Oui, je sais, Adminception n'est pas fini... Sûrement qu'un jour je trouverais une fin marrante comme a pu le faire cielo avec la sienne. Et de toute façon, Adminception n'a jamais été très sérieux, c'était juste pour divertir avec des vannes toutes les lignes, point barre. À vrai dire, je ne m'imaginais pas du tout refaire une fic aussi rapidement (enfin ca fait un an déjà mais bon, j'ai pas vraiment la fibre non plus...)

Mais il se trouve que depuis déjà un bout de temps, une histoire a commencé à gamberger dans ma tête. J'ai essayé d'ordonner tout ca et de coucher un début sur papier. Il s'agit donc d'un récit bien plus ordonné et construit (enfin je l'espère...). J'ai essayé d'appliquer quelques règles liés à l'écriture d'histoire de ce genre, c'est à dire des chapitres d'avance, garder une certaine régularité et faire des chapitres relativement homogènes en taille. Pour le dernier point, ce n'est pas forcé, mais disons que ca permet de tenir un cap.

Bref, donc lachez-vous pour les critiques ! Et, grand dieu, essayez de détailler ce qui va et ce qui ne va pas du tout. Dire "j'ai trop aimé lolilol", ca fait plaisir (et encore) mais ca n'aide malheureusement pas !

Bref, voici donc la nouvelle fic made by Portgas.
Pour cette première fournée, voici le Prologue et le chapitre 1.







Prologue :


A-t-on déjà vu pareil incendie dans la charmante petite ville de Southbird ?
Les passants s’étaient agglutinés derrière les barrières de police tels des enfants regardant un numéro de magie, pour « admirer » ses flammes que l’on pouvait qualifier sans exagération de surréalistes. L’incendie s’était déclaré un après-midi en plein mois de décembre ; et il eut fallu pas moins de deux semaines aux pompiers de la ville pour éteindre ce gigantesque brasier étouffant les habitations une à une. Les équipes se relayaient jours et nuits pour noyer les flammes.

L’incendie avait ravagé la totalité des maisons, la population avait du être évacuée, car l’euphorie laissant place à la terreur, un mouvement de panique s’était installé les minutes qui suivirent le départ de flammes. Les forces de l’ordre dénombrèrent plusieurs blessés, victimes du capharnaüm général. On rapatria les résidents non blessés dans le bois se trouvant à quelques kilomètres de la ville, des tentes avaient été installées pour permettre aux familles d’y séjourner. Les habitants bien qu’inquiets s’étaient attendus à revoir leur sympathique bourgade saine et sauve.

SouthBird était une humble cité campagnarde située à la frontière entre le Kansas et le Colorado. Le feu avait dévasté toute l’agglomération qui s’étendait sur une bonne dizaine de kilomètres, le périmètre des dégâts était plus que spectaculaire pour un incendie de ville.
Paul Phillips, pompier expérimenté, était arrivé en premier sur le lieu du sinistre, accompagné d’une dizaine de camions pompiers. L’incendie n’avait pas inquiété le vieux pompier, le Kansas étant une région chaude, il était commun d’avoir des départs de feu, cependant, nous étions en plein hiver...

Paul Phillips et son équipe avaient fait capituler les flammes aisément.
Il avait donc pensé qu’il aurait pu rentrer chez lui avant la nuit, mais il s’était trompé... Le brasier s’était mis à grossir rapidement, très rapidement, trop rapidement...Il avait gonflé d’heures en heures tel un ballon de baudruche. Les pompiers furent vite dépassés, les flammes terrassaient tout sur leur passage tels des chars d’assaut, il semblait vivant, pénétrant dans le moindre recoin de la ville comme une souris.

La caserne de SouthBird dû appeler des renforts auprès des villes voisines. Les pompiers déployèrent un nombre impressionnant d’effectifs disposés autour de la cité, telle une armée prête à attaquer. Au treizième jour de combat acharné, l’intensité des flammes n’avait pas diminué d’un iota. Pompiers et aviateurs étaient désespérés, les avions-citernes ne faisaient pas plus d’effet qu’un pistolet à eau, les flammes « absorbaient » l’eau comme une éponge, une éponge de dix kilomètres de diamètre...

Quand les derniers espoirs de voir ce brasier s’éteindre furent envolés, « un miracle » comme l’appellera Paul Phillips, se produisit, les flammes baissèrent en puissance et en volume, le feu redevint normal. L’eau semblait recommencé à agir et, finalement, au bout de quelques heures, la plus petite des flammèches avait été noyée.
Néanmoins, SouthBird fut réduit à l’état de ville fantôme, une véritable cité carbonisée...

Une désolation sur plusieurs kilomètres.

Dès le lendemain, Des agents fédéraux alertés pas les polices des villes voisines, vinrent se renseigner sur ce désastre, discutant avec les officiers, ils comprirent bien vite l’ampleur qu’aurait la nouvelle si elle passait sur les chaines de télévision. Les médias durent se contenter de bribes d’informations dévoilées par le gouvernement.

On ne recensât aucun mort, les réfugiés des bois furent transférés dans des centres d’accueil des villes voisines. La population fut interdite de toute communication avec autrui. Personne ne comprit cette exclusion, les médecins soignèrent les habitants de SouthBird en étant constamment surveillés par les forces publiques. Ces mesures de « sécurité » parurent bien vite suspectes aux différents employés du centre, mais le silence était requis.
Les « émigrés » de l’ancienne cité furent gardés enfermés tels des malades en quarantaine,
Paul Phillips avait lui-même été placé sous surveillance comme un détenu.
Un des droits des prisonniers étaient leur liberté à regarder la télévision, et ils comprirent bien vite le secret que le gouvernement avait délibérément omis de mentionner.
Un détail crucial pourtant...

Les jours suivants, plusieurs incendies se déclarèrent dans différentes grandes villes du monde tel que Washington, Paris, Tokyo, Londres et Moscou.
Malheureusement, ce n’était pas des flammes identiques à celles de SouthBird, elles étaient beaucoup plus fortes et intenses... Paris fut détruite de moitié, la Tour Eiffel avait fondu sous la chaleur des flammes, Dans la capitale anglaise, Big Ben ressemblait désormais à un tas de cendre et la Tamise était totalement asséchée... New-York et Moscou furent entièrement détruites, plus une seule maison debout, pas un seul survivant...

« Quelle était l’origine de ces brasiers ? », en quelques jours cela devint le sujet principal de l’actualité mondiale. Le gouvernement américain dut se résoudre à rendre publique au monde entier le cas de SouthBird.
Les incendies dans les différentes capitales, après une semaine de destruction, « disparurent » sans aucune intervention extérieure. Le bilan humain était très lourd, plus de vingt millions de mort, tous carbonisés ou noyés sous les décombres.
Quand les vidéos des différents incendies passèrent à la télé, la population mondiale comprit enfin.
Pourquoi les habitants de SouthBird étaient enfermés tels des malpropres, pourquoi le gouvernement voulu cacher ce sinistre aux américains, pourquoi... ?

Le feu était vert.





Chapitre 1 :



- Saru ! Lève-toi ! Tu dois encore t’entraîner pour ton examen du feu !
- J’arrive.

