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 Sujet du message: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Lun 27 Fév 2012 15:39 
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Hello les gens, voici mon nouveau One Shot, Auto Stop Cadavérique, bien différend des mes deux autres One Shot (Absence et Mutisme) il est assez long, j'espère qu'il sera assez intéressant pour que vous vous y intéressiez en une fois. Sur ce, bonne lecture à tous !


Auto Stop Cadavérique

- Je l’ai revue Jo. Comme je te vois maintenant. Elle.
- Non ! t’es pas sérieux Stan. Tu m’as dit qu’elle était morte !
- C’est ce que je pensais aussi...j'comprend pas...
- Attendez les gars, d’quoi vous causez là ? C’quoi ce délire ?
- Stanley t’a jamais expliqué son histoire de barjo Billy ?
- Non, jamais, c’est quoi ce bordel Stanley ?! Qui est mort ? C’qui que ta revue ? Ta maitresse ?
- Dis pas n’importe quoi Billy ! La bière te fais dire des conneries ma parole ! J’ai plus revu Debby depuis quoi…1984, 1985 ptetre ? Non non, Elle, elle est bien pire que ça. Un fléau du feu de Dieu !
- Explique Stan ! Explique à Billy ton histoire ! Faut plus qu’il aille dans c’te rue ! J’te l’dis moi !
- Ta ptêtre raison. C’que j’vais t’expliquer Billy, c’est la vérité, la vraie vérité, celle que nos vieux nous faisait cracher à coup de ceinture sur le cul ! La bibine à rien avoir avec c’qui m’est arrivé ! D’ailleurs, j’étais souvent sobre à c’t’époque. T’es sûr de vouloir l’entendre ?
- Crache le morceau Jo ! M’est idée que ça va m’plaire !
- Comme tu voudras Billy ! Mais le Tout Puissant en soit témoin, rien de ce que tu vas entendre n’est normal et je m’étonnerais pas de te r’trouver crevé de trouille dans ton lit la nuit prochaine !
- Si Jo est pas mort, j’devrais pouvoir survivre !
- Comme tu voudras…Dieu m’en est témoin…Dieu m’en est témoin. Mon histoire avec Elle remonte à l’été 71. Tu t’rappelles, cet été-là, l’équipe du lycée était en final contre l’école de King Street. Tu vois de quoi je parle ?
- Ouai Stan, j’me rappelle ! L’année qu’ta commencé à t’amouracher d’Hélène ?
- Voilà, jvois que tu suis ! C’est d’ailleurs lié j’pense, j’ai toujours bien crus qu'y avait un lien entre Hélène et Elle. La jolie minette devait avoir dix-sept an à l’époque y m’semble. Elle était venu souvent me voir à l’entrainement, toute discrète dans les gradins, genre j’la voyais pas. Et pis, une fois, j’l’ai embrassé à la sortie du bahut et après ça, bing, c’était gagné, on s’est mis ensemble, t’aurais pas su la décrocher d’moi. Et c’est c’fameux été là qu’elle m’a invité chez elle pour me présenter à ses vieux. Pas b’soin de te dire à quel point j’étais stressé, tout l’monde dans l’coin savais que le vieux Stanford, c’était pas un tendre, qu’il vous réduit en miette qu’avec son regard si y sait pas vous piffer !
- Pas qu’avec son regard Stan, j’me rappelle la raclée qu’il avait mis à Bricou quand il avait cassé sa vitre avec sa balle de base-ball ! Pauvre gars, j’me rappelle core de son œil au beurre noir. El Boxeur, qu’on l’appelait !
- Merci d’l’intervention inutile Jo ! Bref, tu vois Billy, le vieux Standford me foutais les pétoches et tout le trajet pour me rendre chez eux -y s’habitais dans le quartier de NorthBay- j’te jure que j’ai répété dix-milles fois ma présentation. J’étais sur le point d’me pisser dessus. Tout ce foutu trajet, j’ai sué des gouttes de sang. Fin, ta compris j’crois. Arrivé là-bas, c’est l’vieux Standford qui m’a accueilli. Une poigne de fer le type, le genre qui te soumet rien qu’en te squettant la main. J’ai toujours détesté ça, mais face à un vieux dans l’genre, on dit rien, on ferme sa grande gueule. Le diner chez eux s’est passé du feu de Dieu ! J’ai eu droit à l’interrogatoire du vieux, mais franchement, j'm’étais attendu à pire d’la part de Standford. Et j'l’aurais supporté, pour le beau sourire d’Helene.
- Pour ses belles cuisses ouai !
