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Vu au festival d'animation d'Annecy !
Gros coup de bol... En fait le festival dure une semaine, du lundi au samedi, et je bossais à Genève du lundi au vendredi... donc dans ma tête c'était mort, je n'assisterais pas à Rebuild of Evangelion. Mais voilà que samedi, en me réveillant et en jetant un rapide coup d'œil au programme de ce dernier jour, je m'aperçois que le film est projeté dans la soirée au cinéma Décavision ! Bon, pas sur l'écran en plein air comme je pensais que ce serait le cas, mais bref, j'ai bondi, et sautillant de branche en branche, je me suis retrouvé dans la salle obscure, après avoir réglé la modique somme de 5 euros cinquante.
Et c'est parti... Ma foi, j'adore cette série, sans pour autant en être un grand connaisseur (j'ai vu la série en entier une seule fois, d'un trait) mais pas besoin d'être un mélomane d'Eva pour constater que la refonte est vraiment fabuleuse. Bon, déjà, de voir le film sur grand écran, c'était un plus indéniable, mais vraiment, je m'en suis pris plein les mirettes.
TOUT est neuf. De nombreuses séquences ont été scrupuleusement gardées, comme l'ouverture du film avec les plans qui s'enchaînent sur les tanks face à la mer, le calme avant le désordre, l'irruption de l'ange, Shinji qui téléphone, etc... Alors conservées certes, mais totalement remises à goût du jour. Les Evas, les anges, les bâtiments de Tokyo III, tout cela est animé grâce à une technique 3D du meilleur effet. Sans parler des effets de lumière et de transparence qui sont proprement hallucinants. Et puis ça reste extrêmement sobre, reposant, avec beaucoup de dégradés de couleur presque imperceptibles, j'adore ce genre de choses, ça donne au rendu final un effet lisse et agréable, bref, côté animation, on approche de la perfection.
Les dessins, bien que refaits, semblent n'avoir pas bougé d'un iota, et on retrouve ce style un peu old-school qui sied si bien à Evangelion, le tout donc sublimé par les nouvelles technologies.
Je dirais que si la série était un Lilin, ce Rebuild of Evangelion fait office de Kaworu en forme de film !
Parlons-en d'ailleurs, de ce Kaworu. Je ne veux surtout pas spoiler les quelques surprises que contient le film, mais il apparaît bel et bien et dans un cadre assez spécial...
Sans que cela soit la plus surprenante des modifications apportées par rapport à la série originale. Comme l'a dit ange bleu plus haut, le plus surprenant reste que Misato connaît déjà l'emplacement de Lilith (qui n'est du même coup plus considérée comme Adam), scène assez inattendue, pour moi en tout cas.
J'ai pu rester jusqu'à la fin du générique, alors que l'agent d'accueil me poussait afin de ramasser les gobelets, pour voir s'il n'y avait pas une petite preview du deuxième film, et si, il y en avait une ! Elle va très vite, on y voit Kaji, Asuka (qui ne fait pas partie du premier film puisque ce dernier s'arrête après la destruction de l'ange en forme de cristal - magnifiquement animé, il m'a retourné le cerveau à prendre des formes complètement baroques, enfin vous verrez), et... le mystérieux nouveau personnage, je ne vous dis rien de son design mais il ne m'a rien évoqué. Certainement un nouveau Children, je n'en sais rien.
Concernant la musique, je ne saurais trop dire puisque je n'ai pas du tout la BO de la série en tête, tout ce que je peux dire est que j'ai quand même reconnu quelques thèmes. Refaits, si je ne m'abuse.
Bref, je me considère assez chanceux d'avoir pu assister à la projection, même si j'avais un sale chevelu devant qui me cachait les sous-titres (au fait, c'était du VOST anglais), et je n'ai qu'une envie, c'est voir la suite.
Une réussite sur tous les plans, et si je devais trouver un défaut, il n'y en aurais qu'un, et ce serait justement l'enchaînement trop rapide des plans. Bien sûr, l'histoire est accélérée, et j'ai trouvé dommage que le film ne se soit pas attardé une fois ou deux sur certains plans qui le méritaient, comme la contemplation de Tokyo III par exemple. On n'a pas le temps de digérer, si vous voulez, on passe d'une séquence à l'autre sans avoir le temps de se reposer, ou de méditer un peu, ça s'enchaîne sans temps mort, et moi qui adore les longs plans-séquences où le silence est élogieux, je ne me suis pas retrouvé. Mais ça reste assez minime et je doute que cela dérange beaucoup d'autres que moi.
Les fans de la première heure seront comblés, pour le reste, ils seront sur le cul !
Si vous pouvez vous le dégoter quelque part, n'hésitez pas, je vais moi-même partir en quête histoire de me le refaire au ralenti !
PS : si quelqu'un pouvait m'expliquer le pourquoi de la mer en rouge...
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