Salut ^^

Bon alors pour la sortie par derrière, les deux héros n'avaient pas envie de se frotter directement à une mauvaise surprise, par exemple si une patrouille avait suivi Nat jusqu'à la maison d'Andy. Ils veulent seulement détourner l'attention, pas engager le combat contre les marines de toute la ville ^^ Ca leur permet de garder une (petite) longueur d'avance. C'est tout.

Pour les escargophones, j'ai hésité à les mettre... mais tant qu'à faire une fic "sérieuse", autant le faire jusque dans les détails. Donc les escargophones ont subitement subi une transformation génétique extérieure, et maintenant ce sont des caméras. Logique. Normal. Pas du tout bidon.
:)

Le côté psychologique m'est venu naturellement. C'est pas nouveau dans le genre, mais vu le caractère des personnages, je me voyais mal passer à côté. N'importe qui d'à peu près sain ressent quelque chose quand il tue -au moins la première fois (non, je ne parle pas d'expérience, vous inquiétez pas ^^)

Sinon, un petit problème qui est (en partie) la raison pour laquelle je me suis momentanément découragé, c'est que j'avais au début imaginé une suite et même une fin à mon histoire, mais... en fait j'ai changé d'avis, et je ne veux plus la faire, elle me plaît pas. Donc je me retrouve un peu à l'aveuglette - il est temps de faire jouer mes talents en impro ! (je rigole, c'est pas à ce point-là ^^)
Mais bon, faut imaginer une suite plausible ET intéressante, même si j'ai le temps (je sais ce que je vais faire jusqu'à un certain point). Espérons juste que la qualité n'en pâtira pas.

Voila voila. Salut !

Ça fait un peu trop comme transformation, il n'y a même plus l'aspect vivant ! Génétique je veux bien mais il y a des limites quand même.
Si tu veux quelque chose de sérieux tu n'as qu'à dire que Vegapunk avait élaboré de son vivant (si il est bien mort) le prototype de la caméra mais qu'il n'a jamais pu réaliser ce projet faute de temps (il avait d'autre priorité).
Mais si tu persistes sur la génétique alors moi je transforme les pommiers en lampadaire. Na ! X)


Comme je te comprends ! C'est assez frustrant d'avoir une fin qui ne convient plus car remise en question. Heureusement que tu as le Plan en tête (avec un "p" majuscule s'il vous plaît !). Donc j'imagine que tu as les grandes étapes du récit même si ça doit te sembler flou pour les plus éloignées ou les moins marquantes. Pour t'éviter cet état d'aveuglement je peux te conseiller deux choses :
_ soit tu décides de continuer à poster avec ton rythme précédent et dans ce cas tu t'avances le plus possible afin de pouvoir effectuer des modifs et ainsi assurer la cohérence et la qualité du récit.
_ soit tu reprend un temps pendant lequel tu réfléchis afin d'imaginer la fin et les grandes étapes du récit qui te paraissent floues et/ou inexistante jusqu'à les adopter entièrement et être sûr que tu ne changeras plus.

Le défaut de la la première est qu'il faut vraiment être lucide à court terme pour éviter toute incohérence ou tout changement de cap, à entendre par là déviation. J'en sais quelque chose puisque c'est ce que je fais, ayant moi-même quelques soucis avec le long terme et soutenant en plus un rythme de parution rapide (je te déconseille vivement d'adopter ce rythme, et d'autant plus avec cette option).

Le défaut de la deuxième est le risque de "décrochage" aussi bien de la part des lecteurs (si c'est trop long, dans le pire des cas évidemment) que de ta part et j'insiste sur ce point là puisque si tu n'as pas de volonté assez forte tu risque non pas d'abandonner mais de te conforter dans un instant présent et remettre de ce fait à plus tard chaque fois que tu auras l'occasion de te pencher sur le long terme. Ce choix confère aussi mais dans un moindre mesure une certaine rigidité lors de la reprise (le désavantage d'un plan trop méticuleux).

Voilà (que de choses résumer en un seul mot ...), c'était de petits conseils faits pour le coup aussi en aveugle ^^ vu que je ne sais pas à quel point tu peux te projeter dans ton histoire de manière lucide. Après, même si je ne sais pas si ça pourra t'être utile, ce n'est que mon avis. D'autres peuvent voir cela autrement.

Vous l'aurez remarqué, ça fait quelque temps que je n'ai pas posté de chapitre.
Vilain, méchant ! Diront certains.
Fainéant, bon à rien ! Diront d'autres.

Et je dois dire que je ne peux pas vraiment vous démentir ^^
Mais pour écrire une fic, il faut absolument trois choses : l'envie, le temps, et l'inspiration.

Ceux-ci m'ayant tour à tour fait défaut, ben forcément ça a pris du retard. Et comme je semble être du type qui ne travaille que sous la pression, je n'arrive pas à m'avancer dans mes chapitres ^^ (mais souvent quand j'ai du temps (exemple : dans le car que je prends le matin et le soir) je réfléchis à l'histoire - en fait c'est surtout pour l'écriture que je n'arrive pas à m'avancer)

Enfin bon. Après avoir dit ça, j'ai quand même le plaisir de vous annoncer que j'ai un nouveau chapitre et que je compte vous le mettre à la suite de ce message !

Donc sans plus attendre, je vous présente ce que certains d'entre vous (j'espère) auront attendu avec un brin d'impatience.


Chapitre 7

La nuit était calme, et plutôt silencieuse. Les seuls bruits qu'on entendait étaient un occasionnel cri d'oiseau nocturne, dans le lointain, ainsi que les feuilles qui bruissaient avec le vent et les branches qui craquaient sous les pieds du groupe. Mais dans l'ensemble, la forêt touffue tamisait les sons, et même quand le lieutenant leur donnait des ordres, il gardait la voix basse. Les soldats commençaient à être nerveux, et le silence inquiétant n'arrangeait pas les choses. Les arbres laissaient passer de temps à autre la lumière de la lune, qui éclairait un peu le décor et semblait rassurer les soldats. Mais dès qu'on se renfonçait dans l'obscurité, la tension remontait.

Le chasseur qui les guidait se releva, puis fit un signe au lieutenant pour lui indiquer que les traces indiquaient que les criminels se dirigeaient vers la lisière de la forêt. Un sentiment de soulagement traversa le groupe, et le lieutenant sembla recouvrir un peu d'aplomb. Les traces avaient indiqué jusqu'à maintenant que les criminels s'étaient enfoncés toujours plus dans la forêt, tout en gardant une direction vaguement vers le sud-ouest.
L'île où on se trouvait n'avait été que récemment investie par l'homme, offrant un territoire vaste et au carrefour de nombreuses routes maritimes importantes. Mais la forêt recouvrait une bonne partie de l'île, et celle-ci était très ancienne et touffue – en plus, il y avait un volcan au centre de l'île qui grondait parfois et crachait de la fumée. Tout cela avait fait que les hommes n'avaient pas osé s'aventurer loin du littoral, et les rares champs cultivés n'étaient jamais très loin dans l'île non plus. Cette caractéristique avait alimenté la superstition du peuple, qui s'imaginait toutes sortes de dangers dans la forêt, entre créatures légendaires, bandits sanguinaires et meutes de loups affamés.
C'est pour cela que tout le monde fut soulagé de se rediriger vers la mer.