- Ta gueule Jo, j’raconte l’histoire à Billy là ! Donc, ce vieux trouduc de Standford, après m’avoir interrogé, intimidé et expliquer comment il avait été champions de Boxe dans l’temps et comment y savait bien mettre des beignes, à accepté que j’vois sa fille durant l’été. Et c’est ainsi que j’me suis retrouvé sur la route du retour. Euphorique Billy, j’étais Euphorique, j’étais comme l’histoire de la Bible là, avec le p’tit gars qui bat le grand colosse, j’sais plus son nom, qui l’bat avec une pierre dans sa tronche. Bah, c’était le même pour moi, le même ! J’avais triomphé de Standford, rien ne pouvais m’arrêter, rien ! Je revenais d’chez elle en prenant les petites rues, quand j'l’ai vue, Elle. Sur le trottoir de Shefferd Street mec. Ca à durer que quelques seconde, mais t’inquiète que ma vieille Ford et moi, on l’a remarqué. Une vieille dame, dans sa robe d’été bleu à fleur blanche. Bleu lavande j'crois. Avec une canne !
- Terrible ton histoire Stan !
- Ris pas Billy, j’ai pas fini de t’là décrire. Elle était décomposé Billy. Dé-com-po-sé. Sa peau était core toute fripée, mais verdâtre tu vois, on voyait des tâches de pourriture un peu partout, comme quand on était môme, qu’on oubliait nos tartines dans nos sacs d’école on qu’on se prenait une correction de la mère. Pareille mon gars, pareille, aussi pourrie que nos tartine. Ses yeux étaient jaune vitreux, et son bras gauche, il était quasi détaché d’son corps. C’était horrible !
- Comment t’a pu voir tout ça en bagnole Stan ? Attend…Sefferd Street, c’est pas la rue ou la route est très resserrée et le trottoir très petit ?
- Ta tout raison Billy, ta tout raison ! Et pis, tout le long que j’suis passé devant elle, le temps était comme suspendu, et j’ai vraiment eu l’impression que l'vieux cadavre me fixait, moi et ma vieille Ford. Mais l’plus fort Billy…le plus fort, c’est que quand j’ai zieuté mon retro, elle était plus là ! Envolée ! Disparue !
- T’es sûr de pas avoir abusé de la bibine ce jour-là au repas des Standford ?
- Penses-tu ! Avec le vieux Standford, prêt à me casser la gueule à la moindre bévue ? Impossible Billy, tu sais à quel point j’avais une trouille bleue de ce vieil enfoiré ! J’ai poursuivi ma route après ça, tu sais bien, je suis pas vraiment du genre froussard, mais j’peux te jurer, sur la tombe de mon vieux père que je tremblais comme une feuille en me glissant dans mon lit. Si seulement cet incident s’était arrêté la…
- Je suppose que tu l’a vue d’autres fois ?
- Bingo, encore gagner Billy. Chaque fois que je revenais de chez Hélène et que je passais dans cette rue précise, à cet endroit précis, je l’apercevais…mais bizarrement, pas moyen de la mirer si nettement qu’avant, nan, c’était flou. Mais je savais que c’était Elle ,Billy…sa robe, bleu lavande…elle ressortait nettement devant les briques rouges des façades des maisons. J’aurais pas pu la louper. Alors, quand je me sentais vraiment pas le courage, j’empruntais des chemins plus longs pour l’éviter. Et parfois, lorsque mon courage revenais, et Dieu sait que je suis quelqu’un de courageux, Dieu le sait, je passais par Shefferd Street. Et Elle était là. Toujours. Elle m’attendait Billy, comme si elle savait que je passerais là. Elle m’attendait. Mais bon, t’sais bien, j’ai rompu avec Hélène au bout d’un moment. La raclée que je me suis prise ! Tu te rappelles ?
- Oh oui, on t’appelait Stan Le Panda !
- La tronche que tu tirais Stan, t’aurais vu ça !
- T’es qu’un enfoiré Jo, tu m’empêche de raconter mon histoire ! Ouai ben, la raclée que ma collé Standford, elle m'a dissuadé de m’approcher de ce quartier pendant un bout de temps…et puis, j’avais plus grand-chose à faire de ce côté, maintenant que j’avais quitté Hélène. C’t’année-là, j’me suis trouvé un boulot, pour le Boulanger de Firestreet, je devais livrer des clients, les grosses commandes, un peu partout dans la ville. On s’en est tapé des kilomètres en solitaire, moi et la vieille Ford ! Par tous les temps !

