Hop là, nouveau chapitre qui permet d'avancer pas mal au niveau de l'intrigue, en espérant que cela vous plaise !


Chapitre 9


- Vous êtes bien trop naïfs et optimistes. J’ai bien compris ton plan Fyn, tu veux devenir eau et passer par les évacuations du palais. Sache que tu n’es pas la première à avoir eu cette idée d’infiltration. Toutes les entrées et sorties d’eau sont contrôlées. Non seulement cela n’aurait pas marché et même si cela avait été le cas, vous introduire ainsi dans le palais du Roi « juste » pour lui parler aurait signé votre arrêt de mort. De plus, s’échapper des appartements royaux est une autre paire de manche que de s’esquiver de la cour du Palais.

Fyn et Saru écoutèrent attentivement le Capitaine sans réagir et malgré les tonnes de questions qui trainaient dans leur tête.

- Euh… Ma Dante… s’essaya Saru, hésitant, pourquoi m’avez-vous sauvé lors de l’examen ?
- J’ai mes raisons, et tu es la clé de ses raisons, Saru. Mais, il n’est pas de mon devoir de te révéler tout ça. Sachez toutefois, Fyn et Saru que votre père était véritablement un grand homme.

Saru le savait, il savait que son père était un grand homme. Mais il ne put empêcher cette larme de couler.
Avec la bienveillance d’une grande sœur, Fyn le prit dans ses bras et s’adressa à Ma Dante :

- Quel est donc le plan maintenant ? Les gardes de la Capitale entière nous cherche, bientôt il s’agira peut-être de tout le pays du Centre. Allons-nous fuir constamment ? Et surtout dans quel but ?

Comme si ce seul mot valait réponse à toutes les questions de Fyn, Ma Dante se contenta de répondre :

- Firenze.
- Raaah ! Le vieil élémentaire est donc bien de mèche là-dedans ! Mais de quelle taille est ce « complot » ? Vous voulez tuer le Roi ? Prendre le pouvoir ? Et Saru est la clé de quoi ? Je n’y comprends plus rien !
- Il n’y a pas de complot, ou du moins, le complot ne vient pas de notre organisation. Le seul complot qui existe est orchestré par Salazin.

Fyn soupira, son frère se releva d’un bond et s’exclama :

- J’en étais sûr ! Je l’ai toujours trouvé louche ! Il avait grandement prit part à la délation contre notre père !
- Je dois avouer que, moi-même, cela ne m’étonne pas trop, intervint Fyn.
- Ne vous focaliser pas trop sur Salazin, j’ai souligné qu’il orchestrait le complot, mais… Ce n’est que pour le pays du Centre. Nous avons des raisons de penser que cela s’étend aux sept pays libres, c'est-à-dire tout le continent d’Ilfonsaël. Salazin n’est donc que le pantin d’un organisme encore plus puissant.
- Et ceci ne serait que pour la prise du pouvoir ?
- Oui, nous pensons que cette organisation de l’ombre veut unifier les sept pays pour partir à la conquête des continents oubliés. Or si l’on prend acte des récits de guerre de nos anciens royaumes datant d’il y a plus de cinq cents ans, des monstres rodent partout sur ces terres maudites. Aussi grand que les Tigres du Nord et aussi fort que les Ours des Montagnes Gaïa. S’aventurer dans ses vieilles contrées serait synonyme de pertes humaines immensément grandes. Pourquoi faudrait-il saborder notre paix au prix d’un trésor si volatile. Nous devons donc empêcher une pareille folie pour le bien de notre pays et même de notre continent entier.

Les continents oubliés, terres hostiles et porteuses de malchance à quiconque les foule. Du moins, c’était ainsi qu’était abordé ce thème pendant l’enseignement des jeunes des pays du Centre. Et aucuns élèves ne cherchaient à en savoir davantage tant la force du propos de leur professeur ne laissait de place à discussion concernant la dangerosité de ces contrées.

Et voilà qu’un groupe de fou veut les contrôler.

Fyn n’avait pas haussé un sourcil et le sentiment de surprise voire d’effroi qui aurait dû la traverser n’arriva pas. Un simple soupçon de sourire arrivait du coin de ses lèvres. Ma Dante et Saru ne le perçurent pas. Ce dernier était dans un autre monde, toutes ses révélations à la pelle avait fini de balayer ses quelques faibles certitudes acquises depuis la mort de son père. Il n’avait jamais été aussi perdu. Il ne savait que faire, mais avant qu’il exprime son inquiétude, Ma Dante poursuivit :

- Je vous mènerai à Firenze demain, pour l’instant, nous allons sortir de la Capitale par le nord. Il y a une auberge, à trente kilomètres des murailles, qui accueille les voyageurs. La mauvaise réputation de cette maison va nous aider car les soldats royaux ne vont jamais jusqu’à là. Nous y serons en sécu…

Ma Dante n’eut le temps de finir sa phrase, que cinq gardes rentrèrent dans la taverne. Leur puissance se ressentait à travers des bras musculeux et de puissantes épées. Ils arboraient fièrement leurs armures blanches et marron, couleurs du pays du Centre. Ils n’eurent besoin de dire mots que les conversations entamées furent coupées court. Pendant quelques secondes, un silence de mort régna dans la taverne. Puis, ce qui semblait le lieutenant de la petite troupe prit la parole de sa voix grave et porteuse :

- Nous sommes à la recherche de quatre traîtres ! Ma Dante, Firenze l’élémentaire ainsi que les rejetons Goha, Saru et sa sœur Fyn ! Les quatre sont accusés de trahison à la couronne, meurtre du Général Hyo et de tentative d’assassinat du conseiller du Roi, Salazin. La taverne va être fouillée de fond en comble, nous vous prions de ne pas intervenir !

Un léger sentiment de panique s’installa parmi les clients. Saru et Fyn se tournèrent vers Ma Dante. Non. Ils se tournèrent vers un mur vide. Ils eurent à peine le temps de se retourner vers les gardes qu’ils virent l’épée s’abattre sur le premier d’entre eux. Découpant l’armure de haut en bas tel du papier. Et l’épée continuait de virevolter, Ma Dante dansait autour de ses adversaires, des pas fluides et légers lui permettait de se mouvoir à une vitesse folle tandis que son épée fouettait, balayait et coupait.

Les cinq gardes étaient à terre, et bien que vivant, ils ne se rappelleront jamais de la défaite qu’ils venaient de se prendre. Tout était allé beaucoup trop vite.

- Nous partons, suivez-moi.

Effectivement Portgas, ça bouge bien niveau intrigues!
Et puis c'est un chapitre plus long que d'habitude. Tant mieux! ^^
Je n'avais pas posté depuis un petit moment parce que je ne trouvais rien à dire sur tes précédents chapitres mais là faut bien dire quelque chose sur tes trois derniers chapitres. Ça bouge bien trop pour que personne ne commente.

Alors ce qui est marrant c'est que le début de ta fiction c'est vraiment de la science-fiction et la ton histoire s'axe sur de la bonne fantasy. Le coup de l'organisation des méchants tout pas beaux qui veulent prendre le pouvoir par un plan hyper machiavélique, c'est vrai que c'est du déjà-vu, mais ça a toujours provoqué son petit effet. Alors ce que je viens de dire n'a pas l'air très gentil aux premiers abords mais attends la suite : cette recette de l'organisation, si elle bien maniée, peut donner un super truc. Dans plusieurs romans, je suis déjà tombé de haut lors de dénouements, et effectivement si tu veux installé un truc de ce genre, il n'y a pas mieux que le coup de l'organisation secrète pour introduire ce genre de chose.

Et puis j'ai bien aimé l'histoire des continents oubliés. J'ai d'ailleurs toujours aimé en apprendre plus sur les univers de chacun. ^^ En tout cas, ça promet des histoires intéressantes à nous raconter à leur sujet.

Mais dis-moi Portgas, ton histoire ressemble de plus en plus à un roman... aurais-tu quelconque projet à nous présenter dans le sujet de Dragoon? :D
En tout cas la tournure des événements est plutôt sympa avec le refus de l'admission de Saru, la rébellion de Ma Dante et Fyrenze sur Salazin et le Général Hyo et la fuite de nos deux héros...

J'ai hâte de voir ce que tout cela donnera. Tu as bien planté ton arbre, reste à voir si le temps sera clément pour qu'il s'épanouisse et donne de bons fruits! (j'me mets à causer bizarre moi...)

