Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 14 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Sam 27 Oct 2012 18:10 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
Spoiler: Montrer
Avant de lire la suite, j'aimerai vous dire un mot, à propos de ma dernière fic, Player Fic. Pour des raisons personnelles, elle sera supprimé du forum. J'en ai déjà fait la demande, j'espère que ça aboutira. Cette fic m'a demandé un trop gros investissement par rapport à ce que je pouvais fournir. Merci de votre compréhension, et sur ce, place à la suite!


"Il y a fort longtemps, dans les contrées du Nord, du Grand Nord, vivait un roi puissant. Sa puissance n'avait d'égal que la force de son armée, et son charisme n'était égalée que par son amour pour son peuple. Ce Grand Roi, disparu aujourd'hui, avait un rêve. Une ambition: Faire de son Royaume un Havre de Paix, où les Hommes et la Nature cohabiteraient ensemble.
Mais tout ne se passa pas comme il l'aurait souhaité..."


Bienvenue à tous et à toutes dans "Full Contact Middle-Âge"! Cette histoire, prévue pour ne pas trop durer (normalement ^^), mêlera mythologie et chevalier, princesse et aventure, magie et combats, et hommes contre dragons!

Alors, pour commencer, expliquons déjà en quoi consistera cette fic. Il faut tout d'abord savoir que l'univers de cette histoire se déroule dans un monde nordique moyenâgeux. Pour vous représenter un peu l'endroit, imaginez des plaines arides, peuplées par des lièvres et des étourneaux, où le vent froid du Nord souffle en permanence; imaginez des montagnes enneigées, si haute qu'elles percent même le ciel; imaginez des châteaux de pierre brut, des villes et des villages parsemant les plaines;... Vous aurez dès lors la vision de Winder Anaristoth, le monde de cette histoire. Pour la mise en bouche/contexte, je vous invite à lire le trèèèèèès court extrait ci-dessus. Ne vous inquiétez pas, il y en aura un plus long plus bas, promis!^^

La chronologie de cette histoire étant assez importante, je vous propose de regarder ci-dessous pour un petit repère temporel qui devrait vous aider:

Spoiler: Montrer
An 0: Création de Winder Anaristoth
An 1000: Création du Puissant Royaume de "Winder Anaristoth"
An 1020: Assassinat du Grand Roi
An 1065: ? Période agitée ?
An 1070: Ère des Barbares
An 1080: Attaque de la ville de Wimber Winnipiegh - ? Mort de Wimber Winnipiegh ?
An 1110: Construction du petit village de "Bragmighton"
An 1120: Début du récit

Au fur et à mesure de l'histoire, je le mettrais à jour.

Maintenant, au niveau des personnages. Je ne vous ferai pas un listing des persos avec leurs noms, leurs attaques,... Je vais plutôt vous parler un peu des races de ce pays. Ceux qui me connaissent doivent avoir déjà deviné de quoi je vais parler...^^

    *Les Hommes: Premier peuple à avoir franchi la barrière montagneuse séparant Winder Anaristoth du reste du monde.
    *Les Dragons: Espèce toute-puissante de Winder Anaristoth qui migrent chaque année ici pour se reproduire. Certains apprécient tellement le calme de ces lieux qu'ils ont décidés de le protéger.
    *Les Hommes-Loups: Arrivés par les montagnes de l'Ouest, les Hommes-Loups, espèce mêlant les hommes et les loups, possèdent une puissance naturelle supérieure à celle des hommes.
    *Les Elfes: Les Elfes ont posé le pied par le biais des mers du Nord. Maître-forgerons et magiciens, ce peuple opposa une sérieuse résistance aux Hommes.
    *Les Centaures: Les Centaures ont pénétré Winder Anaristoth par le col au Sud-Est, après que leurs forêts eut été brûlée. Ils sont passés maître dans l'art de lire le ciel.

Il y en a 5 principales, mais il paraît qu'il en existe plusieurs cachées... Serait-ce vrai? Je n'en sais rien... À vous de le découvrir!^^

Enfin, le plus important, les chapitres! Alors, un chapitre écrit équivalera à une aventure du héros. Ce seront donc des chapitres assez longs, je pense, des sortes de mini-arcs par chapitres. Donc la période de publication sera assez étendue. Voici, ci-dessous, la liste des chapitres.
Spoiler: Montrer
Listes des Chapitres:

Introduction
Chapitre 1: Guillaume Sang d'Argent
Chapitre 2.1: Première aventure! La "Grotte des Tréfonds"
Chapitre 2.2: La "Grotte des Tréfonds" et ses mystères


Attention, petite remarque: Certains diront que mettre tout ça dès le premier post ruinera le plaisir de la découverte. Certes. Vous allez perdre 10% de la découverte de l'histoire. Pourquoi je précise cela? Car, pour vous mettre dans le contexte, je me suis inspiré en grande partie du Playthrough Complet de Skyrim, par Bob Lennon. C'est ce qui m'a vraiment motivé à écrire cette histoire. Et aussi, car je me suis rendu compte que quand j'inventais l'univers au fur et à mesure du récit, j'en perdais la saveur de l'écriture. Ici, j'ai déjà posé une grande base de l'univers, qu'est le décor. Mais ce que recèle le décor... Il vous suffit de savoir que j'aime les mythes, les dragons, les belles histoires, et que je m'inspire du Moyen-Âge et de ce playthrough, pour tenter d'imaginer ce que pourrait pondre mon esprit. Sur ce, à tout de suite!

---------------------------------------------------------------------------------------

Introduction


Il y a longtemps que je n’avais pas éprouvé pareil soulagement. C’est comme si vous vous sentiez enfin léger comme une plume flottant au vent : Toute la pression de votre corps s’effondre enfin, toute cette tension accumulée au fil de votre vie. Jamais je n’avais éprouvé pareil sentiment.
J’ai vécu longtemps. J’ai régné sur un royaume formidable. Malheureusement, il est temps pour moi de m’en aller. Je lègue mon trône à mon fils. Il saura ce qu’il conviendra de faire.

--Roi Arthur Fendrelame, Ier Souverain du Royaume de Winder Anaristoth

Ces paroles furent recueillies par le scribe du roi, au moment où la vie quittait le corps de ce dernier, le torse transpercé d’une épée empoisonnée. Une lame noire comme la nuit, portée par l’un de ces Barbares sanguinaires. Le grand Arthur Ier, nommé Fendrelame, est mort dans son château, lors d’une attaque sanglante. Aucune âme ne survécut à ce massacre sans précédent. Les serviteurs, les intendants, les nobles, les princes et princesses, tous moururent de cette épée qui ôta la vie au roi.
Dans le même temps, une jeune femme courrait à perdre haleine sur le chemin de terre battu, rendu blanc par la neige qui tombait sans cesse depuis trois jours. Le froid faisait grelotter la jeune femme, qui n’était vêtu que d’un vêtement en haillon et d’un capuchon en laine. Les larmes roulaient sur ses joues, à l’instar du sang perlant de son épaule, tâchant son vêtement de soie usée. Derrière elle, elle entendait encore les hurlements glauques des Barbares ayant fondu sur le village, et redoubla de vitesse. Dans ses bras, elle tenait un amas de chiffons, gardant au chaud une petite tête aux cheveux noirs de jais.
Elle trébucha sur une racine dépassant de la neige et faillit perdre l’équilibre. Heureusement, le petit était encore endormi. La jeune femme posa un regard attendrit sur le bébé au moment où le bruit de chute d’un arbre en feu la rappela à l’ordre. Elle se dépêcha de descendre la pente enneigée.
Alors que le « cataclop ! cataclop ! » peu rassurant des chevaux se rapprochait de plus en plus, la jeune femme atteignit sa destination : Une grande ombre sous la tempête de neige. Parce qu’elle connaissait les lieux comme sa poche, elle savait se diriger dans le blizzard. Son bras tendu entra en contact avec un heurtoir en fer fondu. Elle s’en saisit et frappa trois grands coups sur le portail en bois. Il ne fallut pas longtemps pour qu’un homme encapuchonné ouvre le portail dans un grincement.
-Alors c’est finalement arrivé… Murmura l’être encapuchonné.
-Oui… Je vous le confie, il est plus en sécurité chez vous que chez moi.
Elle tendit le poupon à l’homme qui s’en saisit avec un geste un peu brusque.
-Et vous ?
-Moi… Je m’éclipse. Je ne sais pas du tout où je vais, mais ce que je sais, c’est que j’y vais.
Et elle disparu dans le blizzard. Quelques minutes plus tard, une horde de chevaux galopant passèrent devant le portail sans s’y arrêter. Le bâtiment ne les intéressait pas. Ce qu’ils voulaient, c’est la fille. Ils arpentèrent toute la steppe sans jamais la retrouver.
Les années passèrent. Durant ces années, le royaume de Winder Anaristoth connut des changements sans précédent, poussant le royaume dans une guerre civile qui changea à jamais le paysage de Winder Anaristoth, la région ayant donné son nom au royaume.

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Dernière édition par Phénix Dragoon le Jeu 29 Nov 2012 19:53, édité 8 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Sam 27 Oct 2012 22:15 
7 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Oct 2012
Messages: 281
Localisation: En train de me la couler douce à Water Seven
Déjà si tu aimes bob lennon le pyro-barbare et Skyrim, je suis sûr d'aimer ta nouvelle^^! Au niveau de l'orthographe aucune faute à la première lecture, c'est un énorme point positif. Le fait que tu poses les bases de ton récit avant l'introduction ne m'a pas dérangé, je trouve même que c'est une excellente idée. Au niveau du récit c'est bien construit mais il y a un petit détail qui m'a choqué, c'est que le roi meurt dans son château, ainsi que sa cour, mais comment le scribes a put recueillir les paroles du roi si tout le monde est mort :Ussop tien tien:? Sinon l'action avec le bébé et la jeune femme se déroule-t-elle à proximité du chateau?Ca serait bizarre car tu écris que les Barbares ont attaqués le village,or un roi n'habite pas un village. Voila voila bonne continuation.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Sam 27 Oct 2012 22:33 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
Peut être que le scribe s'est caché dans un recoin de la salle, tandis que le roi se faisait transpercer, a attendu que les Barbares quittent la pièce, s'est rendu auprès de son roi, et que celui-ci, sentant la vie le quitter, lui a ordonné de prendre note de ces dernières paroles? Pour juste après se faire défoncer?^^

Ce genre de détail, si je ne l'ai pas écrit, c'est que c'est un élément à creuser pour percer le mystère du récit. Pour l'instant, je n'ai rien écrit, mais par la suite, je ne dévoilerai pas tout comme je le fais maintenant^^ Ce sera à vous de réfléchir un peu^^

Pareil pour la jeune femme, à vous de réfléchir^^

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Dim 28 Oct 2012 02:33 
225 000 000 Berrys

Inscription: 12 Nov 2007
Messages: 1375
Localisation: Dans tes rêves.
Ça fait un petit bout de temps que je n'avais pas posté. Mes travaux à l'université me prennent pas mal de temps.

Depuis des mois, je planifiais déposer un commentaire à au moins une des fics de notre écrivain en herbe Phénix.
Maintenant, je le fais.

Une seule chose à dire : bravo. Ta fic sera bien meilleure que la mienne. J'adore les fics sur l'héroic-fantasy, surtout celles qui se situent dans un monde ancien. (En passant, je suis pris avec l'Illiade de Homère pour mon cours en mythologie grecque). Chaque fois, je suis nostalgique d'un monde chimérique que nous pouvons modeler en tout temps par la pensée.

Côté orthographe, grammaire, syntaxe et ponctuation, seulement quelques fautes très mineures, ce qui est remarquable.

L'intrigue est très bien posée, surtout le mystère qui en ressort, et l'introduction est beaucoup plus intéressante avec la présentation d'un contexte incluant celle des personnages. On sent que les aventures de notre futur héros, qui est le bébé que la pauvre femme tient avant l'avoir confié à un inconnu, ne seront pas du tout repos.

Continue comme ça, je te supporte

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Dim 28 Oct 2012 10:50 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
Ben merci bien Chaosx! 'Fait plaisir d'avoir des nouvelles!^^

Mais pour te dire, j'ai horreur des livres et des histoires "anciennes", tel Homère ou plus proche, Maupassant, ect. Peut-être qu'un jour, je n'aurai pas le choix, et je devrai m'y plonger, mais tant que je peux l'éviter...^^

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Dim 28 Oct 2012 15:33 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
Et voici le chapitre 1! Alors, j'ai dit plus haut que je mettrais sans doute des plombes avant de publier un chapitre (si ce n'est pas le cas, c'est maintenant chose faite). Mais pour les premiers chapitres ici, comme je les ais écrit un peu en avance, je les posterais sûrement dans le cours de la semaine. Sur ce, bonne lecture, et faites péter les commentaires, ça fait toujours plaisir!
------------------------------------------------------------------------------------------

Chapitre 1 : Guillaume Sang d’Argent


Winder Anaristoth. 100 ans après le meurtre par les Barbares, du Grand Roi Arthur Ier Fendrelame. Le pays uni, jadis rêvé par le roi, n’a jamais vu le jour. Quelques mois à peine après son assassinat, le royaume s’était déjà divisé en trois factions. Quelques années et quelques meurtres plus tard, ces trois factions devinrent dix pays indépendants l’un de l’autre. Mais la folie des hommes avaient déjà commis l’irréparable à ce moment là : Des créatures étranges, que personne n’avait jamais vues auparavant, se mirent à parcourir les steppes gelées du pays. Ces monstres ravageaient les villages, pillant les viandes, détruisant les habitation et tuant femmes et enfants. Ne pouvant plus supporter ces situations, les pauvres villageois allaient voir les seigneurs, maîtres des terres et protecteurs du peuple. Mais à chaque fois, la même rengaine sortait du palais :

-Non ! Je ne peux envoyer mes troupes protéger les paysans, alors que l’armée ennemie va marcher sur ma ville ! Hors de ma vue !