Et figure toi qu’un jour, j’ai dû livrer dans NorthBay. J’men rappellerais toute ma vie mec, cette pluie, à croire que tous les anges du ciel s’étaient décidés à nous pisser dessus ! Des torrents ! Rien que de sortir de ma Ford pour livrer la marchandise, j’étais mouillé comme un pauv’type. Et sur le retour, sur le bord de la route, j’ai croisé une petite vieille, avec un grand parapluie et un long manteau qui lui arrivait aux chevilles. Jamais vu un manteau si long ! Il aurait pu chauffer quatre clochards au moins. La pauv’vieille faisait de l’auto stop, j’aurais pas pu la laisser là, avec ses grand gestes, le Seigneur m’en aurait voulu. J’l’ai prise avec moi, j'lui ai crié « monté », et pouf, d’un coup, je me suis retrouvé à faire le chauffeur. Downing Street qu’elle voulait aller.

C’était pas si près alors t’sais bien, moi, bavard comme je suis, j’ai commencé à lui faire la conversation.

- Comment que vous allez ? que j’lui ai dit.

Elle m’a alors regardé avec des yeux bleu si profond mec, c’était insensé, ils étaient beau ! Et sa crinière blanche, c’était fou une vieille avec des si long cheveux ! Elle a commencé à me répondre, et la discussion s’est poursuivie, j’ai appris qu’elle voulait se rendre chez sa fille, qu’elle avait un travail à accomplir pour elle. Elle m’a demandé de mettre le chauffage aussi et franchement, j’me suis exécuté directe parce que, mouillée comme elle était même avec son parapluie, c’était un coup à attraper la crève ! J’aurais jamais dû la mettre cette foutue clim !
- Pourquoi donc ?
- Parce que la clim, sa réchauffe, mais après, sa donne chaud ! Et v’là ti pas qu’elle me dit qu’elle va retirer son manteau parce’ qu’il fait chaud. Et alors…et alors…
- Alors quoi ?
- Ça a été comme un coup de poing Billy ! Elle portait une robe bleue avec des fleurs blanches dessus. T’imagine un peu ? Et c’est là que j’me rends compte d’un autre truc : la rue ou j'me suis arrêté pour la prendre…c’était Shefferd Street.
- Bonté divine !
- Dans le mille ouai ! Et y avait un autre problème, le genre de truc qu’on peut pas se rendre compte tout’d’suite parce que c’est p’tit à p’tit. La puanteur Billy. Elle augmentait de minute en minute. Elle empestait un mélange d’ordure et de pourriture. Sa v’nais d’elle, sans aucun doute. T’imagine bien que j’osais plus la regarder. Je fixais la route comme si c’était ma vie ! Et là, j’la vois, du coin de l’œil, se retourner vers mois et j’l’entends dire « Pourquoi tu m’as abandonné ? ». Là, j’ai pas pu résister, j’me suis retourné vers elle. J’aurais pas dut. Elle était là près de moi. Elle. Un cadavre Billy ! Elle était presque verte, couleur pus on aurait dit. Elle me r’gardait de ses yeux, ses yeux si beaux était devenus jaunâtre, presque exorbités et en même temps séchés. Y m’fixait, j’en pouvais plus. Et elle a ouvert la bouche pour me parler, et là, l’horreur, sa bouche était remplie de vers. « Pourquoi tu m’as abandonnée ». Sa grouillait Billy, j’le sentais ! Et Elle perdait ses cheveux, par poignée entière. J’ai crus que j’allais mourir de peur, et mon regard pouvait pas se détourner d’Elle. J’étais fini. Et cette odeur, ho mon dieux, impossible de l’oublier.