[EDIT] : @Portgas : Je suis bien content alors que ce soit du sérieux! Tes arguments sont on ne peut plus convaincants sur le fait que cette fic sera quelque chose de rare, et donc ton projet encore plus. Je n'ai qu'une chose à rajouter, façon remix de One Piece :
Que les pétales de l'amitié s'épanouissent sur l'arbre de l'Histoire...

Evidemment, c'est du déjà vu cent fois, mais disons que ca reste quelque chose de faciler à installer pour developper une intrigue concrète dès le début. Et comme tu dis, tout dépendra de comment je fais évoluer tout ca. Enfin, j'espère éviter la facilité mais normalement avec ce que j'ai déjà posé comme scénario au préalable, ca me plait bien et j'espère que cela sera suffisamment original.



Depuis très très longtemps déjà (10 ans au moins) j'ai dans la tête tout un monde avec des histoire d'élémentaire, maître des éléments, un monde où c'est la merde, etc, etc. J'avais même à l'époque (c'est à dire quand j'avais 8-9 ans) rempli une bonne quarantaine de page d'un cahier 24*32 et fait plusieurs chapitres.

À l'époque, j'étais à fond dans les tournois (je venais sûrement de découvrir Dragon Ball) donc mon histoire au début était un tournoi entre élémentaire. Pour y participer, il fallait récupérer 10 perles de pouvoirs, on gagnait une perle en battant un adversaire. Au départ, chaque élémentaire avait 2 perles. Et donc il fallait enchaîner les combats pour parvenir au tournoi. (Plus tard, je me suis rendu compte que j'avais bien pompé le système sur la série Yu-Gi-Oh et le tournoi de Pegasus). Et souvent en grandissant, je relisais ce que j'avais écris, evidemment l'écriture est calamiteuse (pire qu'aujourd'hui oui !) mais je relis les combats que j'avais écris et j'aime bien :D

Bref, je m'étale. Disons donc qu'il n'y a pas si longtemps de celà, genre un an, j'ai repris tout ce que j'avais écris étant plus petit. Et j'ai remasterisé le tout, changé bcp de truc mais j'ai gardé le même esprit et le même univers. Et j'ai donc commencé à construire un scénario, un univers plus fouillé, etc, etc. Après, avec ce que j'ai écris (comme scénario), une fois developpé, je ne sais vraiment pas la place que ca prendrait. En tous cas, je sais que ca serait trop long pour une fic sur un forum. C''est pourquoi pour le fofo (et c'est là une difficulté assez grande) j'essaye de faire une version "simplifié" de ce que j'ai écris pour pouvoir poser le mot "Fin" à un moment.

Voilà, voilà, tu sais à peu près tout je pense :)



Il grandira bien, j'y crois !

Enjoy !


Chapitre 10 :



- Je ne pensais pas que les gardes se déploieraient aussi vite dans toute la ville, Salazin a beau être un félon, il n’en reste pas moins redoutable.

Ma Dante, Fyn et Saru arrivèrent à la muraille nord de la ville après s’être déplacés sur les toits de la ville. Plusieurs fois les deux jeunes Goha avaient faillis se rompre le cou tant le capitaine allait vite. Arrivés à l’extrémité de la ville, ils se cachèrent derrière une immense cheminée. Malheureusement, il était déjà trop tard, plusieurs troupes de soldat avaient pris place devant la porte principale. Des guets étaient postés dans les quatre tours surplombant l’impressionnant mur de pierre, une mouche ne serait pas passé.

- Mince, nous avons bien trop tardés ! J’ai sous-estimé Salazin et sa vitesse de réaction ! Ce traître nous a piégés comme des rats !
- Où avons rendez-vous avec Firenze, demanda Fyn ?
- Je n’en ai pas la moindre idée, il doit nous contacter car notre repaire n’est plus sûr, c’est pour cela qu’il voulait que je vous mette en sécurité hors de la ville. Mais il semblerait que nous allons devoir faire autrement.
- Quel idée de s’attaquer au second du pays aussi ! Ironisa Saru, ne vous étonnez pas après que l’on soit traqués par toute les forces que compte le Centre !
- Heureux de voir que tu n’as pas perdu ta langue, mais n’oublie pas que tu me dois la vie.

Saru pâlît, il comprit que sa remarque était déplacée.

- Bien, attendez-moi ici
- Que… Qu’allez-vous faire Ma Dante ?

Elle avait déjà disparu.

- Tu comprends quelque chose à tout ça, Fyn ? Toutes ces histoires de complot, ça me dépasse, je ne sais plus quoi penser…
- Il y a déjà bien longtemps que je ne comprends plus les humains, Saru…
- Que veux-tu dire ?
- Tu le découvriras bien assez vite.

Saru était perdu, depuis l’annonce de leur fuite, Fyn était différente, elle semblait excitée qu’il se passe enfin quelque chose, mais une nouvelle sagesse sortait d’elle. Elle semblait sans peur et totalement sûr d’elle. Saru avait toujours considéré sa sœur comme invincible et inattaquable, mais il ne s’agissait que de pensées de petit frère. L’aura de sa sœur l’avait toujours subjugué.

Sa magnifique chevelure blanche, ses traits fins et ses yeux si bleus, si intenses, combien de fois l’avait déjà t’il contemplé avec une grande fierté, mais aussi une immense admiration.
Et bien que cela était sûrement faux, il n’imaginait une seule seconde sa sœur se faire battre, ou se blesser. À vrai dire, il n’avait jamais vu le sang couler de Fyn.

Autre chose le troublait, car depuis sa plus tendre enfance, il le savait, une partie de lui avait peur de sa sœur. Jamais Fyn n’avait porté la main sur lui ou même le martyriser comme il est coutume entre frère et sœur, non, Fyn était une sœur parfaite, aimante avec lui, mais froide. Extrêmement froide. Il s’en était rendu compte plus tard, mais la seule personne à qui Fyn semblait être attaché, c’était lui. Il n’allait pas s’en plaindre évidemment, mais jamais il n’avait vu sa sœur dans les bras de son père. Et personne n’oserait remettre en doute combien son père tenait à ses enfants. De par ses souvenirs divers, jamais il n’avait vu de différenciation entre lui et sa sœur. Et pourtant…

Son trouble du moment présent ne se calmait pas. Et il voyait, il voyait le regard que sa sœur lançait aux soldats postés devant la porte, ses yeux ou l’océan se déverse et qui glacerait sur place n’importe qui.
Il pensait que c’était faux, mais au fond de lui, il l’avait toujours su, la maîtrise de l’eau de Fyn est parfaite. Fyn est puissante, Fyn est invincible. Fyn n’avait pas écouté le conseil de Ma Dante et un sourire aux lèvres, elle partit à l’assaut.

Non. Un bras la retint, ce fut un réflexe, Saru avait lu dans les pensées de sa sœur, il était persuadé qu’elle allait vouloir se lancer dans la bataille.

- Tu ne peux pas y aller !
- Saru, lâche-moi !
- Je… Je le sais Fyn… Je l’ai toujours su…Tu es probablement une des plus grandes élémentaires que ce monde n’ait jamais porté, mais je ne veux pas te voir faire ça, il commença à pleurer, je ne veux pas voir ma sœur tuer des hommes. Pour moi, tu es le symbole de la sagesse, tu ne peux commettre un tel acte !
- Saru… Un jour… Un jour je te dirais tout…

Ma Dante revint ce qui acheva de faire tomber la forte émotion ambiante.

- La ville est extrêmement bien gardée, et je ne veux pas une nouvelle fois me lancer dans une bataille, ce sera autre chose que les cinq soldats qui sont venus nous souhaiter la bonne soirée tout à l’heure.
- Que voulez-vous faire dans ce cas ? Demanda Saru.
- Firenze a réussi à me contacter par le biais d’un élémentaire des ombres. Notre QG est menacé, nous ne pouvons donc nous y rendre. La seule solution est de passé la muraille et de se retrouver à l’extrême nord du pays.
- Mais vous venez de dire qu’il faut éviter une bataille à tout prix, s’exclama le jeune élémentaire.
- Il ne s’agira pas d’une bataille, mais d’un massacre !

Saru regarda Fyn, cette dernière était concentrée, Ma Dante aperçu le regard du fils Goha, et comme si elle avait tout compris en une fraction de seconde, elle chuchota à l’oreille de Saru :
- Ta sœur est assez forte pour ne pas tuer les soldats, ne t’inquiète pas. Le sang n’a jamais coulé de sa main, du moins, pas dans cette vie.
- Que voulez…

Déjà Ma Dante et Fyn s’élancèrent, bien malgré lui, Saru les suivit.