Saru était encore perdu dans ses pensées, comme tous les jours depuis la mort de son père il y de cela un an. Tué par les Forces Révolutionnaires du Sud ou appelé plus couramment « Les Barbares ». À cette époque, Saru était âgé de treize ans, son père était parti sur le front pour repousser les assauts de plus en plus fréquents des Révolutionnaires. Il était Général en chef de l’armée au service du Roi Huvol pour le pays du Centre. Cette guerre durait depuis plus de cinq cents ans, l’origine même du conflit avait été oubliée. La seule certitude était que la victoire apporterait terres et richesses. Le chef barbare s’appelait Burong, un géant de plus de deux mètres cinquante avec des cuisses aussi grosses qu’un tronc d’arbre et des bras si puissant qu’il pouvait porter aisément une hache de trois cents kilos. Mais pour Saru, c’était maintenant le meurtrier de son père...

La nouvelle de sa mort avait glacé le pays, c’était comme un espoir de voir la fin des hostilités qui s’envolait. Un an n’avait pas suffit au peuple du centre pour oublier ce drame, et de même pour l’armée... Après la mort du Général, les soldats du centre connurent défaites sur défaites. Durant l’année, les révolutionnaires reprirent la moitié des terres conquises en 200 ans par le centre, ces derniers, acculés, durent se refugiés dans les quelques avant-postes restants et résistaient tant bien que mal...

C’est dans cette période funeste que Saru, jeune garçon de 14 ans a décidé de se prendre en main et de passer son examen du feu, bien avant l’âge prévu. La maîtrise du feu est un élément essentiel dans l’enseignement du Centre, il est la preuve du passage à l’âge adulte et signe de puissance pour les garçons. L’examen se déroule le jour des 16 ans, ceux qui le réussissent deviennent soldats dans l’armée du Roi. En revanche, pour les recalés, l’avenir ne sera que servitude et obligation. Toute liberté et respect de la condition humaine deviennent obsolètes. Les faibles servent les puissants, c’est la règle d’or du Pays du Centre.

Le père de Saru était puissant. Tellement puissant que les ennemis tremblaient rien qu’en entendant son nom. Tellement puissant que les autres Généraux n’osaient combattre à ses côtés de peur d’être ridicule. Tellement puissant et pourtant déjà mort. Saru croyait à une blague de son oncle la première fois qu’il entendu la nouvelle. Il déchanta vite

Une attaque avait été menée par son père une nuit de trêve, oui, il s’agissait d’un non-respect d’une des plus anciennes traditions du combat. Le Général en Chef avait trahi sa parole et son honneur, mais il voulait plus que quiconque arrêter cette guerre, à n’importe quel prix, peu lui importait l’honneur ou les traditions. La paix se paye au prix fort, il l’avait enseigné à Saru.

Mais les barbares avaient eu vent de cette attaque surprise de pleine nuit.. Et lorsque les troupes du père de Saru arrivèrent dans le camp de Burong et les siens, ils trouvèrent place vide. Pas un bruit, pas une brise, un silence de plomb. Vinrent les flèches, un torrent, imparable, inévitable, puis le sang. Une flèche s’était plantée dans le corps du Général en Chef, en plein cœur. Il resta droit sur son cheval. À croire que ce n’était pas suffisant pour l’arrêter. Peut-on seulement arrêter un monstre de guerre avec une simple flèche ? Pendant que ses soldats agonisaient, le père de Saru chevaucha rapidement, il arriva bien vite au niveau des archers, il en massacra une dizaine à chaque coup d’épée. Puis il descendit de sa monture, les forces révolutionnaires se reformèrent bien vite.

Plus de mille hommes entouraient le Général. Mais ce dernier était impassible, même avec une flèche dans le cœur, son regard restait ferme et résolu, sa colère augmentait de seconde en seconde, il venait de perdre tous ses hommes. Il pensa beaucoup pendant ses dernières minutes de vie. Des secrets qui le hantaient depuis bien longtemps, mais qui partiront à jamais en même temps que lui. Puis il pensa à Saru, il savait que Saru avait le même caractère que lui, il savait que Saru chercherait à se venger. Il eut un léger sourire et partit à l’assaut, seul contre mille hommes.

Burong était dans sa tente pendant que les flèches volaient sur les soldats du Centre. Il jubilait intérieurement, sa source l’avait bien renseigné. Quoi de mieux que le conseiller personnel du Roi comme informateur. Il rigolait, il rigolait si fortement qu’il n’entendit pas le silence. Burong se leva et sorti, et il vu le désastre, et il vit le monstre. Un homme se tenait debout, au milieu de centaines d’hommes, tous morts.




Voilà, voilà... Avis, impressions, défoncez moi !

Et bien et bien, une seconde fic!
Que dire?
Tu nous présente un monde bien ravagé a ce que je vois. Mais je dois t'avouer que je n'est pas bien saisi le concept de l'examen du feu. Est-ce une sorte de maitrise magique du feu? Ou est-ce un programme de défense contre le feu, qui aurait ravagé la terre? Mais dans le dernier cas, cela voudrait dire que ce qui se passe dans ton chapitre se situe après le drame. Ce qui est dificile a croire étant donné l'avancement technologique des deux parties:
-on imagine un monde dévellopé dans la première notament par les pompiers et également par la référence des grandes villes comme Londres ou Paris
-dans la seconde, on voit un monde moyennageux (du moins je le vois comme ça pour l'instant)

Tu l'auras bien compris, ce début m'intrigue car je dirai que le cadre spatio-temporel est inconnu ou du moins mystérieux. Et aussi peut etre que je me pose trop de question et que ce que je dis n'a rien avoir avec ce que tu as en tête ou ce que tu as voulu décrire.

Donc si tu peux éclaircir certain point ce serait cool, mais peut-etre qu'on le découvrira a la suite, dans ce cas là, surprend moi!

Edit: j'ai tellement été absorber par les questions que j'en ai oublier de parler du chapitre, et pour éviter de répéter ce qu'a dit Pick (c'est plus simple^^) je vais juste signaler: je suis jaloux de toi

Oh yeah! Quelle début de fic! Impressionnant!
Je n'avais encore jamais découvert ton style d'écriture - autrement dis je n'ai pas lu Adminception -, mais là le texte est fluide, on sent que tout a bien été réfléchi avant de poster ici...
Donc très content de lire une fic sortant du cadre one piecien, ça fait du bien de changer de registre. :D
Le Prologue est très intéressant, et si l'on savait que le nature des flammes (sans avoir lu la fin) étaient bien différentes de d'habitude, il y a effectivement cette intrigue qui va placer ton récit tout autour de cet élément qu'est le feu. Personnellement je pensais que les flammes seraient bleues. Je dois consommer trop de Blue Exorcist à mon avis. ^^
Elles sont vertes, il y a une consonance religieuse? Ou c'est simplement choisi comme cela, parce que des flammes vertes, ça fait Harry Potter et sa cheminée? xp
En plus que l'histoire soit intéressante, il n'y a que peu de fautes (mais y en a) et tu utilises un vocabulaire élargi, soutenu.

Alors si l'on a des reproches à te faire sur ce début (c'est encore difficile de juger seulement sur le début) ce serait tes répétitions.
Notamment les mots autour du feu : incendie, flammes, pompiers.
Pourquoi ne pas en changer? Comme respectivement : ce malheur flamboyant, le déchaînement rouge, les combattants du Feu...
Ce ne sont que des idées, hein. ^^ Ne va pas changer si tu préfères le récit comme il est. Mais j'utilise beaucoup de métaphores afin d'éviter les répétitions, et ainsi éviter une certaines lassitude pour le lecteur. Car ton début de récit est vraiment emballant, et c'est dommage je trouve, ces mots répétés. C'est un peu "lourd" pour le texte si tu vois ce que je veux dire.