Et c’est là que j’ai eu mon accident de voiture. La vieille Ford à quitté la route, traversé la voie d’en face et tombé dans un ravin, le long de Down Way. J’ai juste eu le temps de fermer les yeux que j’ai été balloté dans tous les sens. On a étés ballotés plutôt. J’ai senti, son corps contre moi quand on a fait les tonneaux, je sentais son bras, sec et puant contre mon visage, j’avais envie d’hurler, t’imagine même pas. Et je sentais son râle, avec son souffle puant dans mon coup. Elle gueulait comme une truie. Lorsque j’ai rouvert les yeux, j’étais au fond du ravin. Et Elle
- Quoi Elle ?
- Elle n’était plus là. Disparue, encore. J’suis tombé dans les pommes, j’me suis réveillé à l’hosto, dix heures plus tard, une jambe dans le plâtre. Un médecin au-dessus de ma trogne et deux flics du Comté. Il voulait savoir c’qui s’était passé, bien évidemment. Alors, j’leurs ai tout dit. Tout !
- Et ils t’ont crus ?
- Quedalle ouai ! Les prises de sang avaient montrés que j’avais pas bu, alors ils en sont venus à la conclusion que je m’étais endormi au volant ! Quelle connerie franchement ! Mais, les flics du Comté sont pas connus pour être les plus fute-fute du pays ! T’imagine !
- Ouai, j’ai assez donné avec ces cons !
- La chance que j’ai eu, c’est qu’un motard m’a vu quitter la route et il à appelé les flics directe. Même qu’il est venu m’voir le vieux, à l’hosto et j’ai pas pu m’empêcher d’lui d’mander si il avait vu quelqu’un sortir d’la voiture après qu’on soit tombé dans l’ravin. T’aurais vu son r’gard, il me zieutait comme si j’étais dingue ! Y m’a répondu que non, qu’y d’vait y aller et il s’est barré, d’un coup. T’imagine la frustration !
- Ouai, j’imagine Stan ! J’ai toujours crus que c’fameux accident était vraiment arrivé parc ’que tu t’étais endormi.
- Non Billy, mais les flics m’ont pas crus, le vieux motard non plus…j’ai préféré gardé sa pour moi tu vois ? Parc ’que j’voulais pas les psychologues sur l’dos non plus, alors j’ai fermé ma gueule. Mais j’aurais dû insister mec ! J’suis sorti d’l’hosto six semaines après c’foutu accident. Six semaines dans ce putain d’hôpital à m’emmerder. J’te dis pas le plaisir que j’ai eu à r’trouvé mon pieu ! C’était début décembre, j’me rappel, c’était l’même temps de merde que l’fameux jour où j’ai pris Elle dans ma vieille Ford. Paix à son âme, elle aura pas survécu à l’accident.
- Qui t’avais ramené à ton studio alors ?
- C’était moi, Stan m’avait appelé quand il a su qu’y pouvait rentrer à l' baraque.
- J’aurais jamais du t’appeler Jo, c’jour-là ! J’aurais dû rester une nuit de plus à l’hosto ! J’suis rentré chez moi, j’étais heureux comme pas possible, t’imagine bien, six s’maines sans voir son chez-soi, c’est long, très long. Alors la première chose que j’ai fait, c’est me j’ter dans mon canapé. J’ai jamais r’trouvé un fauteuil si agréable que cette vieille paillasse ! J’avais même pas pris l’temps d’ouvrir la lumière, j’me suis posé là et j’ai pioncé directe, sans m’rendre compte que j’m’étais endormis. J’crois que j’ai pioncé sept heures au moins parc ‘que y f’sait vraiment nuit noir, le genre que tu vois rien dans ta maison. Et c’est là que j’ai entendu un râle. T’sais, un peu comme mon vieux grand père, paix à son âme, qui respirait par le trou qu’on lui avait fait dans s’gorge, tellement il avait trop fumé. L’même bruit, un râle sec, qui nous glace, parc’qu'on sait qu’c’est pas normal. Mais bon, j’dis ça maintenant, mais à c’moment-là, j’me suis dit que c’était rien, que j’avais plus l’habitude d’entendre les bruits d’la maison.

Et c’est là qu’j’ai entendu un raclement, mais c’était trois pas tu vois. Ca f’sait FRUUUUCH FRUUUUCH TOC. Puis un silence à se damner. Et puis ca r’prenait encore : fruuuuch fruuuuch toc. J’crois qu’à s’moment là, tout m’est passé par la tête, pourtant ça semble si évident maintenant. Fruuuuch fruuuuch toc. Ca se rapprochait et moi, bougre d’âne, toujours couché, j’pensais pas à courir pour sauver ma vie. J’pensais juste à c’que pouvait bien être ce bruit. Et puis, j’l'ai vue. Elle. Par la porte fenêtre coulissante qui m'nait au jardin. Elle me r’gardait, fixement. En faites, f’sait vraiment noir dehors, j’l'ai aperçu que parc ‘que pendant un moment, y avait plus d’nuage d’vant la lune, alors elle a pu éclairer faiblement. Et j’l'ai vue. Elle. Elle paraissait encore plus décomposée qu’d’hab. Elle me fixait, j’la fixais, pas moyen de bouger. Et là, elle a core ouvert la bouche. Elle répétait toujours la même chose : « pourquoi m’as-tu abandonné ». J’ai crié comme un taré, mais j’bougeais pas, ses yeux jaunes m’empêchait d’bouger. Et puis, j’ai vu l’origine du toc. Sa canne. C’était sa canne Billy, sa foutue canne ! Et figure toi qu’elle l'a balancée dans la fenêtre et que le carreau s'est complètement brisé. C’était pas normal. Un vieux cadavre d’vrait pas pouvoir défoncer comme ça des carreaux épais, surtout avec une canne en bois. Mais elle l'a fait Billy, elle l'a fait.