Ce fut bien différent de la petite attaque de la taverne. Là, les gardes étaient préparés, ils connaissaient la puissance de leur adversaire, Ma Dante. En revanche, ils connaissaient moins celle de Fyn Goha, bien mal leur en prit.

Alors que Ma Dante virevoltait entre les coups d’épée et de hache, Fyn commença son art. Elle avait eu le temps d’observer les alentours et avait repérée deux belles fontaines de chaque côté de la place.

Une danse, oui, cela ressemblait à de la danse, puis un geste vif, rapide, précis, et l’eau s’éleva des fontaines pour mieux se déverser sur les soldats. Elle glaça l’élément aqueux instantanément, puis son balai continua, des vagues, des pics, des coups de fouet. L’eau prenait vie entre ses mains. Elle en faisait un bouclier très puissant, glaçant les épées qui la menaçait et perturbant l’avancée adversaire en créant du brouillard. L’art de l’eau était infini et Fyn semblait s’en approcher, personne à son âge n’aurait été capable d’une telle maîtrise.

Le « massacre » se passait bien, Saru bien que peu sûr de lui, avait tout de même confiance en ses capacités et il s’était lancé avec force et courage. Entre boule de feu et bouclier de flamme, il ne s’en sortait pas si mal. Les gardes peinait à l’approcher de par la surface qu’il recouvrait avec son élément.

Mais les choses se gâtèrent rapidement, alors que les soldats perdaient le fil de la victoire, une nouvelle faction se mis en position.

Ma Dante les reconnut au premier coup d’œil, la division spéciale de Salazin, Les puissants Tu’Rok. Des élémentaires de la terre rompus au combat et doté d’une puissance hors-norme.

- Mince, il ne manquait plus qu’eux ! S’écria Ma Dante. Je m’occupe de les retenir, dépêcher vous de passer !
- On ne peut vous laisser, s’exclama Fyn, tout le monde connait la réputation des Tu’Rok ! Un seul d’entre eux mettrait à mal les plus puissants guerriers ! Alors que comptez-vous faire contre six d’entre eux ?
- Partez.

L’ordre était inflexible, sans appel, Fyn ne pipa mot. Elle modela une colonne d’eau qui servit d’ascenseur pour atteindre une des tours Les Tu’Rok qui furent témoins de la scène n’allaient pas laisser-passer ça, l’un d’entre eux commença à courir sur les murs en pierre de la muraille, de par la nature de son pouvoir, il pouvait faire ce qu’il voulait de la terre et de ses dérivées, il fragmenta un bout de roche qu’il avait prélevé de la muraille et lança ses pierres telle une mitraillette.

Déjà Ma Dante avait sauté et contré les projectiles, elle assena un puissant coup d’épée au Tu’Rok, le laps de temps gagné permis aux jeunes Goha de traverser la muraille.

Alors qu’ils s’enfonçaient dans les profondeurs de la nuit, Ma Dante allait commencer le combat de son existence.

Bon depuis le chapitre 6 il s'est passé pas mal de choses, exactement 4 chapitres ! Bon ok le calcul n'était pas compliqué à faire mais si je fais noter ce point c'est pour revenir sur un des points négatifs que j'avais cité auparavant : Le rythme de ta fic. Et je ne sais pas si tu as remodelé tes chapitres par rapport à nos commentaires mais en 4 chapitres il s'est passé autant voir plus de choses au niveau de l'intrigue que dans les chapitres précédents ce qui est un très bon point.
Cela se voit surtout au chapitre 10 qui pour moi est l'exemple même d'un chapitre excellent. Dans un premier temps on s'aperçoit que le chapitre est long, beaucoup plus que les autres, ensuite tu manie bien les passages entre dialogues et narration notamment lorsque l'on voit Saru et Fyn et pour finir il y a de l'action !

Action renforcée par le fait que l'on en découvre un peu plus sur les personnages, leurs pouvoirs et qu'on a l'apparition d'un nouveau groupe d'ennemi les Tu'Rok ! Quand au scénario il s'avère passionnant et intense et à la fin de chaque chapitre on a envie d'en savoir un peu plus et on ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il va se passer dans les chapitres suivants.
Au final le seul point négatif que je pourrais relever sont les fautes d'orthographe. Comme je l'avais dit tu utilises un bon vocabulaire et il n'y a pas tellement d'erreurs mais les rares que tu commets sont visibles et c'est là qu'on s'aperçoit que tu est une quiche en relecture ^^ [Même si la plupart sont des fautes de frappe ou autres dans ce style et que tu les rectifie vite fait. De plus ça ne gêne pas vraiment dans la lecture donc ce n'est pas si grave]

Bref si tes chapitres suivent la même cadence que le 9 et le 10 c'est du tout bon pour moi car comme l'a dit Pickloc'N j'aime bien la tournure des évènements !

Au découpage, je me suis rendu compte que ce chapitre était bien long en fait (et au vu des prochains chapitres, cela ne va pas s'arranger ! :D)
Bref, Baston résume se chapitre, enjoy !


Chapitre 11


Esyl Dame venait d’être prévenue de l’attaque des cinq soldats royaux dans une petite taverne au nord de la ville. À l’écoute de la description de l’attaque, elle ne se faisait aucune illusion sur le coupable. Et apparemment les deux jeunes Goha étaient avec elle. En tant que chef de la milice, Esyl se décida à intervenir, elle se devait de retrouver Ma Dante pour enfin comprendre son geste et agir en conséquence.

Elle connaissait parfaitement son maître, toutefois depuis l’assassinat du Général Hyo, plein de questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi une trahison au Roi, et même si Ma Dante était une traitresse, pourquoi maintenant ? Esyl Dame ne pouvait se décider à croire de telles choses. L’estime qu’elle lui portait était trop grande et trop puissante pour être ébranlée, même pour pareille histoire. Ma Dante devait forcément avoir une explication logique à un crime aussi fort.

Elle savait parfaitement où est ce que Ma Dante voulait amener Fyn et Saru. Pour se faire, ils devaient passer par la porte nord. Un peu plus tôt dans la soirée, Esyl avait déployé ses forces sur toutes les sorties de la ville mais plus particulièrement au nord et à l’ouest car la jeune chef se doutait déjà des intentions de Ma Dante.

À l’heure qu’il est, les trois recherchés devaient certainement être aux prises avec la garde royale. Et au pire des cas, les Tu’Rok étaient déjà sur place…

Esyl Dame avait un mauvais pressentiment, et pour obtenir la vérité, elle savait que le seul moyen était de se rendre sur place. Elle parcourra à une vitesse folle la distance allant de la bâtisse de la milice de Dhalsim qui se trouvait à l’est jusqu’à la muraille du nord.

Le spectacle auquel elle eut le droit en arrivant était grandiose. Ma Dante virevoltant, esquivant les monstrueuses attaques des Tu’Rok en cherchant une quelconque ouverture. Un Tu’Rok était déjà à terre… Nous pourrions même dire deux Tu’Rok vu que l’élémentaire de la terre avait été décapité.

Toutefois le combat tournait en la défaveur de Ma Dante, les attaques des Tu’Rok étaient parfaitement coordonnées, et à cinq contre un, il était tout bonnement impossible d’esquiver.

Les projectiles de pierre pénétraient la garde du Capitaine et les déformations du sol lui faisaient perdre l’équilibre. Les Tu’Rok pouvaient aussi se recouvrir une partie de leur corps d’une couche de terre, qui rendaient leur coup de pied et poing encore plus dévastateurs. Un de ces coups venait d’atteindre Ma Dante dans les côtes, elle s’effondra sous la violence de l’impact. Son souffle était rauque, et on ne comptait plus les estafilades et coupures en tout genre parsemant son corps. Une prison de pierre s’éleva du sol pour entourer totalement Ma Dante, l’œuvre des Tu’Rok formait un dôme avec une simple petite fenêtre en seule interstice.

Non… Un autre trou venait de se créer, plus gros celui-là, beaucoup plus gros, de la taille d’un homme, où plutôt d’une femme. Esyl Dame était apparu derrière la création des Tu’Rok et venait de couper la prison de pierre de haut en bas. La jeune chef de la milice accouru vers son maître et l’aida à se relever. Les Tu’Rok venaient d’assimiler ce qui c’était passé et ils repassèrent à l’attaque…

Grand mal leur en prit. Deux lames aussi coupantes qu’un rasoir attendait le premier d’entre eux qui mourut sur le champ. Les Tu’Rok se rendirent compte à l’instant qu’ils avaient devant eux…

MaDame…

Et l’Enfer commença pour les autres…

Le soleil se levait à peine lorsque Saru et Fyn atteignirent la fameuse auberge dont leur avait parlé Ma Dante. Durant leur course folle, ils n’avaient eu de cesse de se demander si le Capitaine allait s’en sortir. Si pour Saru cela ne faisait aucun doute, Fyn était plus mesurée car elle connaissait de réputation la grande force des Tu’Rok et leur absence totale de sentiment.

