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 Sujet du message: [Fanfic] Les Mésaventures du Capitaine Juju
MessagePosté: Mer 13 Jan 2010 16:07 
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Et voici le premier chapitre de ma première fic, une histoire se passant dans le monde de One Piece, où le héros, Juju, évoluera en parallèle des aventures de Luffy. La chronologie one piecienne indiquera le moment où se déroule l'action, et changera au fil des chapitres.

Chronologie One Piecienne : arrivée de Luffy à Yuba, le siège de la rebellion d'Alabasta.

Chapitre 1 : 1.200 Berry s'vous plait.

Gloire, fortune, puissance. Cet homme avait amassé entre ses mains tout ce qu'il est possible de désirer. Son nom Gold Roger, le Seigneur des Pirates. Les dernières paroles qu'il prononça avant de mourir firent se précipiter les hommes du monde entier sur les mains.
"Mon trésor ? Si vous y tenez, vous n'avez qu'à le prendre mais il vous faudra d'abord le chercher, car je l'ai caché quelque part dans ce vaste monde !"
Et c'est ainsi qu'une grande vague de piraterie s'abattit sur le monde entier.


« - Muahahahah ! Et c'est ainsi que commença la légende de ce gredin mystificateur. Une légende bien surfaite si vous voulez mon avis. Tous ces usurpateurs qui écument nos mers et détournent l'avenir de notre jeunesse ! Argh !!! Si je tenais ce maudit Barbe Blanche et ses sbires entre mes mains, que Davy Jones en soit témoin, j'en ferais de l'appât à requins. Muahahahahah ! »

A une table d'un petit restaurant, un vieux bonhomme, droit et fier, à l'oeil vif glissant sur les gambettes de jeunes serveuses légèrement vêtues, radotait encore et toujours, jour après jour, les mêmes histoires rébarbatives à une clientèle gênée et contrainte à écouter.
Propriétaire d'une grande chaîne de restauration rapide, l'homme, Donald Cheeseberry, était parvenu à conquérir de force les estomacs ambulants de West Blue, obtenant ainsi richesse et renom, avant de s'attaquer à Grandline. Son argent lui ayant permis de s'établir sur une petite île déserte vers la fin de la première partie de cette mer, il la renomma Chicken Crawl, l'île de la malbouffe. La réputation de son nom et son usage de la publicité fut elle qu'en quelques années seulement, Chicken Crawl eut l'immense privilège de devenir l'une des destinations du célèbre train aquatique. Mais ce privilège allait être la source d'une longue succession de mésaventures pour le héros de cette histoire, à cause d'une rivalité naissante avec une île voisine, Pucci, l'île des gourmets.

« - JUJU ! Maudit gamin, combien de fois t'ai je répété que nous sommes une entreprise dévouée aux attentes de notre aimable clientèle ? Arrête de bailler aux corneilles misérable avorton tête en l'air ! Qu'est ce donc que cela ?
- Qu-quoi donc patron ?
- Tu te moques de moi avorton !? Regarde moi l'état de ces tables ! Pourquoi crois tu que je me ruine à te verser mes précieux Berry ? Ah quel malheur... Qu'a-t-il bien pu me prendre d'accepter d'engager un tel bon à rien ? »

Le chef Donald partit dans une succession de sanglots étouffés en jetant à quelques reprises des regards furieux sur son employé.

« - Muahahahah ! Il est vrai que ta mère sait se montrer convaincante. Elle a été l'une de mes meilleures serveuses, attirant des centaines, que dis-je, des milliers de jeunes mâles. Je me souviens encore avec nostalgie de ses longues jambes d'une blancheur et d'une douceur si délicate... Muahahahah ! Pour sûr, c'était pas une nonne celle-là !
- Euh patron, vous parlez de ma mère là quand même...
- Silence méprisable moucheron ! » hurla le vieux bonhomme, lui jetant au visage le premier ustensile lui passant sous la main.

Juju, indétrônable maître dans l’art de la maladresse et de l’étourderie, eut alors l’un de ses étranges réflexes qui deviendrait plus tard l’origine de sa renommée. Voulant esquiver le projectile, il fit un bond sur le côté et eut la malchance de retomber pieds joints dans son seau d’eau. Coincé et entraîné par son élan, débuta alors une longue glissade dévastatrice au travers du restaurant, la serpillière lui retombant Dieu seul sait comment sur le visage lui donnant un aspect monstrueux, sous les regards horrifiés du propriétaire, des serveuses et des clients.

« - Pauvre de moi, héritant d’un sombre idiot, annonciateur de cataclysmes, à l’apogée de ma gloire voici venir le prince des vauriens bien décidé à me ruiner. Qu’ai-je bien pu te faire, oh douce Liloo, pour mériter ton diable de fils ? Aaaah... JUJU !
- P-patron ?
- Décidément l’entretien de mon empire n’est pas fait pour toi. Si les choses continuent en ce sens, je me retrouverai sous les ponts avant même de m’en apercevoir. Alors écoutes moi bien mon garçon, tu vas désormais t’occuper du service, et tu seras sous les ordres de mes jolies filles. Mais gares à toi, à la première petite erreur de ta part, c’est toi qui finiras dans le ventre de notre clientèle. Me suis-je bien fait comprendre ?
- Gloups... O-oui patron... »

Juste avant que Juju ne prenne son service, les filles revinrent toutes à la fois dans les cuisines l’air inquiet. L’une d’elle apercevant notre héros, eut un soupir de soulagement avant de le prendre à parti :

« - Juju ! On en a assez de ta maladresse qui nous a causé bien des problèmes jusque là, il est temps de te mettre à contribution. Part en salle immédiatement et occupe toi des clients, c’est l’heure de notre pause. »

Il entra dans la salle, quelque peu inquiet, et s’approcha apparemment du seul client, un homme à l’air sinistre et menaçant assis à une table et entouré par une dizaine d’hommes de main imperturbables et immobiles. L’un d’eux sorti du rang et s’approcha de Juju.

« - Le parrain désire déguster ce que vous avez de meilleur. Faîtes en sorte de faire vite, le parrain n’est pas réputé pour sa patience.
- Rassurez-vous monsieur, nos restaurants sont réputés pour son service rapide et à l’écoute du client. »

Il repartit en cuisine, sous l’oeil furieux du mystérieux étranger, avant de revenir, sous l’oeil terrifié des serveuses et du chef Donald fraîchement débarqué et priant pour que Juju ne provoque pas de nouveaux dégâts.

« - Voici monsieur. Je vous souhaite un bon repas. 1.200 Berry s’vous plait ! »

Et c’est ainsi que les mésaventures du Capitaine Juju commencèrent...


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MessagePosté: Mer 13 Jan 2010 17:48 
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Alors.

Tu sembles bien maîtriser ton récit. Je n'ai pas remarqué de fautes d'orthographe, tes phrases sont fluides et bien écrites.
C'est ton 1er chapitre, il est normal qu'il soit court. Mais ce serait mieux de les écrire plus longs.
Ton héros Juju a une maladresse apparement cataclysmique, j'aime bien ce genre de personnage^^

Alors, je ne peux que t'encourager à continuer ton histoire car elle est originale et bien écrite.
Bonne continuation!