Et elle est rentrée. J'me rappellerais toujours, l’odeur de pourris qu’y avait, avec le vent qui passait sur elle pour rentrer dans la maison. Et là, j’sais pas comment t’dire mec, mais d’un coup, alors qu’elle était bien à quoi, cinq pas, cinq ou six pas, ben elle s’est retrouvé au-dessus d’moi, ses deux mains horribles sur mes épaules, et elle me regardait. Son visage était core plus pourris que l’autre fois. J' voyais à travers ses yeux son cerveau bouffé de partout par la vermine. Et elle a ouvert la bouche près d’mon oreille, t’imagine et elle a dit « Tu vas payer ! ». Et les vers qui grouillaient dans sa bouche ! Alors j’me suis débattu, j’ai donné un grand coup dans sa mâchoire…et je l’ai arrachée. Ou plutôt, elle à pas résisté sous le coup. Mais elle t’nais bon ma parole, elle me maint’nait encore contre le canapé et pire encore, les vers tombais de c'qui lui restait de mâchoire sur mon visage. Des vers noirs et jaunes, ils s’tortillaient sur mon visage, ils essayaient d’rentrer dans ma bouche ! J’aurais gueulé à ce moment-là, j’aurais eu mes protéines pour l’restant d’mes jours !
- Bon Dieu…qu’est-ce ta fait alors ?
- Alors ? Alors j’ai fait la botte secrète que j’avais apprise dans la rue. J’lui ai mis un coup d'boule en plein dans la tête. J’ai senti que ses os cassaient Billy, j’ai senti son cartilage pourris s’casser sous le choc. Et là, j’ai pu me dégager et la repousser, et courir dans ma salle de bain. Mais j’avais fait que deux pas, que j’ai senti sa main s'refermer sur mon pied et j’suis tombé. J’essayais de ramper pour avancer, mais elle me t’nais le pied trop fort cette vieille pute, j’ai bien crus qu’elle allait m’l’arracher ! Mais elle a fait pire. Elle à planter c'qui lui restait de mâchoire dans le talon. Putain, pour des dents de cadavre, elles tenaient bien, c’était une douleur juste horrible, j'ai commencé à pisser le sang. Finalement, j’ai tellement gesticulé dans tous les sens que j’lui ai donné un coup de talon avec mon autre pied dans son nez, et là j’lai sentit exploser. Ca à projeté du pus partout Billy, sa puait bordel ! Là, j’ai rampé jusqu’à la porte explosée et j’ai pris le plus grand morceau de verre que j’ai trouvé et j’lui ai sauté dessus. Et j’ai commencé à frapper, le plus possible, j’étais comme fou Billy, j’étais fou de terreur. J’crois avoir donné des coups de verre pendant plus d’une demi-heure. Chaque fois que je la transperçais, j'projetais du pus dans tout les sens. Et Elle, elle continuait d’me fixer, de ses yeux. Alors j’ai tailladé son visage aussi, j'voulais plus l’voir, plus l’sentir, plus jamais. A la fin, c’était plus qu’un tas de chair décomposé, puant, j’l’aurais pas reconnu si y avait pas les restes de sa robe bleue. Mes doigt était presque tranchés tellement j’avais serré fort le morceau d’verre. Finalement, à bout d’force, j’me suis r’culé d’elle, contre le fauteuil, et j’l’ai regardé.

- J’sais pas combien de temps à passer, longtemps j’crois, mais j’m’en foutais parc ‘que même si elle était trouée d'partout, cette vieille pute f’sait core du bruit. Le même râle Billy. Encore. Alors j’ai fait c’qui fallait faire. J’ai été chercher l’couteau à viande et j’lai découpée. J’savais pas quoi faire tu comprends ? Alors, j’l’ai découpée, ça ma prit du temps bordel, mais j’l’ai fait. En plusieurs endroits, j’ai trouvé des vers et des insectes. Y avait même un nid d’araignée dans le genou. Mais j’me suis forcé, parc ‘que j’voulais être quitte de c’t’affaire et j’ai mis ses morceaux dans des seaux. Y en avait six, j’me rappelle, trois aller-retour d’la maison au puits dehors, au fond du jardin. Et j’ai balancé les seaux là. Tout au fond. Et l’couteau aussi. Et puis tu connais la suite d’l’histoire Billy !
- Quoi ? tu veux dire que le fameux jour où on ta retrouvé chez toi inconscient et qu’on pensait tous que des voleurs t’avais cambriolé, c’était Elle ? Toute cette histoire c’est s’fameux jour- là ?
- Oui Billy. Ta tout compris.
- Mais, et ta belle radio alors ? Tu m’a dit qu’on t’lavais volé ?
- J’l’avais revendu la semaine avant mon accident, j’voulais m’en acheter une autre. Tu comprends ?
- Seigneur…quelle histoire…c’est fou. C’est tellement difficile à croire.
- Stan, montre lui ton talon ! Moi aussi j’avais dit ça ! Mais c’est vrai Dieu Tout-Puissant, c’est vrai !
- Regarde Billy, à quel point j' mens pas.
- Bordel.... Bordel ! On voit les traces de dents ! Et tu dis l’avoir revue ?
- Ouai Billy. Sur High Speed Avenue. La route de campagne là, pas loin d’la ferme des Jefferson.
- Comment c’est possible ! T’es bien sûr ?
- Non mec. C’est peut-être pas Elle. C’est peut-être une Autre. J’sais pas.
- Quelle horreur. Bon Dieu. Les mecs, j’crois que j’vais aller rejoindre Helley et me pieuter vite fait.
- Soit prudent Billy. Les routes sont plus sûres de nos jours…
- Ho que oui Jo. En plus qu’il va pleuvoir. Gaffe à vos culs !