Ils devaient rejoindre la frontière nord du pays, Ma Dante leur avait dit qu’un membre de l’ordre les attendrait là-bas. Mais pour l’heure, la nuit blanche se faisait sentir et leur course les avait vidés de toute force. Bien que se sentant davantage en sécurité, Saru et Fyn ne prirent aucun risque et s’encapuchonnèrent avant de franchir l’entrée de l’auberge.

Plusieurs tables étaient déjà occupées, mais aucuns regards ne se braquèrent sur eux. Ma Dante avait raison, peu importait d’où on venait, aucun jugement n’était émis.

L’établissement n’était qu’à cinq ou six kilomètres de la frontière nord et elle n’était pas très loin non plus de la Capitale Dhalsim. Quasi un lieu d’horreur pour les habitants du centre, mais son nom laissait pourtant rêveur pour toute personne en quête de paix : « Au bout du monde ».

De nombreuses personne venaient s’y réfugier, soit en asile politique ou fuyant des personnes mal intentionnés à leur égard. Il s’agissait réellement de l’endroit idéal pour Saru et Fyn. Ils s’assirent à une table essayant de mettre en ordre tout ce qu’ils avaient vécus dans la journée. Mais déjà l’action reprenait…

Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la réputation de l’auberge se concrétise enfin devant les yeux ébahis des jeunes Goha. Un homme vêtu d’une sombre cape venait de franchir la porte d’entrée, il avait un teint très pale, on dirait dit qu’il était presque transparent. Mais plus marquant encore, il semblait manchot, deux manches déchirées flotaient dans le vide. D’un regard, il parcourra la pièce entière, et son visage afficha un sourire malsain quand il reconnut celui qu’il était venu chercher. Un bonhomme chétif qui sirotait un verre de vin affalé sur un fauteuil au fond de la salle. Ses yeux se levèrent sur l’homme en noir et il poussa un cri comme si la mort venait de le rattraper.

- Je suis venu te faire payer tes dettes ! Et par la même occasion te tuer, cela me facilitera grandement la tache !
- Comment m’as-tu retrouvé !?
- Rien n’échappe à un Haafal ! Surtout pas un homme comme...

L’homme n’eut le temps de finir sa phrase qu’une dizaine d’homme s’était établi en mur devant la personne traquée. Un des défenseurs imprévus prit la parole :

- Au bout du monde, peu importe d’où le vient et ce que l’on a fait, on vient ici pour réfléchir sur soi, il ne mérite donc rien de ta part en ce lieu !

Les autres hochèrent la tête en signe d’approbation.
L’Haafal les jaugeât tous du regard et admira la grande détermination qui brillait dans leurs yeux. Son but était juste celui qui lui devait son bien. Et il n’avait aucune envie de se battre contre des innocents. Mais sa mission passait avant tout.

- Je connais cet endroit mais cela ne me touche que très peu, je suis venu récupérer un bien m’appartenant et je n’attendrais pas une seconde de plus. Si vous ne bougez pas, je n’hésiterai pas…

Les poing se resserrent dans les rangs, voleur, mendiant, exilé, simple soldat d’un temps révolu, ils allaient se battre pour défendre leur liberté et celles des autres.

- Attendez !

L’homme qui prit la parole venait d’apparaître de la pièce du fond. Saru et Fyn apprirent plus tard qu’il s’agissait de Gurde, le patron d’ »Au bout du monde ».

- Je reconnais votre vaillance et votre envie de défendre un camarade, mais cet homme se dit être un Haafal. Et contre lui, vous n’auriez aucune chance. Certains mentent et ne le sont pas, mais ils sont soit fous soit morts, vu qu’il me semble sensé et qu’apparemment il tient sur ses deux jambes, je le crois. Croyez-moi, vous lancer dans une cause perdue n’est pas un signe de courage. Un élémentaire de l’air, ce n’est pas de la rigolade !

Les paroles de Gurde firent effet de massue sur la volonté des héros d’un soir. Et il n’en fallut pas plus pour que tous aillent se rassoir.

- Merci, vous avez bien fait d’écouter cet homme raisonnable, lanca l’Haafal, je vais donc reprendre mon travail.
- Pas si vite ! Je leur ai dit de te laisser passer, mais il en va différemment pour moi, si tu veux tuer cet homme, tu devras d’abord me tuer, moi… s’exclama Gurde.
- Ah… Zut, pourquoi faut-il toujours que cela se complique ainsi… Et puis qui me dit que pendant le combat, mon cher « client » n’en vienne pas à s’enfuir ?

L’homme toujours affalé sur son fauteuil n’avait pas bougé depuis l’arrivée de l’Haafal. Il avait suivi la scène des yeux mais semblait ailleurs.

- Il m’a l’air d’un légume maintenant mais si tu insistes tant...

Le bois craqua, plus fort, toujours plus fort, les plaintes en dessous l’homme assis se modifièrent et sortirent du sol pour former une énorme chaine autour de ses chevilles. Prit au piège, il ne pouvait plus bouger du tout.

- Double Zut… Un élémentaire des bois… Cette soirée commence sérieusement à me gonfler… Pourquoi faut-il toujours que cela parte en vrille…
- Ça serait avec un plaisir non dissimulé que je me joigne à la bataille si vous le voulez bien !

Gurde et l’Haafal tournèrent la tête, une jeune fille au regard d’un bleu profond et aux cheveux blancs s’amusait à faire tournoyer l’eau de sa gourde au-dessus de sa tête.

- Je n’ai jamais porté les Haafal dans mon cœur ! Et pour moi, un bon élémentaire de l’air est un élémentaire de l’air mort !

Saru assit n’en revenait pas, mais pourtant si…

Fyn était debout et prête à en découdre !




Critiques, remarques, lachez-vous !

Mon dieu , quel chapitre :O


Esyl qui change de camps , pour pouvoir aider son maître , mais la question est-ce temporel ou non? Seul l'avenir nous le dira

Et je tiens a te dire que lorsque tu as fais rentrer ce manchot dans l'auberge j'ai cru a une blague a la base , mais il faut croire que non , car je n'aurais jamais pensé qu'un manchot puisse être un élémentaire de l'air , donc tu m'as vraiment surpris ^^


L'élémentaire de bois a l'air de faire des dégats lorsqu'il va se battre (je sais pas pourquoi mais j'en suis fan ^^) , et Fyn qui veut se joindre a la bataille , Bois vs Air vs Eau , ça va faire des dégats

D'ailleurs ce sera un , un contre un contre un , ou bien un deux contre un , a moins que quelqu'un d'autre vienne se battre?



Petite question , le nom "au bout du monde" est-il une référence a Pirate des Caraïbes ou non?


Sinon comme d'habitude bonne continuation et ta fic est toujours aussi bien

Non, ce n'est pas une référence à Pirates des Caraïbes, on a pas attendu ce film pour avoir cette expression :)


Désolé pour le retard, j'ai préféré attendre de m'adapter au rythme de la rentrée pour justement prendre mon rythme ! Donc maintenant, ca sera toujours (normalement) un chapitre toute les semaines, le week-end probablement. Voilà, voilà ! Enjoy ce chapitre, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire :)



Chapitre 12 :



- Jeune fille fort aimable que nous avons là… Susurra l’Haafal, défigurer un si jolie visage me blesserait le cœur…
- Essayez seulement de me toucher, élémentaire de pacotille !

Gurde était perdu, il se savait capable de faire face à un Haafal, mais il n’avait pas prévu qu’une autre personne ne rentre dans le combat, ses explications de tout à l’heure lui avait semblé suffisamment claires. Mais devant toute la confiance de la jeune fille aux yeux bleus, le doute ne fut pas permis, soit elle était folle, soit elle était extrêmement forte.

- Et puis-je avoir le nom de la jeune fille qui m’insulte depuis quelques minutes, chère mademoiselle ? Demanda l’élémentaire de l’air.
- Fyn Goha.
- Quoi !? Cria Gurde, mais… Que fait une Goha dans cette taverne !?
- Mon frère et moi cherchons à atteindre la frontière nord du pays, nous y avons rendez-vous.
- Votre frère ! Il jeta un œil au garçon qui était toujours assis à côté de Fyn et qui semblait aussi désemparé que lui. Voilà donc Saru… Oui, je n’y pensais plus… Mais cela fait déjà un an… Gurde s’adressa au garçon : Vous venez de passer votre examen du feu n’est-ce pas ?