_________________
Proverbe arabe:
"Si tu parles, tu meurs.
Si tu ne parles pas, tu meurs.
Alors, mieux vaut mourir après avoir parlé."


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MessagePosté: Jeu 14 Jan 2010 01:07 
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Merci pour les encouragements. En ce qui concerne ta critique sur la longueur des chapitres, je vais essayer de la prendre en compte à partir des prochains chapitres. Même si j'ai un peu peur que de trop long chapitres soient trop denses et indigestes pour ceux qui veulent lire ma fic.
S'il ya des soucis au niveau de l'orthographe, de la tournure des phrases, ou autres, n'hésitez pas à critiquer, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois. De même si les dialogues ne sont pas compréhensibles ( qui parle ? quand ?) ou qu'il n'y a pas assez de passages descriptifs...

Chronologie One Piecienne : arrivée de Luffy à Yuba, le siège de la rebellion d'Alabasta.

Chapitre 2 : Fricassée de cuistots

SCRATCH !
Dans un craquement assourdissant voyant la table se fracasser sous son poing, l’homme mystérieux saisit Juju par le col de sa chemise et le colla tout près de son nez pointu, lui crachant la fumée de son cigare au visage tout en maugréant :
« - Cough ! Cough !
 - Tu te fiche de moi avorton. J’ai rarement été aussi dégoûté à la simple vue d’une telle horreur. Comment oses-tu te présenter devant moi et m’extorquer mon argent durement pillé pour cette chose que tu appelles de la nourriture. Je me suis arrêté dans plusieurs de tes soi-disant restaurants remplis de porcs s'empiffrant tels des animaux, et d’ennuyeuses et vulgaires pin-up côtoyant l’indécence. Où est ton boss, petit ?
- Euh... Héhé... J-Je me ferais une joie d’aller vous le chercher mon bon Seigneur. Nos restaurants Cheeseberry priment avant tout la serviabilité et l’accueil de son aimable clientèle.
- Hmmm... Tu te sers bien de ta langue mais je n’ai que faire de paroles mielleuses. Si l’exécrable personnage régnant sur cette île ne veut pas sortir de sa tanière, alors qu’il en subisse les conséquences. José !
- Oui, parrain ?
- Prends des hommes avec toi et brûlez moi cette île de dépravée et de dévergondée. Qu’il n’en reste que des cendres.
- A vos ordres, parrain.
- Quoi !? » 

Le chef Donald, choqué par les propos de l’homme au nez crochu, sortit de sa cachette prêt à en découdre. L’homme, imperturbable, lui accorda à peine un regard et relâcha Juju qui en profita pour s’esquiver dans les cuisines.

« - Comment oses tu insulter d’aussi superbes créatures misérable crapule !
- Chef, revenez ! s’exclama l’une des serveuses. Cet homme n’est autre que Capone Bege, un pirate doté d’une prime de 88 millions de berry. D’après les rumeurs, il n’est autre que le cousin de Renato Gagliana, le maire de Pucci, la ville des gourmets.
- Haha ! Alors comme çà ce pingouin malappris ne serait pas sur mon île par hasard. Je m’en vais lui mettre une dérouillée comme il s’en souviendra encore dans cent ans.
- Imbécile. Apprends à rester à ta place. J’ai en effet ouïe dire que votre misérable business faisait de l’ombre à la famille, ceci étant une chose qui m’insupporte. »

Sur ces paroles, le chef Donald empoigna une chaise en se jetant sur Capone qui se contenta, sous la stupéfaction de tous, d’ouvrir son oeil droit tel une porte, laissant entrevoir un canon faisant feu sur le vieil homme. Le pirate ordonna à ses hommes de mettre la ville à feu et à sang, ordre exécuté par le dénommé José qui conduisit un groupe d’une cinquantaine d’hommes miniaturisés qui sortirent du corps de l’homme-forteresse en passant par des portes dissimulées dans ses talons. Les pirates, armés jusqu’aux dents, s’empressèrent dans des hurlements de guerre de faire hurler les canons et siffler les lames aiguisées de leurs épées. En quelques minutes seulement, un immense brasier se répandit sur Chicken Crawl, et d’épais nuages de fumées noires s’engouffrèrent entre les rues alambiquées de la cité.

Le restaurant en proie aux flammes, les serveuses s’empressèrent de fuir le restaurant, piétinant au passage le pauvre Donald Cheeseberry, à moitié conscient.

« - Oh ! Les jolies culottes... Je peux partir en paix...
- Patron ! Patron ! Réveillez-vous ! Il faut quitter les lieux vite !
- Qui me parle ? Est ce toi belle Suzette ? lui demanda-t-il en lui tâtant les fesses. »

Le supportant et le traînant, Juju, avec tout le mal du monde, parvint à traverser la ville noyée dans les flammes et à arriver jusqu’au port où les derniers navires prenaient déjà le large. Désespéré, il eu la chance de voir passer à ses pieds une petite embarcation improvisée aux commandes d’un groupe de serveuses habiles, déchirant leurs jupes et leurs corsages pour en faire une voile. Il n’en fallut pas plus pour notre cher chef Donald, qui se réveilla soudainement avec un regain d’énergie inattendu.

« - Désolé gamin ! Il n’y a de place que pour un seul homme sur ce navire. Muahahahah ! »

Des années plus tard, alors qu’un nouveau Seigneur des Pirates avait émergé, inspirant une nouvelle génération d’aventuriers, la légende raconte que le chef Donald parvint à conquérir le monde. Mais ceci est une autre histoire...


Chronologie One Piecienne : arrivée de Luffy à Yuba, le siège de la rebellion d'Alabasta.

Chapitre 3 : Les Cinq Défenseurs de la Justice

Cherchant un moyen de quitter l’île sain et sauf, Juju continua d’arpenter les quais à la recherche d’un moyen de s’évader. Il arriva à l’extrémité ouest du port où un immense bâtiment attendait là son équipage dont la route fut barrée par cinq étranges énergumènes tout droit sortis des flammes. Les pirates de Capone bloqués par ces individus, ne purent que rester bouche bée devant l’étrange chorégraphie burlesque qui leur fut présentée.

« - Lorsque les ténèbres recouvrent ce monde... commença une voix féminine et énergique dans un costume d’éléphant rose.
- Lorsque les peuples ne côtoient plus le sourire de la Joconde... poursuivit une voix aiguë et blasée dans un déguisement de vache.
- Voici venir telle une fronde... enchaîna une voix enfantine et surexcitée dans une tenue de lapin jaune.
- Les pourfendeurs d’une aire nauséabonde... déclara une voix forte et grave vêtue d’un habit de poulet rouge.
- Les Cinq Défenseurs de la justice pour détruire le monde, hic, conclut un gros hippopotame bleu vacillant sur ses jambes.
- Rosace !
- Nero...
- Oro !
- Rosso !
- Azule ! Hic...
- Abruti ! Combien de fois devrais je te le dire ! s’énerva le dénommé Rosso. C’est sauver le monde, pas détruire ! Tu nous prends pour de stupides pirates ou quoi. Nous sommes les fiers et vaillants héros du CP2, tâche de ne pas déshonorer notre nom !
- Ahhh ! Misère ! se lamenta Rosace versant un torrent de larmes. Après avoir passé trois ans infiltrés sous ces mascottes à chercher des preuves du manque d’hygiène des cuisines de Cheeseberry, l’occasion de nous illustrer était enfin arrivé. Mais il a fallu que cet ivrogne gâche tout ! »

BANG !