C’est alors que des hommes se mirent à sillonner les pays, offrant leurs services en échange d’une juteuse bourse remplie de pièces d’or sonnantes et trébuchantes. Ces hommes, appelés par la suite « Barbares », se faisaient une joie de trancher la gorge de ces monstres sanguinaires, rapportant leurs trophées aux rois, ou une partie du butin. Le reste allait alors dans leurs propres bourses. Les souverains, soulagés d’avoir trouvé une solution face à ce problème, payait grassement les Barbares, ce qui avait pour effet de voir le nombre de ces rustres augmenter en flèche en moins de vingt ans.
Malgré tout, ceux-ci avaient la cote auprès des bardes et des poètes, et aux fils de leurs victoires, leurs réputations devinrent très vite légendaires, au point que des légendes faisaient état d’armes magiques et de pièces d’armures enchantées. Si bien que les Barbares, malgré leurs violences inouïes et leurs brutalités, étaient accueilli comme des héros par la populace.

Aujourd’hui, la glorieuse époque des Barbares est quasi révolue. Ce qui a causé leurs perte fut, justement, leurs trop grande barbarisme, qui leurs a coûté d’être exilés dans les Hautes Montagnes de l’Est, ou d’être décapité en public. Les royaumes ayant conclu des traités de paix les uns envers les autres, la présence des Barbares ne fut bientôt plus nécessaire, et ils devinrent alors des menaces pour la paix établie. Cette situation a commencée il y a plus de cinquante ans. Et aujourd’hui, les Barbares ont presque tous disparu.
Nous sommes dans un petit village, à l’extrême Sud du pays. Ce village s’appelle Bragmighton. Les régions du Sud et du Sud-Est sont les seules régions « épargnées » par le froid, dans le sens ou la neige ne tombe que neuf mois sur douze. Bragmighton est un petit hameau d’une vingtaine de maisons en bois et en chaumes. Il fut construit il y a dix ans sur un pan de colline assez plat. Le paysage ne représentait guère plus de détails que les ruines éloignées de plusieurs champs de batailles. Car le petit village se situait à la frontière Nord-Ouest de l’Empire Astlan, un royaume réputé pour défendre farouchement ses territoires. Les terres à ces extrémités, étaient aussi réputées pour être maudites par les âmes des morts. Mais aucun villageois ne se sentait assez courageux pour aller vérifier par lui-même. En général, les simples paysans ne se préoccupent guère de ce qui concerne la guerre. Ils sont trop peureux pour ça et laissent faire l’armée.
Bragmighton n’échappent pas à la règle. Ses paysans se terrent dans leurs maisons quand les grands chevaux de l’armée passent devant eux. Peu d’entre eux osent se rebeller quand l’armée détruit les chariots pleine de précieuses victuailles, indispensable à la survie durant l’hiver. Personne n’est assez fou pour résister aux soldats éjectant de leurs sièges les vieillards peinant à rester debout, sous prétexte qu’ils défendaient le peuple contre le « mal ».
Dans la petite taverne de Bragmighton, ces coutumes faisaient légions. Les soldats impériaux se croyaient tout permis, sous ce prétexte de « Justice ». Chaque jour c’était le même refrain : Tout était tranquille, les gens discutaient, la mine grave, des récoltes encore plus maigre qu’hier, quand la porte était brutalement enfoncée d’un coup de pied botté de fer. À ce moment précis, c’était silence dans la salle. Tout le monde avait le regard soit plongé dans sa choppe, en espérant ne pas sentir la main froide du gant en acier sur son épaule. Car si c’était le cas, vous valsiez à l’autre bout de la pièce, encastrant le mur ou défonçant une table. Généralement, c’était deux à trois soldats qui venaient chaque jour à la taverne pour boire jusqu’à plus soif. Et généralement, on ne voyait qu’eux, les autres essayant de se faire tout petit.
Car les soldats, fier de porter la riche armure en acier, forgée à la cour du roi, se permettait tout et n’importe quoi avec les paysans. Et surtout les paysannes. Aujourd’hui, les soldats étaient de très bonne humeur : Le matin même, ils avaient abattus un ours géant, mesurant plus de trois mètres de haut. Il fallait bien sûr fêter cela, et ce, à la taverne du village ! La tête de l’ours bien attaché dans un filet, ce fut dans un grand bruit que la porte sortit de ses gonds, ce matin de début d’hiver. Ce jour-là encore, il y avait plus de monde que d’habitude. Les paysans se faisaient un sang d’encre, car les trois fermiers du village avaient chacun perdu un fils durant la nuit, mort d’une maladie fatale. Mais ça, les soldats n’en avait rien à faire. Attrapant trois hommes de statures normales, ils les envoyèrent « au cul de jattes du tavernier », comme ils aimaient bien appeler l’endroit démoli qui servait de débarras à la raclure de paysan. S’installant sur les chaises en bois, mettant leurs pieds boueux sur la table, déposant leur butin derrière eux, l’un d’eux hurla au tavernier :

-Hé, mon brave ! Apporte-nous donc ces trois choppes de bières que nous prenons habituellement, veux-tu ? Et envoie ta jolie fille, cette fois !

En entendant cela, la jeune demoiselle rougit jusqu’aux oreilles, et une petite larme roula le long de sa joue. Le tavernier serra les dents, retenant une réplique cinglante, et s’empara des trois verres qu’il remplit jusqu’au rebord, pour ne pas contrarier les gardes. Les paysans n’osaient pas regarder la scène, de peur de finir dans le « cul de jattes ». La jeune fille s’empara des choppes en tremblant des mains, mais le père posa sur elle un regard confiant quoique triste, et elle reprit légèrement courage. Au moment où elle se détournait du bar, la porte de la taverne s’ouvrit.

Ce fut un homme de haute taille et d’une stature imposante qui la franchit, dans un nuage de brume. Il était équipé comme un voyageur de longue route : cape en peau épaisse, armure de plaques solide mais souple, sacoches attachés à sa ceinture, longue épée pendante à sa hanche, arc attaché dans son dos, carquois pendant sur son autre jambe et chapeau noir à bord relevés sur le devant. Le regard des paysans fixèrent un instant l’étranger, mais les gardes l’ignorèrent complètement, tandis qu’il s’avança dans la salle, en croisant la jeune fille.
À l’instant où lui s’asseyait sur une chaise au bar, elle déposait les choppes lentement, car sa peu faisait trembler ses mains, risquant de faire tomber la bière. Les gardes, eux, n’en avait cure, et se permettait même des commentaires désobligeant :

-Regardez-moi cette beauté, dit le premier en sifflant.
-Oh oui, ajouta le suivant. Elle a des cuisses de rêves !
-Ça, je ne te le fais pas dire ! Lança le troisième, tapant sur les fesses de la jeune fille. Hé, ma chérie, reste donc un peu avec nous !
-Ha, ha, oui ! On va te donner un peu de plaisir !

L’inconnu jeta un bref regard aux soldats, avant de demander :

-Une choppe, s’il-vous-plaît, tavernier.

L’homme essuya une larme sur sa joue avant de répondre :

-Bien, étranger.

Il saisit le verre sous le bar, et le remplit de bière au tonneau juste derrière.

-Alors, tavernier, demanda l’inconnu, une fois sa choppe posé devant lui, comment sont les récoltes, ces derniers temps ? J’ai cru comprendre en entrant qu’elles étaient mauvaises…

-Et comment ! S’exclama le pauvre homme, tentant de cacher sa tristesse de voir sa fille touchée sous ses yeux, sans pouvoir intervenir. Nos fermiers ont perdu cette nuit chacun un fils. Le premier fermier, Adison la Frise-Oreille, n’en avait justement qu’un, et sa femme est morte il y a six mois de la même maladie… C’est lui, là bas, assis près du feu.

En effet, à la table la plus proche du grand feu de bois, un homme était affalé sur la table, entouré d’une dizaine de choppes de bière, la tête éploré posé sur la table, baignant dans ses larmes. Ses joues, ainsi que son nez, atteignait une couleur tomate. De son oreille libre sortait un long cornet en cuivre, nécessaire pour qu’il puisse écouter et entendre les autres.

-Le deuxième, Hrodric Longue-Asperge, possède le seul champ de choux du village. Heureusement, lui a encore deux fils et une fille, mais sa femme ne quittent plus l’autel du dieu des morts. Il vient de quitter la taverne à l’instant, étranger.

-Celui avec sa bêche sur le dos ?
-Oui, c’est lui !
-Je l’ai rencontré sur la route.
-Formidable ! Il va mieux ?
-… Non, je ne crois pas.
-Ah dommage… Le pauvre doit se sentir atterré, maintenant…

Derrière l’inconnu, la jeune fille tentait de se dégager, mais les soldats l’avaient attrapé par les poignets et jouaient avec elle d’une manière peu orthodoxe.

-Et le troisième fermier, Girondi Hache Tranchante, n’est pas venu aujourd’hui. Il noie son chagrin dans les champs à labourer pour le prochain hiver.
-Hum…

Ce ne fut qu’à cet instant que les gardes, ayant relâché la jeune fille, remarquèrent l’étranger. Ils se consultèrent d’abord entre eux, puis se levèrent et se dirigèrent vers lui, poussant violemment la fille du tavernier. Celui-ci, voyant les gardes approcher, souffla à l’étranger :

-Faites gaffes à vous, étranger : Les gardes de ce pays sont pervertis ! ils ne nous défendent que pour la gloire, et abuse de nous pour…
-Ne t’en fais pas, tavernier. Je connais les habitudes de ce pays.

Les trois gardes étaient maintenant autour de l’étranger. L’un d’eux avait dégainé son épée de trois pouces. Les paysans, maintenant réellement effrayés, auraient bien voulu s’ils l’auraient pu plonger dans leurs bières et n’en ressortir qu’une fois tout ceci terminé.

-Tavernier, donne nous ta choppe de ton meilleur hydromel pour cette étranger, dit le premier garde d’un ton sarcastique. Il a sûrement beaucoup voyagé, et est certainement fatigué. C’est honteux qu’il ne goûte pas à ton meilleur tonneau.

L’inconnu leva la main et dit :

-‘Te dérange pas, tavernier. Cette bière me satisfait tout à fait.

Les gardes en restèrent interloqués. Personne n’osait, ici, contredire leurs paroles.

-Hé, mais c’est qu’il en a dans le pantalon, notre ami, dit le deuxième garde en s’asseyant juste à côté de lui. Dis-moi donc… D’où viens-tu ? Et que fais-tu dans ce petit village isolé ?

L’inconnu avala une longue gorgée de bière. Il posa sa choppe avant de répondre :

-Ce que je fais ici ne te regarde pas, soldat. Va plutôt faire mumuse avec tes petits ours. Tu y seras bien plus en sécurité.

Réagissant au quart de tours, les trois épées de bonnes factures se dégainèrent immédiatement. Le troisième garde colla la pointe de sa lame sur la tempe de l’inconnu en lui murmurant à l’oreille :

-C’est une menace, avorton ? Sache que nous venons de la cour elle-même du seigneur Almarach, grand roi de l’Empire Astlan !
-Et ce serait une mauvaise chose que de nous provoquer, étranger, ajouta le deuxième garde avec mépris.
-Car vois-tu, termina le premier, cette ours là-bas, dont la carcasse rougifie le sol de cette taverne, c’est nous qui l’avons tué.

L’inconnu ne parut pas impressionné du tout par cette intimidation. Il continua à boire sa choppe d’un air tranquille, pendant que les paysans fuyaient la taverne à pas de loups, sentant la baston arriver à grands pas.
L’étranger posa sa choppe sur le bar, sortit quelques pièces d’or d’une de ses poches, les déposa sur le bar en remerciant le tavernier pour cet alcool délicieux. Les soldats, ayant déjà le sang chaud que cet étranger se permette de leur tenir tête, prirent très mal qu’il les ignore.

-Tu nous écoute ou quoi ? On te demande qui t’es, minable ! Réponds, où sinon, tu finiras dans un cachot !