Bill se frotta les yeux pour en chasser le sommeil. Il maudit une fois de plus les deux criminels qui avaient choisi la nuit pour s'enfuir de la ville. On ne trouble pas le sommeil de Bill, se dit-il. Il avançait derrière le lieutenant, se moquant du bruit qu'il faisait en marchant. Le lieutenant se retournait parfois pour lui jeter un regard noir et lui indiquer de faire moins de bruit. Bill haussait alors les épaules et le regardait avec dédain du haut de ses deux mètres. Il était un vrai colosse, tout en muscles, et aimait le faire voir. Il trouvait injuste qu'il ne soit que sous-lieutenant alors qu'aucun marine de la base ne rivalisait avec lui en force brute – quoiqu'il ne se soit jamais mesuré au colonel. Mais celui-ci n'était qu'un gringalet – Bill se demandait d'ailleurs pourquoi il s'était retrouvé à diriger toute une base de la marine alors qu'il n'avait pas l'air d'être particulièrement fort. Mais il chassa ces pensées de sa tête. De toute façon, le temps viendrait où Bill serait à la place qui lui revenait de droit. Il n'en doutait pas une seconde.
Une fois de plus, il se demanda pourquoi ils devaient faire si peu de bruit. Après tout, ceux qu'ils recherchaient n'étaient que deux gamins – qu'est-ce qu'ils pouvaient faire contre 15 marines ? Une fois qu'ils les auraient rattrapés, ils les cueilleraient sur place et les ramèneraient sans problèmes à la ville. Bill sourit à l'idée qu'ils résistent. Ca ferait un peu d'action, au moins. Le lieutenant avait bien mentionné quelque chose sur l'un d'entre eux, qui était apparemment la recrue la plus prometteuse de la base depuis Hawk Adam – qui était maintenant vice-amiral. Mais prometteur ou pas, c'était qu'un gamin. Il se ferait un plaisir de le remettre en place.

Tout à coup, le lieutenant s'arrêta. Bill revint à la réalité, et vit qu'ils étaient arrivés à une sorte de clairière. Le lieutenant dégaina son pistolet.
-C'est lui ! C'est Andrew Balton ! dit-il en pointant l'autre côté de la clairière.

Et en effet, à une vingtaine de mètres se trouvait un jeune homme blond, immobile, qui leur faisait face. Le chasseur qui était en tête recula derrière les marines tandis que ceux-ci dégainaient leurs fusils.
-Avance lentement, et les mains bien en évidence. Pas de faux mouvement, ou on tirera sans sommation. Dis-nous aussi où est ton ami ! ordonna le lieutenant.

Le jeune – Andrew, c'est cela ? - sourit. Cela eut le don d'énerver Bill. C'est quoi cette attitude ? Il est trop stupide pour se rendre compte qu'il est foutu ? Bill empoigna alors le manche de sa grande hache qui se trouvait dans son dos. Il la dégaina d'un grand geste et commença à s'avancer lentement.
-Sous-lieutenant Bill Wayne, restez dans le rang !
Bill ignora le lieutenant. Le petit criminel l'avait tiré de son lit et maintenant, il semblait se moquer de lui... il ne lui pardonnerait pas. Il souleva la grande hache au dessus de sa tête, beugla et chargea sur le blondinet. Il lui ferait bouffer ses tripes pour l'affront qu'il avait commis.

* * *

Le lieutenant regarda, impuissant, alors que son sous-lieutenant chargeait sur le blondinet. Il n'avait plus d'autre choix que d'emmener son unité au corps à corps aussi. Lui tirer dessus comporterait trop de risques de toucher le sous-lieutenant. Il jura contre l'obstination de son subordonné et fit une note mentalement de faire un rapport négatif sur son comportement au colonel Marsh.
-Soldats ! Sortez vos sabres !
Il n'eut pas le temps de prononcer un autre mot. Deux coups de feu claquèrent depuis le haut, dans les arbres. Deux de ses marines tombèrent, touchés fatalement. Puis il vit une ombre tomber des arbres, et le deuxième criminel se retrouva au centre du groupe. Celui-ci n'attendit pas que l'effet de surprise s'estompe, et en profita pour pivoter et donner un coup de pied au marine le plus proche. Celui-ci n'eut pas le temps de l'esquiver et se prit le coup de plein fouet dans les côtes. Il tomba plus loin dans les buissons.
Les autres marines s'apprêtaient à attaquer le criminel, quand le lieutenant intervint :
-Non ! Allez plutôt aider le sous-lieutenant. Je m'occupe de celui-ci.
Il dégaina son sabre. Il commençait à sentir la rage monter en lui. Il avait déjà perdu deux, peut-être trois marines sans pouvoir rien faire. Ca n'allait pas se passer comme ça.