« - Ah Oro ! hurla Rosace. Pourquoi a-t-il fallu que tu nous quittes si tôt !
- Oh ! Hic ! Le pauvre petit lapin...
- Un abruti de moins... commenta Nero.
- Qu’est ce que c’est que ces clowns ? s’interrogea Capone, de la fumée émanant de son révolver.
- Misérable pirate, foi de Rosso, moi le plus grand héros de tous les temps, je parviendrai à chasser le mal qui gouverne ton coeur ! Technique spéciale : les plumes du poulet ! »

Tournoyant sur lui-même, Rosso projeta tout autour de lui une grande quantité de plumes qui n’eurent pour seul effet que d’effrayer et d’aveugler notre pauvre Juju, qui recula soudainement sans prendre garde aux flammes. Sa tignasse hirsute prenant feu, il ne put s’empêcher de pousser un hurlement effrayant qui fit sursauter tout ce beau monde avant de foncer tête baissée vers les pirates les bousculant au passage. Sa débandade eut pour conséquence d’entraîner avec lui Capone dans sa chute, tous deux tombant à la mer.

« - Parrain ! 
- Ohohoh ! ricana bêtement Azule. Le monsieur en feu, il est hic ! tombé dans l’eau.
- Oro ! Fidèle et loyal ami ! Sois en sûr, ton nom rayonnera de gloire jusqu’au confins de l’univers, foi de Rosace, gardienne de l’amour et de l’amitié éternelle !
- Oh hic ! Le zoli feu d’artifice ! chantonna l’hippopotame en dansant joyeusement vers les explosions.
- ... Quel homme incroyable ! La flamme ardente de son coeur a su déjouer les manigances du Malin là où j’ai échoué. Cet homme... »

A l’unanimité, les hommes de mains du gredin se jetèrent dans l’eau à sa suite.
Nageant jusqu’au rivage, Juju tomba sur un vieux bateau de pêche et put mettre les voiles plein d'incertitude et d'appréhension sur son devenir. Quelques heures après son départ au beau milieu des eaux :

« - Quel beau temps, n’est ce pas ? s’exclama Rosso surgissant de nulle part, perché sur le mat.
- Qu’est ce que tu fous là toi !? »

Et c’est ainsi que la légende du CP2 prit fin sans que personne ne sache réellement ce qu’était devenu ces membres. Il est aussi vrai de dire que personne ne s’en préoccupait. Seul le pirate Capone Bege, responsable du désastre survenu sur Chicken Crawl vit sa renommée s’accroître de manière significative lors de son arrivée dans le Nouveau Monde.
Maintenant sur une mer hostile, quelle aventure pouvait bien attendre le jeune Juju.


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MessagePosté: Jeu 14 Jan 2010 15:23 
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Chronologie One Piecienne : seconde intrusion de Nico Robin sur le Vogue Merry.

Chapitre 4 : Petits Pirates

« - J'ai faim... Et toi, tu pourrais au moins enlever ton costume. Tu me donnes envie de te bouffer... Tu m'écoutes quand je te parle ? ... Et descends de là, tu te prends pour une figure de proue ou quoi ? »

Plusieurs jours après avoir quitté l'île flamboyante de Chicken Crawl, Juju et son compagnon improvisé, Rosso le Poulet, comme il aimait lui-même se nommer, voguaient au gré des vagues et des vents, se nourrissant de petits poissons et d'eau de pluie. Rosso, debout à l'avant du bateau, droit et aussi immobile qu'une statue, fixait depuis deux heures maintenant la surface de l'eau.

« - Calmez-vous, Maître, chuchota-t-il. La nature même du poulet est de se fondre dans son environnement, immobile, imperturbable, quelques soient les difficultés, nous, les poulets, sommes les carnassiers des cieux, les prophètes de la chasse. Nous ne faisons qu'un avec les caresses du vent, nous entrons en symbiose avec les respirations de la terre afin de dissimuler nos existences au reste de l'univers. Nous devenons ainsi les esprits du monde, guettant le moindre mouvement, la moindre ondulation qui nous permettrait de calculer la trajectoire de notre proie et lorsque celle-ci se trouve à notre portée... PLOUF ! »

Rosso plongea, bec le premier, telle la flèche décochée par le plus habile des chasseurs, avant de remonter quelques instants plus tard, une poignée de petits poissons coincés dans son bec. Habitué à ce spectacle aussi ridicule que spectaculaire, Juju se jeta sur la poiscaille.

« - Mangez Maître ! commença Rosso, visiblement fier de lui. Nous aurons besoin de toute votre légendaire puissance pour occire tous ces gredins qui pullulent sous ces cieux !
- Je me doute que çà va te passer loin au dessus de la tête, mais je te l'ai déjà dit, je ne suis absolument pas...
- Et lorsque le moment sera venu, poursuivit le super poulet, armé de votre seul bravoure et du feu ardent qui jaillit de votre âme et éblouit ce monde..., il sauta sur le mat, levant les bras vers le soleil...
- ... le guerrier légendaire que tu prétends ! Et si tu crois que je vais me dresser contre des pirates... brrr, rien que d'y penser j'en ai la chaire de poule.
- ... vous illuminerez le coeur des hommes et les conduiraient vers la Grâce et la Justice ! COCORICOOOOOOO !
- ... Mouais à mon avis t'es resté un peu trop longtemps en infiltration... J'imagine qu'il y a forcément des conséquences dans ce genre de cas...
- Maître ! cria-t-il en descendant de son perchoir.
- Arrêtes de m'appeler comme çà abruti.
- Des pirates ! Votre heure de gloire est arrivée !
- Quoi !? »

Observant l'horizon, effectivement, Juju aperçu au loin un énorme navire arborant une voile noire sinistre et menaçante ornée d'une multitude de têtes de mort. Le bâtiment s'approchait d'eux à grande vitesse.