Par contre, et je suis sincère, ce que tu as écrit pourrais faire un très bon début de roman, ton prologue étant vraiment captivant, et ton premier chapitre avec déjà un flashback, on ne s'ennuie pas!



Deux solutions : soit le 1er chapitre est avant l'épisode des incendies, pour montrer que le feu a toujours été contrôlé, la notion étant perdue comme montrée dans le prologue.
Soit, et c'est ce que je pense, le monde a régressé très fortement à cause : des millions de morts, des capitales détruites, une économie ravagée puisque les places boursières n'existent plus... en gros c'est youpitralala quoi. ^^ Ce qui a donc amené à un monde brutal, dangereux avec cependant l'apprivoisement du feu, mais cette fois-ci il est plus poussé. En tout cas c'est comme cela que je vois les choses.


Pour en revenir à ta fiction Portgas :
Je te souhaite bon courage pour la suite, qui j'espère sera longue! :D

Je vois tout à fait ce que tu veux dire, et je sais que c'est un de mes défauts... Et effectivement, j'ai bien essayé de varier avec flammes, incendie, brasier, etc, etc... Mais il faudra des façons de le dire plus imagé ! Thx

En tous cas, content que le début plaise ! Et content aussi qu'il y ait déjà des interrogations ! :D

Bon, bon, bon, comme je pars demain pour 2 semaines de folie à Bordeaux (Congrès Européen de Go !!!!!!). Voici donc les chapitres 2 et 3 pour compenser mon absence car je ne sais pas du tout si j'aurais le temps de poster ou pas durant les prochains jours !


Chapitre 2 :


Le chef barbare avait peur, lui, le colosse que personne n’osait affronter, il transpirait, des sueurs froides parcouraient son corps. Il ne bougeait pas, se contentant d’observer la scène d’apocalypse qui l’entourait. Il observa longuement l’homme se tenant à quelques mètres de lui, dégoulinant le sang, on ne pouvait compter ses blessures ni les flèches traversant son corps. Et malgré ça, son regard était toujours inflexible, comme si on ne pouvait lui échapper. Le Général en Chef leva son épée difficilement et s’exprima fort doucement, à peine assez pour que Burong puisse le comprendre :

- L’honneur n’est rien, qu’importent les traditions, qu’importe le jugement dernier, j’ai œuvré de toute mon âme pour la paix. Je suis en piteux état, je n’ai plus la force de me déplacer, je vais mourir sous un de tes coups d’épée. Mais dit à ta nation, Burong, qu’il est facile de menacer la paix. Mais, cela se paye toujours. Toujours.

L’homme lâcha son épée mais resta le bras en l’air. Un léger crépitement se fit entendre de sa paume de main, puis des étincelles, et un torrent de flamme sorti de la main du Général. Elles montèrent à plusieurs centaines de mètre, tourbillonnant dans le ciel tel un dragon de feu. Probablement que le feu se voyait à une dizaine de kilomètre à la ronde. Les flammes montèrent encore plus haut, toujours plus haut, et la chaleur s’intensifia.

Si le contexte eut été différent, Burong se serait cru à un feu d’artifice, magnifique et flamboyant, il lui était impossible de détacher ses yeux du spectacle qui s’offrait à lui. Jamais dans sa longue carrière de combattant il n’avait vu une pareille maitrise. Puis il remarqua un détail troublant, à mesure que les flammes se propageait dans le ciel, jusqu’à atteindre plusieurs kilomètres, le Général vieillissait à vue d’œil.

Burong savait qu’il devait avoir une quarantaine bien entamée, et malgré ses traits tirés et son visage marqué par les batailles, on lui donnait cet âge. Mais plus les secondes défilaient et plus l’homme en face de lui en paraissait bien plus. Quatre-vingts ans, peut-être même quatre-vingt-dix, comme si les flammes absorbaient toute énergie vitale de leur créateur. Et le feu explosa encore et encore, on se crut en plein jour.

Le Général continuait de vieillir, ses rides étaient de plus en plus marquées, son dos se voutait, le poids de son armure commençait à se faire sentir, mais il redoublait d’ardeur. Et dans un dernier souffle, il murmura :

- L’appel est lancé, notre monde va connaître des jours bien sombres. Il faut les empêcher d’ouvrir la porte…

Et le père de Saru s’écroula en pensant à ce dernier. Son corps commença à s’effriter et il devint cendre. Les flammes s’élevèrent si haut dans le ciel qu’on eut l’impression qu’elles touchèrent la lune.

Burong resta debout, il lui était impossible de bouger. Il continua à contempler le feu qui, doucement, disparaissait dans le ciel. La nuit reprenait ses droits, et tout à coup, la lune s’éclaira fortement, bien plus que d’habitude, une lumière si intense que Burong dû se protéger les yeux. Les flammes avaient-elles réellement atteintes la lune ? L’intensité retomba, Burong rouvrit les yeux et regarda l’astre. Et il vu, il vu le signe de l’appel lancé par le Général en Chef.

Il vu une lune verte.




Chapitre 3 :


- Passer l’examen à seulement quatorze ans, il est fou ! S’il échoue, aucune pitié ne lui sera accordée ! Il deviendra un esclave pour le restant de ses jours ! Pourquoi ne pas attendre ses seize ans ? Est-il si pressé que ça de mourir sur un champ de bataille ?

Le vieil homme se laissa retomber dans un fauteuil, avant de poursuivre :

- Tu ne dois pas le laisser faire cette folie, Fyn !

La jeune femme à qui s’adressait le vieillard était la sœur de Saru, une fille de dix-sept ans. Saru lui vouait une admiration sans borne, elle avait surmonté la mort de son père de façon magistrale et qui en avait étonné plus d’un à la cour. Mais Fyn était aussi surnommée « La Princesse de Porcelaine », ce surnom venait du fait qu’elle possédait un teint de peau extrêmement pâle et des cheveux entièrement blanc. Ajoutez à cela une taille très fine et des yeux d’un bleu si profond que l’on croit plonger dans l’océan à chaque fois qu’on la regarde, et vous obtenez la Reine des Glaces. Fyn était désirée et désirable, mais une chose repoussait tous les jeunes hommes des alentours, elle possédait un tempérament de feu, qui cassait nette avec son image de jeune fille frêle et fragile.

- Saru sait ce qu’il fait, je ne l’empêcherais pas, tu sais aussi bien que moi qu’il possède des pouvoirs absolument extraordinaires. Et il a toutes ses chances de réussir l’examen. Maintenant, je vais devoir te laisser mon oncle, j’ai moi-même mon examen de maitrise de l’eau à préparer. Nous nous reverrons pour les festivités de la nouvelle année.

Le vieil homme n’aimait pas ça, en fait, il détestait ça, lorsque Fyn le traitait comme elle traite n’importe qui, avec froideur et fermeté. Pourtant, le vieillard n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, son rôle de sage de la cour n’était pas usurpé et il savait que le pouvoir des mots vaut de l’or. Mais en face de Fyn, il ne trouvait rien à redire, il se demandait sans cesse comment lui qui avait connu tant de chose pouvait se laisser impressionner par une fille n’ayant même pas atteint la vingtaine.

- Au revoir Fyn, qu’Oria protège Saru…
- Oria n’aura rien à protéger, Oncle Johas, mais bientôt, Saru protègera Oria.
- Que l’avenir puisse te donner raison mon enfant.