Saru se remit les idées en place et il fixa Gurde, il se demandait comment un tavernier perdu au nord du pays pouvait le connaître lui et sa sœur, et comment il pouvait être au courant pour l‘examen du feu. Et plus ses pensées allaient et venaient et plus il ne voyait qu’une seule explication… Son père.

- Comment l’avez-vous connu ?
- De qui parles-tu ?
- Vous le savez très bien, je parle de mon…
- Ce n’est pas que je veuille interrompre ces retrouvailles indirectes, mais je crois que nous avons une affaire à régler n’est-ce pas ? S’exclama ironiquement l’Haafal. Même si je ne m’imaginais pas tomber sur une Goha. Cette journée ne va pas être si horrible après tout…
- Qu’est-ce qu’il raconte Fyn ? Demande Saru, pourquoi ai-je l’étrange sensation que tout le monde nous connait ?
- Et bien car malheureusement c’est le cas… Et notamment chez les Haafal, celui qui nous fait face ne dois pas être un ancien pour ne pas nous avoir reconnu au premier regard.
- Cette fille dit vrai, jeune Saru, rétorqua l’élémentaire de l’air, vos têtes sont mise à prix, et les organisations les plus sombres que notre monde peut accueillir vous traque dès qu’elles le peuvent. Tout particulièrement toi, Saru Goha. Car tu es la clé de ce monde !
- Tais-toi ! Hurla Fyn. Et elle passa à l’attaque.

Fyn sauta sur une table, puis une autre, et encore une, en trois enjambées elle avait englouti la distance qui la séparait de l’Haafal. Elle sortit l’eau de sa gourde et la modela en une lame aussi fine qu’une feuille de papier mais aussi tranchante qu’une épée bien affutée qui frappa l’Haafal en pleine ventre. Qui failli frapper. Qui frappa l’air. Le vide, là ou l’instant d’avant se tenait l’élémentaire de l’air, il n’y avait plus rien. Une forte bourrasque fit basculer Fyn tête la première, elle s’écrasa sur le bois de la taverne qui craqua lourdement devant la force de l’impact.

Elle se releva le nez en sang et une lèvre éclatée, alors qu’elle se retourna, elle sentit à nouveeu la force du vent qui la prit au ventre et Fyn voltigea trois mètres plus loin.

Et l’Haafal réapparut, au même endroit qu’avant sa disparition.

- Et bien, vous semblez avoir des difficultés à me toucher ! J’en attendais davantage d’une Goha !
- Laisse la tranquille ! Intervint Gurde, et bat toi contre moi !
- Je n’en ai aucune envie… Quand je suis entré dans cet établissement, c’était seulement pour… L’Haafal avait tourné la tête vers sa proie de tout à l’heure, elle n’était plus là, plus précisement, il n’y avait plus personne, profitant du brouhaha du combat, tous avaient fuis. Apparemment, j’ai perdu mon gibier, et bien il semblerait que la chasse est ré ouverte, et une Goha me fera la semaine ! Si je peux prendre le frère en plus, je crois que ma journée serait excellente.
- Et bien essaye de m’attraper déjà ! S’exclama Fyn en se relevant, je t’ai légèrement sous-estimé, on dirait.
- Bat toi avec moi Fyn, à deux nous n’aurons aucun mal à nous en défaire ! lui rétorqua Gurde.
- Je mène seule mes combats, elle s’essuya sa lèvre blessée du coin de sa manche. Maintenant, passons aux choses sérieuses.

Fyn se concentra, cela ne dura qu’une demi seconde, pas assez pour que l’Haafal réagisse, et l’eau se créa entre ses paumes. Une demi-seconde plus tard, une vague de deux mètres engloutissant l’Haafal. Mais ce dernier était prêt, il avait de nouveau changé de forme pour passer à travers la vague. Fyn sourie, son plan avait marché, l’eau est constituée d’oxygène et elle pouvait repérer celui qui était étranger au sien. Très rapidement, elle « compacta » l’eau, son volume baissa de cinquante fois. Cette technique marchait à un niveau moléculaire, tous les atomes d’oxygène était liés à l’hydrogène, et ainsi elle les écrasa par la pression. Cela dura dix secondes, dix secondes ou Fyn sentait l’Haafal se débattre sous sa forme « aérienne », puis quelques soubresauts… Plus rien… Quand Fyn senti que toute vie était parti, elle relâcha la pression et fit disparaître l’eau. Et de nulle part se matérialisa une horreur, un petit bout de chair informe trempée de sang, ce qui était avant un humain…

Gurde n’avait pas eu le temps de réagir, pendant toute la scène, il n’avait pas compris ce qui c’était passé, le simple fait que Fyn puisse créer de l’eau l’avait laissé sans voix, les élémentaires de l’eau capable de faire ça se compte sur les doigts d’une main… Saru était tout aussi impressionné, et son appréhension lui revint de pleine face, la Fyn qu’il découvrait était la même que celle qu’il avait vu juste avant la bataille de la muraille nord de Dhalsim. Une incroyable combattante, un des élémentaires de l’eau les plus fort du continent, mais surtout… Une meurtrière sans foi ni loi.

Ce fut Gurde qui rompit le silence :

- Saru, Fyn, vous ne me connaissez probablement pas, mais, je connaissais bien votre père. Et, il me semble que j’ai quelques choses à vous dire, mais nous discuterons de cela demain, vous allez l’air épuisés et demain la route sera dangereuse.

Fyn releva la tête, son combat toujours ancré dans son esprit, mais de son plus grand sourire, elle répondit :

- Oui !

Bien loin de là, un homme écoutait le vent, et il souriait, il souriait comme jamais il n’avait souri. La traque venait enfin de commencer.



Critiques, remarques, lachez-vous !

Plus court que les chapitres auquels je vous ai habitué, mais c'est surtout un chapitre de transition. À la relecture, je l'ai trouvé un peu lourdaud, mais il y avait pas mal d'éléments à développer donc bon... Je vous laisse vous défoulez pour me dire ce que vous en pensez ! Enjoy !

Chapitre 13 :



La pièce était comble, entre ces quatre murs de pierres noires, la salle du trône accueillait Salazin, le conseiller, les six sages de la cour et tous les généraux du pays du Centre. Le Roi se tenait assis sur son siège royal, balayant l’assemblé d'un regard scrutateur. Si l’âge ne l’avait pas épargné concernant ses capacités physiques, il n’en restait pas moins un stratège et intellectuel émérite. Les cheveux blancs et la barbe bien fournie lui donnait une certaine sagesse.

Salazin était assis à sa droite légèrement en retrait comme à son habitude. Les sages et les généraux avaient quant à eux, pris place tout autour de la grande table en bois qui s’allongeait sur dix mètres de long. Un léger brouhaha parcourait l’assemblée, l’affaire des trahisons successives de Firenze, Ma Dante et Esyl Dame était encore dans toutes les têtes, et la défaite cinglante des Tu’Rok à la muraille nord n’avait pas calmé les préoccupations.

Huvol prit la parole :

- L’heure est grave mes amis, je vous ai convoqué ici car notre pays est confronté à un grave danger. Une trahison de mes plus fidèles sujets. Si leur raison est déjà extrêmement floue. Il s’agit surtout du rôle de mon neveu et de ma nièce qui reste totalement incompréhensible. Je ne peux croire que tout se soit passé car Saru a loupé son examen. Tout le monde connait, le talent de Ma, Esyl et Firenze, sans oublier Fyn qui reste… terrifiante…
- Si je puis me permettre, Monseigneur, commença Salazin, il est évident que nous devons lancer une chasse à l’homme. Ne pas réagir signifierait une totale disgrâce auprès du peuple, nous ne pouvons-nous permettre un tel affront !
- Comment pourrais-je chasser mes propres neveux et nièce… Et quand bien même, je m’y engageais, ils disposent des trois meilleurs gardes du corps que ce pays portent. Décimer une troupe de Tu’Rok, c’est comme tuer un géant de pierre, il faut une armée pour en venir à bout, elles l’ont fait à deux. Quant à Firenze, il compte comme un des meilleurs élémentaires du feu des sept pays…

Salazin se mordait les lèvres, il n’avait prévu que le Roi se débinerait ainsi, il devait absolument mettre la main sur Saru, toutefois Huvol n’avait pas si tort que cela, se disait-il. Le jeune Goha disposait de compagnons extrêmement puissants.