« - Demi-tour ! Vite !
- Héhéhé ! Parfait Ne vous inquiétez pas Maître ! Je prends les rames. Je ne vous décevrai pas, je donnerai tout ce que j'ai pour que nous soyons le plus rapidement possible sur eux.
- NON !!! Qu'est ce que tu dis !? Pitié, pour une fois dans ta vie écoute moi !
- Héhé ! Je comprends bien votre empressement Maître, ce sang qui bouillit dans vos veines, cette rage qui ne demande qu'à jaillir de votre être pour s'exprimer sur le champs de bataille. Je comprends très bien votre sentiment et je dois vous l'avouer, moi-même, je ressens cet irrépressible besoin d’envoyer cet ignoble rafiot par le fond !
- Mais t’es complètement taré ma parole !
- Haha ! On dirait bien que votre joie de combattre l’emporte sur votre patience au vu de ces coups portés à l’encontre de votre aimable serviteur. Je vous en prie, Maître, déchaîné votre colère, je serai votre défouloir personnel, je serai votre... fourreau, préservant votre force et aiguisant votre lame purgative ! Soldats préparez-vous au combat ! Armez les canons !
- ABRUTI !! A qui tu parles !? Tu vois pas qu’on est que deux sur un bateau de pêche !!! Et où t’a vu des canons !?
- Ah c’est vrai !
- Pfiouu ! Enfin tu m’écoutes...
- Maître nous devons replier les voiles, le vent étant de face mon efficacité est moindre si nous voulons leur rentrer dedans à pleine vitesse.
- STOP !!!
- Dégainez vos épées, tenez-vous prêt l’ennemi est sur nous !
- On a pas d’armes !!!
- Attention ! A mon commandement ! FEUUUU !!!
- ...
- Hum ? Aucune explosion ? Aucun cris de guerre ? Qu’est ce donc que ceci moussaillons ?
- ... Y a personne. Ils ont tous quitté le navire...
- QUOI !? Misérables cafards d’eau douce ! Très bien, si c’est comme çà que les choses doivent se passer qu’il en soit ainsi. Maître, à nous deux exterminons les ! A l’abordage !!!
- Vous êtes qui vous ? »

Du navire pirate, à quelques mètres seulement de nos amis, émergea une petite fille d’à peu près dix ans, de longs cheveux roux glissant le long de son dos et parée d’habits aux allures nobles laissant toutefois deviner ses appartenances au domaine de la piraterie. Son haut de forme noir et rouge montrait à ceux lui faisant face, le signe distinctif de leur équipage, une tête de mort au crâne fissuré. Ce même crâne pouvait d’ailleurs se retrouver dans ses bijoux, une boucle d’oreille et une bague. A sa ceinture, une rapière à la lame en or, attendait patiemment d’étancher sa soif de batailles et de sang, tandis qu’une hachette lourde et basique, un morceau de roche, taillé pour trancher et écraser, raccordé à un morceau de bois, se dressait fièrement dans la main droite de la jeune fille. Un peu partout sur le vaisseau, apparurent des visages d’enfants exprimant à la fois de la curiosité et de l’amusement. Perché en haut du grand mât, un jeune garçon déployait sur la mer une immense canne à pêche virevoltant dans les airs et attendant qu’un poisson ne jaillisse de sous la surface pour se faire prendre au piège.

« - Alors, z’allez vous décider à m’répondre, les gueux. Qu’est ce qu'vous foutez là ?
- Eh bien, c’est à dire...
- Maître ! Exterminons les ! l’interrompit Rosso en bondissant sur le bateau sans inquiéter le moins du monde les petits pirates qui ne sourcillèrent même pas.
- Abruti reviens là !
- Attaque spéciale : les plumes du poulet !
- Réponds moi ! Tu commences à m’gonfler avorton !
- A-avorton ? Heu... On péchait ?
- ...
- Mauvaise réponse ?
- Attaque spéciale : les ailes salvatrices du poulet !
- ... Hum ! Il est vrai qu’on a d’sacrés bestiaux dans l’coin...
- ...
- ... Alors, çà mord ?
- Poulet-fusée destructeur de démons !! poursuivit Rosso, avant d’être projeté par dessus bord.
- Euh... Pas vraiment... »

La jeune capitaine pirate, ses yeux d’un orange lumineux semblant percer les âmes de ses interlocuteurs, observa longuement Juju avant d’éclater d’un rire bruyant.

- Ahahahah ! Tu m’plais petit ! J’t’invite sur non bâtiment et à ma table. J’suis Lily la terrible. Ico !
- Oui, capitaine ! répondit le jeune pêcheur sur son mât.
- Chope nous un bon gueuleton pour c’soir ! et que l’rhum coule à flot, on a un invité les gars !
- Ouais ! s’écrièrent tous les enfants à l’unisson.
- Capitaine !
- Ouais Ico ?
- J’ai chopé un poulet ! »


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MessagePosté: Ven 15 Jan 2010 01:38 
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Chronologie One Piecienne : ces événements se déroulent entre la rencontre de Luffy et Masira et l'arrivée de l'équipage de chapeau de paille à Jaya.

Chapitre 5 : Gros Doudou

« - Hahahaha ! Décidément t'as une bonne descente mon petit gars !
- Merci monsieur du poulet, répondit Ico. Faut dire aussi que j'ai des années d'expérience derrière moi.
- Tu m'étonnes ! Miam ! Délicieux ce serpent marin géant, tu es presque aussi bon pêcheur que moi.
- Je croyais que tu voulais les massacrer ? demanda Juju.
- Hahaha ! Voyons Maître, tous les plus grand héros se doivent à un moment donné de leur vie de remettre en question leurs convictions les plus profondes, vous le savez bien. J'ai certes été vaincu par ces petits bonhommes, et je m'en excuse, Maître, je comprends que votre déception soit immense...
- Et c'est reparti...
- ... envers ma personne. Mais vous avez réussi encore une fois à nous sauver et à purger les coeurs et les âmes de ces enfants rongés par l'avarice et la cupidité !
- La ferme...
- Maître !
- ... Quoi ?
- Je vous le jure ! Que le ciel m'en soit témoin ! Jamais plus je ne perdrai un combat ! Jamais plus le Mal l'emportera sur moi ! Que la foudre divine s'abatte sur moi et me réduise en cendres en cet instant si je vous ment ! Hmmm ! Qu'est ce donc que cette viande à la chaire si tendre et au goût si délicat ?
- C'est un banc d'hippocampes blancs que j'ai chopé au filet ce matin, lui répondit Ico.
- Délicieux ! Petit Ico, je vois que mes enseignements dans le domaine de la pêche ont finalement portés leurs fruits. Mais il te reste encore beaucoup à apprendre jeune disciple. Car, vois-tu, la pêche est un art, un don qui ne peut être qu'inné, tu n'es encore qu'un jeune poussin et nous autres, volatiles...
- JUJU !
- Oui mademoiselle Lily ?
- ... ne devons faire plus qu'un avec la nature, nous fondre dans notre environnement...
- Viens jouer avec moi !
- A vos ordres, mademoiselle.
- ... disparaître aux yeux du vent et de la terre, devenir les spectres de la chasse, et s'abattre sur nos proies ! »

Continuant son délire habituel, sous les yeux espiègles des enfants, Juju et Lily s'éloignèrent du tumulte général pour s'isoler dans la cabine du capitaine. L'intérieur, contrairement à sa personnalité intimidante, hautaine et vulgaire, laissait entrevoir des parois couverts de soie et autres froufrous roses et blancs, de mignons petits services à thé en porcelaine et une immense collection de poupées et nounours en tous genre.