L’étranger ne leur prêta pas plus attention, ce qui fit perdre patiente le premier garde. S’emparant d’une bouteille de rhum, situé juste à côté, il l’abattit sur l’épaule de l’inconnu, qui constituait l’endroit le plus haut qu’il pouvait atteindre. L’homme réagit au quart de tours : il attrapa le garde par la gorge et le souleva haut, très haut. Le soldat, stupéfait par la force et la rapidité de cet inconnu, cracha quelques gouttes de sang. Mais ses yeux s’écarquillèrent quand ils se posèrent sur le médaillon que portait l’inconnu à son cou, et qui dépassait légèrement de sa tunique.

-Gurf… ! Mais je le connais, ce médaillon… ! C’est… Tu es… Un « Sang d’Argent » ! Gurf… ! Kof… ! Kof… ! AAAARGH !!!

Au moment où il avait prononcé ces mots, le « Sang d’Argent » l’avait soulevé encore plus haut, et l’avait claqué au sol, défonçant le parquet. Devant une telle violence, le tavernier avait attrapé sa fille, et était sortit par une porte caché.
Cependant, les deux autres soldats étaient resté bouche bée quand ils entendirent les mots « Sang d’Argent ». Pour eux, ces deux mots réveillaient en eux des souvenirs lointains, des souvenirs de gloires perdues, effacés d’un revers de la main. Ils lâchèrent leurs armes, tentèrent de s’enfuir, trébuchèrent sur les chaises en bois, tombèrent au sol, se retournèrent, et hurlèrent de terreur en voyant la longue épée du « Sang d’Argent » dégainée entièrement.

-J’étais un « Sang d’Argent ». Maintenant, je ne le suis plus. Mon royaume n’est plus. Retenez bien ce nom, dans l’Au-dessus. Je suis Guillaume Sang d’Argent.

À la fenêtre de la taverne, le tavernier observait la scène, sa fille collée contre lui. Soudain, une giclée de sang tacha la vitre d’une longue trace rouge bordeaux. La jeune demoiselle détourna le regard, effarée. Le tavernier avait l’air pantois. De toute sa vie, il se souviendrait de ce jour comme celle de son mariage.
La porte de la taverne s’ouvrit. L’inconnu sortit de la taverne, rengainant son arme dégoulinante de sang. La nuit commençait déjà à tomber sur Winder Anaristoth. Le tavernier l’observait d’un air dubitatif, ne sachant que faire : appeler la garde ou remercier l’inconnu. Sa fille, voyant qu’il hésitait, prit les devants : Elle s’approcha lentement de l’étranger, et lui murmura un « Merci » à peine audible.
L’étranger s’était arrêté sous le parvis. Il ne regardait pas la fille ni le tavernier, mais s’adressa tout de même à lui :

-Tavernier. Sur ton bar, tu trouveras une bourse d’or. C’est pour toi. C’est le total de la consommation de ces soldats, qu’ils n’auraient pas payés, ainsi que de quoi rembourser les dégâts causés. Il devrait en rester un peu. Utilise le reste pour trouver un mari digne de ce nom pour ta fille. Elle le mérite amplement, vu sa grande beauté.

La jeune fille rougit jusqu’aux oreilles. Le vieil homme ne savait que répondre. Il balbutiait des paroles incohérentes et incompréhensibles, et finit par articuler :

-Qu… qui êtes-vous, étranger ? Je ne connais personne, dans ce royaume, payant pour la consommation d’autrui et remboursant les dommages… Qui êtes-vous ? Et d’où venez-vous ?

L’étranger tourna la tête, et lui répondit tout simplement :
-Qui je suis n’a plus d’importance. Sache juste, tavernier, que je suis l’ombre d’une ancienne ère. Es-ce que le nom « Fendrelame » te dit quelque chose, tavernier ?

L’homme, surpris et étonné, réfléchit quelques instants, avant de répondre :

-« Fendrelame » ? Il me semble avoir entendu ce nom… Mais il résonne comme le tintement lointain d’une cloche… N’aurait-il pas avoir avec « Le Jour de la Chute » ?

L’inconnu se tourna vers le tavernier. Son visage était caché par son chapeau, mais derrière cette ombre se cachait un air intéressé.

-Si, c’est cela. Je suis à la recherche d’un objet ancien, et si ce nom te dit quelque chose, tavernier, tu pourrais m’aider. Sais-tu où se trouve la « Grotte des Tréfonds » ?
-Ça ? Mais étranger, tout le monde ici sait où elle se trouve ! C’est une ancienne mine d’argent ! Elle est à plus de dix milles d’ici ! Poursuit la route, étranger, jusqu’à un arbre foudroyé. Là, tu apercevras une crevasse, au loin, dans la montagne. C’est la « Grotte des Tréfonds ».
-Merci, tavernier. Tu m’es d’une grande aide.

L’homme se détourna du père et de la fille d’un mouvement de capes. Au même instant, la pluie se mit à tomber sur le village, rendant la visibilité encore plus moindre. Le tavernier restait là, pantelant d’étonnement. Il ne voyait presque plus les courbes de la cape noir de l’étranger, sous le rideau de pluie, qu’il s’exclama :

-Hé, étranger ! Si tu vas à cet endroit maudit, tu risques la mort ! La mine est abandonnée et elle est hantée ! Tu cours à une mort certaine !

L’étranger s’arrêta au moment où il allait disparaître de la vue des villageois. Il se passa un moment où le tavernier, trempé de la pluie incessante, continuait d’observer l’inconnu qui s’apprêtait à défier la mort. Enfin, il entendit la réponse de cet homme, bien qu’elle lui parvienne comme un murmure :

-Ne craint rien, tavernier. Je sais parfaitement ce que je fais. J’ai bravé la mort plus d’une dizaine de fois. Et je ne mourrais pas avant d’avoir rempli mon objectif.

Et il disparut dans la nuit.


Par contre, si quelqu'un aurait la bonté d'esprit de me dire si le format de ce texte (c'est-à-dire espace entre les dialogues et le texte) vous convient ou non, car moi ça me perturbe.

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Dim 28 Oct 2012 17:42 
500 000 Berrys

Inscription: 22 Juin 2012
Messages: 108
Localisation: en enfer entrain de préparer une invasion de démons avec le diable
magnifique histoire tu nous a en plus donner une définition claire de nos détéstables et inutiles DC ensuit sa va le texte est compréhensif(perso je trouve cet histoire un brin effrayant mais dans le sens où c'est simpa a lire)bref un pur chef d'oeuvre comme j'aime en voir
continue ainsi je suis comme shakki qui dit ètre fan de luffy


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Dim 28 Oct 2012 18:19 
7 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Oct 2012
Messages: 281
Localisation: En train de me la couler douce à Water Seven
Excellent premier chapitre. Une grande longueur, on s'ennuie pas, pas de fautes. A part une: il se souviendrait de ce jour comme celle de son maraiage. C'est celui^^. Non je rigole vraiment un excellent chapitre et comme dit plus haut on peut qualifier ça de "pur chef-d'oeuvre"
Je suivrais ta fic de près et surtout continue dans l'excellence.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Lun 29 Oct 2012 20:18 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
Et ça y est! Le voilà, la première partie du Chapitre 2!! Enfin, j'ai réussi! Alors, que je vous explique brièvement ce qui s'est passé. Je ne sais pas pourquoi, mais mon ordi a planté. Il a planté, et tout ce que j'avais écrit jusqu'alors auj avait disparu, sans explication, jusqu'au chapitre 1. J'étais dégoûté. Alors, j'ai pris ma clé et est allé sur l'ordi de mon père et là, pouf! Tout était encore là, il y avait juste pleiiiin de chose qui manquaient. J'ai donc passé ici ma soirée à tout remettre à neuf. Et ce ne fut que quand j'eut réglé tout ça que je me suis aperçu que j'avais fait une jolie sauvegarde de tout mes docs, que je n'avais en fait rien perdu, et qu'il m'aurai juste fallu chercher un peu pour tout retrouver.

J'ai envie de dire: VDM. ^^ Bon, sur ce, bonne lecture, et faites péter les com's, ça fait toujours plaisir!

---------------------------------------------------------------------------------------

Chapitre 2.1 : Première aventure ! La « Grotte des Tréfonds » !

La région autour de Bragmighton, bien que pauvre en paysage, n’en était pas moins riche en collines et montagnes. Le village était situé sur une colline, la plus petite de tous les monts de la région. Quand l’on se plaçait sur le pic de la colline, l’on apercevait facilement le reste du paysage. Au Nord, l’on pouvait apercevoir une série de jeunes collines rocailleuses, dont le sommet était couvert d’un manteau de neige. Cette chaîne de monts avait un nom : la Barrière des Evanescents. Plus à l’Est, l’on entrapercevait une gigantesque montagne, perdue entre les pics de la Barrière des Evanescents. Cette montagne portait le nom de Pic Jirulghur, celui-ci étant un valeureux chevalier de la cour d’Almarach. Au Sud de ce pic se distinguait trois vieilles collines, portant le nom de Mères de la Sagesse. C’est en leurs seins que se trouvaient la « Grotte des Tréfonds ». L’on prétend aussi qu’au sommet de ces trois collines se tient un autel, portant chacun une pierre précieuse cachée. Mais de cela, nous en reparlerons plus tard… à l’Ouest de Bragmighton, cachée derrière un éternel nuage de brume, se détachait l’ombre des Contreforts, une chaîne de montagne immense, perçant largement le ciel, et qui constituait la limite de Winder Anaristoth. Le Contrefort n’avait la forme d’un banal rectangle, son tracé suivait celui d’une rivière coulant de la mer jusqu’au fin fond des Pays Aveugles, l’au-delà de Winder Anaristoth. Toujours est-il que les Contreforts se poursuivaient au Sud-Ouest, mais s’arrêtait à un champ de très petites collines, partant plus vers l’intérieur des Pays Aveugles. Ce champ de collines, recelant chacune leurs lots de trésors cachés et de souvenirs de batailles dantesques, partaient du Sud-Ouest jusqu’au Sud-Est. La colline sur laquelle avait été construite Bragmighton se trouvait être l’une des plus avancée de cette grande plaine, qui était situé au centre de cette véritable prison montagneuse. On appelait ce champ de colline « La Mer Immobile », et cette vaste plaine « Le Silence du Roi ». Au village, l’on prétend que dans cette plaine, il y avait une dizaine d’autres villages, comme eux. Mais personne n’était assez téméraire pour aller vérifier.
Revenons à présent à notre étranger, qui se prénommait Guillaume Sang d’Argent. Il avait quitté le village depuis une bonne heure à présent, et avançait sur le chemin dallé de pierres inégales serpentant la plaine du « Silence du Roi ». Il entendait les cris d’horreurs, étouffés par le silence absolu de cette plaine, des villageois ayant découvert le corps lacéré d’un fermier décapité. Sans doute que personne ne se doutait du nom de cet assassin. En tout cas, Guillaume, lui, continuait d’avancer sans s’en préoccuper davantage. Seul lui incombait son objectif. La pluie avait cessé de tomber, à présent, mais de gros nuages gris continuaient de masquer le ciel. Sans doute que le soleil ne se montrerait plus avant demain. La météo était capricieuse dans cette région.
Au détour du chemin, Guillaume aperçut enfin l’arbre foudroyé dont lui avait parlé le tavernier. C’était un grand arbre entièrement noirci par un coup de tonnerre, dont la stature n’avait rien à envier aux grands pins de la Forêt du Nord. Le tronc devait faire dans les cents pieds de rayon, soit deux cent pieds de diamètre. À son sommet, il apercevait des grives, de petits oiseaux brunâtres, dont le ventre était parsemé d’un duvet de plumes blanches à taches noires. Les oiseaux picoraient le bois mort, sans que Guillaume n’en comprenne la raison. Tout à coup, l’un d’entre eux releva la tête, tourna le regard vers les Mères de la Sagesse, ce qui donnait l’impression que l’oiseau fixait l’homme dans les yeux. Et soudain, Guillaume se sentit aspiré par son regard, sa vision se troublant petit à petit, pour finalement voir son propre corps, ébahi ! La vision de la grive roula le long de son corps, fixant un court instant le sol à ses pieds, pour se poser sur un creux entre les racines de l’arbre calcinée. Là, la reliure dorée d’un vieux livre brilla, comme s’il était bien mis en évidence pour que seul un oiseau posé là le voie. Et tout à coup, aussi subtilement que la première fois, la vue de l’oiseau se brouilla, Guillaume sentit son esprit voguer dans un océan de vide, pour finalement réapparaître dans son propre corps. Sous le choc, il chancela quelques peu, titubant comme un ivrogne, avant de récupérer le contrôle de son corps.
Suivant ce qu’il avait vue avec l’oiseau, il s’avança entre les racines de l’arbre, et aperçut, bien caché sous la terre, le petit éclat de couverture que la grive avait aperçut. Tendant le bras, il s’en empara avec beaucoup de délicatesse. Le petit recueil se laissa prendre sans difficulté. D’un revers de la main, Guillaume épousseta le recueil, et en découvrit le titre : « Mémoires Brûlantes d’un Passé Glorieux », de Wimber Winnipiegh. La couverture, sobre, était d’une couleur brun délavé teinté de brun bois. Il rangea le petit recueil dans la doublure de sa cape, redressa la tête, et lança à la grive :

-Merci, oiseau.