Nat se tenait en position, prêt à recevoir l'attaque des marines, quand le gradé leur ordonna d'aller attaquer Andy. Tant mieux, pensa-t-il. Andy aurait moins de problèmes contre autant d'adversaires. Son ennemi dégaina son sabre. Puis sans prévenir, il attaqua Nat à une vitesse impressionnante, dans un coup en diagonale. Heureusement, Nat avait anticipé le coup grâce à son Haki et il se décala sur sa gauche. Il allait affronter un adversaire d'un tout autre niveau que d'habitude, aujourd'hui. Immédiatement, Nat contrattaqua en bondissant vers son adversaire et lui lançant un coup de poing. Le lieutenant esquiva l'attaque en faisant un pas sur le côté, puis profita de son mouvement pour faire son attaque préférée, car cela surprenait son adversaire : d'un mouvement fluide, alors qu'il esquive une attaque, il tourne sur lui-même pour se donner de l'élan et met toute sa force dans une attaque horizontale. La personne en face est généralement destabilisée car elle ne s'attend pas à ce qu'il esquive et attaque en un même mouvement.
Mais Nat anticipa le coup et esquiva en se plaquant contre terre. Le coup le frôla de près, et quand Nat leva le regard, il vit que l'arbre derrière lui avait été coupé nettement en deux. Il roula par terre pour éviter l'arbre qui allait tomber sur lui et se mit en position accroupie. Le lieutenant, surpris par l'esquive de son adversaire et l'arbre qui tombait sur lui, eut un flottement avant de s'écarter de la trajectoire de l'arbre. Mais au même moment Nat lui donna un coup de pied circulaire au niveau des jambes, qu'il ne put esquiver. Le jeune homme n'avait pas eu le temps de renforcer son coup de Haki, mais le lieutenant tomba tout de même à la renverse. Nat lui sauta alors dessus pour profiter de son avantage, mais le lieutenant lui donna un coup des deux pieds joints qui le projeta contre un arbre. Il eut le souffle coupé un moment, et il reçu un choc violent à la tête. Le temps qu'il recouvre ses esprits, son adversaire s'était déjà relevé et l'attaquait avec un coup vertical. Il n'eut pas le temps d'esquiver et interposa juste son bras in extremis. Il se contracta et attendit la souffrance venir.
Elle ne vint pas.
Au moment où le sabre allait toucher son bras, il explosa en mille morceaux métalliques. Le lieutenant eut l'air encore plus surpris que Nat, alors qu'il regardait bêtement la poignée et le début de lame de son sabre tronqué. Il leva les yeux vers Nat.
-Alors c'est ça... le Haki ?
Nat ne répondit pas. Il bondit pour en finir avec un coup de pied. Cependant, le lieutenant recouvrit ses esprits et esquiva agilement le coup en arrière, puis donna un coup de poing au visage de Nat. Celui-ci tomba par terre alors qu'il se maudissait d'avoir été assez idiot pour sous-estimer son adversaire. Une pluie de coups s'abattit alors sur lui, et il ne put qu'esquiver ou parer in extremis. Un coup de pied l'envoya finalement plus loin. Il se releva rapidement pour ne plus subir les attaques, et contrattaquer. Il se rendit compte que le lieutenant avait disparu dans les arbres pendant qu'il ne regardait pas. Nat sourit. Inutile.
Le lieutenant s'était faufilé le plus rapidement possible dans le dos de Nat, et ayant ramassé le sabre d'un de ses soldats tombés auparavant, il attaqua verticalement par derrière, sûr de lui. Au dernier moment, Nat tourna sur lui-même, laissant le sabre passer à quelques centimètres de son corps, puis alors que le lieutenant était encore entraîné dans son mouvement vers l'avant, il concentra le haki dans son poing et frappa. Son poing s'écrasa sur le visage de l'ennemi. La force de l'impact envoya le lieutenant s'écraser contre un arbre cinq mètres plus loin. Il glissa le long de l'arbre et tomba dans une position assise, adossé contre le tronc. Son visage était en sang et il ne bougeait plus. Nat respira un grand coup. Il attendit, mais le marine ne se relevait pas. Il sentit de la fierté monter en lui : il avait gagné son premier combat en un contre un ! Il ne savait pas s'il avait tué le lieutenant, mais il préféra ne pas savoir. De toute façon, il avait pris la résolution de ne pas se sentir coupable dans ce cas-là : après tout, il s'était défendu d'une attaque.

* * *

Pendant ce temps-là, le combat entre Andy et le reste des marines se déroulait. Bill attaquait sans relâche, avec des coups lents mais puissants. Il commençait cependant à être irrité, parce que le gamin esquivait, sautait, se baissait, paraît, détournait sans fléchir un seul instant. Il ne semblait même pas vraiment essoufflé, faisant le minimum de gestes nécessaire pour esquiver ses attaques – alors que lui, malgré sa force colossale, commençait à sérieusement sentir le poids de sa hache.
Il avait presque l'impression que le jeunot s'amusait. Ou évaluait ses forces et faiblesses.
Mais ce qui blessait Bill le plus dans son orgueil était le fait que sa force ne semblait pas gêner son adversaire. Parfois, il encaissait même ses attaques les plus puissantes avec ses deux kukris sans reculer d'un pas. C'était un énième affront à sa personne, et il sentait la rage l'envahir. Il vit alors du coin de l'oeil les autres marines qui s'approchaient pour l'aider. En temps normal, il aurait refusé leur aide, mais maintenant sa haine envers le jeune blond prenait le pas sur son orgueil. Il voulait simplement le voir les tripes à l'air ; la façon, maintenant, il s'en fichait.
Andy, quant à lui, avait aussi remarqué les marines. Il fit lestement un pas en arrière, se désengageant du corps à corps pour souffler un peu et évaluer la situation. Puis il regarda son adversaire qui reprenait son souffle dans les yeux.
-Désolé, mon gros, mais j'ai plus le temps pour les enfantillages. Je vais devoir passer à la vitesse supérieure.
C'en était trop. Il s'était ouvertement moqué de lui – il avait parlé d'enfantillages, alors que c'était lui le gamin ! Il chargea en brandissant sa hache et l'abattit sur son adversaire.
Qui n'était plus là.
Andy s'était déplacé à une vitesse à peine distinguable à l'oeil nu, et s'était placé derrière le sous-lieutenant. Il attaqua en sautant sur son adversaire et abattant ses deux kukris en même temps. Bill ne dut sa vie qu'au fait qu'il s'était retourné alors qu'il le cherchait des yeux et à l'extraordinaire réflexe de lever sa hache quand les deux kukris allaient le toucher. Il recula de quelques pas et écarquilla les yeux. Impossible qu'il ait appris une telle technique à la base ! Il n'avait pas encore l'âge requis pour passer un entraînement supérieur, et s'ils avaient fait une exception pour quelqu'un, Bill en aurait entendu parler. De toute façon, elle n'était enseignée qu'à quelques endroits spécialisés du Gouvernement, et la base n'en faisait pas partie. Il l'avait donc apprise de lui-même ? Andy coupa court à ses réflexions en lui infligeant une pluie de coups d'une rapidité déconcertante et qu'il arrivait à peine à contenir. Bientôt, n'arrivant pas à détourner toutes les attaques, il commença à avoir des blessures çà et là – une entaille au bras, une coupure à la cuisse. Il n'arrivait plus à tenir le rythme. Les marines qui étaient censés l'aider n'étaient pas plus utiles que des arbres plantés en plein milieu tant ils étaient déboussolés par la rapidité des mouvements de leur adversaire. Tout à coup, le sous-lieutenant rugit et porta un coup à son ennemi. Cela lui valut une coupure peu profonde au torse, et il n'avait pas touché sa cible, mais il avait réussi à arrêter le déluge d'attaques. Andy s'était reculé à quelques mètres. Bill remarqua que son adversaire ne maîtrisait pas complètement la fameuse technique de déplacement rapide, sinon il n'aurait jamais réussi à rester vivant – en plus, il vit que Andy aussi commençait à s'essouffler. Le colosse, quant à lui, n'en pouvait plus. Il décida de tout mettre dans une dernière attaque. Sa plus puissante attaque. « Moi aussi je peux être rapide » pensa-t-il. La charge du taureau, il se plaisait à l'appeler.
Il fléchit les jambes, leva sa hache pour se préparer à une attaque en diagonale. Il vit que son adversaire se préparait aussi à faire un coup spécial. Alors c'était sans doute là que ça se finissait : soit il arrivait à le toucher, et son ennemi était mort ; soit c'était lui qui se prenait l'attaque, et ce serait aussi définitif. Il n'avait même plus la force de haïr son adversaire. Bill le vit d'ailleurs croiser ses bras devant lui, les kukris fermement empoignés. Andy fléchit lui aussi les jambes, tout en se mettant légèrement de profil. Ils étaient prêts.
En même temps, ils attaquèrent.
Bill poussa sur ses muscles puissants pour aller aussi vite qu'il le pouvait. D'habitude assez lent, ses adversaires étaient souvent surpris qu'il puisse aller aussi vite. Chacun se retrouva dans le dos de l'autre. Un spectateur n'aurait pu dire à ce moment qui avait gagné.