« - Alors à quoi voulez-vous jouer mademoiselle Lily ?
- On va jouer à la poupée, répondit-elle d'une voix plus douce et enfantine que d'ordinaire. Alors, toi Juju, tu es le papa et moi la jolie maman. Oh non !
- Hein que se passe-t-il ?
- Le bébé pleure. Est ce qu'il s'est fait un bobo ?
- Haha ! Attends je vais voir. Tu vois quand un enfant a mal quelque part, il suffit juste de lui faire un petit bisou et de le réconforter un peu pour qu'il se calme.
- Mais non, tu sais pas comment faire mon chéri, rétorqua-t-elle en lui arrachant violemment le poupon des bras. Pourquoi tu pleures mon petit bébé ? Beurk, tu pues ! Tiens Juju, il a fait un gros caca !
- Argh ! Mais c'est dégeulasse ! Ou là, voilà que je me prends au jeu.
- Mais pourquoi il continue à pleurer ce bébé ! Il m'énerve.
- Calmez-vous mademoiselle, ce n'est qu'un jeu.
- Bon on va jouer à un autre jeu. Bébé tu es trop énervant. On ne peut plus te garder papa et moi.»

Sur ces phrases Lily arracha la poupée des mains de Juju.Se promenant au travers de la pièce, chantonnant gaiement la poupée dans les bras, elle stoppa sa marche solitaire à plusieurs reprises, regardant tout autour d'elle ayant l'air de chercher quelque chose. Elle poussa un petit cri de satisfaction en retrouvant l'objet qu'elle convoitait, une boîte contenant une série de petites sphères en acier assez étranges. Elle coinça la poupée entre ses cuisses, la regarda d'un air navré, avant, d'un geste rapide et impitoyable, de lui arracher la tête. Juju, bouche bée et ne sachant pas quoi faire devant un tel changement d'attitude, se contenta de regarder la suite des événements sans intervenir. Continuant à chanter, elle fourra une poignée de sphères dans la tête sectionnée, avant de la réemboiter maladroitement dans son corps d'origine. Elle renouvela l’opération sur d’autres poupées et peluches qui eurent le malheur de passer sous son regard. Dans une sorte d’éclats de rire nerveux, elle ouvrit la porte de sa cabine d’un coup de pied et projeta les jouets sur le pont dans une série d’explosions qui provoquèrent les fous rires des enfants... et de Rosso bien sûr.

« - Capitaine ! s’exclama l’un des matelots d’une intonation pleine d’excitation.
- Quoi ?
- Terre en vue ! »

Cette phrase fut immédiatement suivie de l’arrêt des rires des membres d’équipage. Tout le monde se tut instantanément et se précipita sur le flanc du navire.

«  - On est enfin revenu à la maison ! s’écria Lily, suivie par des hurlements de joie. »

Le navire des petits pirates accosta sur une plage donnant sur un fort en bois, éclairé par une multitude de torches et le clair de lune, d’où sortirent une ribambelle d’autres enfants, plus jeunes encore que les hôtes de Juju et Rosso, qui accueillir leur compagnon chaleureusement. Lily, avec un air angoissé figé sur son visage, s’empressa d’explorer les moindres recoins de la cité de bois, chaque maisonnette, chaque ruelles, avant qu’enfin elle ne tombe sur l’objet tant désirer. Juju l’ayant suivi, aperçu un large sourire radieux se former sur son visage. Suivant son regard, il vit dans un coin sombre d’une porcherie, un drôle de monticule velu gonflant et dégonflant au gré d’un bruit grave et profond qu’il distingua comme étant un ronflement. Il comprit alors que devant lui se tenait un homme d’une taille massive, profondément endormi, deux porcs léchant son visage et le recouvrant de bave.

« - Mon doudou ! hurla Lily en se précipitant sur l’homme et en lui bondissant sur l’estomac comme si elle était en présence d’un trampoline.
- Argh ! »

L’homme repoussa la jeune fille d’un revers de main, celle-ci se contentant de ricaner, et se redressa difficilement sur ses jambes en ronchonnant, visiblement bien amoché par la soirée qu’il venait de passer. Face à lui, Juju ne put que s’étonner par la taille du personnage pouvant être comparé à deux ou trois hommes d’envergure raisonnable. Il constata aussi son état déplorable par rapport aux tenues des enfants soignées, des vêtements sales, une barbe de plusieurs jours et une odeur pestilentielle, mélange d’alcool et de porc, mais çà peut être était ce dû à son dortoir improvisé, se dit-il.

« - Ah ! Mais n’est ce pas donc la petite Lily que voilà !
- Ne m’traîtes pas de petite doudou ! J’suis une grande fille maintenant. La prochaine fois, j’te ferai tâter de ma nouvelle attaque : Axe Boomrang Explosion !
- Hahahahaha ! Pour sûr, pour sûr... Mais qui donc que voilà ?
- C’est mon nouveau doudou., Juju. Comme j’sais qu’tu vas d’voir partir, j’suis parti pêché en mer pour m’en chercher un nouveau.
- Quoi !? s’enquit Juju.
- Hahaha ! Va falloir me l’engraisser celui là ! Il m’a l’air bien maigrichon, répondit l’homme en saisissant une bouteille de rhum à sa ceinture et en la portant à ses lèvres.
- Hmmm... C’est vrai... J’y avais pas réfléchi. Comment vais-je faire pour jouer à bong-bong ? »

Lily observa longuement Juju le malchanceux avant d’esquisser un sourire. Elle s’approcha d’un des porcs, dégaina sa hache et lui coupa la tête d’un geste brutal, sous les yeux ahuris de Juju, avant de la saisir par l’une de ses oreilles et de la présenter sous le nez du héros.

« - Mange !
- Quoi !? »

La soirée se poursuivit tard dans la nuit où Juju, quelque peu inquiet quant à la tournure des événements, en apprit plus sur cette île et l’homme chéri par Lily. Cette île, sur laquelle ils avaient accosté, porté le nom de Black Rock, l’île aux enfants. Peuplés de réfugiés de guerre, d’orphelins ou de fugueurs, chaque enfant de cette partie du monde avait bénéficié de l’aide de la jeune Lily et de son équipage, qui, ensemble, fondèrent une sorte de société idéale, bien loin des préoccupations absurdes des adultes. Quant à l’homme, ce n’était autre qu’un marin qui fut pêché par Ico, de la même manière que Rosso, il y a seulement quelques jours, alors qu’il s’apprêtait à se noyer après avoir perdu ses camarades. Après avoir réussi à joindre ses compagnons, il n’eut qu’à attendre leur venue pour reprendre la mer, au grand désespoir de Lily, s’étant très attaché à son doudou.

Le lendemain matin, tous furent réveillé par les cris d’un enfant annonçant l’arrivée d’un navire, un bateau pirate impressionnant fait d’énormes rondins d’arbres laissant entrevoir d’innombrables canons. La voile noire présentait un sinistre symbole de piraterie, trois crânes menaçants barrés de quatre os. Les adieux entre l’homme-doudou et Lily furent déchirants et Juju en profita pour s’éclipser et se glisser derrière Rosso.

« - Hé ! chuchota-t-il.
- Snif ! Oh Maître ! C’est si émouvant ! répondit Rosso versant toutes les larmes de son corps.
- Fermes la et écoutes moi l’abruti ! C’est le moment idéal, on se fait la malle !
- M-maintenant Maître ? Mais on va rater le moment où mademoiselle lily va prononcer son discours d’adieu.
- Ah ! Tu m’énerves ! Bon écoutes... On va s’infiltrer sur le navire pirate pour quitter l’île. Et n’oublies pas ton objectif, tu dois sauver le monde et c’est pas en restant là que tu y parviendras.
- C-c’est vrai Maître ! J-je vois que vous n’avez rien perdu de votre lucidité. Allons-y ! »

Sous le couvert des arbres et à l’abri des regards, nos deux compagnons parvinrent à monter à bord du bateau. Quelques minutes plus tard, le gros bonhomme, étouffant quelques larmes revint avec son équipage de trois hommes et d’un cheval.