Pour toute réponse, l’animal à plume ouvrit le bec et chanta quelques notes.
Guillaume poursuivit sa route vers les Mères de la Sagesse. Puisque sa route allait être longue, il sortit le petit livre de sa poche, l’ouvrit à la première page et commença sa lecture :

Si vous lisez ce recueil, c’est que je ne suis plus là. Je l’aurai sans doute déposé entre les racines de l’Arbre Foudroyé, ou je l’aurai enterré, je n’ai pas encore décidé.
Sachez que ces lignes proviennent d’une vérité bien plus sanglante, et le présent actuel a émergé d’un passé pleine de gloire et de richesse. Un passé où le peuple ne craignait encore aucun ennemi, où les rois étaient les maîtres du monde.
Nous sommes en l’année 1065, selon les philosophes. Ces personnes sages et éclairées nous ont transmit énormément de choses, à nous, les pauvres gens du peuple. Chaque jour, Monseigneur Haldipieg (noté ici Mgr. Haldipieg) descendait du château, sur son beau cheval alezan, et nous faisait la lecture de traités de guerres et de roman fantastique. Je me souviens de l’un d’eux, « Glorium Drokh Hardiam » – mon préféré, soit dit en passant – racontant l’histoire de puissants dragons.
À cette époque, nous connûmes aussi une période très agitée. Des créatures sans nom arpentaient le ciel, crachant le feu, détruisant nos maisons et nos terres. D’autres créatures, vivant dans les lacs, se mettaient à harceler nos navires de pêches. Nous n’osions plus sortir de nos maisons une fois la nuit tombée, et même là, nous avions peur de rester dans le salon.
Je possède malgré tout…
[…] Et j’espère donc que ce savoir ancien ne se perdra pas entre de mauvaises mains.
Nous sommes en 1080. Dieu du Ciel, notre ville est attaquée ! Ces monstres sanguinaires n’ont donc pas disparu ! J’écris ces dernières lignes, car je sais que je suis perdu. Moi, ma femme, mon fils, mes filles, nous serons tous morts, mais j’espère que nous puissions quand même partir en sécurité, loin de ce cauchemar ardent.

--« Mémoires Brûlantes d’un Passé Glorieux », de Wimber Winnipiegh.

Le recueil manquait de quelques pages, arrachées. Guillaume, contrarié, retourna le livre dans tout les sens, mais ne retrouva pas les pages manquantes. Et il ne se souvenait pas de les avoir vues près de l’Arbre Foudroyé. Cela l’intriguait, car cinq pages étaient manquantes. Et elles semblaient contenir des informations cruciales. Déçu, il referma le recueil et le rangea dans sa doublure de cape.
Il avait lu les pages manuscrites en une petite demi-heure, et pendant ce temps là, aucun signe de vie. Cette plaine ne s’appelait pas « Le Silence du Roi » pour rien, apparemment. Même pas un lapin, ni un chamois. Guillaume en restait intrigué, mais il ne s’en préoccupa pas davantage. Si personne ne venait le déranger, c’était encore mieux.
Le temps passait à mesure que Guillaume progressait lentement vers les Mères de la Sagesse. Ces trois collines semblaient dégager une aura qui ne mettait pas Guillaume en confiance. Quelque chose émanait de ces collines, et cela semblait hostile. Notamment les émanations de vapeurs grises teintées d’un vert pâle. Il lui restait encore un bon mile à parcourir, mais il préféra dégainer son épée maintenant, au risque de tomber sur quelque chose de peu réjouissant.
La nuit tombait quand il arriva aux pieds des trois collines, et Guillaume avait eu raison de se méfier : Ces émanations aperçues plus tôt dans la journée, provenaient bien de ces collines. Une odeur de souffre suspecte le força à s’emparer d’un fichu dans une de ses sacoches et à le placer sur son nez. Décidément, il ne la sentait pas, cette caverne. Car oui, entre les collines, cachées par la Première Mère (la plus « proche » de Bragmighton), se profilaient l’entrée d’une sombre grotte. Partout autour de lui, le sol semblait carbonisée, brûlée, comme si le cœur de la Terre s’était déjà réveillé.
Malgré tout, maintenant que Guillaume en avait trouvé l’entrée, lui restait de trouver comment y accéder.
Car une véritable rivière de magma séparait la plaine du « Silence du Roi » à la caverne, magma provenant du sommet de la Première Mère.

Guillaume restait dubitatif. Prendrait-il le risque de passer par-dessus la rivière, sachant que celle-ci s’enfonçait déjà à plus de six mètres dans le sol, où essaierait-il de trouver une autre issue ? Cependant, il avait beau regarder à gauche et à droite, il ne voyait aucun pont, et nulles parts la rivière ardente ne se coupaient, pouvant offrir un semblant de passage. Résigné, Guillaume rangea sa lame, recula de quelques pas, prit une grande inspiration, courut de toute ses forces et bondit.
Il atterrit avec justesse sur le rebord, de l’autre côté de la rivière de magma. Malheureusement, le rebord de terre ne supporta pas son poids, et si Guillaume n’avait pas bondi juste à temps, il aurait fini dans la rivière de lave. Il contempla la rivière de lave, s’essuyant la sueur du front. Il se releva, épousseta la poussière de sa cape, et pénétra dans la grotte.
La première chose qu’il vit fut les coulées de laves provenant directement de l’extérieur. Il ne savait pas si elles étaient naturelles ou non, mais elle semblait lui tracer un chemin directe vers la salle suivante. Il prit malgré tout le temps d’examiner ce qui l’entourait.
Le vestibule de l’ancienne mine avait dû subir un cataclysme sans précédent – une éruption, lui sembla-t-il – car tout était calcinée, des anciennes pioches noircies jusqu’au manche jusqu’aux poutres en bois carbonisée. La roche sombre laissait parfois tomber une goutte d’eau du plafond, mais une fois qu’elle atteignait le sol, celle-ci se transformait immédiatement en vapeur. Il songea qu’il devait y avoir une sorte de lac souterrain, caché quelque part au sein des collines.
Il s’avança lentement, à pas prudents, vers le fond de la grotte. Le chemin décroissait vers le centre de la terre à la manière d’un escalier, c’est-à-dire que trois mètres sur quatre, la pente oblique redevenait plate. Une chose étrange, qu’il remarqua que bien plus tard, fut la présence de cadavres étranges, le long du chemin. Il ne l’avait pas remarqué plus tôt, car il lui semblait que ces cadavres n’étaient juste que de simples morceaux de roches tombées du plafond. Mais après mûre réflexion, il lui sembla étrange de voir à chaque fois des vêtements sur ces morceaux de roches. Il se pencha donc sur l’un de ces cadavres.

C’était en réalité le cadavre d’un animal qui lui était inconnu. L’animal avait la peau écailleuse, comme celle des lézards des pays de l’Est. Chaque écaille brillait d’une teinte légèrement différente quand l’on en approchait une torche. Mais sur l’ensemble du corps, la teinte originale des écailles s’apparentaient au noir de jais. Les animaux n’avaient pas de yeux, juste des sortes de membranes souples à six endroits de ce qu’il jugea être la tête. Et bien qu’ils portent tous des vêtements, leurs morphologies ne semblaient pas adaptées à ceux-ci, dans le sens où l’animal qu’il examinait avait une tunique et un pantalon pour un homme de carrure plus mince que lui. Pourtant, les trous servant à faire passer les épines dorsales étaient quand à eux trop déchirée pour avoir été faite préalablement. Même chose pour la longue queue musclée. Le trou lui permettant de sortir n’était pas naturel.
Il ne voulait pas tirer de conclusion hâtive, mais il lui semblait que ces monstres avaient été humains, auparavant.
Il frissonna à mesure qu’il descendait plus profondément. Il croisa de plus en plus de ces étranges animaux vêtus d’habits humains, certains à des stades différents des autres, comme ce jeune animal dont la queue n’avait même pas poussée, mais qui présentait les mêmes attributs. Il en vit même un autre dont les pattes étaient pourvues de griffes longue de dix centimètres, alors qu’auparavant, les petites griffes ne dépassaient pas les deux centimètres.
De plus en plus intrigué, il commençait à devoir se baisser pour continuer à avancer. Et soudain, alors qu’il était littéralement à quatre pattes tellement que le plafond était bas – au passage, les coulées de laves s’étaient arrêté il y a une bonne dizaine de minutes – le couloir s’élargit, pour après former une immense salle, presque aussi grande que les collines.

De toute sa vie d’aventurier, c’était la salle la plus étrange qui lui était donné de voir. Elle montait en dôme à plus de mille mètres de haut, et se terminait par une excroissance de six stalactites. Sur les côtés, les murs en pierre noire avaient une forme délavée, comme si l’eau remplissait jadis cette pièce. Ou alors que la lava avait coulé le long des parois. Il n’aurait su le dire. Mais ce qui le laissa bouche bée, ce fut au centre de la pièce gigantesque.
Un énorme pilier de marbre blanc jaillissait d’un trou immense, brillant de mille feux par une lumière invisible, provenant d’en bas, par le fond du trou. Le marbre semblait n’avoir jamais été touché, et pourtant des détails laissait croire qu’un sculpteur ayant le doigté d’un dieu était passé par là, comme les milliers de petites facettes rectangulaire, bien droite, partant du haut du pilier jusqu’en bas ; ou alors le sommet qui semblait légèrement polie. Le pilier de marbre ne montait qu’à la moitié de la pièce, mais de par sa splendeur, Guillaume en prenait plein la vue, à tel point qu’il ne remarqua pas tout de suite les dizaines de tunnels semblant mener à des endroits divers et variés.
Entre le mur et le vide, il y avait un petit rebord, solide mais qui demandait à ce qu’on longe le mur pour le traverser. Guillaume se colla donc à la paroi noire et entama un long chemin pour atteindre le petit escalier de fortune en bois qui reliait l’un des tunnels et ce pilier de marbre. Une fois qu’il l’eut atteint, il le contempla d’un air dubitatif.
L’escalier avait été bâti par un charpentier pas très doué, pensa-t-il à première vue. Car des clous dépassaient encore des planches en bois, rien n’avait été fait pour solidifier la structure, et les soutiens avaient été placées sur la roche jusqu’à plus de la moitié de l’escalier. Donc ce fut avec une extrême prudence qu’il posa le pied sur la première marche.
Le pauvre escalier ne comportait que vingt marches. Mais le bois était tellement pourri que son pied passa au travers de la treizième marche, et qu’arrivée à la dix-septième, il dut se mettre à courir pour éviter de tomber dans le vide, car c’était l’escalier lui-même qui se disloquait. Il bondit de justesse quand la structure en bois s’effondra dans un fracas assourdissant. La respiration haletante, il se leva et regarda partout autour de lui.

Le sommet était plat comme sur la plaine du « Silence du Roi ». Juste une petite construction en marbre au plein centre. Construction situé dans un renfoncement du pilier.
Prudent, Guillaume s’en approcha. Ce n’était pas la première grotte qu’il explorait avec des cadavres dedans et une énigme à résoudre. Il était déjà tombé dans des pièges assez vicieux, et il faisait preuve maintenant d’une extrême prudence. Il s’avança donc, épée à la main, jusqu’au centre du pilier. Il glissa le long du renfoncement, toujours avec la même sensation que ce renfoncement avait été taillé comme si un bout du pilier avait été enlevé le plus soigneusement du monde. Il était à présent face à la petite construction, qui s’avéra être comme une sorte de tombe. Une inscription, gravée dans le marbre à ses pieds, disait ceci :

« Vois, toi qui lis ceci, l’entrée de la tombe des Tréfonds. Si ta quête dois te mener à voler le trésor que ce tombeau recèle, sois informé de cette nouvelle : En ce lieu maudit se cache le monstre qui, jadis, ravagea deux villages entier pour se sustenter. Si, toi qui lis ceci, tu n’es venu qu’accompagnée de tes désirs, emprunte le chemin du retour en laissant ce trésor tranquille.
Car seuls ceux qui agissent de pairs sont à même de trancher corps et âme de la bête.