***


Citation:
Un accident de voiture coute la vie à un automobiliste.
Cette nuit, un automobiliste à perdu le contrôle de son véhicule sur High Speed Avenue, entre le km 61 et 62. Les circonstances de l’accident sont pour le moment floues, la piste la plus fiable selon Andrew Mac Cornack, policier du Comté, serait que le conducteur se soit endormi au volant de sa voiture, une Ford mustang année 75, quittant la route pour aller s’encastrer dans un arbre. Mr Billy Hattaway, âgé de 42 ans est mort sur le coup. L’enquête suit son cours.
JF. Ackey

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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Mar 28 Fév 2012 04:27 
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D'habitude, les films d'horreur, les livres d'horreur ou je ne sais quoi d'autre, j'évite.
Rien que les "Fais moi peur" que je lisais en primaire me faisaient du mal ,alors qu'en y repensant c'était pas si flippant que ça.

Et me voila, seul dans l'obscurité, à lire ton One-Shot. Quelle Ironie.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance discussion de bistrot que tu a réussi à installer; et si au début, les abréviations, apostrophes à tout va et les expressions familière mon un peu rebuté, je dois dire que je m'y suis vite fait et que justement c'est toutes ces choses qui donne de l'originalité à ton récit. Des vieux quarantenaires plein d'alcool, ça change des ados qui discutent dans leurs chambre s'éclairant d'une torche ou autour d'un feu entouré de cris d'animaux.

En tout cas chapeau pour l'ambiance, l'originalité, et la chute !!

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Le ridicule ne tue pas. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Donc le ridicule nous rend plus fort.

Venez découvrir les mystères du "repaire blanc"...


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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Mar 28 Fév 2012 21:10 
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Merci Junior, je suis content que ce One Shot ai au moins plus à quelqu'un, d'autant plus quelqu'un qui n'est pas fan de ce genre d'histoire.

Pour la petite histoire, l'idée me vient en faites d'un truc qui m'arrive presque tout le temps : à chaque fois que je conduis en revenant de chez ma fiancée, dans une certaines rue, la facade est très très près de la rue et une porte blanche avec certains motifs m'ont toujours donné l'illusion qu'une vieille femme en robe de nuit me regarde sur le pas de sa porte. Plusieurs fois, je me suis retourné ou jeté un coup d'oeil dans mon retro, c'est chaque fois la même illusion, c'est vraiment tenace. Je me suis dit que ce serait une bonne idée pour un One Shot avec un peu de suspense. Je suis globalement content de ce texte en tout cas, j'adore mettre des mots et romancé certaines phénomènes qui m'arrivent dans la vie réelle.

Merci de ton commentaire, ça m'a vraiment fait plaisir ^^

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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Mar 28 Fév 2012 21:59 
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Hum...je rafolle pas trop des histoires de fantômes (j'ai une préférence pour nos amis zombies, bien que vu comment tu décris la vieille dame on pourrait la considérer comme tel) mais celle-ci m'a collé à mon écran. J'ai tout lu d'un coup, j'étais captivé par l'histoire, il y avait une ambiance inquiêtante tout le temps...et c'est tant mieux pour ce genre d'histoire d'ailleurs.

Comme d'habitude j'aime pas quand on laisse des interrogations (par exemple pourquoi la vieille lui en veut à lui) ou alors j'ai mal lu. Mais bon parfois ça vaut mieux de pas donner d'explication, ça permet de rendre l'histoire encore plus captivante...