« - Vous allez bien capitaine.
- Cà ira mon ami. Mais dis moi, où est donc passé Laffite ?
- Suivant vos ordres, il est parti pour Marijoa. »

Et c’est ainsi que Juju et Rosso parvinrent à quitter l’île aux enfants...

« - Juju ? Juju ?
- Capitaine ! Capitaine ! L’un de nos hommes a vu votre nouveau doudou et le poulet embarquer clandestinement sur le navire pirate !
- Quoi ! Maudit sois-tu Juju ! Je te le jure, quelque soit le temps que çà me prenne, j’écumerais toutes les mers de ce monde et je te retrouverai ! Je me vengeraiiiii !!! »

... et à se faire un ennemi juré.


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MessagePosté: Ven 15 Jan 2010 19:54 
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Chronologie One Piecienne : quelques minutes avant l'entrée au port de Mock Town du Vogue Merry.

Chapitre 6 : C'est quoi ce bordel !?

« - Oyez, oyez, stupide populace !
- Qui tu traites de populace l'abruti !?
- Hé les gueux ! Vous voulez pas la fermer !? Y'en a qui voudrait bien pioncer !
- A qui tu causes l'ivrogne ? Tu veux tâter de mon mousquet ? BANG !
- Hé t'es malade mon gars ! Qu'est ce qui te prends de me tirer une bastos sur le sac à bibine !?
- Oups, héhé ! On dirait que j'ai mal visé, je devrai me calmer sur la boisson...
- Ah bordel ! Y a mon sang qui fout le camp. BANG ! Héhé, file moi ta chope à bière toi, t'en auras plus besoin dans l'autre monde.
- Mais qu'est ce tu fous toi ? T'es dégeulasse !
- Ben quoi, y a l'autre qui m'a troué le bide ! Je veux pas crever moi, faut bien que je récupère tout le matos ! Hum ! Y a comme un goût de rhum.
- Sérieux !? Vas y, file m'en ! »

Une petite ville à l'ouest de l'île de Jaya. Une zone de non droit où les hors-la-loi désoeuvrés se rassemblent. Un endroit où l'on s'entre-tue, où l'on chante et où l'alcool coule à flots. Ce lieu de perdition a pour nom Mock Town. Journal de Jew Wahl.

« - AAAAAH !
- Maman ! Je veux rentrer à la maison !
- Presque Maître ! Vous y étiez presque. Il manquait juste ce petit plus de désespoir sur le nom de votre chère mère.
- Non, je veux vraiment rentrer chez moi, j’en ai marre de ces conneries !
- Mamaaan ! Comme ceci Maître. Loin de moi l’idée d’émettre une critique à votre encontre, mais faîtes moi confiance ! Je suis resté infiltrer de nombreuses années dans une quantité de rôles phénoménales et, je ne veux bien sûr pas me vanter, mais je suis parvenu à acquérir une expérience non négligeable, si bien que les amiraux eux-mêmes s’arrachaient mes services. Malheureusement, mon talent aura eu un effet néfaste sur la Marine et l’Ordre Mondial, qui faillit aboutir sur une guerre interne entre amiraux et vice-amiraux... C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai décidé de quitter les services d’espionnages, car voyez-vous...
- Arrête de délirer. T’as quitté le CP2 pour pas finir en nuggets.
- ... de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ! 
- Ah ! C’est bon, ils mettent pied à terre. »

Observant par une petite encoche dans le tonneau qui leur servait de cachette, nos deux passagers clandestins observèrent le gros bonhomme et ses trois camarades quitter le navire et se faire un passage au travers des balles perdues, dans les ruelles de la ville. Ils se hissèrent avec difficulté hors de leur planque. Rosso, ne semblant absolument pas dépaysé malgré l’anarchie et la violence ambiante, avança gaiement en sifflotant, certains coups de feu lui arrachant des plumes. Juju effrayé se contenta de rester sur place, tétanisé, avant de fondre derrière son compagnon, jetant régulièrement des coups d’oeil dans tous les sens à chaque détonation ou hurlement qu’il entendait. Soudain, un groupe d’hommes les interpella.

« - Hé toi !
- Oui mon cher monsieur ? lui répondit poliment Rosso.
- Quel genre de bestiaux es-tu donc ?
- Oh ! Je vois que sa seigneurie possède un oeil avisé. Etes-vous le maître de ces lieux ?
- Hein ? Euh... Ouais, c’est bien moi ! Wahahahaha !
- Formidable ! je tenais à vous féliciter personnellement. Cette ville resplendissante est un modèle de stabilité et de gaieté pour le monde dans lequel nous sommes aujourd’hui plongé. Je dois avouer que votre sens de la justice m’inspire, n’est ce pas Maître ?
- O-oui, oui...
- Quel est donc votre secret mon bon monsieur ?
- Mon secret ? Bah ! Je comprends rien à tes salades le bestiaux !
- Allons donc, partagez votre science avec votre dévoué serviteur, vous m’en verrez combler au plus haut point.
- Euh... Bah... C’est peut être ce truc ? répondit le pirate en montrant la bouteille d’alcool qu’il tenait dans la main.
- Qu’est ce donc que cette curiosité ?
- J’en sais rien, mais le bordel passe foutrement bien ! Wahahaha !
- Incroyable... P-puis-je ? demanda Rosso intimidé.
- Et comment mon bestiaux ! »

Sur ces mots, Rosso empoigna la bouteille et but délicatement une gorgée en prenant bien le temps de déguster l’objet de son attente. Poussant un hurlement de satisfaction et de surprise, il engloutit avec fougue la quasi totalité du contenant sous les éclats de rires et les chants sanglants de ses nouveaux amis.

« - Maître ! Vous devez absolument goûter ce délice des dieux !
- Ah non merc...
- Allez forcez-vous, vous verrez, on a plus froid après, dit-il, de la vapeur rouge, émanant de son plumage.
- Ton sang serais pas en train de bouillir là justement !
- En effet Maître ! Je bouillis de passion !!!
- Qu’est ce tu f...!? Argh ! Lâche m... Aie ! Aaahaaah ! Gloups ! ...
- Alors ? Vous en dîtes quoi ? »

Juju fixa Rosso dans ses yeux vides de poulet pendant quelques instants.

« - Aaa...
- Aaa quoi ?
- AAAAAAAAAARGH !!! »

Cet hurlement de douleur fut suivi par une course effrénée percutant tous ce qui se trouvait sur sa route.

«  Maître ! Attendez moi ! »

A quelques rues de là...

