIT : Punaise j'ai failli oublier !!! Le Main Theme de ce film me file la chaire de poule, magnifique magnifique MAGNIFIQUE.

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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Jeu 9 Avr 2015 13:49 
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Bon ben déception pour moi que cet Interstellar. Je m'étais pris à rêver d'un Nolan efficace et enlevé, et j'en suis pour mes frais (limités cela dit). Pour aller vite, et parce que ça fait maintenant un moment que je l'ai vu (il aurait fallu que je poste dans la foulée, parce que là, ça me semble loin), deux gros défauts: le traitement des personnages d'une part, le déséquilibre entre les deux parties du film et l'absence globale de dramatisation d'autre part.

Pour les personnages, hormis le héros, j'ai l'impression qu'aucun autre personnage n'existe réellement. C'est absolument terrible. Quand il ne s'agit pas purement et simplement de fantômes pour le spectateur (le fils, dont j'ai oublié le nom, le membre de l'expédition juste là pour prendre la vague, etc.), on a des rôles hyper limités et caricaturaux (les autres membres d'équipage, la fille, papy la ferme et papy la science, etc.). C'est d'un triste et du coup on ne s'attache à personne, on ne ressent presque rien. Hormis, assez vaguement, lorsque notre héros découvre les messages enregistrés et qu'il s'effondre, ben on n'éprouve pas vraiment d'émotions intimes et fortes durant le film et j'ai trouvé ça dommage.

Ce qui nous amène à l'autre souci, celui de la dramatisation et des enjeux, pour moi liés au rythme et à l'histoire. Si j'ai bien aimé le début, je crois que c'est justement parce la peinture de la terre nous introduit de vrais éléments de dramatisation et de véritables enjeux. Mais par la suite, dès lors qu'on s'embarque pour l'aventure spatiale, j'ai eu le sentiment que tout était oublié, anesthésié par le traitement trop linéaire, sans réel climax de l'intrigue. Il se passe des choses, mais on a l'impression que rien ne peut nous atteindre parce que rien n'atteint jamais vraiment le héros. Dès lors qu'on est dans la navette, on effectue la mission, point par point, et puis basta. Certes, on discute des dangers, des épreuves, on nous dit plein de choses, on nous explique des tas de trucs, mais je n'ai pas eu l'impression que tout cela était vécu. En tout cas, pas par moi.

J'ai beaucoup aimé l'arrivé sur la première planète. Excitant car premier objectif. Idée simple, efficace, justifiant qu'on passe rapidement à la suite. Visuellement impressionnant. Mais pourquoi perdre du temps avec un second départ? Pourquoi sacrifier un personnage de cette manière? C'était bien, ça devient too much.

De même, le traitre et la planète de glace, dans le genre épisode vain, c'est terrible. On attend du lourd, du puissant, et on tombe sur du très anecdotique. En fait, le film m'a complètement perdu à partir de là et toute la fin m'a semblé insipide, malgré quelques belles idées visuelles, comme la dimension de la chambre, les robots (finalement pas eux les traitres!!), le raccrochage à la station, etc.

Vraiment dommage que Nolan fasse autant l'impasse sur l'émotion. Pour la SF, si certains pourront défendre le fait que ça se justifie (côté clinique, scientiste), je ne suis pas loin de penser que c'est plutôt un contre-sens que d'aborder ainsi ce type de récit.

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 Sujet du message: Re: Interstellar
MessagePosté: Sam 11 Avr 2015 09:45 
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Localisation: dans la lune
Je double-poste. J'ai eu envie de voir Mission to Mars de De Palma dans la foulée d'Interstellar. C'est donc chose faite et les points de divergences entre les deux films sont assez sidérants. Au net profit du film de De Palma à mes yeux, même si je conçois tout à fait qu'on puisse adresser de gros reproches à Mission to Mars. A commencer par cette très étrange impression de voir un film de la fin des années 70 et du début des années 80: c'est frappant dans les dialogues, le jeu et la mise en scène (et la musique!).

Mais si l'on parvient à dépasser ce seuil qui pourra en rebuter certains, qu'est-ce que c'est formidable, et surtout, qu'est-ce que ça apporte tout ce qui manque si cruellement à Interstellar. Des vraies relations, entre des vrais personnages. Ici les personnages s'aiment et ne se contentent pas de nous dire qu'ils s'aiment. C'est certainement parfois too much, mais au moins on n'a pas cette impression d'un héros seul au monde, alors même que le thème du film c'est justement l'infinie solitude du héros (son deuil est tel qu'il ne vit pas vraiment avec les autres, même s'il fait semblant; et il finira par partir définitivement: sur une idée semblable à celle qui est censée caractérisée le héros d'Interstellar, ça a quand même une autre gueule, une autre profondeur).

Et puis dans Mission to Mars, on oscille vraiment entre angoisse et émerveillement. C'est vraiment stressant à souhait, la dramatisation est excellente, et on finit sur un renversement qui nous fait passer de l'horrifique au conte. Beaucoup aimé.

Enfin, si on voit très nettement des citations de 2001, j'ai eu la ferme impression que Cuaron, dans Gravity, avait repris plusieurs éléments à Mission to Mars. Chouette d'ailleurs.

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