Rapidement, pour Or Jador :
tu qualifies bien le choix de Rex de sacrifice, mais ce choix montre aussi que nous ne sommes pas dans un univers trop simpliste non plus, car il faut savoir par moment se sacrifier pour combattre les méchants. Rester du côté lumineux de la justice est même plus préjudiciable qu'autre chose (et seul Speed réussit à ne pas sombrer, car il est hors norme).
Et le motif de la famille se retrouve effectivement chez Takeo, preuve que l'histoire est un minimum pensée et ne jette pas pêle-mêle des éléments au fur et à mesure qu'elle en a besoin.
Argh, très très gros groupe que celui d'aujourd'hui.
Les "doivent passer"The Social Network, de David Fincher
L'un des scripts les plus denses de tous les temps, avec humour, amitié, rivalité, inimitié qui se mêlent sans problème à des analyses sociétales, sociales et humaines actuelles, parfois synthétisées en deux mots quand il t'en faudrait cinquante fois plus pour l'expliquer (sans exagérer)
+
L'une des réalisations les plus modernes (combien de flash-back, flash-forward, parallèle, montage sonore), classes (la photographie est magnifique), bourrée de sens (le choix de Timberlake en créateur de Napster n'est pas anodin, et Fincher y pousse ses expérimentations formelles de
Zodiac dans leurs retranchements en détruisant le temps de réaction de ses acteurs pour rythmer son métrage et souligner leur supériorité), précise (les acteurs sont géniaux) et intéressante à suivre (on ne s'ennuie pas en deux heures)
=
L'un des meilleurs films des dix dernières années.
Je l'adule.
Halloween, de John Carpenter
Je sens que les gens qui ont vu passer au loin les immondes suites vont le basher d'entrée de jeu (c'est comme dire que
Les dents de la mer est nul parce que les suites sont très très mauvaises : de la connerie en barre). Pourtant, c'est un film lyrique, minimaliste (on voit peu de choses) mais qui t'attrape à l'appareil reproducteur, beau et saisissant.
L'un des chef-d'oeuvre du maître de l'horreur.
Les sept samouraï de Akira Kurosawa
Le meilleur film de samouraï de tous les temps. 3h15 de philosophie zen, de dilemme guerrier, de batailles grandioses (même si elles ne sont qu'entre brigands et villageois, oui oui), de personnages accrocheurs, de beauté visuelle époustouflante, de duels au sabre magnifiques (des face-à-face de quelques secondes dans lesquels les personnages se jaugent et portent un coup fulgurant, puissant et véloce à leur adversaire : du pur samouraï).
Avatar, de James Cameron
Une expérience visuelle éblouissante couplée à une histoire simple
(ET PAS SIMPLISTE) qui se suit sans déplaisir. J'aime beaucoup.
Les "peuvent ne pas passer"Ip Man, de Wilson Yip
Je ne connais pas, et comme j'ai énormément de favoris, il pourrait prendre mon vote en cas de danger de l'un d'entre eux. Rien de personnel.
Virgin Suicide, de Sofia Coppola
Du Sofia : contemplatif, pas forcément passionnant.
Le Chateau Ambulant, de Hayao Miyazaki
Le long-métrage du maître le plus faible, à mon goût.