--Le Sculpteur »


Guillaume réfléchit deux secondes à ce qu’il venait de lire. Dans d’autres circonstance, il serait passé outre l’avertissement et se serait frayé un chemin jusqu’à cette « bête ». Mais que ce mot soit signé du « Sculpteur » le mit en alerte. Il avait déjà été confronté à ce pseudonyme. Et, par expérience, il savait que ce type laissait toujours une énigme derrière ce message. Il s’approcha donc de cette sorte de pierre tombale et l’examina de plus près.
L’objet – sculpté avec soin – était d’une forme trapézoïdale depuis la base jusqu’au sommet. Mais au lieu de se terminer en trapèze, la pierre tombale se terminait en trois cercles, bien distinguée du reste. Deux des trois cercles reposait sur la base trapézoïdale. Trois sortes de boutons était disposées au centre des cercles, et un autre bouton, plus petit, était placé au centre des cercles. Une inscription était gravée dans le marbre, sur la pierre :

« Ci-gît Aylénia, Princesse Libre ;
La Femme Maëstrienne ;
La Mère des Sages ;
La Reine de la Libre Pensée. »


Un éclair brilla dans le cerveau de Guillaume qui, sans réfléchir, poussa le bouton du milieu.
Tout à coup, le pilier de marbre entier se mit à vibrer. Tout autour de lui, de la fumée s’échappait. Il empoigna son épée, s’apprêtant à affronter n’importe quel ennemi, qu’il soit humain ou non. Il entendit des bruits d’engrenages géants qui se mettaient en place, tournant avec fracas, tandis que l’intérieur même du marbre tremblait de plus en plus fort. Et soudain, tout s’arrêta, aussi brutalement que cela avait commencé.
Guillaume ne relâcha pas la prise de son arme. Lentement, il remonta la pente glissante du renfoncement, et constata avec stupeur, que là où il n’y avait que du marbre, se creusait maintenant un gigantesque escalier, descendant en rond dans les profondeurs du marbre.
Un sourire illumina le visage de Guillaume. Enfin, il allait toucher au but. Il s’avança donc, tenant toujours son épée à la main, et descendit dans les profondeurs éclairée de la Grotte des Tréfonds.

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Dernière édition par Phénix Dragoon le Lun 29 Oct 2012 22:55, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Lun 29 Oct 2012 20:54 
70 000 000 Berrys

Inscription: 27 Nov 2010
Messages: 672
Localisation: Aux enfers.
Player Fic était prometteuse et originale, mais je suis soulagé que tu l'ai abandonnée, si tu n'arrivais pas à la poursuivre. Ne jamais continuer un récit quand on sait qu'on ne le peut guére! Alors, alors, que dire de cette nouvelle fiction...
Désolé si je ne suis pas vraiment enthousiaste, mais ce prologue et ce premier chapitre, ainsi que l'univers, m'ont un peu déçut. Je lis beaucoup de romans d'Héroic Fantasy, et j'adore ce style d'écriture. Pourtant, c'est clairement parce que je suis un connaisseur que ton histoire ne m'enchante pas. Tu écris bien, on a la scéne à l'esprit, mais jusqu'à présent, cela fait trop déjà-vu à mon goût.
Oui, car on a le royaume pourri et en déchéance, qui fut autrefois grand et puissant. On a le héros, voyageur solitaire, taciturne mais bon et juste, qui n'est que l'ombre de ce qui a été par le passé et porte l'héritage de cet ancien royaume très puissant, et qui du même coup est un guerrier hors-pairs. On a la scéne des soldats bêtes et pervertis qui se font zigouiller après avoir voulu jouer les malins. On a les races typiques (dragons, elfes, centaures, hommes-bêtes - ici seulement des hommes-loups -, humains). On a la quête dans un lieu maudit et mortel.

Bref, jusqu'à présent, c'est du archi connu et j'espére que la suite surprendra davantage. Emerveille-moi! (et pour le format du texte, rien ne me dérange, je suis habitué à peu prés à tout alors je ne saurais dire si c'est réellement perturbant ou pas).

EDIT: Mais ne prends pas cette remarque pour une trop lourde critique! C'est du bon déjà-vu ^_^ Mais voilà, pas un assez bon déjà-vu pour que j'oublis les mythiques récits dont je m'abreuve... Eclipse-les, et tu auras ma reconnaissance éternelle!


Dernière édition par Porito le Lun 29 Oct 2012 21:23, édité 2 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Lun 29 Oct 2012 22:57 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
Je sais, Porito, que c'est du archi-déjà vu. Je n'irai pas dire le contraire. Mais moi, perso, si c'est du déjà vu, mais du déjà vu bien fait, alors c'est que c'est normalement bon. Mais j'espère que toute les petites touches que je vais y rajouter ne te rebuteront pas, et que même si tu as déjà tout vu, que j'arriverai à te surprendre. Normalement oui, mais sais-t-on jamais...

je ne sais pas aussi si je vous l'ai déjà dit, mais je le répète: faites bien attention à toooouuut les petits détails. N'étant pas un pro dans le domaine, j'ai essayé de disperser des informations par-ci par-là, mais comme je suis un grand distrait, et qu'il ne faut qu'un rien pour me faire changer d'avis (sauf dans certains domaines), je risque d'avoir oublié des trucs et commettre des faux-raccords. Je compte donc sur vous, public attentif, pour me corriger.

Et puis, si le déjà-vu est justement déjà-vu, Porito, c'est que c'est un bon déjà-vu, non?^^ Après, à toi de voir, mais si tu espère quelques chose d'inventif sous prétexte que je le suis... Je vais faire des efforts, mais je garantit rien...^^

Edit: Voilà, j'ai posté la première partie du chapitre deux, la suite arrivera bientôt!! Plus d'explication au dessus du chapitre^^

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Ven 2 Nov 2012 18:07 
425 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Fév 2011
Messages: 2178
Une toute nouvelle fic, hein ? Et bien elle est réussie. J'ai beaucoup aimé le "peu" que tu as écrit. Le chapitre 1 est assez cliché, mais ce n'est pas le genre de cliché dont je me plains. Car c'est toujours aussi efficace. Quant au chapitre 2.1, j'ai trouvé la description géographique un peu indigeste, mais le reste de la description, à savoir la forêt, la colline, la grotte et la salle, étaient très bien faites. J'ai beaucoup aimé. Pour l'instant tu brosses ton univers, mais mon réel intérêt se portera sur l'intrigue que tu développeras. J'attends donc de voir comment tu développeras tout ça.

Pour une fois, je n'ai pas trop envie de m'aventurer en hypothèses. Je vais par conséquent me laisser aller. Mais tout de même (parce qu'on ne se refait pas) :

Phénix Dragoon a écrit:
Retenez bien ce nom, dans l’Au-dessus.

Je suis intrigué par cette expression. Qu'est-ce que ça veut dire ? Une référence à une position sociale ? Serait-il le bébé du début ?


Sinon ...


Pas de fautes ?

Spoiler: Montrer
Phénix Dragoon dans l'introduction a écrit:
Dans le même temps, une jeune femme courrait à perdre haleine sur le chemin de terre battu, rendu blanc par la neige qui tombait sans cesse depuis trois jours. Le froid faisait grelotter la jeune femme
Répétition. Un simple "la" juste avant "grelotter" suffit.
Phénix Dragoon dans l'introduction a écrit:
Ce qu’ils voulaient, c’est la fille.
"C'était la fille". Ton récit est au passé.
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
qui leurs a coûté d’être exilés
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
armure de plaques solides mais souples, sacoches attachées
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
À l’instant où lui s’asseyait sur une chaise au bar, elle déposa les choppes lentement, car sa peu faisait trembler ses mains, risquant de faire tomber la bière.
C'est une action donc passé simple.
"Sa peu" ?? Ne serait-ce pas au pire sa peau ? (bien que je trouve bizarre de dire que la peau fait trembler les membres du corps).
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
Les gardes, eux, n’en avaient cure, et se permettaient même des commentaires désobligeants :
Erreur d'inattention. Les gardent sont plusieurs du coup on conjugue à la 3ème personne du pluriel. Quant à "désobligeants", il prend un "s" car il s'accorde à "commentaires" (désobligeant est un adjectif).
"]une fois sa choppe posée devant lui[/quote]
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
Elle a des cuisses de rêves !
Je n'ai pas trouvé la règle précise mais le site Larousse donne un exemple où il n'y a pas d'accord. Par ailleurs, je serai enclin naturellement à ne pas faire l'accord.
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
la tête éplorée posée sur la table
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
Ses joues, ainsi que son nez, atteignaient une couleur tomate.
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
la jeune fille tentait de se dégager, mais les soldats l’avaient attrapée
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
ils ne nous défendent que pour la gloire, et abusent de nous pour…
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
Les paysans, maintenant réellement effrayés, auraient bien voulu s’ils l’auraient pu plonger dans leurs bières et n’en ressortir qu’une fois tout ceci terminé.
Elle n'est pas terrible ta phrase.
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
-Tavernier, donne-nous ta choppe
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
L’étranger ne leur prêta pas plus attention, ce qui fit perdre patiente le premier garde.
Tu voulais certainement dire "fit perdre patience au".
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
S’emparant d’une bouteille de rhum, située juste à côté
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
L’homme réagit au quart de tours
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
et était sortit par une porte cachée.
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
les deux autres soldats étaient restés bouche bée
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
Pour eux, ces deux mots réveillaient en eux des souvenirs lointains, des souvenirs de gloires perdues, effacés d’un revers de la main.
Répétition qui ne fait pas top dans la phrase.
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
La porte de la taverne s’ouvrit. L’inconnu sortit de la taverne
Phénix Dragoon dans le chapitre 1 a écrit:
L’homme se détourna du père et de la fille d’un mouvement de capes.
Il n'en a qu'une seule non ?

Je m'excuse pour cette mise en forme, je ne pensais pas en commençant qu'il y en aurait autant (je me suis encore fait piéger). Maintenant la suite en bonne et due forme :

Spoiler: Montrer
Phénix Dragoon dans le chapitre 2 a écrit:
La région autour de Bragmighton, bien que pauvre en paysages, n’en était pas moins riche en collines et montagnes. Le village était situé sur une colline, la plus petite de tous les monts de la région. Quand l’on se plaçait sur le pic de la colline, l’on apercevait facilement le reste du paysage. Au Nord, l’on pouvait apercevoir une série de jeunes collines rocailleuses, dont le sommet était couvert d’un manteau de neige. Cette chaîne de monts avait un nom : la Barrière des Evanescents. Plus à l’Est, l’on entrapercevait une gigantesque montagne, perdue entre les pics de la Barrière des Evanescents. Cette montagne portait le nom de Pic Jirulghur, celui-ci étant un valeureux chevalier de la cour d’Almarach. Au Sud de ce pic se distinguait trois vieilles collines, portant le nom de Mères de la Sagesse. C’est en leurs seins que se trouvaient la « Grotte des Tréfonds ». L’on prétend aussi qu’au sommet de ces trois collines se tient un autel, portant chacun une pierre précieuse cachée. Mais de cela, nous en reparlerons plus tard… à l’Ouest de Bragmighton, cachée derrière un éternel nuage de brume, se détachait l’ombre des Contreforts, une chaîne de montagnes immenses, perçant largement le ciel, et qui constituait la limite de Winder Anaristoth. Le Contrefort n’avait la forme d’un banal rectangle, son tracé suivait celui d’une rivière coulant de la mer jusqu’au fin fond des Pays Aveugles, l’au-delà de Winder Anaristoth. Toujours est-il que les Contreforts se poursuivaient au Sud-Ouest, mais s’arrêtaient à un champ de très petites collines, partant plus vers l’intérieur des Pays Aveugles. Ce champ de collines, recelant chacune leurs lots de trésors cachés et de souvenirs de batailles dantesques, partaient du Sud-Ouest jusqu’au Sud-Est. La colline sur laquelle avait été construite Bragmighton se trouvait être l’une des plus avancée de cette grande plaine, qui était située au centre de cette véritable prison montagneuse. On appelait ce champ de colline « La Mer Immobile », et cette vaste plaine « Le Silence du Roi ». Au village, l’on prétend que dans cette plaine, il y avait une dizaine d’autres villages, comme eux. Mais personne n’était assez téméraire pour aller vérifier.
Revenons à présent à notre étranger, qui se prénommait Guillaume Sang d’Argent. Il avait quitté le village depuis une bonne heure à présent, et avançait sur le chemin dallé de pierres inégales serpentant la plaine du « Silence du Roi ». Il entendait les cris d’horreurs, étouffés par le silence absolu de cette plaine, des villageois ayant découvert le corps lacéré d’un fermier décapité. Sans doute que personne ne se doutait du nom de cet assassin. En tout cas, Guillaume, lui, continuait d’avancer sans s’en préoccuper davantage. Seul lui incombait son objectif. La pluie avait cessé de tomber, à présent, mais de gros nuages gris continuaient de masquer le ciel. Sans doute que le soleil ne se montrerait plus avant demain. La météo était capricieuse dans cette région.
Au détour du chemin, Guillaume aperçut enfin l’arbre foudroyé dont lui avait parlé le tavernier. C’était un grand arbre entièrement noirci par un coup de tonnerre, dont la stature n’avait rien à envier aux grands pins de la Forêt du Nord. Le tronc devait faire dans les cents pieds de rayon, soit deux cent pieds de diamètre. À son sommet, il apercevait des grives, de petits oiseaux brunâtres, dont les ventres étaient parsemés d’un duvet de plumes blanches à tâches noires. Les oiseaux picoraient le bois mort, sans que Guillaume n’en comprenne la raison. Tout à coup, l’un d’entre eux releva la tête, tourna le regard vers les Mères de la Sagesse, ce qui donnait l’impression que l’oiseau fixait l’homme dans les yeux. Et soudain, Guillaume se sentit aspiré par son regard, sa vision se troublant petit à petit, pour finalement voir son propre corps, ébahi ! La vision de la grive roula le long de son corps, fixant un court instant le sol à ses pieds, pour se poser sur un creux entre les racines de l’arbre calcinée. Là, la reliure dorée d’un vieux livre brilla, comme s’il était bien mis en évidence pour que seul un oiseau posé là le voit. Et tout à coup, aussi subtilement que la première fois, la vue de l’oiseau se brouilla, Guillaume sentit son esprit voguer dans un océan de vide, pour finalement réapparaître dans son propre corps. Sous le choc, il chancela quelques peu, titubant comme un ivrogne, avant de récupérer le contrôle de son corps.
Suivant ce qu’il avait vue avec l’oiseau, il s’avança entre les racines de l’arbre, et aperçut, bien caché sous la terre, le petit éclat de couverture que la grive avait aperçut. Tendant le bras, il s’en empara avec beaucoup de délicatesse. Le petit recueil se laissa prendre sans difficulté. D’un revers de la main, Guillaume épousseta le recueil, et en découvrit le titre : « Mémoires Brûlantes d’un Passé Glorieux », de Wimber Winnipiegh. La couverture, sobre, était d’une couleur brun délavé teinté de brun bois. Il rangea le petit recueil dans la doublure de sa cape, redressa la tête, et lança à la grive :

-Merci, oiseau.