- Mon frère, puis-je ? S’enquerra Johas
- Va
- Il se trouve que des notes ont été retrouvées dans les appartements de Firenze, des lettres échangés avec un correspondant se disant de Jonsaël, ces écrits font part de soupçons sur l’intégrité de certaines personnes au sein du pouvoir de notre pays. Malheureusement sans citer de nom… Je ne sais pas quel crédit accorder à ces énonciations mais s’il faut trouver une raison aux récents évènements, je pense que c’est un bon point de départ.
- Je n’avais pas eu ouïe de ces lettres, reprit le Roi, en effet, c’est une nouvelle très grave mais rassurante à la fois. Je ne sais que penser de ces allégations, mon frère.
- Monseigneur, je n’y vois ici qu’une façon d’installer le trouble dans notre pays, s’exclama Salazin, il est évident que tous ici présent avons eu l’occasion de démontrer notre fidélité à la couronne.
- Tu dis vrai, Salazin, acquiesça le Roi, mais la loyauté de Firenze n’était plus à prouver, et ces écrits ne cesseront de faire échos en moi.
- Huvol, je ne vous ai tous dit, continua Johas, cette fameuse personne de Jonsaël a rajouté qu’une organisation faisait parler d’elle là-bas, elle n’a pas de nom, pas d’origine, ses membres sont inconnus, mais elle a un but, les pierres du désir.
- Qu-Quoi !? s’écria le Roi en s’étouffant à moitié.

Les pierres du désir, les sept reliques les plus précieuses existant en ce monde, chaque pays en possède une, on dit que leur puissance est sans limite. On dit que l’homme qui les réunirait toutes deviendrait le maître du monde. C’est ainsi qu’elles ont séparés dans chacun des sept pays. Seul les Rois de chaque pays connaissent le lieu où elles se trouvent.

- Et la lettre est explicite, c’est un de ses membres qui nous a infiltré, Huvol, conclu Johas.
- Bon sang !
- C’est une totale aberration, Monseigneur, ajouta Salazin, j’ai moult contact dans les six pays conquis, jamais je n’ai entendu pareilles rumeurs.
- Firenze servait déjà le Centre que tu n’étais même pas encore une idée pour ta mère, s’exclama Kol, un des généraux.
- Je vous interdit de me parler ainsi, espèce d’incapable !
- Suffit ! Cria le Roi, ce n’est pas la division qui nous avancera à quelque chose ! Sortez tous, j’ai besoin de réfléchir, Johas, reste avec moi.



- J’aurais dû fouiller son appartement après l’examen du feu, un doute s’est immiscé dans la tête du Roi, j’ai bien peur que la situation soit plus compliquée que prévu, maître. Je n’aurais jamais pensé que ce vieux fou de Firenze n’en découvre autant.

Une ombre s'échappait du sol, on ne distinguait son visage, les contours étaient flous mais c’était bien un corps qui sortait du bois des appartements de Salazin.
La voix qui en sorti était extrêmement grave, et nimbé d’une légèreté quasi fantomatique :

- Tu vas devoir être bien plus prudent à l’avenir, la situation n’est pas désespéré, toutefois les choses vont être accélérées… Nous avons mis la main sur la première pierre dans la contré de l’ouest, Fraond le pays des eaux, le Roi n’est plus qu’un pantin à notre service.
- Mais c’est une grande nouvelle, maître ! Que dois-je faire donc pour l’enfant ?
- Rien, occupes toi de rétablir la confiance au sein du pouvoir de Dhalsim, Thyurn et Liza sont déjà en route pour le gamin. Il sera à nous d’ici trois jours !

Chapitre 14 :



Ma et Esyl était arrivées dans la taverne « Au bout du monde » à l’heure de midi. Leur affrontement avec les Tu’Rok s’était poursuivi jusqu’au petit matin. Esyl avait une entaille profonde sur l’avant-bras droit et des bandages lui entouraient le ventre après avoir reçu une roche de plein fouet. Ma Dante était recouverte de petites coupures ici et là mais rien de bien important. À leur arrivée, Gurde les attendait :

- Je pensais te voir dans plusieurs mois, Ma ! S’exclama Gurde.
- Les choses ont quelques peu changées, malheureusement… Gurde, je te présente Esyl Dame, ancienne chef de la milice et nouvelle alliée de poids !

La jeune femme s’avança d’un pas légèrement titubant à cause de ses blessures.

- « Ancienne » hein ! J’ai tout quitté pour mon maître, j’espère ne pas avoir fait l’erreur de ma vie ! Nous avons beau être craintes, MaDame à bien faillit y passer cette nuit !
- Que s’est-il donc passé pour que vous soyez dans cet état ? Demanda Gurde.
- Nous nous sommes frottés à l’unité des Tu’Rok pour faire sortir Fyn et Saru en sécurité.
- Les Tu… Les Tu-Tu… Les Tu’Rok ! Mais… Mais… Mais combien d’entre eux !?
- Toute l’unité, six.
- Et bien je rêve de ne jamais avoir à vous combattre, nom d’Oria !
- Tu n’aurais aucun mal à nous mettre à terre dans notre état actuel, Gurde, soupira Ma Dante. Maintenant donne nous une chambre, Esyl doit absolument se reposer.

Fyn et Saru venaient d’arriver au rez-de-chaussée.

- Ma ! S’écria Saru, vous avez donc survécu ! J’étais si inquiet !
- Je n’étais pas seule, rassure toi jeune Goha…

L’après-midi passa et alors que tout le monde avait retrouvé des forces, Gurde leur libéra une table pour le soir.

- Un Haafal dites-vous… Le plus inquiétant n’était pas qu’il en voulait à votre vie, mais le fait qu’il se trouvait dans les parages… Les Haafal sont des élémentaires de la pire espèce qui soit... Ne vivant que pour eux et par eux…
- Comment cela par eux ?
- Ils se croient une race supérieure, reprit Ma Dante, ainsi pour perpétrer la pureté de la race, ils se reproduisent entre eux, la consanguinité est évidemment présente, et le fait que vous ayez rencontré un manchot ne m’étonne pas. Les handicaps mentaux et physiques sont partout chez eux, le comble pour un peuple se croyant supérieur. Toutefois ne les sous-estimer pas. Ceux sont des combattants nés et les dérangés mentaux qui sont les plus puissants car ils ne contrôlent absolument rien. Une véritable plaie en somme.

- Pourquoi tout le monde semble nous connaitre ? Demanda Saru.
- Tu es le neveu du Roi, lui n’ayant pas de famille, toi et Fyn restez le plus fort moyen de pression pour le faire flancher.
- Mais… L’Haafal a parlé de moi en tant que clé du monde ! Qu’est-ce que cela veut dire !?
- Il l’a dit… Ma Dante soupira, maudit Haafal ! Bien, Saru écoute moi. Tu as entendu parler des sept pierres du désir n’est-ce pas ? Saru opina de la tête. Tu sais donc pourquoi elles sont séparées. Une fois regroupées, celui qui les détient obtient un pouvoir comparable à un dieu. Mais encore plus que ça…Les sept pierres réunies permettent de créer une chose folle… Un passage vers un autre monde.

Esyl hoqueta bruyamment, elle fut autant sous le choc que Saru. Fyn se contentait d’écouter très attentivement Ma Dante et aucune émotion si ce n'est un petit sourire ne barrait son visage.

- Toutefois, reprit Ma, seules, les sept pierres ne peuvent fonctionner, pour se faire, il faut la clé du monde. Toi, Saru Goha. La personne qui se sacrifiera pour permettre la création du passage.
- Mais… Comment pouvez-vous être sûr que cela soit bien moi !? S’écria Saru.
- L’oracle a parlé, tu es la réincarnation actuelle de la clé. La clé du monde passe de vie en vie, à travers les générations et à travers les âges. Jusqu’à maintenant, les personnes connaissant ce secret n’avaient pas de mauvaises intentions, mais cela a changé depuis quelques temps et tu es en danger.

Les informations arrivaient trop vites, le ventre de Saru se nouait. Il ne savait quoi penser, quoi faire. On en voulait à sa vie… Un autre monde… Il n’avait personne… Fyn était trop distante depuis quelques temps… Il avait fui… La clé du monde… Non, il ne peut l’être… Peur… Souffrance… Mère…

La sueur perlait sur son front, il n’arrivait pas à réagir. Il devait intégrer toutes les informations. Saru en était à regretter une existence simple et sans accroc. Il n’avait jamais eu une vie normale, et cette douloureuse impression, qu’en grandissant ça n’allait pas s’arranger, se faisait de plus en plus imposante.