Johas quitta le manoir, un sentiment désagréable en tête, il n’arrivait pas à l’identifier précisément. Mais il savait pertinemment qu’une tragédie allait bientôt arriver, une de plus…

Johas était le frère ainé de la famille Goha, de douze ans l’ainé du père de Saru et Fyn. Il avait été le premier averti de la mort de son frère par un message du front. Les autres Généraux n’ayant jamais vu revenir le Général en Chef après son attaque surprise - dont seules ses troupes et le conseil impérial avaient eu vent - ils déduisirent que ce dernier était mort ou avait pactisé avec l’ennemi. Mais dans l’armée, ce n’est pas la tristesse qui avait envahi le cœur des autres généraux. Le nom de Goha fut trainé dans la boue, traître, félon, les insultes revenaient sans cesse dans les hautes sphères du pouvoir. Toutefois Johas ne connaissait que trop bien son frère, il savait pertinemment qu’il ne passerait jamais dans le camp d’en face. Tout comme le roi le savait aussi, c’est pourquoi aucune sanction ne fut prise contre la famille Goha. L’information n’avait toujours pas été révélée au peuple, le Roi voulait attendre confirmation de la mort de son plus grand Général. Quelques mois plus tard, un émissaire arriva dans la capitale du Centre, il tenait un long tissu dans sa main ainsi qu’une lettre. Le drap contenait l’épée du père de Saru et Fyn et la lettre était signée de la main de Barong.

La nouvelle se répandit comme une trainée de poudre, le peuple admirait cet homme, des hommages furent rendus dans tout le pays.

Johas avait dû annoncer la nouvelle à Fyn et Saru. Ce dernier lisait tranquillement un ouvrage sur les grands élémentaires des temps anciens. Tandis que Fyn, comme à son habitude, s’exerçait au maniement de l’eau. Saru avait cru à une plaisanterie de sa part lorsqu’il lui avait annoncé la mort de son père pour la première fois. Mais à son ton extrêmement posé et ferme, Saru avait compris.

Thor Goha, Général en Chef des armées du Roi Huvol pour le Pays du Centre, était mort.





Voilà, voilà ! Le chapitre 4 arrivera donc dans 2 semaines !

J'ai beaucoup aimé ces deux chapitres!
Comme je l'ai déjà dit ton texte est fluide, avec un vocabulaire très élargi pour les descriptions, ce qui permet en fait une immersion direct dans ton monde. C'est pourtant une chose que je reproche à pas mal de fictions.
Alors on apprend que Thor (tu as vu le film? xp), le père de Saru ne meurt pas de la main de son adversaire, mais préfère lancer un sort (?) de feu, un signal consumant toute sa vitalité. Il fallait y penser.
De plus dans le troisième chapitre Fyn s'exerce à contrôler l'eau. A la fin tu nous parles d'un livre sur les élémentaires.
Donc si j'en conclue ces deux observations, le monde actuel dans ta fiction peut contrôler tous les éléments? Y compris la lumière et les ténèbres? (les Japonais comptent ces deux-là comme des éléments).
Saru va passer un examen deux ans plutôt que la normale. Cela risque d'être fort intéressant. J'ai hâte de voir comment il va se débrouiller, et connaître le déroulement d'un tel examen.

Aussi je te souhaite bonne chance pour tes deux semaines de Go! T'as intérêt à assurer! ^^
Bon courage pour tout et à dans deux semaines alors! ;D

Ca se met bien en place ton histoire!
J'ai maintenant la certification qu'il s'agit d'un monde magique qui, sans aucun doute, repose sur la maitrise des éléments. J'imagine que ce sont, je dirais, les éléments "basiques" comme l'eau, le feu, le vent, ect...
Maintenant je pense que le feu du père de Saru est un feu particulier une variante du feu normale.
Ces deux chapitres sont très interressant et me donne envie de voir la suite et en apprendre plus sur les élément et ce fameux examen.

J'ai jamais eu autant l'impression en lisant une fic sur ce site de me retrouver face a un roman. Ta derniére création étant plutôt orienté sur l'humour, je ne pouvais pas vraiment savoir quel style d'écriture tu avais, et je constate qu'il est finalement trés bon malgré les quelques défauts déja remarqués par Pickloc'N (même si les répétitions sont un procédé parfois trés efficace dans les récits, mais il ne faut pas en abuser). Ton style est bon, mais l'histoire alors? De ce coté-là aussi, aucun reproche: tu construis ton récit au fur et a mesure, de chapitres en chapitres, sans trop donner d'informations ou au contraire en négliger. C'est passionnant, et le lecteur cherche déja a savoir quel lien ton prologue a avec le reste (en dehors des flammes vertes qui donnent un premier indice).
J'adore les récits bien construits comme le tien. Tout d'abord, les détails que tu lâches au cours de ton histoire paraissent pour certains anodins, mais réellement importants pour la suite. Le fait que, par exemple, le conseiller personnel du roi soit a la solde de Burong (présenté comme le méchant, l'ennemi du pays du centre). Et également aussi, ce nom pronnoncé par l'Oncle Johas: Oria. Est-ce une divinité ou un tout symbolique? En tout cas, ça m'en a tout l'air (la formule typique de "que la Force te protége, mon garçon").

Continue sur cette voie-là, tu y arrive trés bien. Le suspense est entretenu, car je me demande déja en quoi consiste cet examen du feu, combien d'examens spécifiques existent, a quoi le Roi ressemble-t-il, Burong aura-t-il une place durable dans le récit en tant qu'adversaire tenace (ou allié de circonstances, ça peut arriver). A la prochaine!

Bon alors franchement merci de m'avoir prévenu que tu avais écrit une nouvelle fic car franchement je sais pas si j'aurais lu aussi vite cette nouvelle fic.
Bon certes je suis dégouté pour Adminception mais c'est pas grave car la ta fic est tous simplement magnifique (enfin surtout le prologue que j'ai trouvé parfait). D'ailleurs le prologue m'as fais beaucoup pensé a du Stephen King , en lis-tu?


Bon sinon comme je viens de dire le prologue , puis après le chapitre un est vraiment génial , ainsi que le deux et le trois (et la suite sera aussi bien je le sais)

D'ailleurs ça me fais penser un peu a Avatar mais en beaucoup mieux et j'ai adoré la façon dont meurs le général je trouve ça très beau


Donc comme d'habitude , je vais dire que c'est génial que j'adore que tu écris vraiment bien...

ps: encore merci de m'avoir prévenu ^^

Comme promis, voici le nouveau chapitre :

EDIT : J'ai epic failé pour le coup, je vous ai mis le chapitre 5 au lieu du 4... Bon bah c'est reparti pour une fournée de 2 chapitres alors, le 4 et 5... Désolé pour ceux qui ont déjà lu et qui n'ont pas du comprendre grand chose alors...

Chapitre 4 :


Jamais, au grand jamais, Saru n’avait été aussi excité. Son examen était aujourd’hui, sa démonstration allait être courte, cinq minutes, peut-être moins. Il savait pertinemment que faire mumuse avec des flammèches n’allait pas le faire gagner en crédibilité, il devait épater le jury.

Fyn lui avait parlé après la visite de leur oncle. Elle avait beau s’être montrée fière face à Johas, elle connaissait les risques de l’examen. Mais elle avait confiance en Saru, confiance en sa détermination, et surtout confiance en sa maitrise. Fyn devait être une des rares personnes à réellement connaître les capacités de Saru. Elle savait qu’il allait devenir un magnifique Soleil Rougeoyant.