Pour toute réponse, l’animal à plume ouvrit le bec et chanta quelques notes.
Guillaume poursuivit sa route vers les Mères de la Sagesse. Puisque sa route allait être longue, il sortit le petit livre de sa poche, l’ouvrit à la première page et commença sa lecture :

Si vous lisez ce recueil, c’est que je ne suis plus là. Je l’aurai sans doute déposé entre les racines de l’Arbre Foudroyé, ou je l’aurai enterré, je n’ai pas encore décidé.
Sachez que ces lignes proviennent d’une vérité bien plus sanglante, et le présent actuel a émergé d’un passé pleine de gloire et de richesse. Un passé où le peuple ne craignait encore aucun ennemi, où les rois étaient les maîtres du monde.
Nous sommes en l’année 1065, selon les philosophes. Ces personnes sages et éclairées nous ont transmit énormément de choses, à nous, les pauvres gens du peuple. Chaque jour, Monseigneur Haldipieg (noté ici Mgr. Haldipieg) descendait du château, sur son beau cheval alezan, et nous faisait la lecture de traités de guerres et de roman fantastique. Je me souviens de l’un d’eux, « Glorium Drokh Hardiam » – mon préféré, soit dit en passant – racontant l’histoire de puissants dragons.
À cette époque, nous connûmes aussi une période très agitée. Des créatures sans nom arpentaient le ciel, crachant le feu, détruisant nos maisons et nos terres. D’autres créatures, vivant dans les lacs, se mettaient à harceler nos navires de pêches. Nous n’osions plus sortir de nos maisons une fois la nuit tombée, et même là, nous avions peur de rester dans le salon.
Je possède malgré tout…
[…] Et j’espère donc que ce savoir ancien ne se perdra pas entre de mauvaises mains.
Nous sommes en 1080. Dieu du Ciel, notre ville est attaquée ! Ces monstres sanguinaires n’ont donc pas disparu ! J’écris ces dernières lignes, car je sais que je suis perdu. Moi, ma femme, mon fils, mes filles, nous serons tous morts, mais j’espère que nous puissions quand même partir en sécurité, loin de ce cauchemar ardent.
--« Mémoires Brûlantes d’un Passé Glorieux », de Wimber Winnipiegh.

Le recueil manquait de quelques pages, arrachées. Guillaume, contrarié, retourna le livre dans tout les sens, mais ne retrouva pas les pages manquantes. Et il ne se souvenait pas de les avoir vues près de l’Arbre Foudroyé. Cela l’intriguait, car cinq pages étaient manquantes. Et elles semblaient contenir des informations cruciales. Déçu, il referma le recueil et le rangea dans sa doublure de cape.
Il avait lu les pages manuscrites en une petite demi-heure, et pendant ce temps là, aucun signe de vie. Cette plaine ne s’appelait pas « Le Silence du Roi » pour rien, apparemment. Même pas un lapin, ni un chamois. Guillaume en restait intrigué, mais il ne s’en préoccupa pas davantage. Si personne ne venait le déranger, c’était encore mieux.
Le temps passait à mesure que Guillaume progressait lentement vers les Mères de la Sagesse. Ces trois collines semblaient dégager une aura qui ne mettait pas Guillaume en confiance. Quelque chose émanait de ces collines, et cela semblait hostile. Notamment les émanations de vapeurs grises teintées d’un vert pâle. Il lui restait encore un bon mile à parcourir, mais il préféra dégainer son épée maintenant, au risque de tomber sur quelque chose de peu réjouissant.
La nuit tombait quand il arriva aux pieds des trois collines, et Guillaume avait eu raison de se méfier : Ces émanations aperçues plus tôt dans la journée, provenaient bien de ces collines. Une odeur de souffre suspecte le força à s’emparer d’un fichu dans une de ses sacoches et à le placer sur son nez. Décidément, il ne la sentait pas, cette caverne. Car oui, entre les collines, cachées par la Première Mère (la plus « proche » de Bragmighton), se profilaient l’entrée d’une sombre grotte. Partout autour de lui, le sol semblait carbonisée, brûlée, comme si le cœur de la Terre s’était déjà réveillé.
Malgré tout, maintenant que Guillaume en avait trouvé l’entrée, lui restait de trouver comment y accéder.
Car une véritable rivière de magma séparait la plaine du « Silence du Roi » à la caverne, magma provenant du sommet de la Première Mère.

Guillaume restait dubitatif. Prendrait-il le risque de passer par-dessus la rivière, sachant que celle-ci s’enfonçait déjà à plus de six mètres dans le sol, où essaierait-il de trouver une autre issue ? [C'est plutôt une entrée qu'il cherche non ?] Cependant, il avait beau regarder à gauche et à droite, il ne voyait aucun pont, et nulles parts la rivière ardente ne se coupaient, pouvant offrir un semblant de passage. Résigné, Guillaume rangea sa lame, recula de quelques pas, prit une grande inspiration, courut de toute ses forces et bondit.
Il atterrit avec justesse sur le rebord, de l’autre côté de la rivière de magma. Malheureusement, le rebord de terre ne supporta pas son poids, et si Guillaume n’avait pas bondi juste à temps, il aurait fini dans la rivière de lave. Il contempla la rivière de lave, s’essuyant la sueur du front. Il se releva, épousseta la poussière de sa cape, et pénétra dans la grotte.
La première chose qu’il vit fut les coulées de laves provenant directement de l’extérieur. Il ne savait pas si elles étaient naturelles ou non, mais elle semblait lui tracer un chemin directe vers la salle suivante. Il prit malgré tout le temps d’examiner ce qui l’entourait.
Le vestibule de l’ancienne mine avait dû subir un cataclysme sans précédent – une éruption, lui sembla-t-il – car tout était calcinée, des anciennes pioches noircies jusqu’au manches, jusqu’aux poutres en bois carbonisée. La roche sombre laissait parfois tomber une goutte d’eau du plafond, mais une fois qu’elle atteignait le sol, celle-ci se transformait immédiatement en vapeur. Il songea qu’il devait y avoir une sorte de lac souterrain, caché quelque part au sein des collines.
Il s’avança lentement, à pas prudents, vers le fond de la grotte. Le chemin décroissait vers le centre de la terre à la manière d’un escalier, c’est-à-dire que trois mètres sur quatre, la pente oblique redevenait plate. Une chose étrange, qu’il remarqua que bien plus tard, fut la présence de cadavres étranges, le long du chemin. Il ne l’avait pas remarqué plus tôt, car il lui semblait que ces cadavres n’étaient juste que de simples morceaux de roches tombées du plafond. Mais après mûre réflexion, il lui sembla étrange de voir à chaque fois des vêtements sur ces morceaux de roches. Il se pencha donc sur l’un de ces cadavres.

C’était en réalité le cadavre d’un animal qui lui était inconnu. L’animal avait la peau écailleuse, comme celle des lézards des pays de l’Est. Chaque écaille brillait d’une teinte légèrement différente quand l’on en approchait une torche. Mais sur l’ensemble du corps, la teinte originale des écailles s’apparentaient au noir de jais. Les animaux n’avaient pas de yeux, juste des sortes de membranes souples à six endroits de ce qu’il jugea être la tête. Et bien qu’ils portent tous des vêtements, leurs morphologies ne semblaient pas adaptées à ceux-ci, dans le sens où l’animal qu’il examinait avait une tunique et un pantalon pour un homme de carrure plus mince que lui. Pourtant, les trous servant à faire passer les épines dorsales étaient quand à eux trop déchirée pour avoir été faite préalablement. Même chose pour la longue queue musclée. Le trou lui permettant de sortir n’était pas naturel.
Il ne voulait pas tirer de conclusion hâtive, mais il lui semblait que ces monstres avaient été humains, auparavant.
Il frissonna à mesure qu’il descendait plus profondément. Il croisa de plus en plus de ces étranges animaux vêtus d’habits humains, certains à des stades différents des autres, comme ce jeune animal dont la queue n’avait même pas poussée, mais qui présentait les mêmes attributs. Il en vit même un autre dont les pattes étaient pourvues de griffes longue de dix centimètres, alors qu’auparavant, les petites griffes ne dépassaient pas les deux centimètres.
De plus en plus intrigué, il commençait à devoir se baisser pour continuer à avancer. Et soudain, alors qu’il était littéralement à quatre pattes tellement que le plafond était bas – au passage, les coulées de laves s’étaient arrêtées il y a une bonne dizaine de minutes – le couloir s’élargit, pour après former une immense salle, presque aussi grande que les collines.

De toute sa vie d’aventurier, c’était la salle la plus étrange qui lui était donné de voir. Elle montait en dôme à plus de mille mètres de haut, et se terminait par une excroissance de six stalactites. Sur les côtés, les murs en pierre noire avaient une forme délavée, comme si l’eau remplissait jadis cette pièce. Ou alors que la lave avait coulé le long des parois. Il n’aurait su le dire. Mais ce qui le laissa bouche bée, ce fut au centre de la pièce gigantesque.
Un énorme pilier de marbre blanc jaillissait d’un trou immense, brillant de mille feux par une lumière invisible, provenant d’en bas, par le fond du trou. Le marbre semblait n’avoir jamais été touché, et pourtant des détails laissait croire qu’un sculpteur ayant le doigté d’un dieu était passé par là, comme les milliers de petites facettes rectangulaire, bien droites, partant du haut du pilier jusqu’en bas ; ou alors le sommet qui semblait légèrement polie. Le pilier de marbre ne montait qu’à la moitié de la pièce, mais de par sa splendeur, Guillaume en prenait plein la vue, à tel point qu’il ne remarqua pas tout de suite les dizaines de tunnels semblant mener à des endroits divers et variés.
Entre le mur et le vide, il y avait un petit rebord, solide mais qui demandait à ce qu’on longe le mur pour le traverser. Guillaume se colla donc à la paroi noire et entama un long chemin pour atteindre le petit escalier de fortune en bois qui reliait l’un des tunnels et ce pilier de marbre. Une fois qu’il l’eut atteint, il le contempla d’un air dubitatif.
L’escalier avait été bâti par un charpentier pas très doué, pensa-t-il à première vue. Car des clous dépassaient encore des planches en bois, rien n’avait été fait pour solidifier la structure, et les soutiens avaient été placées sur la roche jusqu’à plus de la moitié de l’escalier. Donc ce fut avec une extrême prudence qu’il posa le pied sur la première marche.
Le pauvre escalier ne comportait que vingt marches. Mais le bois était tellement pourri que son pied passa au travers de la treizième marche, et qu’arrivée à la dix-septième, il dut se mettre à courir pour éviter de tomber dans le vide, car c’était l’escalier lui-même qui se disloquait. Il bondit de justesse quand la structure en bois s’effondra dans un fracas assourdissant. La respiration haletante, il se leva et regarda partout autour de lui.