« - CUI CUI !
-Vois-tu, petit, les pirates de nos jours ne sont plus ce qu’ils étaient. Ces petits joueurs se contentent de piller, de brûler des villes entières, de massacrer ceux qui ne leur reviennent pas... Ah miséricorde... Dans quel monde vivons-nous aujourd’hui ? Pourquoi tant de retenue ? Pourquoi cette jeune génération osant dresser le pavillon noir ne va-t-elle donc pas au fond des choses ?
- Allons Capitaine Tombstone ! Remettez-vous !
- Ah si seulement, c’était si simple... Regarde moi par exemple cette merveilleuse baliste !
- Waouh !
- Jugée comme archaïque, de nos jours plus personne ne fracasse de crânes en usant de cette beauté. Quel intérêt y a-t-il à utiliser ces méprisables bâtons de feu, ne causant que de minuscules trous dans les carcasses de nos victimes. Regarde moi cette flèche, robuste, assoiffée de sang, pointant vers son destin.
- Waouh ! En effet,elle est extrêmement tendue, elle pourrait s’élancer vers les cieux d’un instant à l’autre !
- Ah mon jeune ami... Dis moi, quels sont tes rêves ?
- CUI CUI !
- Mes rêves Capitaine ? Je ne sais pas, c’est assez gênant...
- Allons donc ! Pas de cela entre nous, fils.
- ... J-j’aimerai devenir commentateur sportif.
- Oh ! Voilà un rêve fantastique ! Quelles aspirations ! Le monde n’est peut être pas si noir que je le pense, peut être reste-t-il un peu de place pour le rouge dans cet avenir incertain ? En tout cas, jeune freluquet, ton rêve te prédestine à un avenir sanglant et machiavélique ! Je suis fier de toi, jeune tortionnaire !
- aaa...
- Merci Capitaine !
- CUI CUI !
- Hm ? Qu’y a-t-il Cui-Cui ?
- aaaaa...
- CUI CUI ! CUI CUI !
- Qu’arrive-t-il donc à ton drôle d’oiseau ?
- Je ne sais pas capitaine.
- aaaaaaAAAAHHHH !!!
- HEIN !? »

Surgissant de nulle part, une créature tout droit sortie des bouches de l’enfer, les yeux injectés de sang et des flammes multicolores jaillissant de tous les orifices de son corps, avança rapidement vers le capitaine et son disciple, avec d’étranges gestes, sans aucun doute rituels sataniques d’un autre temps. Le petit dragon fou furieux se jeta dans une fosse servant de bain, provoquant la fuite des bienheureux baigneurs. Probablement à la recherche d’un endroit où se désaltérer, qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque les flammes se mirent à redoubler d’intensité provoquant chez la bête un hurlement effroyable à faire pâlir les morts ! Décollant haut dans le ciel, la bête finit par terminer sa course en plein sur la baliste, ce qui eut pour conséquence de provoquer le déclenchement du mécanisme de l’engin de guerre. La flèche, montée par le dragon, fusa à une vitesse folle réduisant en brindille plusieurs échoppes, et alla finir sa course en mer, avant, bien entendu,d‘embrocher de part en part trois navires pirates qui finirent sous les flots.
La légende raconte que ce jour mémorable fut le seul jour où un silence total écrasa le tumulte incessant et habituel de l'île. Tous cessèrent leurs querelles, leurs festins et leurs chants, pour contempler ensemble les dégâts occasionnés, bouches bée et des centaines de paires d'yeux sortant de leurs orbites.

« - Fantastique ! s’enthousiasma le Capitaine Tombstone.
- Maître Juju ! Maître Juju ! Venez-vous baigner, elle est bonne ! s’écria un poulet pataugeant dans la mare à pirate. »


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MessagePosté: Dim 17 Jan 2010 14:07 
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J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre, surtout pour décrire le combat entre les Magus et Juju. Donc désolé pour ceux qui lisent si ce n'est pas très compréhensible...

Chronologie One Piecienne : ces événements se déroulent entre le moment où Luffy et ses compagnons débarquent à Mock Town, et où ils en partent pour se rendre chez Montblanc Cricket.

Chapitre 7 : Chasseurs, chassés, échasses et autres complications

« - Argh ! »

Remontant à la surface, essoufflé et soulagé, Juju se retrouva face à des dizaines de pirates prêts à en découdre avec celui qui, en quelques secondes, parvint à devenir l'ennemi public numéro un. Dans un tonnerre de hurlements de colère, la situation se dégrada rapidement, une partie des pirates dégainant révolvers, fusils et bazookas, l’autre plongeant à l’eau en tirant leurs épées et leurs couteaux, mais tous partageants un seul et même but, la tête de Juju. Esquivant les balles de plomb et les explosions sous-marines avec une chance insolente, il se fraya un chemin à la nage au travers des débris des bateaux détruits, poursuivi par une horde de redoutables revanchards. Il finit par sortir de l’eau et à s’infiltrer avec hâte dans les ruelles de Mock Town, en prenant soin d’éviter toutes rencontres malencontreuses. Pendant ce temps sur les quais :

« - Lombric ! s’écria Tombstone.
- Oui Capitaine ?
- Prends Cui-Cui avec toi et survole la ville. retrouve moi ce garçon !
- A vos ordres ! »

Sur ces mots, Tombstone fila à la suite des artilleurs, bien décidé à retrouver le jeune homme le premier.

« - Pfiouuu ! Eh ben, décidément ce type est un véritable monstre.
- Allons, allons Gaspard. Va falloir que tu t’y fasses, la route de tous les périls est jonchée de ce genre de surhommes. Gardons la tête froide, cet événement nous montre que nous devons rester attentif en toutes circonstances pour pouvoir parer à toutes éventualités.
- Hahahaha ! Vous me faîtes de la peine tous les deux ! Gaspard, reprends tes esprits ! Et toi, Melchior, cesse un peu de te torturer les méninges. N’oubliez pas que nous nous sommes durement entraînés pour parvenir à ce niveau. Nous sommes forts !
- T’as raison Balthazar ! Même face à un mutant comme le type de tout à l’heure, notre technique reste incroyable.
- Oui... A bien y réfléchir ses sauts étaient certes puissants et rapides, mais un tel style de combat offre énormément d’ouvertures dans sa garde. En plus son adversaire, l’Exécuteur, ne valait pas grand chose.
- Hahaha ! Avec la force de Gaspard, la précision de Melchior et mon agilité, nous sommes invincibles. Hahaha ! Ha ?
- Qu’y a-t-il Balthazar ?
- Où est notre navire ?
- Hein ? Etrange... J’aurai pourtant juré que nous l’avions amarré ici. Gaspard ! Vois-tu quelque chose de là haut ?
- ... Il semble y avoir de l’animation dans les rues. »

Balthazar, Melchior, Gaspard... Plus connus sous le nom de Magus Brothers, des pirates originaires de South Blue, ces trois frères hors normes entrèrent dans la zone des quais d’une étrange manière, montés sur une même paire d’échasses de huit mètres de haut. Gaspard, un gros bonhomme au sourire stupide, trônait tout en haut des échasses observant les alentours. Melchior, un homme grand, fin et vif d’esprit, était positionné juste sous son frère, vers le centre de leur engin. Quant au dernier, Balthazar, l’acrobate à la musculature souple et sculpturale, il se situait près du sol, la tête en bas effectuant des pirouettes aériennes.