Puis la lame de la hache tomba aux pieds de son propriétaire. Le manche avait été coupé. Une gerbe de sang jaillit de deux entailles qui formaient une croix sur le torse du sous-lieutenant. Il tomba à genoux, puis face contre terre. Une flaque rouge se répandait autour de lui, abreuvant la terre du fluide vital.
Les marines qui avaient assisté à la scène furent un moment pétrifiés par l'effroi. Puis la moitié d'entre eux tournèrent les talons en courant. Les six restants, l'arme en main, entourèrent leur ennemi. Andy ne bougeait pas, il les regardait tour à tour. Aucun n'osait être le premier à attaquer.
Finalement, sans concertation, ils attaquèrent tous en même temps. Andy s'accroupit pour prendre de l'élan, puis il tourna sur lui-même tout en se relevant, ses kukris formant un tourbillon autour de lui.
Le sang jaillit.

Andy s'avança tranquillement vers son ami qui avait aussi fini. Il constata que Nat avait plusieurs ecchymoses, et il se tenait la mâchoire là où le lieutenant l'avait frappé. Heureusement, les deux s'en étaient tiré plutôt indemnes.
-Je t'ai vu brièvement combattre... comment tu arrives à te déplacer aussi vite ? demanda Nat.
Andy haussa les épaules.
-Je m'entraîne de temps en temps chez moi. Un jour, j'ai voulu travailler ma vitesse, et la technique m'est venue naturellement.
Nat sourit. « De temps en temps » était un sacré euphémisme, vu que le deuxième passe-temps qu'il avait après ses rencontres avec Nat était s'entraîner. Il avait passé des heures et des heures pour en arriver au niveau qu'il avait ; ajoutez cela à un talent naturel pour le combat, et on ne s'étonne plus qu'il soit comparé au niveau du potentiel au vice-amiral Hawk Adam.
-Et toi, t'as quand même battu un lieutenant... c'est pas une mince affaire non plus !
-En effet, c'était pas une mince affaire, dit-il en pointant le bleu qui commençait à se former au niveau de son visage. Mais on ne devrait pas rester là. Plus vite on sera arrivés, moins il y aura de chances qu'on ait un comité d'accueil. En plus, si je m'arrête de bouger pendant trop de temps, je risque de m'endormir debout...
Ils repartirent ensemble à travers la forêt. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la lisière, les arbres étaient de plus en plus clairsemés, et laissaient passer la lumière de la lune. Quand ils arrivèrent enfin au bord, et qu'un champ avec une petite chaumière leur faisait face, la mer en arrière-plan, ils décidèrent de rester cachés un peu dans la forêt et continuèrent en longeant la bordure de celle-ci. Un vent léger s'était levé, et rafraichissait la nuit qui n'était déjà pas très chaude.
Ils marchèrent en silence. Peu après, l'aube commençant à se lever, les premiers rayons du soleil apparaissant à l'horizon, ils arrivèrent en vue de la ville.
-Enfin, dit Nat.
-Je te le fais pas dire.
-On touche au but... un dernier effort à faire et ce sera bon.
-La mer est calme, le ciel est dégagé. C'est un bon présage, remarqua Andy.
-Espérons que tu aies raison...


******************


Vous l'aurez remarqué, on arrive à un moment de la fic où l'action se fait un peu plus présente. Le problème, c'est que je ne sais pas du tout ce que ça donne ! J'ai l'impression de ne pas être très clair dans la position des personnages, les gestes qu'ils font, etc. J'attends vos retours sur la chose, et j'en prendrai sans doute compte pour la suite. Peut-être même que je ferai une fic avec de l'action, mais pas décrite mouvement par mouvement, et plutôt d'une manière plus générale. Enfin je sais pas, je verrai bien ^^

J'espère que ce chapitre vous aura plu autant que les autres, mas n'hésitez pas à me le faire savoir s'il a des défauts trop gênants. Encore une fois, ça ne peut que m'aider à m'améliorer !

Cool un nouveau chapitre^^!
Malgrès tes "pauses" un peu longue pour le pauvre lecteur que je suis ( personnellement je te traiterais juste de "sale écrivain") je dois dire que tu écris toujours aussi bien. Un style assez fluide et tu arrives bien à rendre interréssant un combat avec quelques marines pas très haut gradés. Tes scènes de combat sont bien je trouve, assez claires même si tu peux encore faire des progrès.
On apprend que Andy n'est pas en reste niveau talents insoupçonnés (après peut être qu'il ne connaitrat que le razor).
Bonne continuation^^.

Aaah ! Le chapitre, enfin !

Pour tes pauses je ne te dirai rien du tout. Je te comprend parfaitement, surtout si la qualité n'en est que meilleur (cela fait-il de moi aussi ton complice et donc un vilain méchant fainéant bon à rien ?).


Très bon chapitre pour ma part, et ce pour plusieurs choses.

La première est que j'ai beaucoup aimé le changement de point de vue au début du chapitre. Le faire selon celui des marines est très bien pensé. D'une part, parce que ça prend le lecteur à contre-pied qui s'attend à suivre les deux héros selon leurs points de vue (j'aime bien être pris à revers), et d'autre part, parce que les adversaires respectifs des héros n'en sont que plus charismatiques. Il ne s'agit pas d'un adversaire lambda dans le sens où son identité aussi fort soit-il importe peu.

La deuxième chose que j'ai bien aimé est évidemment les combats. Ceux-ci sont très bien. Connaître les exacts mouvements des personnages importent peu du moment qu'on a une idée aussi vague soit-elle de ces derniers. Donc pour la suite, je te conseillerai et même te demanderai puisque les combats de ce chapitre sont un franc succès (pour moi) de continuer sur la même lancée. Décrire les combats de façon général mais être plus précis à certains moments lors d'actions importantes (attention quand je dis importantes je ne dis pas déterminantes, c'est-à-dire que les actions dépeintes précisément sont importante pour le combat mais le sont surtout pour toi).


Sinon j'ai été assez surpris (encore ?) par la mention concernant Andy. Quand il parlait de jeune prometteur, j'avais pensé directement à Nat. Et non perdu, il d'Andy !
La façon dont tu amènes les différentes facettes du haki est pas mal non plus. J'aurai bien aimé voir la tête du lieutenant et de Nat lors de l'activation du haki de l'armement.


Sur ce au prochain chapitre (n'hésites pas à reprendre ton temps ^^ Non pitié pas les tomates !)

Bonjour tout le monde !