Le sommet était plat comme sur la plaine du « Silence du Roi ». Juste une petite construction en marbre au plein centre. Construction situé dans un renfoncement du pilier.
Prudent, Guillaume s’en approcha. Ce n’était pas la première grotte qu’il explorait avec des cadavres dedans et une énigme à résoudre. Il était déjà tombé dans des pièges assez vicieux, et il faisait preuve maintenant d’une extrême prudence. Il s’avança donc, épée à la main, jusqu’au centre du pilier. Il glissa le long du renfoncement, toujours avec la même sensation que ce renfoncement avait été taillé comme si un bout du pilier avait été enlevé le plus soigneusement du monde. Il était à présent face à la petite construction, qui s’avéra être comme une sorte de tombe. Une inscription, gravée dans le marbre à ses pieds, disait ceci :

« Vois, toi qui lis ceci, l’entrée de la tombe des Tréfonds. Si ta quête dois te mener à voler le trésor que ce tombeau recèle, sois informé de cette nouvelle : En ce lieu maudit se cache le monstre qui, jadis, ravagea deux villages entier pour se sustenter. Si, toi qui lis ceci, tu n’es venu qu’accompagnée de tes désirs, emprunte le chemin du retour en laissant ce trésor tranquille.
Car seuls ceux qui agissent de pairs sont à même de trancher corps et âme de la bête.

--Le Sculpteur »


Guillaume réfléchit deux secondes à ce qu’il venait de lire. Dans d’autres circonstance, il serait passé outre l’avertissement et se serait frayé un chemin jusqu’à cette « bête ». Mais que ce mot soit signé du « Sculpteur » le mit en alerte. Il avait déjà été confronté à ce pseudonyme. Et, par expérience, il savait que ce type laissait toujours une énigme derrière ce message. Il s’approcha donc de cette sorte de pierre tombale et l’examina de plus près.
L’objet – sculpté avec soin – était d’une forme trapézoïdale depuis la base jusqu’au sommet. Mais au lieu de se terminer en trapèze, la pierre tombale se terminait en trois cercles, bien distinguée du reste. Deux des trois cercles reposait sur la base trapézoïdale. Trois sortes de boutons était disposées au centre des cercles, et un autre bouton, plus petit, était placé au centre des cercles. Une inscription était gravée dans le marbre, sur la pierre :

« Ci-gît Aylénia, Princesse Libre ;
La Femme Maëstrienne ;
La Mère des Sages ;
La Reine de la Libre Pensée. »


Un éclair brilla dans le cerveau de Guillaume qui, sans réfléchir, poussa le bouton du milieu.
Tout à coup, le pilier de marbre entier se mit à vibrer. Tout autour de lui, de la fumée s’échappait. Il empoigna son épée, s’apprêtant à affronter n’importe quel ennemi, qu’il soit humain ou non. Il entendit des bruits d’engrenages géants qui se mettaient en place, tournant avec fracas, tandis que l’intérieur même du marbre tremblait de plus en plus fort. Et soudain, tout s’arrêta, aussi brutalement que cela avait commencé.
Guillaume ne relâcha pas la prise de son arme. Lentement, il remonta la pente glissante du renfoncement, et constata avec stupeur, que là où il n’y avait que du marbre, se creusait maintenant un gigantesque escalier, descendant en rond dans les profondeurs du marbre.
Un sourire illumina le visage de Guillaume. Enfin, il allait toucher au but. Il s’avança donc, tenant toujours son épée à la main, et descendit dans les profondeurs éclairée de la Grotte des Tréfonds.

Et là évidemment, il n'y a trois fois rien ! Je me suis fait de nouveau piéger !


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Mer 7 Nov 2012 17:40 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
merci Enitu pour cette avis riche en orthographe! Sinon, je tiens à dire que si je met un peu plus de temps pour poster mes chapitres, c'est que je n'ai de nouveau plus accès totalement à internet. Donc, j'aurai du déjà poster la suite, mais il se trouve que je n'ai qu'internet que maintenant, et que je n'ai pas mon texte... T_T

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: [Fic] Winder Anaristoth : Full Contact Middle-Âge
MessagePosté: Jeu 29 Nov 2012 19:48 
70 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Oct 2010
Messages: 673
Localisation: Sur la Mer des Stratagème, occupé à boire du saké en dévalisant les villages de pauvres payans
---------------------------------------------------------------------------------------

Chapitre 2.2: "La Grotte des Tréfonds" et ses mystères


L’escalier de marbre en colimaçon plongeait très profondément dans les entrailles de la Terre. Guillaume mit une bonne demi-heure à en toucher le fond. Durant la descente, il ne croisa aucun ennemi, ce qui lui paraissait étrange.
Enfin, il atteignit le bas de l’escalier. Il se terminait par une gigantesque porte, elle aussi en marbre. Vu la taille des portes, Guillaume doutait de pouvoir la pousser tout seul, et il se réjouit intérieurement de les voir ouverte. Il se réjouit un peu moins, par contre, de voir une nouvelle salle aussi vaste qu’une cathédrale.
Cette salle n’était, par contre, pas aussi vide qu’il le pensait. Elle était éclairée depuis le plafond, d’où s’échappait un raid de lumière, éclairant ce qui ressemblait à un échafaud.
Au sommet de l’échafaud, quelqu’un était attaché par les poignets à deux piliers en métal. Une femme, lui sembla-t-il. Elle était inconsciente, et semblait même très faible. Du sang coulait encore de son dos, que Guillaume ne voyait pas car elle était de face. La femme semblait être âgée d’une trentaine d’année. Elle n’était vêtue que d’un simple bandeau de soie, entourant sa poitrine généreuse. Elle portait aussi un ample pantalon en cuir, en dessous d’une pièce d’armure. Une goutte de sang perla de sa bouche, tombant sur le sol de l’échafaud. Ses cheveux blond vénitien étaient défaits, et tombaient en mèches rebelles autour de sa tête. Une légère balafre barrait son ventre, même si elle n’était pas très visible. Guillaume entendait un râle sortant de sa bouche, il pensa donc qu’elle était en vie.
Ne souhaitant pas laisser une femme ainsi sans défense sur un échafaud, à portée de l’ennemi potentiel, il se dépêcha de grimper jusqu’au sommet de l’échafaud (l’escalier étant détruit, il dut grimper par les barres de métal qui en composait la structure) et de trancher les liens retenant la femme aux piliers de métal.
Il la rattrapa dans ses bras. Elle émit quelques râles incompréhensibles, avant d’ouvrir les yeux.

-Qu… qui… ?

-Ne parlez pas, vous êtes faible.

Il s’empara d’une fiole verte dans l’une de ses sacoches, accrochée à son dos, et versa quelques gouttes d’un liquide vert pâteux dans la gorge de la femme. Elle poussa un léger râle, et dit d’une voix cassée :

-Mon dos… me fait souffrir le… martyr…

-Votre dos ?

Précautionneusement, il la retourna dans ses bras, et découvrit avec stupeurs de grandes lacérations marquant son dos musclé.

-Mais qui… ?

-Les Valradin… Faites attention… C’est un piège…

Il entendit alors un grognement-sifflement, provenant de l’ombre autour de lui. La salle de l’échafaud était si vaste que le raid de lumière provenant du plafond n’éclairait que le centre de la pièce. Le reste était plongé dans le noir. C’est alors qu’il vit une centaine de paire d’yeux rouges illuminant les murs circulaires jusqu’au plafond. Il déglutit avec difficulté, et son regard se perdit dans celui d’un des démons cachés dans l’ombre. Il perdit soudainement toute notion de physique et de réalité, pour ne faire qu’un avec ces lézards.
Tout devint alors teinté de rouges : L’échafaud avec lui et la femme affaiblie, le sol avec des dessins concentrique, et la centaine de ses congénères accrochés au plafond fixant leurs proies avec envie. Il sentit une sensation de chaleur au niveau de ses dents, avant de redevenir lui-même.

-Bon sang ! S’exclama-t-il, stupéfait. Ils sont bien une centaine !

Il attrapa la femme aux jambes et bondit vers la sortie, qu’il avait entraperçut dans le regard de ce monstre. Et ce fut au bon moment, car une seconde plus tard, une centaine de ces lézards humanoïdes vêtus comme les humains avaient bondi vers l’échafaud. Au moment où Guillaume atterrit en roulade sur le sol, lâchant la femme sous la force du choc par la même occasion, les Valradin explosèrent l’échafaud sous leurs nombres. Guillaume se releva en vitesse, dégainant son épée et tranchant la tête de trois Valradin voulant s’en prendre à la femme. Il la plaça sur son dos en lui demandant :

-Avez-vous encore de la force dans les bras, gente dame ?

-Oui…

-Alors, veuillez vous accrocher fermement, car nous allons devoir courir. Allons-y !

Et il s’enfuit par la sortie, qui se révéla être un long tunnel. Il ne pouvait utiliser ses mains, car elles soutenaient les cuisses de cette femme. Dans sa course, il lui demanda :

-Avez-vous un nom qui me permettrait de ne pas vous appelez tout le temps « gente dame » ?

-Je m’appelle Jeanne… Jeanne Frièvre Froide. Mais… restons-en là pour le moment…

-Je suis d’accord.

Le tunnel prenait fin, et débouchait sur un pont de pierre, surplombant une crevasse gigantesque où coulait une rivière de lave au fond.

-Oh mon dieu… Murmura Guillaume.

-Dépêchez-vous, ne vous arrêtez pas… l’implora Jeanne. Les Valradin sont rapide…

En effet, il entendait déjà leurs râles-grognements derrière lui. Il ne réfléchit pas davantage et traversa le pont en pierre. Mais il semblerait que celui-ci avait déjà vécu, car il était déjà assez fissuré, et leurs poids à tout les deux semblaient l’achever. Des petits morceaux de pierres commençaient à tomber dans le magma. Et pour couronner le tout, Jeanne poussa un murmure effarée :

-Sur les murs !

Guillaume releva la tête en courant et aperçut plusieurs Valradin passant par-dessus le pont, s’accrochant au plafond avec leurs griffes. Il redoubla de vitesse pour ne pas se faire poursuivre. Un craquement des plus mauvais signe lui fit savoir que derrière lui, le pont avait finalement cédé sous le poids de Valradin les poursuivants par le pont. Il leva légèrement les yeux et aperçut une porte en bois épais devant eux. Il ne lui restait plus qu’une dizaine de mètres à parcourir avant de l’atteindre… plus que cinq… le pont se disloquaient sous ses pieds… il bondit et donna un coup de pied en même temps sur la porte, qui s’ouvrit sans difficulté.
Ils roulèrent sur un sol froid. Immédiatement, Guillaume se releva et referma la porte sur six Valradin. Les monstres avaient leurs bras griffus coincés dans la porte, empêchant Guillaume de la refermer correctement. Les monstres donnaient des coups de griffes à tout va, entaillant sa joue. Il rassembla ses forces et poussa la porte à grands coups. Mais elle ne se fermait toujours pas. Perdant patience, Guillaume dégaina son épée et découpa un à un les six bras griffus. Et la porte se referma enfin.
Le guerrier avisa une poutre juste à côté de la porte. Il s’en empara et verrouilla la porte. Et enfin il tomba sur le sol pour souffler.
En refermant la porte en bois, Guillaume avait coupé toute source de lumière. Il chercha donc dans une de ses sacoches une petite pierre en cristal et la posa sur le sol. Il sortit ensuite un silex et une autre pierre sombre comme la nuit, et frappa le silex dessus. Des étincelles s’échappèrent de la pierre noire, tombèrent sur la pierre de cristal, et celle-ci s’illumina immédiatement.
Jeanne sembla stupéfaite par le procédé, avant de murmurer :

-Un Lucio-Cristal… ?

-Exactement. Un cristal se servant d’étincelles pour produire une forte lumière pendant quelques minutes.

Guillaume avait enlevé sa cape, révélant son armure en métal polie. Sur le plastron, il y avait un symbole gravée et peint en vert, que Jeanne n’eut pas le temps d’observer. À la lumière du cristal, Guillaume avisa un mur non loin, et plaça la femme en position assise. Il lui tendit ensuite sa cape et elle s’en servit comme couverture.

-D’où tenez-vous cet objet rare… ? Demanda Jeanne, encore affaiblie.

-Ne posez pas de question, et vous n’aurez pas de mensonge.

Elle se tut donc, observant les faits et gestes de Guillaume. Dans son dos était accroché un sac à dos, relié à son armure par un ingénieux système de lanières et de cordelettes. Il lui suffisait de dénouer un cordon assez solide au niveau de sa taille pour que le sac en peau d’ours tombe sur le sol. Le sac en lui-même était constitué d’une grande poche centrale, entouré par une dizaine de petites pochettes annexes. Sous la grande poche, il y avait une couverture enroulée et attachée par deux lanières en peau – elle en était sûre – de dragon. Elle reconnaissait les motifs en écailles tout le long de la lanière. Et maintenant qu’elle avait remarqué cela, elle vit aussi que toutes ses lanières étaient faites en peaux de dragon.
Guillaume ouvrit la poche centrale, fermée par une cordelette. Il en sortit plusieurs rouleaux de bandages en lin, ainsi qu’un petit couteau et une bouteille rouge bordeaux. Dans les pochettes à la droite du sac, il en sortit de la pochette la plus élevée un petit sachet de poudre. Replongeant dans la grande pochette, il détacha une flasque d’eau pure.

-Que… ? Dit-elle, stupéfaite, en voyant Guillaume s’approcher d’elle avec tout ce matériel.