Ma Dante le laissa digérer ce qu’il venait d’apprendre, avant de reprendre :

- C’est pour cela que nous sommes ici. Nous savions qu’on en voulait à ta vie, Salazin avait prévu de te faire sortir de tes gonds lors de l’examen du feu, les gardes t’aurait emmené et...
- Et quoi ? Demanda Saru.
- Et je n’en sais pas plus, seule cette mystérieuse organisation semble connaître le rituel en détail. Maintenant, nous devons retrouver Firenze, lui seul pourra nous dire comment agir
- N’avez-vous pas peur pour la pierre du désir au sein du pays du centre ? S’interroga Fyn, si Salazin est véritablement le traitre, il devrait mettre la main dessus rapidement, il faut être aveugle pour ne pas voir l’emprise psychologique que Salazin exerce sur notre Roi.
- La pierre est en sécurité, jeune fille, Fyn émit un léger sourire en guise d’approbation.
- Maître, je ne comprends pas, s’exclama Esyl, pourquoi maintenant ? Ils auraient pu agir avant, n’est-ce pas ? Quelque chose ne va pas dans cette histoire.
- Il y a du mouvement à l’est. Il y a un an, comme tout le monde le sait, un évènement hors du commun s’est produit. Une Lune verte. On raconte que la Lune Verte est l’œuvre d’un Dragon qui aurait craché de tout son souffle sur l’astre. Il s’agit d’un appel. D’un appel pour les autres Dragons, d’un appel vers l’est. Très loin vers l’est, on ne sait comment s’est produit ce phénomène, et on ne sait pourquoi il est le déclencheur de cette agitation. Mais il faut nous tenir prêt. Ilfonsaël est menacé de l’intérieur et de l’extérieur. Des menaces dans l’ombre, des illusions de la nuit. Le continent entier court à sa perte si jamais personne ne réagit.

Saru se demandait s’il rêvait, se faire emporter dans un tel complot dont il ne comprenait la moitié des enjeux. Fyn se contenta d’un petit sourire comme depuis le début de la conversation. Et Esyl commencait à trouver cela follement excitant. Saru ne pu s'empêcher de penser qu'il était entouré de trois folles, trois folles extrêmement puissantes, mais trois folles quand même.

Ma Dante conclua la soirée :

- Nous partirons à l’aube.

Toujours aussi bien , j'aime vraiment de plus en plus
Toujours un style très bon et très fluide que j'adore

Et franchement j'attends avec impatience la suite ^^


Sinon les Hafals ne sont pas des plaisantins car s'il se reproduise qu'entre eux et bas bonjour le résultat :O

Et le complot est enfin révélé et ce jeune Goha en est au centre , d'ailleurs en parlant de Goha t'es tu inspiré de Gohan pour ce personnage?

Merci beaucoup ! Entre les contrôles d'avant les vacances et les vacances, j'ai carrement procrastiné et je m'en excuse ! Millenium Element retrouvera sa parution hebdomadaire à la rentrée ! Le prochain chapitre devant arriver Samedi ou Dimanche !

Et pour Gohan, non, ou alors insconciemment, je n'ai jamais aucune idée pour des prénoms/noms donc je m'inspire ailleurs bien souvent :)

Chapitre 15


Les blessures d’Esyl n’étaient plus qu’un vague souvenir lorsque cette nouvelle compagnie prie la route du Nord pour rejoindre Firenze. Leur point de repère n’était qu’à une journée de marche. Du moment qu’ils passaient tous, les plaines du Rataï, avant la nuit, Ma serait rassurée.

Saru n’avait pas réellement dormi la nuit dernière, longuement ses pensées avaient fuies vers les révélations du Capitaine, il avait songé à son rôle, à l’attitude de Fyn et toute sa vie semblait prendre un autre sens. La simple perspective qu’un autre monde pouvait exister lui glaçait le sang et l’excitait en même temps, sans cesse des questions lui revenait, les habitants de cet univers étaient-ils des amis ou des ennemis. Pourquoi cette organisation dont fait partie Salazin cherche à ouvrir le passage… Passage dont il est la clé.

- Ne te pose pas trop de question, Saru ! S’exclama Esyl en lui tapotant le dos. Te torturer l’esprit aura pour seul effet de t’aveugler au moment des choix importants que tu devras faire. Laisse reposer tes pensées, pour le moment tu dois uniquement penser à ta propre sécurité, Firenze te sera d’un grand secours pour que tu puisses développer tes capacités.
- Oui, je sais bien… Merci.

Le visage d’Esyl s’illumina d’un grand sourire : « Allez viens ! Il faut rattraper Ma et Fyn, elles marchent vite ces deux-là ! »

Nous étions en plein après-midi lorsque Ma décréta l’heure de la pause.

- Nous ne nous attarderons pas, il reste quelques heures de marche et la fin de ces maudites plaines est encore loin ! S’exclama Ma Dante.
- Quel genre de monstre rode ici ? Demanda Fyn.
- Plein de petites bêtes, des serpents, des loups et des hyènes, mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus. Nous sommes sur le territoire des Tigres, les Tigres du nord sont des animaux nocturnes, mais je me passerai bien d’en combattre un insomniaque !

Le mouvement fut vif, Esyl avait à peine eu le temps de sortir son épée pour arrêter la flèche, puis une autre, et encore une. Quatre hommes masqués se tenait à mi-distance de la troupe.

- Malédiction ! Des Haafals ! S’écria Ma.
- Encore ! Mais quels collants ceux-là, continua Fyn.
- Enfin un peu d’action, tout cela me manquait !
- Mais où-suis-je tombé, soupira Saru.

Mené par Ma, le groupe se lança à l’attaque.
Les élémentaires de l’air disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus.

- Hum… Des menaces, je vois dit Ma, ils savent qu’ils risqueraient beaucoup en nous attaquant directement, ils veulent simplement nous mettre sous pression. C’est un bon coup de leur part.
- Menaces ou pas, je crois que nous allons devoir repartir, reprit Fyn.

Les quatre compagnons continuèrent leur chemin et c’est seulement lorsque le jour commençait à tomber que Ma, la joie dans son voie, s’exclama « Nous sommes arrivés ! »
La plaine se finissant avait laissé place à une immense rangée de conifères en tout genre. Si la froideur du temps ne laissait découvrir la beauté du paysage, il en était autrement à l’intérieur de la forêt, le groupe continua quelques mètres avant de se retrouver baigné dans une immense clairière remplie de tournesol.

- Des tournesols ? S’étonna Esyl. Nous sommes en plein hiver avec des nuages couvrant le ciel depuis de nombreuses semaines et nous sommes… dans un champ de tournesol ?
- Non. À l’heure actuelle, il fait extrêmement beau, le soleil brille de mille feux pour tout te dire.
- As-tu fumé des plantes interdites, Ma ?
- Fermez tous les yeux, continua Ma, inspirer profondément. Laisser votre esprit se libérer. Ne pensez plus à rien.

Esyl et les deux jeunes s’exécutèrent sans se faire prier bien que ne comprenant pas la singularité de la situation.

- Ouvrez les yeux.

Saru faillit s’écrouler à terre de surprise, la réaction ne fut pas moins exagérée chez les autres, tous les sapins s’étaient transformés en cerisiers fleuris, le soleil tapait dur et il y avait toujours ce magnifique champ de tournesol qui recouvrait la clairière entière. Derrière les arbres, se distinguait une immense construction, seul une tour pointait au-dessus des arbres. Sans dire un mot, le groupe avanca à travers le bois, et toute la beauté du lieu apparut à la lisière. Un château, il se tenait un magnifique et grandiose château à quelques centaines de mêtre de Saru et les autres. Cinq énormes tours surplombait les toitures, le toit était rouge sang, et les fenêtres de vitrail faisait ressortir toutes les couleurs du lieu.

- La résidence de Firenze. Dit solennellement Ma.
- Mais… Comment tout cela est possible, questionna Saru.
- Nous avons fait une sorte de téléportation, il existe plusieurs entrées réparties sur tout le continent qui permettent d’accéder ici, elles sont très secrètes et très cachées, peu sont ceux qui y ont accès, continua Ma. Si vous avez pu apercevoir le champ de Tournesol, c’est qu’il y avait déjà une connexion entre vous et Firenze autrement dit, vous étiez les bienvenues. Pour des personnes lambda, il sera apparu ici un champ de simples herbes hautes.
- Des entrées dans sur tout le continent ? demanda Fyn
- Firenze occupe une place bien plus importante que vous ne pouvez le penser, mais il vous expliquera ceci beaucoup plus facilement que moi. Suivez-moi.