Bref un très bon one shot, à ne pas lire tout seul dans le noir (sauf si on aime bien se faire peur, bien sûr).

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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Mer 29 Fév 2012 22:35 
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Décidément, j'ai réussis à faire aimé une histoire à suspense (je sais pas si je peux qualifier mon OS d'horreur) à deux personnes généralement réfractaires à ce genre! Bien joué DK ^^

Je te remercie pour ton commentaire Nature D. Green. Je crois et je suis certain qu'à vouloir trop donner d'explications, on finit par faire perdre le charme à une oeuvre originale, j'ai toujours trouvé intéressant de laisser une part de mystère dans mes histoires, une partie de l'oeuvre que le lecteur peut s'approprier à lui même et participer ainsi au réçit. Il le fait sien, son histoire et je trouve ça super.

Merci de m'avoir lu (et les timides qui m'ont lus, je les encourage à me dire ce qu'ils en ont pensé, tout simplement car c'est la première fois que je m'essaye à ce type d'écriture et d'histoire. J'ai besoin de vos critiques et avis pour m'améliorer encore et encore ;) )

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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Mer 29 Fév 2012 23:26 
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Avant de commencer, ça fait quelques temps déjà que j'ai lu le one-shot donc ce n'est pas un post à chaud.

Moi je n'ai aimé que moyennement. Tu construits tout au long du dialogue une histoire et tu entretiens le suspense. Puis tu proposes pour finir une fin en queue de poisson. Donc autant te dire que je suis assez déçu par rapport à l'attente que j'avais nourris tout au long du texte. J'aurais espéré une chute un peu plus conséquente tout en gardant que le voulais une partie de mystère. En somme j'aurais préféré qu'au lieu que ça soit rapporté indirectement que ça soit vécu.

Malgré tout, j'aime bien l'ambiance que tu as installé. Ça fait "country". En plus sans pour autant que tu es vraiment approfondi la description, tu es arrivé à bien marié cette ambiance avec "l'histoire qui fait peur".
Par contre contrairement aux deux autres juste au-dessus de moi, je n'ai pas du tout accroché à tout le côté horrifique, inquiétant et mystérieux des apparitions successives.

Sinon à part ça, je n'ai rien de plus à ajouter. Finalement ce qui m'aura gêné, c'est le fait que toute l'histoire soit rapportée du début à la fin. On est trop éloigné de l'action et de l'inquiétude qu'à eu le locuteur, il y a donc un sentiment de recul qui se met en place et qui entraîne à terme une totale déconnections avec l'ambiance que tu voulais faire passer. Pour le coup ça fait vraiment légende urbaine de petite ville américaine paumée, autrement dit, ça veut faire peur mais au final on (je) ne ressent rien.


Après relecture, je trouve que je suis un peu dur ...


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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Mer 29 Fév 2012 23:46 
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Le choix, totalement assumé, d'utilisé les dialogues pour raconter mon histoire allait de toute façons faire des heureux ou pas. Dès les premières lignes, j'ai sus que le type d'écriture et de style allais soit ravir les personnes, soit les rebuter, comme c'est le cas pour toi Enitu.

Tu sais, mine de rien, ça à été un vrai exercice de style de choisir ce type de récit, j'ai dû faire attention à beaucoup de chose, l'erreur principale aurait été de finalement d'écrire un monologue, une discussion sans vie. J'ai ici essayé de donné un ton naturel à la conversations et qu'elle puisse être en même temps dynamique. Lorsque l'idée à germée dans ma tête, j'aurais pu la faire découvrir à la troisième personnes (mais je suis lassé un peu de ça, mon prochain One Shot sera sous ce format d'ailleurs), à la 1ère personne (mais mes 2 précédent One Shot était sous ce format). J'ai décidé d'innover, alors d'office, j'ai pas inventer l'eau en poudre, loin de là, mais je suis content du résultat malgré tout.

Quant à la chute du récit, encore une fois, utiliser ce genre de chute est certainement abrupte après une avoir suivit une discussion dans ce bar douillet, bien chaud. C'est là encore totalement assumé, ça va plaire à certains et totalement décontenancer d'autres. Fallais bien essayer hein ^^

Tu es dur, mais c'est pas plus mal, ça me permet de garder à l'esprit que même si on n'est très content de son récit, les choix que l'on pose peuvent ne pas plaire à tout le monde et que surtout, faire l'unanimité, c'est rare ^^

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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Jeu 1 Mar 2012 22:42 
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Ouch.

C'est ce que j'ai murmuré en voyant l'article de journal.

Pauv' type. Paix à son âme.

Franchement, je ne lis pas vraiment de l'horreur. Ma fic fut réellement la "première" histoire d'horreur que j'ai lue.