La maitrise du feu remonte à bien longtemps dans le Pays du Centre. La légende veut que les Dragons aient vécu sur ces terres et, que de leurs cendres, les premiers élémentaires du feu soient nés, Zhou et Prométhée.

Zhou était fort et brave, il ne faisait qu’un avec l’élément rouge, son art s’était dressé à des niveaux phénoménaux et probablement encore jamais atteint. Quant à Prométhée, le feu l’avait rendu fou. Il ne pouvait le contrôler, son âme était rongée, son esprit brûlait peu à peu. Et plus Prométhée souffrait, plus sa colère augmentait. Il commença à haïr les Dragons, à haïr Zhou qui dansait sur les flammes tel un cygne sur l’eau. À bout de force et ayant perdu conscience, Prométhée se laissa totalement contrôler par le feu, maléfique et cruel. Les flammes noires envahirent son cœur.

De par sa haine, Prométhée dévoila une puissance insoupçonnée, et il livra un duel sans merci contre Zhou.

‘Le conte des deux soleils’, Il s’agissait de l’histoire préférée de Saru. Zhou était comme un modèle pour lui. Le Soleil Rougeoyant, tel été le surnom du héros du conte, et tel était ce que Saru voulait devenir.

Un an, il s’était fixé un an depuis la mort de son père pour devenir un maître du feu aussi fort que les jeunes garçons de seize ans, et peut-être même plus. Saru n’aurait supporté devoir attendre aussi longtemps avant de partir loin de chez lui et découvrir le monde tel qu’il est aujourd’hui. Ses pouvoirs s’étaient réveillés extrêmement tôt, Fyn lui avait raconté, que bébé quand il toussait, il crachait des petites flammèches de temps à autre, un véritable dragonneau !

Après tant de jours et mois passés, le grand moment était enfin là. L’examen avait lieu dans la salle des glaces du palais. Tous les jeunes garçons du Pays y étaient conviés, mais un seul avait quatorze ans. Le fait est qu’il n’est pas interdit de passer l’examen plus tôt, aucune règle ne va en ce sens, mais personne n’est assez fou pour s’y essayer avant l’âge requis.

Saru quitta le manoir pour se rendre au centre de la Capitale impériale, Dhalsim. Le manoir Goha se trouvait dans les hauteurs de la ville. De la chambre de Saru, on pouvait apercevoir la magnificence de la cité lumière. Une immense avenue traversait la cité impériale de part en part. En son bout, la porte des Deux Soleils, gardienne de la paix et pourvoyeuse de bonheur. Un joyau parmi les joyaux, construite en or massif, un soleil ornait chaque battant. De chaque côté s’étendaient des murailles qui entouraient totalement la ville. Des gardes étaient postés partout, protégeant farouchement Dhalsim des attaques barbares ou autres.

À partir de l’avenue principale s’échappait plein de petites rues, un véritable labyrinthe pour le novice qui débarquait. De par sa structure circulaire et son rayonnement incontestable – dans tous les sens du terme – Dhalsim était appelé la Flamme du Centre.

Et c’est ici que Saru devait prouver sa force et son courage. Il arriva dans la cour du Palais par une entrée dérobée que lui seul connaissait. Il rejoignit les autres participants déjà arrivés, beaucoup étaient bien plus grands et imposants que Saru. Il s’y était préparé et ne se démonta pas.

Quoiqu’il arrive, il devait faire une excellente impression au jury, qui était présidé par le conseiller du Roi en personne !




Chapitre 5 :

Fyn lui en avait parlé : « Il y aura des garçons du Pays entier, certains seront totalement perdus, d’autres seront plus que préparés. J’ai confiance en toi, tu es Saru, fils du grand Thor Goha, tu ne pourras échouer ! Et si jamais cela arrive, je m’efforcerais de te faire ingurgiter tes tripes ! » Elle avait ajouté : « Quand j’ai passé mon premier examen il y a un an, Johas m’a dit une chose ‘Si tu échoues, cours. Cours pour ta liberté et surtout cours pour ta vie.’ Je ne sais pas vraiment ce qu’il voulait dire par là… »


Mille, sans doute plus, mille candidats à l’examen du feu. En cinq minutes, une vie peut basculer. L’examen dure sur une semaine entière pour faire passer tous les candidats. Cinq minutes de passages et seulement quelques secondes de délibération. Si le conseiller du Roi lève le pouce, l’examen est réussi, s’il le baisse… Saru n’y pensait pas, il savait qu’il allait réussir.

L’ordre de passage était inconnu, les candidats furent appelés par un garde.
La salle des glaces était très imposante, comme son nom l’indique, elle était totalement recouverte de miroir, du sol au plafond. Ce qui donnait une impression de profondeur absolument ahurissante, l’infini, cette salle représentait l’infini.

Une fois en place et habitués au décor peu commun, quelques mots commençaient à être échangés entre les candidats.

« Sont-ils sévères ? »
« Est-ce que tu penses que la figure du lion va les impressionner ? »
« On dit que les plus mauvais candidats sont esclaves dans les plus mauvaises familles de la ville !
« Et vous avez entendu, il y a un gamin de quatorze qui vient se présenter ! »
« C’est impossible ! On ne connait même pas les bases à cet âge-là ! Il va se brûler le petit ! »
« Hâte de voir sa prestation et qu’on puisse entendre ses petits cris à l’annonce de sa triste défaite ! Haha ! »

Saru n’y prêtait pas attention, concentré sur sa performance future.

Le Jury fit son entrée, tout d’abord le Général Hyo, il avait activement prit part à la délation concernant Thor, mais en tant que proche du conseiller, sa situation n’avait connu aucun changement.

Il était suivi par Ma Dante, une épéiste de renom et qui était capitaine de la garde personnelle du Roi. « Fine pointure » pensa Saru.

Puis vint Firenze, un ancien élémentaire très puissant, trop vieux pour combattre, il s’occupait de former les nouvelles recrues du Pays du Centre.

Arriva enfin le maitre des jurés, ce dernier avait beaucoup fait parler de lui en devenant l’un des plus jeunes conseiller du roi à seulement trente-trois ans, Salazin. Son véritable nom était inconnu, à vrai dire, très peu d’information courrait à son sujet.

- Bienvenue à tous, moi, Salazin, conseiller du Roi, ai l’honneur de présider cette cérémonie de passage depuis maintenant deux ans. Chaque année, j’ai pu assister à des spectacles tout à fait saisissant ! J’espère qu’il en sera de même cette année ! Vous allez être appelé un à un, une fois votre nom dit, il vous sera demandé de vous avancer au milieu de la salle. Pour le reste de la procédure, j’ose penser que vous la connaissez déjà. Je vous souhaite donc bonne chance et bon courage !

Les quatre jurés s’assirent, le discours d’ouverture de Salazin n’avait pas rassuré les candidats plus que ça.

Le premier candidat fut appelé, il pratiqua quelques mouvements basiques pour s’échauffer, puis continua sur un développement demandant plus de technique, ses différentes prises passèrent bien. Salazin se permit un léger applaudissement. Après une rapide délibération, un pouce levé, le soulagement se sentait sur la tête du jeune garçon. Les candidats se succédèrent, plus d’une vingtaine étaient déjà passés, tous avaient réussi l’examen avec brio.