Saru, Fyn Esyl et Ma parcoururent les derniers mètres avec vigueur lorsque ils atteignirent l’immense porte en bois massif qui s’étalait bien de huit mètre sur trois.

- Furoncle qui pète, s’exprima d’une voie forte et claire, Ma. Ne faites pas attention continua-t-elle, c’est le mot de passe !

À peine Saru avait eu le temps de s’interroger sur la légère incongruité qu’était le mot de passe que la porte s’ouvrit entièrement. Elle laissa découvrir une immense salle entièrement marré du sol au plafond, des teintures aux couleurs vives recouvraient les murs, et de chaque côté de la pièce, des statues étaient alignées telles les gargouilles sur les surplombs d’une église.

Saru s’extasiait devant ces foultitudes de couleurs qui se dégageaient de la pièce, on ressentait la joie et la vie qui transpirait des murs, un doux parfum de pétale de rose qui emplissait l’air et une chaleur d’été incomparable.

C’est alors que quelqu’un descendit l’escalier central, il portait une tunique violette, le regard de ses yeux piquants était soutenu par un monocle et sa courte barbe qui rebiquait lui donnait un air de mage un peu fou. Firenze se tint droit en bas de l’escalier, dévisageant chaque personne qui se trouvait à quelques mètres de lui…

- Bienvenue.

Chapitre 16

- Nous sommes au sud du continent d’Isfonsaël, à dans le Pays d’Ytraq. Vous êtes en sécurité ici, tout le domaine est entouré des Montagnes Gaïa. Vous venez de parcourir en une demi-seconde une distance d’environ un mois à cheval.

Firenze avait convié ses invités autour d’une tasse de thé dans son salon privé. La pièce était grande très grande, un pan de bibliothèque recouvrait un mur non loin d’une fenêtre qui donnait directement sur les cerisiers. Saru remarqua le portrait d’une jeune femme qui surplombait la cheminée en pierre, elle avait de magnifiques yeux verts en amande, ses cheveux formaient une douce cascade jaune qui descendait jusqu’en bas de son dos. Un léger sourire recouvrait son visage.

- Elle s’appelait Mary, dit Firenze qui avait remarqué le regard de Saru.
- S’appelait ? Elle est… ? Demanda Saru.
- Je ne sais pas, elle disparut voilà cinquante ans de cela.
- Alors vous devriez utiliser le présent ! S’exclama Saru avec un grand sourire aux lèvres.
- Tu as sans doute raison, jeune homme... Toutefois, nous ne sommes pas réuni ici pour parler du passé.

Firenze balaya tout le monde d’un regard, il s’attarda un léger moment sur Fyn, puis se leva.

- Mada a du vous parlez du menace qui guette notre continent. Le but de cette mystérieuse organisation est encore flou, toutefois nous sommes certains qu’ils cherchent à ouvrir la porte d’un autre monde. Grâce à mes connexions, j’ai pu découvrir que des très vieux écrits relataient déjà l’existence d’un monde parallèle, malheureusement nous n’avons pas pu mettre la main sur ces écrits. Chose qu’a pu faire notre ennemi, le but de leur action est sûrement là-dedans.
- La-dedans ? s’interrogea Fyn.

Firenze s’arrêta un instant, il se retourna vers la jeune fille et la regarda fixement :

- Les parchemins de Zhou et Prométhé, reprit Firenze. La légende des deux soleils a encore beaucoup de secret à nous révéler.

Les yeux de Saru s’écarquillèrent, à la simple écoute des deux grands combattants, il sentait tout son être bouillir, et retrouver son idole Zhou mêlé à toute cette affaire de très grande ampleur ne l’étonnait pas outre mesure.

- De source sûre, le quartier général de l’organisation dont Salazin fait partie se situerait à Tan, la fameuse ville forteresse. Un endroit où il est bien dangereux de s’aventurer, l’ordre régnant là-bas est corrompu jusqu’à la moelle et il ne serait pas à écarter le fait que cette organisation contrôle la ville et la population. Mais pourquoi avoir lancé toute cette opération pendant mon examen ? Demanda Saru.
- Car il s’agissait du meilleur moyen pour t’avoir, Salazin savait que tu étais la clé, et il te voulait, c’est pour ça qu’il t’a provoqué, il savait que tu t’énerverais et ainsi il pourrait te capturer en faisant passer ça pour un échec à l’examen. C’est pour ça que nous sommes intervenus. Et surtout… Bref, passons.

Firenze fit quelques pas, contempla le portrait de la femme blonde pendant plusieurs secondes. Il se laissa aller un soupir et reprit :

- Ainsi comme vous pouvez donc l’imaginez, il faut avertir les pays du danger qui les guette. J’ai un contact avec une personne de Jonsaël, c’est elle qui m’a averti pour Salazin, mes soupçons étaient déjà grands. Mais cette personne avait intercepté une communication qui faisait référence à cette ordure de Salazin.
- En est-il ainsi pour tous les pays ? Demanda Esyl
- Malheureusement, Jonsaël est sous la même menace que le Pays du Centre, là-bas, le gouvernement a été renversé et le roi tué. Toute l’affaire a été étouffée et même la population n’est pas au courant. Toutefois nous avons une chance car la pierre n’a pas été découverte et le Roi de Jonsaël, Tahl était un homme fier et brave, il n’a rien révélé malgré les forts sévices qu’il a subit. L’objectif est clair, nous devons retrouver la pierre du désir avant les forces de cette organisation. Pour cela, j’aimerais vous présenter…

La grande porte en bois du salon s’ouvrit avec fracas avant même que Firenze eu fini sa phrase.

- … Jill Yilo
- Tu veux vraiment me faire voyager avec eux Fifi ?
- Fifi ? chuchota Fyn à Saru en rigolant.
- Ouais Fifi, petite !
- Et une folle de plus qui va rejoindre nos rangs, soupira Saru désabusé.
- Tu vas voir qui est folle, le microbe ! S’emporte Jill.
- Calmez-vous, au nom d’Oria, calmez-vous…

Une fois les présentations faites plus sereinement, Jill Yilo resta debout à côté de Firenze. Jill Yilo avait un aspect des plus originales, des courts cheveux violets coupé avec une frange sur le côté qui s’accordaient parfaitement avec sa tenue entièrement noire. Elle portait deux poignards accrochés à ses deux cuisses ainsi qu’un immense arc dans le dos.

- Jill est une Jonsaëlienne, elle pourra donc vous accompagner et… Commença Firenze
- Oh, attendez là, intervint Fyn, donc ça y est, c’est fait ? Nous sommes la bonne compagnie au service du grand Firenze ? On ne sait même pas ce qui nous attend là-bas ! Toute cette histoire m’a l’air extrêmement vague et je me demande même si vous savez ce que vous faites !
- Fyn ! Gronda Ma Dante, personne ne sait ce qui nous attends là-bas ! Mais quelqu’un doit bien le faire ! Si Firenze n’était pas intervenu, Saru serait dans leurs mains à l’heure qu’il est !
- Et maintenant Saru est libre, cela ne nous concerne plus.
- Il est la clé ! Ne l’oublie pas Fyn !
- Et personne ne sait comment l’utiliser ! Cria Fyn
- C’est bien pour ça que nous devons aller à Jonsaël, jeune fille, reprit Firenze, et Saru doit rester sous protection ! Tant que nous n’avons pas mis la main sur les écrits de l’organisation, aucun risque ne devra être pris.
- Si je peux me permettre, commença Saru, personne ne me demande mon avis. Je veux savoir pourquoi je suis mêlé à tout ça. Nous irons à Jonsaël, et nous y irons tous !

J'avais pas vu que tu avais sorti un chapitre , il y a 3semaines de ça mais heureusement que j'ai rattrapé mon retard d'un chapitre ^^


Bon franchement j'en ai marre (ou pas ) de toujours dire la même chose , a savoir que c'est de mieux en mieux

Et le coup du château qui apparait comme ça après avoir fermé les yeux et fais le vide et bas j'adhères , tellement j'aime l'idée.

Et peut-être que nous en serons un peu plus sur l'histoire de Goha au prochain chapitre (enfin pourquoi il en est mêlé) et l'histoire de Jonsaël et comment le roi a été renversé.


Bref j'aime toujours autant , donc bonne continuation pour l'écriture de ta fic


ps: Ton histoire me fait pensé a un livre que j'ai lu mais je n'arrive plus a savoir lequel --'