Ensuite, il y a eu "Auto Stop Cadavérique".

Ce fut ma deuxième lecture horrifique.

Ben franchement, j'ai adoré.

Toi qui voulait mon avis, te v'là servi.

Ce que j'ai bien aimé, c'est le fond. Car les gens qui prétendent de s'être fait attaquer par un monstre et que personne ne le croit est assez fréquent, je dois dire. Et c'est ce qui fait la force de ton récit: c'est d'avoir pris quelque chose qui fonctionnait bien, et de l'avoir tourné à la sauce du dialogue. Moi j'ai bien aimé, car la fin est bien amené, le suspens est présent, la fin, bien qu'elle soit un peu abrupt, m'a bien fait grimacer, mais franchement, j'ai apprécié.

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In the darkness or light,
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A Song resounds forcefully
The Song of the Phoenix Dragon.
Fear it, Love it, weep on,
Because the only people who fit
Are the souls of the damned pirates


Une future légende est en marche... Découvrez ses aventures ici!
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My Name Is: HILRÉ LAMOU (Star Wars) - CONFUSED DRUADAN (Terre du Milieu) - CELEGORM CÚTHALION (Langue Elfique) - DRACO (SSBB) - Phénix Dragoon (Volonté du D)


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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Ven 2 Mar 2012 00:51 
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Un one-shot réussi, au sens où il atteint son but: faire frissonner.

L'emploi du langage péquenot, les procédés comiques arrivent très bien à trancher avec le sinistre et l'horreur de l'histoire. Et paradoxalement, ce style d'écriture qui n'est pas très adapté à la narration est l'un de ses principaux atouts. On se sent malgré nous tiraillé entre le réel terre-à-terre de la scène de narration et le fantastique du récit.
Quant à la qualité de l'écriture en elle-même, rien à redire.

Il y a néanmoins un détail qui me turlupine: durant toute la durée des dialogues, les descriptions ne sont pas apportées avec des gants de velours, tout est dit cruement et même les comparaisons sont là pour ajouter à l'horreur des scènes. Bref, rien n'est caché. Au contraire, la chute laisse planer le flou le plus total. Cela me dérange dans le sens que d'habitude, dans les récits d'horreur, les deux sont inversés: le mystère est ménagé au départ pour mettre le lecteur en condition et stimuler la part glauque de son imagination, et le trash est repoussé dans les dernières parties. De la manière dont tu as traité cet enchaînement, on en ressort surtout avec un arrière-goût de déception, ou plutôt on reste sur notre faim.

Ce qui n'empêche pas que ce soit un très bon récit!

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 Sujet du message: Re: [One Shot] Auto Stop Cadavérique
MessagePosté: Dim 4 Mar 2012 00:39 
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Merci pour vos commentaires, Phénix et Triplem !

En faites Triplem, ce que tu as tant apprécié et ce qui ta tant laissé sur ta faim provient du même et unique élément : la forme de narration. Tourné comme un dialogue, je voulais que le tout soit un peu brute de décoffrage. Enfin, même sans le vouloir, le type raconte à un ami son aventure, il à pas forcément envie de mettre trois plomb et faire des mystères..non seulement, ils se feront engueulés par leurs femme en rentrant et surtout, cela n'aurait aucun intérêt. Le type raconte son histoire, décrit ce qu'il à vu, point. C'est pour moi une forme d'horreur différente (et encore, c'est difficile de traité ses propres écrits comme horrifique ^^) que celle qui est subjective : elle est totalement insidieuse, elle et exploite plus intensément nos peurs profondes.

Le flou de la fin est du, au final, au faites que je n'avais pas envie d'une narration extérieur au dialogue, mais il me fallait en même temps en moyen de trouver une chute au récit : la coupure de journal était pour moi la meilleur solution.

Si je n'ai pas tout explicité, c'est aussi et surtout pour que la personne qui me lit reste sur des interrogations, en soit pas essentielles, mais un peu agaçante, je le reconnait. Ma fiancée (c'est ma première lectrice ^^) n'arrivait pas à comprendre pourquoi lui et ne supportais pas de ne pas savoir au final ce qui était arrivé à Billy. Peut-être un accident dû à l'alcool, peut-être qu'il à pris en stop Elle, peut-être qu'il à eu un accident à cause du mauvais temps, qui sait ?

Les faits, rien que les faits constatés, c'est ce qui motive ce récit. Etant partisan de la lecture participative, ou chaque personne rajoute un élément de son imagination, c'était pour moi une faim logique, mais je reconnais qu'on peut rester sur sa faim ^^.

Voilà voilà ^^

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