-Taisez-vous, ou je vous égorge.

Il ouvrit le sachet de poudre, en versa un peu dans sa main. Dans l’autre, il tenait la vasque d’eau. Il la débouchonna avec les dents, versa quelques gouttes d’eau dans sa main avec la poudre, reboucha la vasque et mélangea vigoureusement la poudre avec l’eau, pour obtenir une pâte violette. Il ordonna d’un geste à la femme de se mettre allongée sur sa cape, ce qu’elle fit avec abnégation. Elle dut cependant retenir à plusieurs reprises des plaintes de douleurs, tellement le guerrier massait sa peau avec la poudre avec une force prodigieuse.

-Vous êtes médecin… ?

-Ce que je suis n’a pas d’importance. Contentez-vous de vous taire et de guérir. Je ne peux me battre en protégeant un boulet.

Il rinça ses mains et attrapa les bandages. Il entoura le dos et le torse de la femme avec plusieurs couches de bandages, puis lui tendit une tunique en toile de jute. Elle refusa d’abord, car c’était une tunique pour prisonnier mâle, mais elle céda finalement face aux arguments tranchant de Guillaume.

-Pourquoi faites-vous cela… ?

-Je vous l’ai dit : Je ne veux pas d’un boulet dans mes pattes… Zut, la lumière s’est éteinte…
Il relança la lumière de la pierre à coups d’étincelles. Puis il demanda à Jeanne :

-Savez-vous vous lever ?

-Oui…

-Savez-vous vous battre ?

-Bien sûr…

-Es-ce que le nom de « Fendrelame » vous dit quelque chose ?

-En effet… Mais je ne saurai vous dire d’où je l’ai entendu… Mais à quoi riment toutes ces questions ?

-Car votre présence ici m’intrigue. Seuls ceux qui savent ce que veux dire le nom de « Fendrelame » ont quelque chose à faire ici.

-Ah oui ? S’exclama-t-elle, outrée. Eh bien, sachez, gent homme, que je suis la chef des gardes de mon roi, le seigneur Almarach, et que je suis en mission officielle ici-même !

Guillaume releva un sourcil.

-Et que souhaite le souverain de l’Empire Astlan dans cette grotte ?

-Ce que nous cherchons ne vous intéresse pas…

-Au contraire, car il n’a rien à faire ici.

-Qu… ?

Elle ne termina pas sa phrase, car la roche au-dessus d’eux se fendit en plusieurs endroits.

-Nous en reparlerons plus tard, conclut Guillaume en s’emparant d’une courte épée dans son sac. Tenez, voici « Vivredon ». Ce sera votre arme pour le reste de cette grotte, puisque vous n’êtes pas armée.

Elle s’empara de l’arme, en testa la maniabilité, effectua quelque mouvements, et en conclut que c’était une belle lame. Guillaume replaça son sac sur son dos, referma sa cape sur ses épaules, et tira sa longue épée de son fourreau.

-Et comment se nomme cette lame ? Demanda Jeanne d’un œil expert.

Guillaume fixa la femme, puis son épée, et répondit :

-« Venthefers »

-Un beau nom pour une lame de cette qualité.

-Merci. Maintenant, allons-y.

Ils s’avancèrent dans le petit et étroit couloir, Guillaume en tête avec son Lucio-Cristal en main. Juste derrière la porte, il y avait encore assez d’espace pour qu’ils se tiennent à dix. Mais le couloir qu’ils devaient emprunter rétrécissait en largeur, jusqu’à ce qu’ils se tiennent collés aux murs faute de place. Derrière eux, le plafond s’écroula, et plusieurs Valradins tombèrent sur le sol, utilisant leurs vues sensible dans le noir et leurs odorats développés pour retrouver les deux humains.
Ceux-ci avançaient le plus vite qu’ils pouvaient, mais Jeanne constituait réellement un poids. Ses blessures au dos ralentissaient les deux guerriers dans leur tentative d’échappatoire. Et les murs rétrécissant de plus en plus l’espace disponible dans le couloir n’arrangeaient en rien les choses. Heureusement, ce fut la même chose pour les Valradins qui, en plus d’être plus épais que les humains, n’avançaient pas vite une fois sur le sol, en mode bipède.
Au bout d’un long moment haletant, épuisant, le couloir les amena à une nouvelle salle, cette fois-ci entièrement plongée dans l’ombre. Seul un petit point lumineux indiquait aux deux guerriers que leurs buts n’étaient plus très loin : en effet, un petit raid de lumière éclairait une gueule de monstre entrouverte avec, à l’intérieur, un rouleau de parchemin épais scellé par un ruban rouge. Juste devant la gueule de monstre, il y avait deux gargouilles assises sur un pilier de pierre. Celles-ci fixaient deux autres gargouilles, assises dans la même position, mais juste devant les deux guerriers cette fois. Ces dernières leurs tournaient le dos. En voyant le rouleau de parchemin, Guillaume et Jeanne eurent un sourire de victoire, puis se regardèrent.

-Oh non, pas de ça, mon ami, dit Jeanne d’un air entendu. Ce rouleau est à mon roi.

-Je vous ai dit qu’il n’avait rien à faire ici. Je doute qu’il sache ce que « Fendrelame » signifie.

-Je n’en sais rien, mais s’il m’a envoyée ici, c’est qu’il devait savoir.

-J’en doute. Il est trop étriqué d’esprit.

-Pardon ?

Un Valradin poussa un rugissement-sifflement qui fit dresser les poils sur leurs têtes.

-De toute façon, j’ai idée que nous en reparlerons une autre fois, décida Guillaume. Allons chercher ce parchemin.

Il éclaira la route devant lui, et s’aperçut avec grande surprise qu’en réalité… il n’y avait pas de route. Juste un gouffre immense, aux profondeurs insondables. Des râles sourds semblaient provenir de ces profondeurs, comme les voix de ceux qui hantent les Bas-Fonds du Monde.

-Qu’es-ce que cela signifie ? S’étonna Jeanne, en fixant le vide. Je ne m’attendais pas à cela !

-Comment avez-vous pu survivre jusqu’ici, avec une telle étroitesse d’esprit ? Lui demanda Guillaume, une pointe de sarcasme perçant sa voix. Es-ce que vous lisez, au moins ?

-Non, et je m’en contrefiche. La lecture est bonne pour les philosophes, pas pour les soldats comme moi.

-Alors il est normal que vous ne voyiez pas de pont. Car il y en a un.

-Quoi ? Arrêtez un peu vos sottises !

Guillaume ne l’écouta plus et ferma les yeux. Il s’avança lentement, petit pas à petit pas, jusqu’à sentir le vide à la pointe de ses bottes. Toujours les yeux fermés, il inspira profondément, et avança d’un grand pas. Jeanne s’exclama :

-Arrêtez ! Vous voulez mou… Hein ?

Le pied de Guillaume ne tomba pas dans le vide, comme elle l’avait tout d’abord pensé, mais se posa sur une petite zone verte, faite apparemment de lumière. Toujours confiant et les yeux fermés, Guillaume avança, pas à pas, vers le parchemin. Le gouffre n’était pas très grand, mais sûrement très profond, et une mauvaise manœuvre mènerait à la mort. À chacun de ses pas, les mêmes cercles de lumières apparaissaient autour de son pied, pour rétrécir petit à petit. Guillaume avançait donc assez vite, mais toujours en mesurant ses gestes. Après dix longues enjambées, il parvint de l’autre côté. Jeanne en restait sidérée.

-C… Comment avez-vous réussi cela ? Articula-t-elle avec difficulté.

Guillaume se retourna et dit :

-Il est dit, dans un poème elfique, que « Celui qui voit dans le noir, fera jaillir la lumière, là où ses pas seront aveuglé par les affres de la réalité ». Ne voyez pas un gouffre, Jeanne. Voyez un pont, et il apparaîtra. Et surtout, avancez sans vous arrêter.

Elle acquiesça et ferma les yeux. Elle s’imagina un pont de bois, un pont suspendu bien solide, un pont sur lequel il y avait un peu d’humidité due à la vapeur ambiante, un pont soutenu par deux grosses cordes, tendue à des piquets situé de part et d’autre du pont. Puis elle avança un pied. Elle se fixa sur son image de pont, si fort que son pied heurta une résistance. Mais sitôt cette sensation ayant atteint son cerveau, elle ne put s’empêcher : elle ouvrit les yeux et regarda en bas.

-Non ! Fermez les yeux et continuez à avancer ! Hurla Guillaume.

Elle se reprit et avança d’un deuxième pas, puis d’un troisième,… avant de terminer sa course devant Guillaume. Haletante, le front en sueur, Jeanne semblait avoir eu une crise cardiaque. Guillaume lui donna une tape amicale en disant :

-Eh bien voilà, votre esprit s’est ouvert un peu.

-Ne me… faites plus jamais… retenter cela ! Haleta-t-elle.

-Si vous le dites…

Guillaume se tourna vers le parchemin, ses mains tremblantes étant sur le point de toucher le papier jauni. Mais il se ravisa au dernier moment, sous le regard perplexe de Jeanne.

-Que faites-vous ? Prenez-le !

-Non.

-Pourquoi cela ?

-Il est piégé.

-Quoi ? Comment ?

-Je ne sais pas. Je sais juste qu’il est piégé.

Guillaume fixait intensément la tête du monstre. Une tête abominable, taillé dans un style grossier et brouillon. Les lèvres ressemblaient à de gros boudins, les dents étaient bien trop grosses et les yeux formaient deux gros globes sans pupilles. Six moustaches étaient collées autour des deux grosses narines qui ne ressemblaient à rien. Vraiment, Guillaume trouvait cette statue moche. Et pourtant… par le passé, il avait entendu dire d’un ami que lui et son compagnon d’exploration avaient explorés une grotte remplie de pareilles statues. Chacune d’entre elles étaient piégées, disait-il. Ce que Guillaume trouvait étrange, c’est que jusqu’à présent, les sculptures étaient d’une beauté hallucinante, les détails étaient calculés au millimètre près. Et maintenant, il tombait sur une statue moche, boudinée, mais qui refermait l’un des plus précieux secrets pour sa quête. S’il échouait maintenant, ses chances de trouver ce qu’il cherchait serait fortement compromises.
Il réfléchissait encore quand Jeanne lui toucha l’épaule :

-Si vous pouviez vous dépêchez… il semblerait que l’on ait de la compagnie.

De l’autre côté du gouffre, les Valradins commençaient à s’agglutiner entre les statues des gargouilles. Par prudence, Jeanne dégaina Vivredon, l’épée que lui avait prêtée Guillaume. Celui-ci dit avec un geste nonchalant :

-Occupez-vous en… cette énigme passionnante risque de prendre du temps…

-Vous êtes amusant, vous aussi. Vous n’êtes pas blessé !

-Si vous savez parler autant, c’est que vous l’êtes moins que moi.

-Raah !

Elle se détourna, fâchée, pour faire face aux Valradins. Elle espérait de tout cœur qu’ils ne connaissaient pas le coup du pont imaginaire. Espoir vite envolé quand elle vit quelques uns marcher dans le vide, leurs pattes entourées d’un cercle vert.

-Alors ? Pressa Jeanne, sentant l’appréhension monter en elle.

Il ne répondit pas et fixait intensément les yeux de la statue. Depuis un moment déjà, il avait remarqué un détail par rapport à ces yeux : Ce n’étaient pas tout à fait de simples globes en pierre. Il s’agissait réellement de « vrais » yeux, avec une pupille, mais celles-ci étaient plongées dans l’ombre, et la partie miroitante de l’œil était donc caché. Il toucha des pouces les deux yeux et les pressa. Aucune réaction. Par contre, les globes semblaient savoir bouger ; il savait les faire pivoter. Quand il pointa les yeux vers lui, il aperçut, non pas son reflet, mais un symbole, perché juste au-dessus de lui.

-Vous avez quelque chose ? Demanda Jeanne, de plus en plus pressante.

-Taisez-vous un peu. Je suis sur une piste. Dit Guillaume en se retournant précipitamment.

Il avait vu juste. Situé au dessus du vide, il y avait un panneau, avec le symbole qu’il avait vu dans les pupilles du monstre. Jeanne leva les yeux et l’aperçut elle aussi. Sur le panneau était inscrit ceci :

« Bravo aventurier. Tu as atteint le point culminant de ta quête. L’objet de tes désirs se trouve ici. Malheureusement pour toi, cela signe également la fin de ton existence. À moins de résoudre cette énigme dans les dernières minutes qu’il reste :

« Quand je monte par le bas,
Mes yeux voient blanc.
Quand je fixe les levants et les couchants,
Mes yeux voient rouge.
Et quand, enfin, mon cri je pousse,
Mes yeux se vident, vont en dessous. »


Attention, aventurier. Si tu es seul, tu ne pourras résoudre cette énigme sans te faire gober. »

_________________
In the darkness or light,
In cities or the countryside,
A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
-Walk The Phoenix Dragon-


My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 14 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 44 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com