Un nouveau participant fut appelé, le stress se sentait fortement. Il commença mal en essayant de projeter du feu avec sa bouche, il toussa et tomba à la renverse, brulé par ses propres flammes. Il exécuta une nouvelle figure où il créait des lianes de feu par ses bras, malheureusement la figure échoua et les lianes ne ressemblaient à rien d’autre qu’à quelques flammèches.
Pouce baissé. Le candidat s’écroula de tristesse et de panique. Les gardes vinrent le chercher et le jeune candidat ne fut plus revu de la journée. Les discussions reprirent de plus belle dans les rangs des examinés restants. Le silence fut demandé et un nouveau candidat appelé :

- Saru Goha

Chapitre 6 :

Tout le monde le regardait, le dévisageait : « Quel pire moment peut-il y avoir pour passer ? » Se disaient les autres jeunes, qui n'avaient pas encore réalisé de qui il s'agissait.

Saru s’avança d’une démarche assurée, regardant le jury dans les yeux, son excitation et sa peur lui servaient d’adrénaline.

- Voici donc le fameux garçon de quatorze ans, commença Salazin, Saru Goha, fils du traître Thor Goha ! Tu as pensé que te présenter si tôt te permettrait de laver l’honneur de ton père ? Demanda-t-il dans un ton mélangeant dégout et condescendance.

Le Général Hyo approuva d’un petit sourire. Les discussions reprirent de plus belles entre les participants, la plupart crachaient sur le nom Goha comme s’il s’agissait d’un horrible criminel. Ma Dante restait totalement stoïque, elle observait Saru avec insistance et lança un regard vers Firenze, ce dernier semblait totalement ailleurs et la situation actuelle n’avait pas l’air de l’intéresser vraiment.

- Il n’y a aucun honneur à laver, mon père n’est pas un traître, répondit posément Saru qui manifestement se retenait du mieux qu’il pouvait.
- Vous m’en direz tant… Mais au lieu de bavasser, montrez-nous ce que vous savez faire, conclut le conseiller du Roi.

Saru pratiqua un rapide exercice de respiration pour se calmer. Il se mit en position, genoux fléchis, bras tendus et paume de main vers l’avant. Le spectacle commença.

Saru enchaînait les figures classiques avec une aisance irritante. Projection avec les mains, avec les pieds, il pratiqua la roue de feu puis la toupie, on aurait dit un mini-tourbillon de feu qui s'agitait sur quelques mètres. Saru voltigeait, il semblait aussi léger que l’air mais aussi puissant qu’un lion. Son mouvement préféré arriva, celui qui lui avait valu le surnom du ‘Dragonneau’, cracher du feu. Et si bébé, il se contentait de tousser quelques étincelles, ce fut ici un déluge de flamme d’une intensité rare. Saru finit par le très difficile tour du géant de feu, il projeta une longue flamme régulière partant de son pied droit et de son pied gauche puis réussit à en faire des extensions de ses jambes. Saru culminait maintenant à plus de quatre mètres du sol, dominant la salle entière. Il était au niveau du balcon des jurés et lança un regard plein d'acidité à Salazin, ce dernier hoqueta nerveusement et Ma Dante ne put s'empêcher un petit sourire.

- Il triche ! Il triche sûrement comme son père ! On ne peut pas faire ça à cet âge-là ! Lança un garçon au milieu des apprentis
- Oui, c’est impossible, il doit avoir des pyro-turbo ! Cria un autre.

Tous les candidats se joignirent au festival des insultes. Saru était toujours en géant de feu, il essayait de se contrôler, il essayait vraiment, non, il n’essaya plus. Après les jambes, il projeta des bras enflammés. Et Saru attaqua. Il savait déjà qu’il allait le regretter mais il n’en pouvait plus. Le jeune Goha étendit ses bras jusqu’aux rangs des élèves.

Les flammes allaient toucher les élèves lorsqu’elles disparurent, des bras en feu de Saru, il ne restait rien. Ma Dante venait d’intervenir et avait totalement annihilé l’attaque de Saru grâce à son épée. Puis elle coupa les jambes du géant et Saru tomba à terre. Plus aucun sourire ne barrait son visage.

La rage se lisait dans ses yeux, peut-être même la haine, la haine contre le monde entier.

Salazin n’avait pas quitté la scène des yeux. Il venait de réaliser ce qui allait se passer. Il connaissait parfaitement la décision à prendre dans le cas d’un jeune qui ne se maîtrise pas. Salazin regarda Hyo, ce dernier hocha la tête en signe d'approbation. Firenze semblait toujours aussi absent, à se demander s’il avait même prêté attention à la scène qui venait se dérouler devant lui.

Ma Dante, quant à elle, se contentait de regarder Saru. Elle jeta un coup d’œil à Salazin pour voir la décision de ce dernier. Peu importait son propre avis, elle savait qu’Hyo suivait toujours le conseiller et que Firenze ne parlait que de temps à autre sans jamais se prononcer. Elle aussi connaissait déjà le résultat.

Saru se releva, les autres garçons se crispèrent, ils n’avaient pipé mot depuis « l’attaque du traître Goha ». Tous regardaient Salazin. Tous regardaient le pouce.

Tous regardaient le pouce baissé.

Bon je vais poster un petit commentaire sinon le petit Portgas va nous faire une dépression :)
Et qui dit dépression dit plus de chapitres, qui dit plus de chapitres dit la fin d'une bonne fic et qui dit la fin d'une bonne fic dit plein de fans en dépression (dont moi) ce qui risque de se reporter à la volonté et peut-être même plus !
Bon j'exagère un petit peu car je vais tâcher de critiquer cette fic objectivement en annonçant les point positifs et négatifs.

Un point à la fois négatif et positif : Les fautes d'orthographes. Positif car il y en a vraiment peu mais négatif dans le sens ou celles que je relève sont assez flagrantes. Après je pense plutôt pour des erreurs inattentions mais bon par exemple au chapitre 5 : "Bienvenue à tous, moi, Salazin, conseiller du Roi, est ai l’honneur de présider cette cérémonie de passage depuis maintenant deux ans."

Un second point négatif plus personnel et qui se révèle au final être aussi un point positif est "le rythme de ta fic". C'est à dire que comme l'a dit Porito un peu plus haut ta fic me fait plus penser à un roman fantasy qu'à de simples fics allure shonen ou le monde est merveilleux etc... Ce qui est un très bon point car on retrouve un vocabulaire riche et bien manié malgré certaines répétitions qui pour moi ne sont pas trop dérangeantes. Là ou comme je dis l'allure "roman" me gêne plus est que dans un roman classique version poche on lit le livre et on s'arrête quand on le veut. Et ce qui est grisant, c'est que j'ai l'impression que dans tes chapitres l'aventure ne bouge pas, ta fic se veut être dans un rythme lent. Cela se voit d'autant plus comparé à Adminception qui en 10 chapitres avait bien avancé tandis qu'ici on se retrouve toujours dans l'examen du feu en 6 chapitres ^^

Alors selon moi il y a plusieurs raisons à ça, en premier les chapitres ne sont pas très long (même si cela est purement subjectif, c'est le fan qui parle et qui veut plus de chapitres hein :p). Et en second qui est aussi un point positif, c'est la présence de beaucoup de narration ce qui est excellent lorsque tu décris l'affrontement entre Burong et Thor, l'examen du feu etc... Mais je prends comme exemple le chapitre 4. On nous raconte pas mal de trucs bien sympathiques, des légendes, des révélations etc... mais l'histoire stagne.
Je suppose que c'est parce qu'à chaque fois tu veux finir sur une révélation, une phrase qui claque mais moi j'aurais bien aimé que les deux se combinent. C'est à dire de la narration mais en même temps que l'histoire avance ce qui allongerait aussi le chapitre et rendrait ainsi un rythme plus rapide tout en ayant pas mal d'informations.