Bon, je vous annonce tout de suite qu'aujourd'hui est un jour spécial...

Un évènement dans ma vie de forumeur !

Parce que oui, en effet, cela est en rapport avec le forum...
Aujourd'hui, c'est...


Enfin bon, pour fêter ça, j'ai décidé de vous mettre le prochain chapitre : bonne lecture !


Chapitre 8


Un silence lourd pesait sur l'assemblée.

Les quelques mots prononcés par celle qui se trouvait au bout de la table, présidant la réunion, avaient suffi pour plonger l'assistance dans la peine. Des visages compatissants se tournèrent vers les deux personnes encore debout, à l'entrée de la tente. Certains soupiraient, secouaient la tête. La grande majorité des personnes présentes avait vécu un cas semblable. Personne n'osa rompre ce silence presque palpable. Les mots, dans ces cas-là, ne servaient à rien ; ou alors ils ne faisaient qu'aggraver la peine. Le mieux était encore de montrer qu'on comprenait la douleur, qu'on compatissait, et de respecter un silence qui donnerait le temps aux personnes concernées de digérer la nouvelle.

La perte d'un être cher n'était pas une chose rare par ici. On aurait même pu dire que c'était rare de croiser quelqu'un à qui ça n'était jamais arrivé. Et pourtant, on portait toujours autant de compassion à l'égard des personnes à qui cela arrivait. Quand ce genre de choses se passe presque quotidiennement, c'est un réflexe naturel que de dresser une barrière devant ses émotions. On ne s'en rend même pas compte.
Mais ici, on faisait un point d'honneur à toujours honorer les personnes disparues comme il se doit. La mort ne devait pas devenir banale, pour garder en mémoire la raison de leur combat. C'était une formule qu'on se répétait souvent pour se redonner de la motivation.

Les flammes vacillantes des lampes à huile projetaient des ombres sur les visages. Elles éclairaient ainsi une tente haute, où un homme pouvait se tenir debout sans problème. La tente en question était faite d'un tissu résistant, conçu pour contenir la chaleur – autant qu'un simple tissu le pouvait – et elle était faite de manière à simplifier le plus possible le montage et démontage. Une tente militaire parfaite, en somme. Elle avait pour seul ameublement une longue table, au centre, entourée de chaises. Aucune décoration ne venait égayer l'intérieur ; c'était une tente purement fonctionnelle. Une réunion s'y tenait chaque semaine, tous les jeudis. Aujourd'hui, on était dimanche, la réunion était donc inhabituelle. Tout le monde avait supposé que c'était pour accueillir les nouveaux venus ; ils comprenaient maintenant qu'il y avait plus que cette simple raison.
Le silence lourd se transforma en silence gêné alors que les deux jeunes à l'entrée étaient encore sous le choc. L'un des deux ouvrit enfin la bouche, l'incrédulité se mêlant au chagrin dans sa voix :
-Nos parents sont morts ?
Nico Rosa le regarda droit dans les yeux, la peine visible dans son regard, et confirma en hochant lentement la tête.



Nat était assis dans sa tente. Il faisait assez froid dehors, et comme la nuit tombait, ça se refroidissait encore. Il avait pris sa couverture et l'avait enroulée autour de ses épaules.

Il ne pleurait pas.

Il avait bien senti, quand il avait parlé après que Nico Rosa... enfin, après la nouvelle, que sa gorge était nouée et qu'il avait pu difficilement retenir les larmes. Mais maintenant, il ne sentait plus rien. Il était épuisé, autant moralement que physiquement, et il avait l'impression que son cerveau s'était tout simplement « déconnecté ». Il n'arrivait plus à se focaliser sur une pensée, son esprit était engourdi.
Un frisson le parcourut. Il resserra la couverture, ramena ses genoux contre sa poitrine et plongea son visage dans la chaleur que dégageait son corps. Il resta dans cette position pendant un temps indéfini ; ça aurait pu être une dizaine de minutes, ça aurait pu être une heure. Il n'en savait rien. Des montagnes de souvenirs lui revenaient en mémoire, bons ou mauvais, mais avec en commun les visages de ses parents. Il les revoyait dans mille situations ; à la maison, dans un magasin, devant la mer, souriants...
L'esprit rationnel de Nat avait tenté de reprendre le dessus depuis le début. Peu à peu, il regagnait de la clarté dans ses idées, et il arrivait à réfléchir correctement. Il avait besoin de se murer derrière une barrière de réflexion rationnelle pour ne pas tomber dans le désespoir. Il avait toujours fait ça, depuis qu'il était tout petit. Evidemment, sa peur d'une mystérieuse Voix pouvait se comparer à une légère brise face à la tourmente des émotions qu'il ressentait maintenant. Extérieurement, il avait l'air d'être encore dans son état hébété qu'il avait ressenti un peu plus tôt ; mais intérieurement, le calme avait laissé la place à la tempête. C'est dans cet état-là qu'il décida enfin de se remémorer les évènements, tels qu'il s'en souvenait ; et pour les parties qui manquaient, tel qu'on lui avait raconté.

Andy et lui avaient marché jusqu'à la petite ville côtière. Ils étaient arrivés, à l'aube, en vue des maisons et du port. La ville commençait tout juste à se réveiller, et les premiers rayons de soleil éclairaient les marchands installant leur étalage. L'activité laissée la veille au coucher du soleil reprenait doucement, et les gens commençaient à peine à sortir de leurs maisons. Cela contrastait vivement avec les nombreuses patrouilles qui circulaient déjà dans les rues d'un pas décidé. Un messager à cheval leur avait apporté une heure plus tôt la nouvelle que deux fugitifs s'approchaient de la ville, et qu'il faudrait les intercepter le plus vite possible s'ils se présentaient, tout en faisant attention car ils pouvaient être dangereux.
Les deux jeunes avaient observé de loin cette activité inusuelle des forces de l'ordre et avaient décidé qu'il serait un peu trop dangereux de foncer dans la ville en espérant échapper miraculeusement aux griffes de leurs ennemis. Même si la base principale se trouvait dans la ville d'où ils venaient, il y avait tout de même une caserne dans cette ville et les soldats ne manquaient pas. Tout en restant hors de vue, ils essayèrent de voir si un bateau se trouvait un peu éloigné du port, et qui pourrait donc constituer une cible privilégiée. Mais personne n'avait osé s'aventurer plus loin que l'enceinte du port. Ils décidèrent finalement de s'éloigner un peu, puis de rentrer dans l'eau et s'approcher du port à la nage. Risqué, mais sans doute moins que par la terre. Le problème était que leurs provisions allaient sans doute être endommagées à cause de leur séjour dans l'eau, et les pistolets seraient inutilisables à cause de la poudre, qui serait mouillée. Mais ils n'avaient pas vraiment le choix. Ils étaient donc entrés dans l'eau froide et s'étaient approchés doucement à la nage, en essayant de rester cachés le plus possible. Le port avait une forme particulière, mais que la marine utilisait aussi souvent que possible : il ressemblait un peu au fameux port de Marineford que les deux jeunes avaient vu en gravure. Sur la pointe qui se trouvait de l'autre côté, un phare dominait la mer. Pour voler un navire, il faudrait s'introduire dans le port, prendre un navire et sortir en passant à côté des deux pointes : pas facile.
Mais la providence semblait s'être rangée de leur côté à ce moment, car ils virent un canot sortir de l'enceinte, un vieux pêcheur ramant à l'intérieur. Ils se dirigèrent donc vers lui et une fois arrivés à côté, grimpèrent sur l'embarcation. Ils avaient tous les deux conscience que ce qu'ils faisaient n'était pas très moral, mais ils n'avaient pas le choix. Ils demandèrent au petit vieux, qui protestait en leur demandant qui ils pouvaient bien être et ce qu'ils faisaient sur son bateau, de bien vouloir prendre la direction de l'ouest. Quand le vieux dit qu'il allait se plaindre à la marine, ils lui répondirent qu'ils étaient déjà recherchés par eux. A ces mots, le vieux pêcheur s'exclama qu'il ne voulait pas être mêlé à ça et il sauta dans l'eau pour regagner la côte à la nage. Les deux jeunes n'avaient pas eu le temps de s'en vouloir qu'ils apercevaient un petit bateau de la marine qui rentrait au port. Subitement, le bateau bifurqua dans leur direction : ils avaient dû recevoir leur signalement ! Les deux jeunes avaient ramé pour s'éloigner le plus vite possible, mais rien n'y faisait, ils se faisaient rattraper. Ils se préparèrent au combat qui ne tarda pas à arriver.