Enfin si ça se trouve y'a que moi que ça gêne et je vais pas tarder à recevoir des insultes et des tomates de la part de tes fans mais pas grave. En bref je pense que j'apprécierais davantage ta fic si je lisais tous les chapitres d'un coup que chapitre par chapitre.
Après faudra vraiment que tu me dises ou tu trouves tous ces noms, car si ça sort de ton imagination ça doit vraiment être inconsciemment mais je retrouve plein de noms connus : Thor, Dhalsim, Dante, Saru etc...
Enfin foncièrement ça me gêne pas mais c'est plutôt drôle de retrouver des noms qui ne me sont pas inconnus.

Mis à part ça j'adhère vraiment à l'univers et au personnage de Saru, j'ai hâte d'en savoir plus sur son pouvoir, sur la suite de l’examen de feu ce qui va se passer etc... Même si je m'y attendais un peu concernant son échec. (Et c'est là qu'en fait révélation de ouf il a réussi et ce que je viens de dire n'a plus aucun sens \o/) C'est en parti pour cela que je fais la réflexion du rythme lent car je me pose pas mal de questions et comme ton histoire s'avère excellente j'espère les avoir bientôt ou tout du moins pas au chapitre 30 ^^
Sinon concernant mes attentes pour les prochains chapitres je me demande s'il y aura une pointe d'humour bien qu'au premier abord l'histoire m'a fait penser à Berserk et je pense que c'est tout pour l'instant parce que pour l'instant ta fic "j'ai trop aimé lolilol". Voilà voilà.

Bon, alors ce cher Portgas m'a quelque peu encouragé de lire sa nouvelle fanfiction ( fanfiction de quoi, d'ailleurs ? C'est pas du One Piece ! ), et après une lecture de 7 chapitres ( je compte le prologue comme un chapitre, ici ), voici mon verdict :

C'est passionnant !!

Totale immersion dans ton monde que je dois avouer intriguant, c'est une réussite. Le début d'une aventure pour un jeune surdoué, catégorie Element du Feu. Pour ces 7 premiers chapitres, beaucoup, mais alors beaucoup de description, et j'en suis assez satisfaite :)

C'est original, c'est frais, c'est fluide, c'est beau, c'est du tout bon, même si certains passages ont eu tendance à me barber comme avec cette histoire de chef des armée qui meure...
Bon, il manque un peu de dialogue à mon goût et je trouve que tu ne décris pas assez les émotions ou sentiments des personnages *SBAF* Décrire l'environnement, c'est bien, mais rajoute de la description facile ou corporelle pour les personnages, pour allonger le suspense et faire durer les actions.

Voilà. J'ai dit l'essentiel.
Et maintenant les fautes !!



Voilà, et mon bilan revient à que tu confonds régulièrement les conjugaisons du passé simple avec le participe passé, c'est pour ça qu'il y a souvent il vu au lieu de il vit -__-''
Sinon, j'ai aussi relevé des fautes de ponctuation, comme les accents circonflexes sur les i ou les a, mais ce n'est pas grave.
J'espère que mes relevés de fautes serviront au moins à quelque chose^^

Bon, allez, pour finir le tout, tu nous laisses surpris à la dernière phrase du chapitre 6 ! Quelle coupure sadique !
J'espère que la suite de la fic sera riche avec beaucoup d'évènements, des pensées des personnages et tous les trucs blah blah blah... Bonne continuation !

Chapitre 7 :


Saru n’eut le temps de réagir, les gardes n’eurent le temps de riposter, tout se passa extrêmement vite. Ma Dante avait désarmée en quelques secondes les deux soldats qui venaient chercher Saru. Elle fit signe à Firenze qui semblait enfin accorder de l’importance à ce qui se déroulait sous ses yeux.
Salazin ne comprenait pas. Ma Dante, capitaine de la garde du Roi était en train d’attaquer les protecteurs de la Capitale, il se retourna et vu Firenze qui fonçait sur lui une dague à la main. Le conseiller eut le réflexe de se décaler, le Général Hyo analysa rapidement la situation, sa haute distinction n’était pas qu’un décor et il savait parfaitement garder son sang-froid même dans un contexte pareil.

Hyo s’avança au niveau de Firenze et lança une boule de feu de sa paume de main. Le vieil élémentaire n’allait pas être impressionné par ca et la renvoya aisément. Pendant ce temps Salazin avait sauté du balcon d’observation pour arriver nez à nez avec Ma Dante.

- Suis-je bien en train d’assister à une trahison de votre part cher capitaine ? Je reconnais que je n’aurais jamais cru ca venant de vous. Mais la question que je me pose est surtout : Pourquoi ? Malgré sa grande froideur, Salazin était perdu, il ne s’était pas attendu à pareil incident. Ses plans en allaient être changés et il n’aimait pas ça.

Ma Dante ne répondit pas et se lança à l’attaque du conseiller. De l’autre côté de la salle, les jeunes examinés regardaient l’action se déroulant devant eux dans un mélange de peur et d’excitation.

Saru reprenait ses esprits et observa les deux duels qui se passaient à plusieurs enjambés de lui. Sur le balcon, Firenze et Hyo se rendait la pareille entre flammes et coup d’épée. Même si l’ancien ne subissait aucun dommage par le feu, il s’agissait d’une toute autre histoire en croisant le fer. Hyo le maniait avec force et dextérité

Quant à Ma Dante et Salazin, le combat n’eut pas le temps de durer Alors que la puissante épéiste s’était approchée du conseiller, ce dernier avait projeté une onde de choc qui renversa le capitaine à terre. Il enchaina des prises étranges où il semblait soulever Ma Dante par la pensée, et la faisait retomber très lourdement. Cette dernière se releva grâce à une roulade en avant et coupa court à l’onde grâce à son épée puis pu placer un fort coup d’estoc dans les côtes de Salazin. Il cracha du sang et s’agenouilla sous la douleur. Alors que la jeune femme s’apprêtait à donner le coup final, Salazin disparût, comme envolé, il n’y avait plus une seule trace de sa présence.

- Nous nous retrouverons, ce furent ses dernières paroles avant de se volatiliser.

Le combat entre Firenze et Hyo s’acheva par la victoire du vieil homme, il venait d’assener un puissant coup de couteau dans la gorge du Général. Ce dernier s’écroula et n’avait finalement toujours pas analysé ce qui s’était passé…

De son côté Saru en avait profité pour s’enfuir, il s’était rappelé ce qu’avait dit Johas à Fyn. Cours pour ta vie, cours pour ta liberté. Il ne savait pas pourquoi Ma Dante et Firenze avait trahit le Roi et il ne cherchait pas à le savoir. La seule chose dont il est avait conscience était que sans eux, il serait probablement en train d’être préparé à la vente aux esclaves.

« La chance fait partie intégrante du guerrier, tu ne dois surtout par la sous-estimer. » Son père le lui répétait tous les jours.

Saru atteignit l’entrée cachée par où il était rentré dans le palais. Il entendu les sirènes de la Capitale s’affoler, l’incident de la salle des glaces avait sûrement dû être rapporté par les candidats encore présent.