Nat ne se souvenait pas très bien de ce qu'il y avait après ; les marines les avaient rattrapés et ils avaient engagé le combat. Les deux jeunes avaient réussi à monter sur le petit bateau de la marine au moment où un des ennemis avait coulé le canot avec un canon. Ils se battaient furieusement, quand tout à coup Nat reçut un coup violent derrière la tête. C'est à partir de là qu'il ne se souvenait de rien. D'après ce qu'on lui avait raconté, Andy avait réussi finalement à gagner contre les marines à lui seul, et il s'en était tenu au plan qu'ils avaient élaboré ; cependant, il avait un peu de mal à manier le bateau, du fait de son manque d'habitude. Mais le pire, c'est que des deux amis, c'était Nat qui savait utiliser une carte et une boussole. Un jour entier s'écoula comme ça. Andy avait commencé à paniquer de ne pas pouvoir réveiller son ami quand un bateau s'était approché. Il s'agissait d'un bateau appartenant aux Révolutionnaires, camouflé en bateau marchand.
En effet, pendant ce temps-là Nico Rosa avait essayé de recontacter Nat, mais elle n'y arrivait pas. Elle l'avait localisé grâce à son Haki et s'était rendue compte qu'il n'était plus sur l'île. Elle avait alors envoyé un bateau pour le récupérer. Arrivés sur Valm, les Révolutionnaires s'étaient occupés de leurs blessures. Nat s'était réveillé le soir-même. C'est à ce moment-là qu'ils avaient été conduits à la réunion.
Après la terrible révélation, Nico Rosa avait tout expliqué. Un de ses agents infiltrés à la base des Marines de la ville originaire de Nat avait vu ce qui s'était passé et l'avait rapporté.
Leurs parents s'étaient réunis au port, sans que personne ne les voie. Ils avaient réussi à prendre un bateau, mais au moment de partir, la mère d'Andrew avait eu une crise de panique, elle s'était débattue en appelant son fils. Les parents de Nat l'avaient prise par la force et l'avaient mise dans le bateau avant de partir. Mais c'était trop tard, l'alarme avait été sonnée. La lumière des projecteurs qui se trouvaient sur le quai et sur le rempart de la forteresse illuminèrent soudainement la scène. Un officier de la marine les avait sommés à l'aide d'un mégaphone de s'arrêter sur le champ et de revenir sur l'île. Le colonel Marsh était arrivé, avait arraché le mégaphone de ses mains, et avait ordonné de tirer avec les canons sans sommation : ce genre d'incidents devait être réprimé avec une poigne de fer pour montrer l'exemple. Les canons avaient tiré. L'embarcation avait été touchée, puis avait coulé. Dans le rapport de l'agent infiltré, il avait signifié que les chances de survie étaient de 0%.
Le lendemain, des plongeurs de la Marine avaient repêché les corps et les avaient affichés sur la place publique pour que l'incident reste gravé dans les mémoires, et que toute personne qui aurait été tentée d'essayer la même chose en soit dissuadée. Par contre, aucune mention n'avait été faite des deux enfants qui avaient réussi à s'échapper ; les gens avaient supposé que les Marines leur avaient fait subir un « interrogatoire » (suite à l'incident avec leurs parents) et qu'ils avaient disparu. Rien de bien anormal à ça. Mais une rumeur avait cependant commencé à se répandre : les deux enfants étaient bien vivants et avaient échappé d'une manière ou d'une autre au Gouvernement. Cette rumeur était confirmée par certaines personnes qui avaient assisté en cachette, alors qu'ils s'étaient levés pour voir d'où venait le bruit, au combat entre les Marines et les deux jeunes dans les rues de la ville. Cette rumeur avait bien évidemment été lancée par des agents des Révolutionnaires.

Après avoir entendu toute l'histoire, les deux jeunes étaient sortis de la tente. Ils étaient silencieux. Sans se dire un mot, ils se séparèrent : Andy se dirigea vers la forêt profonde et Nat vers sa tente.
Et il était resté là. Toute la nuit.

Au petit matin, alors qu'il s'était repassé l'histoire dans sa tête des milliers de fois, il entendit des pas dehors. Il sortit de la tente et vit Andy, un sanglier sur l'épaule.
Il avait dû passer ses nerfs en chassant. Ils se regardèrent.
-Pourquoi ? Pourquoi ça s'est passé comme ça ? dit Nat alors que sa gorge se nouait.
Puis, il sentit la culpabilité le ronger ; tout ce qu'il avait fait était une erreur après l'autre, c'était sa faute si leurs parents étaient morts, c'était sa faute, sa faute, sa faute...
La barrière qu'il avait érigé pour se protéger céda enfin, et l'avalanche de ses émotions dégringola le long de ses joues sous la forme de larmes.

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Voila, j'espère que ça vous a plu.

*Part tout guilleret et en chantonnant Joyeux Anniversaire...*

Critère n°1 : La forme

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Critère n°2 : Le fond

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Avis Général

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Ah bah du coup j'ai plus rien à dire, c'est malin tiens ! Je crois que F-CT doit passer aussi donc je serai le moins constructif possible (je n'aurai jamais cru dire ça un jour). De toute façon on m'avait interdit de donner un avis constructif suite à une discrimination des plus odieuses, alors du coup ça tombe bien ^^


Ce dernier chapitre est pas mal (il ne s'agit pas d'un euphémisme). Tu as simplifié la fuite de l'île ce qui n'est pas plus mal puisque ça t'évites un enchaînement peut-être trop difficile à gérer et trop peu naturel, à savoir, les héros sont dans le petit navire, ils se font attaquer quand soudain les révolutionnaires débarquent. Par contre d'un autre côté, ce système de flash-back a le désavantage de couper le rythme du récit. Et du coup j'ai l'impression qu'il manque quelque chose, ça laisse une sensation d'inachevé (tu comprend le pourquoi du non-euphémisme).

L'autre côté important de ce chapitre est tout le développement psychologique de Nat. Je le trouve à mon plus grand regret trop court (j'aime les traitements psychologiques et encore plus quand ils sont longs). Mais apparemment avec cette fin de chapitre il ne s'agirait qu'un avant-goût d'un développement plus approfondi dans le suivant. Je t'attends donc au tournant (je t'avais dit que je me vengerai pour cette mise à l'écart, niark niark niark !)


Un bon chapitre comme d'habitude mais avec quelques déceptions ci et là. Donc en résumé un chapitre "pas mal".



Ensuite, bien que je n'aime pas trop faire ça car je ne suis pas là en tant que membre du comité, je vais reprendre quelques passages de la critique de Dark Knight pour approfondir et plussoyer.

Je confirme. Ça aide grandement. N'hésites pas de la même façon à relire à haute voix. En général on passe pour un abruti car répétant sans cesse la même chose, mais ce procédé permet de mieux déceler les imperfections de construction de phrase.
Difficile de ne pas être d'accord ^^ (ça ne sert à rien, mais c'est pour rester en accord avec le fait que je ne devais pas être constructif à la base)
Tout à fait d'accord. Développer un peu plus ce personnage pour la suite serait bien. Même chose pour Nico Rosa.


Au prochain chapitre (avec peut-être ma vengeance en perspective, niark nark niark !).

Je n'ai pas beaucoup de choses à dire sur ce point. Les fautes d'orthographes ne m'ont pas sauté aux yeux même s'il y en a quelques unes aux premiers chapitres, il y a juste quelques petites fautes d'accords. Après j'ai trouvé que tu es en réel progrès depuis le début du récit et maintenant. Ce qui souligne ça est le faite qu'au début de ton récit, tu faisais de temps en temps des phrases interminables. C'était aussi un peu confus au moment ou Nico Rosa explique à Nat le passé du monde où il vit. Maintenant ça a disparu. En fait j'ai un peu l'impression que tu as pris de "l'assurance" dans ton style d'écriture. Je trouve que c'est bien écrit et que ton histoire se lit facilement.

Le seul vrai problème, c'est la mise en page. Ca fait un "bloc" et ce n'est pas toujours agréable de te lire, saute plus de lignes. Et tu peux peut être essayer de raccourcir tes paragraphes.

Dans cette première partie, j'aurais pu répertorier les erreurs des premiers chapitres mais ça n'aurait pas servi à grand chose puisque tu t'es grandement amélioré. Je pense que tu peux prendre le chapitre 7 comme un chapitre référence.

Et s'il faut chipoter, tu ne mets pas toujours les guillemets pour commencer les dialogues.

II) Le Fond

Là par contre je vais avoir plus de choses à dire. Quelques petites choses m'ont rebouté.

Commençons par le Haki. Je trouve que la maîtrise est un peu trop "facile". Il a de très grandes capacités. Mais de là à maitriser tout de suite le haki de l'observation quasi parfaitement et en plus le haki du renforcement. Luffy a quand même mis 1 ans et demi à apprendre les bases alors qu'il avait de très grandes prédispositions. Nat n'a aucun entrainement même si on peut dire que Nico Rosa a maintenu éveillé ce haki.

Maintenant parlons de Nico Rosa. Ce personnage est je trouve vraiment sans consistance. Je ne lui trouve pas une âme de leader, de surcroit celle du chef des révolutionnaires. Après cela a déjà été dit mais c'est vrai qu'elle "bourre le crane" de Nat, de la même manière que le GM. Mais bon voilà, elle apprend que Nat possède un Haki exceptionnel, qui pourrait être la clef de la révolution (en tout cas ça m'en a tout l'air), et alors qu'il se trouve à moins d'une journée en bateau ne vient même pas le chercher pour l'entrainer? Ce personnage me parait bien louche. Il faudra "épaissir" un peu tout ça et donner plus de consistance. Mais il n'y a pas aussi un petit problème spatio-temporel? Ton histoire se passe 10 ans après la mort de Luffy. Rosa a donc au moins 10 ans. Mais Luffy n'a pas du vivre bien longtemps donc à mon avis Nico Rosa a à mon avis au maximum 30 ans. Or elle a commencé à bourrer le crane de Nat alors que celui-ci n'avait que 6 ans. Elle aurait donc à peine 20 ans et serais déjà chef des Révolutionnaires... Ca me parait un peu louche. Après j'ai peut être loupé quelque chose...



Après par contre je ne suis pas tellement d'accord avec Dark Knight qui dit que ton univers devrait être plus riche. Je n'ai pas du tout ressenti ce qu'il a dit. Je trouvais justement que tu avais déjà bien bati ton univers. Le personnage d'Andy sera je pense développé plus tard dans l'histoire, il ne faut pas tou dévoiler d'un coup. Le soldat que Andy a combattu en est un parfait exemple: Rahl a réussi à construire un personnage "riche" pour son peu d'importance dans l'histoire.

J'adore tes changements de point de vue. Tu nous prends souvent par surprise. Au chapitre 3 j'avais cru que c'était Nat qui mordait la poussière. Après pour revenir sur les points de vue, je l'ai déjà dit mais ton chapitre 7 est pour moi le chapitre référence avec ta "prise" de point de vue des soldats.

Sur l'histoire en elle-même, je l'apprécie vraiment beaucoup. J'ai toujours aimé les histoires futuristes/d'anticipation où les gouvernements sont tyranniques. Je ne sais pas vraiment où tu va mener tout ça mais c'est très prometteur. J'aime aussi beaucoup ton histoire car on a vraiment l'impression que tu maitrises totalement ton sujet. Tu sais où tu vas nous emmener: tu es le capitaine, on te suis avec plaisir.

Avis général

Nat est une très bonne fic. Je prend toujours beaucoup de plaisir à te lire. Ton histoire est palpitante et on attend la suite. Ton style est fluide, pas de phrases rebuteuses ni de fautes d'orthographes marquante. Malgré pour moi quelques petites choses à améliorer (notamment sur Nico Rosa). Mais bon tout ça reste très correct. Après une très nette amélioriation depuis le début de ton récit et maintenant.

Continue à nous écrire d'aussi bons chapitres, j'attends la suite avec impatience :)



Voilà j'espère avoir fait une bonne analyse, c'est tout nouveau pour moi. Ca a été un peu dur de passer juste après Dark Knight et Enitu, ils avaient déjà dit beaucoup de choses et j'espère ne pas avoir fait tellement de redites.