Il arriva au manoir et retrouva sa sœur.

- Fyn, c’est… C’est terrible, dans la salle des glaces ! Le conseiller du Roi s’est fait attaquer et le général Hyo s’est fait tuer ! Je… Je n’ai rien…
- Calme-toi ! Qui a attaqué qui ?
- Ma… Ma Dante et le vieux Firenze, ils se sont alliés, je… Je n’ai rien pu faire ! J’étais en train de passer mon examen et…
- Et ?
- Et j’ai attaqué les autres élèves… Ils… lls insultaient encore papa…
- Tu as quoi !? Mais combien de fois t’ai-je dit qu’ignorer fait bien plus de mal que frapper ! Que s’est-il passé après ?
- Eh bien, Salazin, le conseiller, a baissé son pouce... Au moment où les gardes venaient me chercher, c’est là où Ma Dante et Firenze sont intervenus ! Elle a désarmé les gardes et Firenze a tué le Général !
- Ils t’ont protégé… J’avoue ne pas bien comprendre leurs intentions.
- Protéger ? Mais, ça n’a pas de sens. Je ne suis rien, je n’ai aucune raison de vivre, pour eux.
- Il faut croire que si. Toujours est-il que Salazin va sûrement alerter des soldats et leur demander de venir te chercher ici. Il va falloir qu’on parte loin.
- On ?
- Tu n’imagines quand même pas que je vais lâcher mon sot de petit frère en pleine nature.
- Et où comptes-tu aller ? Chez Oncle Johas ?
- Non, ça serait trop évident. De même qu’aller demander de l’aide chez Ma Dante ou le vieux Firenze serait bien trop dangereux.
- Mais où alors ?
- Tu sembles oublier que nous avons un autre membre de la famille non loin d’ici, nous avons beau le détester. Le Roi reste notre oncle.

Chapitre 8 :



L’annonce du meurtre du Palais des Glaces avait déjà fait le tour de Dhalsim. Le nom du tueur n’avait pas encore été annoncé officiellement, mais le bouche à oreille était tellement rapide que le nom du vieux Firenze circulait déjà. Les autres candidats de l’examen avaient tous été gardés dans la cour du palais car ils constituaient une majeure partie des témoins de la scène.

Salazin était réapparu comme par enchantement au milieu de la pagaille et avait appelé les soldats les plus proches pour conduire le corps du général loin de salle.
Il fut transporté chez un des élémentaires soigneur/nécromancien de la ville.

Aucunes traces de Firenze ou de Ma Dante ne furent retrouvées.

- Renforcez les entrées des différentes demeures royales et tenez-vous prêt à toute éventualité, ordonna Salazin en s’adressant aux gardes.

Le conseiller fit poster des soldats près de la résidence du sage Johas et du manoir de Saru et Fyn. Les demeures de Firenze et Ma Dante furent surveillées aussi

De par sa fonction, Salazin avait une emprise totale sur les forces royales de la capitale.
De nature, il avait été décidé que le Roi ne pouvait contrôler directement les soldats Dhalsois. C’est pour çela que le souverain avait nommé un jeune chef des milices de Dhalsim, Esyl Dame.

Elle n’avait que vingt-cinq ans. Un quart de siècle et déjà l’une des plus hautes responsabilités du pays. Esyl exerçait un contrôle fort sur ses puissants soldats. Fort mais imparfait. Avec sa fonction, Salazin pouvait promettre monts et merveilles à qui ralliait sa cause. Il avait donc corrompu une bonne partie des forces royales et les contrôlait dans l’ombre pour faire ce que bon lui semble.

Esyl soupçonnait des choses, mais elle ne savait ni qui tirait les ficelles ni les actions que pouvait demander d’accomplir cet homme de la nuit.
Elle fut appelée dès la fin du drame de la Salle des Glaces. Elle s’était effondrée. Non pas car le fils de Thor Goha s’était échappé, non pas car il avait attaqué d’autres enfants, non pas car Firenze avait tué Hyo. Non. Elle s’était effondrée car Ma Dante avait trahit le Roi, car Ma Dante avait attaqué le conseiller et que maintenant elle était en fuite. Esyl ne portait pas vraiment Salazin dans son cœur, ses manières et son attitude ne lui revenait pas, mais sa position était intouchable. Et l’attaquer revenait à déclarer la guerre à tout le pays du Centre.

La jeune Dame voyait mal son maître se battre contre tous un pays. Son maître Ma Dante, celle qui lui avait tout appris, son maniement parfait de l’épée et son agilité hors du commun. Elle lui devait tout. Bon nombre de champs de bataille avec connu le déferlement du maître et de l’élève. Ce n’est pas pour rien que le nom qui leur fut attribué était MaDame, le Duo des Enfers. Ma Dante, de douze ans son aînée, avait pris Esyl sous son aile dès son plus jeune âge. En quatre ans, elle avait jugé que la formation de sa jeune protégée était terminée et elle l’avait emmené au sud du pays pour combattre des redoutables pirates qui tentaient de prendre le contrôle de quelques bourgs.
Même seule, le carnage avait été total. Puis les pirates avaient appelés du renfort. Ils avaient un espoir de vaincre, et en toute logique, ils avaient bien raison de le penser. À cinq-cents contre un, on ne peut que les suivre. Ma Dante aussi avait jugé le nombre un peu trop important pour Esyl. Le maître s’était donc jeté dans la bataille avec l’élève. Cinq-cents contre deux. Non. Deux contre cinq-cents.

Cette victoire ne fut que le début de la folle légende du Duo des Enfers. Et MaDame devint le nom qui donnait des sueurs froides rien qu’en l’entendant à n’importe quel ennemi du Royaume au même titre que Thor Goha.

Esyl savait une chose, si son maître avait « trahit » le Roi, il devait y avoir une bonne raison et elle ferait tout pour la trouver, peu importe le prix.

Le soleil baissait en intensité lorsque Fyn et Saru trouvèrent refuge dans une petite auberge au nord de la capitale, un quartier relativement calme, et de fait, les patrouilles y circulaient peu. Ils s’étaient encapuchonnés mais leur célébrité n’avait pas encore atteint le stade d’être reconnus au premier coup d’œil malgré leur ascendance prestigieuse. Fyn commanda à boire et ils s’assirent à une table au fond de la taverne.

- Mais Fyn, comment veux-tu t’introduire dans le palais ? Aucun passage aussi secret soit-il ne mène directement dans la chambre à coucher du Roi je te signale !
- Dans la chambre, peut-être pas, mais concernant son bain, je serais moins catégorique.
- Son... Oh ! L’eau ! Oh non ! Je vois où tu veux en venir et tu sais très bien que je déteste ça ! Je vomis à chaque fois !
- Cette fois-ci, je crois que je vais vomir aussi à l’arrivée mais peut-être pas pour les mêmes raisons que toi ! Le Roi prend son bain à 10h30 tous les jours. En supposant que ses serviteurs prépare le prépare dix minutes avant, notre timing sera serré et nous n’aurons pas le droit à l’erreur. Et j’imagine aisément que nous trouverons où nous cacher dans une salle de bain de 200m².
- Et bien évidemment, une fois le Roi dans son bain, vous comptez lui parler dans la plus grande tranquillité
Saru et Fyn tournèrent la tête, la voix qui les avait interpellés était forte et posée, elle intimait le plus profond respect. Ses longs cheveux rouges se remarquaient facilement malgré sa capuche.

Ma Dante.