Mais c'est surtout parce qu'il n'y a pas tellement de choses à dire.
Bravo à Rahl!

Pfiou... 3 analyses à la suite, l'air de rien, c'est éprouvant...

Et oui, parce que là j'ai vraiment des avis qui se complètent, des détails non-mentionnés par l'un qui sont donnés par l'autre, des qualités signalées, des défauts aussi.

Mais surtout, ça remet énormément en question. Vous m'avez trouvé des points forts que je ne me soupçonnais pas : comment les exploiter ?
J'ai des défauts que je n'avais pas vu : comment les corriger ?

C'est motivant, et en même temps décourageant. Motivant, parce que ça me donne envie de me surpasser, de m'améliorer. Décourageant parce que je ne sais pas si je peux y arriver ^^

En tout cas, je ne regrette absolument pas d'avoir commencé cette fic. Vu le chemin parcouru, je pense que ça a été une très bonne chose.
Et aussi, je ne regrette pas d'avoir demandé une critique dessus, je trouve que c'est toujours bon de s'arrêter et de faire un bilan ; en plus si c'est un avis extérieur, ça aide d'autant plus.


Bon, alors ça, ça rejoint ce que j'ai dit un peu plus haut, que je n'ai volontairement pas approfondi sachant que j'allais citer ce passage de ta critique ^^ Donc c'est dans la continuité de "Vu le chemin parcouru, je pense que ça a été une très bonne chose." que j'ai dit un peu plus haut.
En effet, croyez-le ou non, je n'ai relu ma fic qu'une fois en entier : c'était juste après avoir demandé une critique au Comité ^^
En fait, avant ça, j'avais peur de me faire peur. Et je crois que j'avais raison :) En relisant les premiers chapitres, c'était toutes les 3 phrases : "Comment j'ai pu écrire ça ?", "Ouh la, c'est mal formulé...", "Mais pourquoi j'ai écrit ça ? C'est nul !" etc. Bon, il y avait aussi des "Ah ça, c'est pas mal...", "Mmmh, bien dit." et "Belle description, là". Mais dans l'ensemble, ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à avoir remarqué ce progrès, qui était d'ailleurs diablement nécessaire (oui, mon ancien moi baisse dans mon estime... il savait pas écrire, ce jeunot...).

Mais revenons au présent, parce que même si y'a au des progrès c'est encore loin d'être assez.
Pour la petite anecdote, j'ai commencé à écrire cette fic y'a quelques mois, parce que j'aime bien écrire et que j'avais une idée en tête que je voulais coucher par écrit. Et à peine quelques jours plus tard, sans que je lui ai dit la moindre chose, mon père m'a dit que "c'était bien de lire, mais c'est encore mieux d'écrire, parce que le cerveau a besoin d'être actif et pas seulement passif". En effet je lisais beaucoup mais je n'écrivais pas en dehors du cadre du lycée (et pendant les études on n'écrit pas des histoires à proprement parler, donc c'est encore différent).
Il me répète d'ailleurs souvent qu'il faut écrire, "d'ailleurs tous les grands écrivains n'ont pas tout à coup un éclair de génie, une histoire qui leur tombe du ciel toute faite pour écrire ; ils s'entraînent, ils écrivent régulièrement, ils font des ratés. L'important, c'est d'écrire, la qualité viendra avec le temps."
Le problème, c'est que mon père n'est pas spécialement fan des univers fantastiques. Donc maintenant, mon but est d'écrire quelque chose qui pourrait lui plaire, pour enfin lui montrer ce que j'écris. Mais en attendant d'avoir des idées, je m'exerce sur cette fic. Parce que quand je vais commencer à écrire "sérieusement", si un jour je fais une telle chose, je voudrais au moins que le style se soit amélioré.

Donc voila pourquoi je suis content d'avoir commencé cette fic, ça m'a permis de m'améliorer pas mal, à mes yeux et apparemment aux yeux des autres aussi.
D'ailleurs, tant que je prendrai du plaisir à écrire cette fic, je continuerai. Le problème, c'est que je paye cher mes "erreurs" de jeunesse ; c'est à dire plein de petites choses que j'ai mal faites dans mes premiers chapitres que je ressens particulièrement maintenant. Je souffre aussi de changement de cap fréquent, d'insatisfaction chronique, et de problème d'enchaînement (c-à-d que je sais où je veux aller, mais je sais pas comment y parvenir) ; toutes ces petites choses qui font que des incohérences, des choix peu avisés et autres se glissent dans ma fic.
Bon, je vais pas m'apitoyer sur mon sort, surtout que je remercie déjà la providence de m'avoir donné une certaine affinité avec l'orthographe, ce qui fait que j'ai pas de mal à écrire des textes avec un minimum de fautes. C'est un point, au moins, dont je suis assez fier.


Je vous remercie encore du temps que vous avez pris pour faire une critique de ma fic, je pense que ça m'a été très utile. L'avenir le dira ^^

PS :
Ah, en effet, je me suis mal exprimé ou tu as mal lu. L'histoire se passe en 1579 (cf début du chapitre 4) et la disparition de Luffy était en 1534 (cf milieu du gros pâté du chapitre 4 ^^' - une des erreurs que je paye aujourd'hui... ce paragraphe ne fait en effet pas très envie et j'ai voulu tout mettre dedans, du coup ça se retrouve en vrac et je regrette des trucs que j'ai écrit dedans... enfin ne ressassons pas le passé). L'exode se termine en 1537, donc il s'est écoulé plus de 40 ans. Voila.

Salut Rahl, je ne savais pas que toi aussi tu écrivais!
Je comprends à présent d'où te viens ton intérêt pour le travail d'autrui : tu sais ce que c'est d'avoir du mal à avoir des retours sur son histoire snif.

Eh bien de fait, je me suis attelé à la lecture de ton œuvre et j'ai rapidement eu raison du "chapitre pilote", qui m'a laissé sur une impression fort positive.
On voit que tu as déjà atteint une certaine maturité au niveau de ton style, et que celui-ci ne demande qu'à s'épanouir encore d'avantage. Peut-être que je distinguerai déjà une forte évolution dans la suite de l'histoire (si j'ai bien vu, tu en es déjà à 8 ou 9 chapitres, ce qui est très bien). En tout cas, ce que j'ai pu lire est encourageant... et pourtant, crois moi, je n'aime pas du tout les fanfics en général.

Mais comme celle-ci se déroule dans un "après" la fin hypothétique de One Piece, elle permet de créer une ambiance et une stylistique intéressante, qui a sa propre identité.
On renifle déjà un parfum assez sombre dans tout cela, et j'ai hâte de voir ce que la suite réserve.

Dès que j'aurai un peu plus de temps, je m’attèlerai à la lecture de la suite de ta production.

Bonne continuation à toi, dans tous les cas ;-)