« - Mais que s’est il passé ici ? demanda Melchior.
- Quelle allure ! Quelle charisme ! Ma foi, vous m’êtes bien sympathique étrange créature, je veux bien vous dire ce que mes propres yeux ont aperçu.
- Un poulet ?
- Un fou furieux, crachant des flammes sur de pauvres innocents, armé d’une arme de mort et de destruction, cracha sa folie sur d’innocents bateaux qui finirent sous les flots. Comme si cela ne suffisait pas, le criminel, au lieu de se rendre comme n’importe quel gentilhomme guidé par la justice l’aurait fait, ne trouva pas d’autres idées que de fuir ses responsabilités. Mais je vous rassure, mon bon Seigneur, nul besoin de vous inquiéter pour votre sécurité, les braves gens de ces lieux sont partis à sa recherche.
- Quoi !? Mon bateau !? Détruit !?
- Je vois... Ceci explique cela...
- Balthazar, j’ai faim.
- Le son émanant de votre éminente bouche me semble étrange...
- Ferme la stupide volatile ! Dis moi qui a détruit mon navire ! Où est il ?
- Qu’avez vous dit, Messire !? Ce gredin a mis à sac le bâtiment d’un guerrier aussi pieux que vous !? Intolérable ! Suivez moi votre Seigneurie, je retrouverai la trace de cet énergumène quoiqu’il m’en coûte. Car, soyez en sûr, moi Rosso le Poulet, prince de la chasse, je ne laisse jamais aucune proie m’échapper ! »

Ailleurs, dans une petite échoppe du nom de Flying Shark :

« - Bonjour... Y a-t-il quelqu’un ?
- B-bonjour madame. Q-que puis-je faire pour votre service ? »

Une superbe femme d’une vingtaine d’année entra dans la boutique, spécialisée dans la vente d’herbes aux vertus hallucinogènes. La jeune femme fit lentement le tour des diverses marchandises, souriante et faisant semblant de s’y intéresser, avant de finalement porter son attention sur le propriétaire et de s’approcher du comptoir. Stressé, celui-ci que l’on devina être Juju dissimulé sous un mauvais déguisement, put percevoir son incroyable beauté. Elle déposa son chapeau, laissant apparaître des cheveux mi-longs d’un noir de jais, et fixa Juju d’un regard perçant, commun à ceux qui vécurent longtemps dans l’ombre. Sa tenue serrée au corps dévoilait des formes généreuses. Il se décida après un moment de briser le silence.

« - C-cherchez-vous un article en particulier ?
- Cette ville semble bien agitée...
- Haha ! V-vous savez avec tous ces pirates, on ne manque pas d’animation...
- C’est ce que j’ai pu comprendre, en effet.
- ...
- Je cherche des renseignements. Peut être pourriez-vous m’aider ? Mes amis et moi, sommes à la recherche d’informations sur les îles célestes.
- Les îles célestes ? Qu’est ce que c’est que çà ?
- Hmmm... Apparemment, vous ne savez rien non plus, c’est assez contrariant. L’une des personnes que j’ai... interrogé, m’a parlé d’un certain Montblanc Cricket. Est ce que ce nom vous est familier ?
- Désolé, vous savez je suis nouveau sur l’île. »

A l’extérieur, des cris et le bruit d’une foule au pas de course passa juste devant la boutique. Juju se redressa sur lui-même, anxieux et prêtant attention au moindre son qui aurait pu le trahir, avant de se détendre quelques minutes plus tard, une fois le tumulte dissipé.

« - On dirait que vos amis se sont retirés., commença la jeune femme avant de s’attarder sur un objet au fond de la pièce. Pourrai-je vous emprunter ceci ?
- Hein ? Q-quoi ? Cette carte ?
- Oui. C’est une carte récente de cette île. Je pense qu’elle pourrait m’être utile. »

Récupérant la carte, la mystérieuse inconnue s’en alla. Juju, toujours immobile, finit après quelques instants par se rapprocher nerveusement vers la sortie. A proximité, une course endiablée le fit sursauter et bondir en arrière.

« - Votre altesse ! Snif Snif ! Je sens son odeur pestilentielle... Il n'est pas loin...
- Héhéhé ! Excellent, notre vengeance sera terrible... Gaspard ?
- Toujours rien Balthazar. Les rues sont désertes.
- Notre homme semble posséder quelques dons en terme de fuite. Ne baisses pas ta vigilance, Gaspard. Quant à toi Balthazar, ne te laisse pas emporter par ta colère, nous aurons besoin de toute notre lucidité pour le débusquer.
- Tu as sans doute raison Melchior, mais le savoir là, caché quelque part... Aaaaah ! J'enrage !
- Oh oh ! Melchior ! Balthazar ! On dirait que le flair du poulet a trouvé quelque chose.
- Votre Sainteté, chuchota Rosso en s'approchant des Magus Brothers. Je l'ai trouvé... Il est à l'intérieur de cette maison, aucun doute. »

Au même instant, un large sourire machiavélique s'afficha sur les visages des trois frères. Gaspard prit une profonde inspiration, pendant que ses frangins s'accrochèrent uniquement à l'échasse servant de jambe gauche, abandonnant la droite. Gaspard, en équilibre sur la jambe droite, leva l'autre jusqu'à former un angle parfaitement perpendiculaire avec l'autre. Tournoyant sur lui-même à une vitesse incroyable, il finit par porter son coup, un coup de pied, ou d'échasse, coupant littéralement en deux la boutique où s'était réfugié Juju, et envoyant la toiture dans le paysage. Accroché à l'échasse qui voltigeait au dessus de l'échoppe détruite, Melchior repéra instantanément sa cible, dégaina deux armes à feu customisées et équipées de six canons, et commença à abattre ses munitions sur Juju, des tirs en rafale particulièrement dévastateurs. Le héros, tentant d'échapper aux tirs ennemis, zigzagua à travers la pièce, renversant bocaux et étagères, et, lors d'un moment de répit, escalada une partie de la façade assez basse. L’échasse gauche repassant au dessus de lui, il fut saisi par l’extension de cette arme originale, Balthazar, s’accrochant par les pieds, et lui permettant de prolonger la portée des échasses grâce à la longueur de ses bras. Il attrapa donc Juju par les chevilles, et l’entraîna avec eux dans un tourbillon effréné. Après quelques tours et quelques hurlements effrayés de la part de Juju, Balthazar lâcha sa victime qui alla s’écraser avec fracas un peu plus loin. Sonné et déséquilibré, Juju chancela bêtement, pendant que Gaspard cessa son tour de manège et que tous reprirent leur position initiale. Melchior le prit pour cible, et s’apprêta à tirer.

« - Maître ? C’est vous ?
- Eloigne toi poulet ! commença Melchior. Tu nous a bien aidé jusque là, je ne tiens pas spécialement à t’éliminer.
- Qu’avez-vous fait ? demanda Rosso une pointe de rage émergeant du fond de sa gorge. Qu’ai-je fait ? Honte sur moi, j’ai trahi les principes fondamentaux de la justice. Je me suis laissé tromper par le Mal ! A cause de moi, le Maître est tombé au combat !
- J’suis encore vivant... BEURK !
- Maître ! Vous avez survécu ! Evidemment, comment ai-je pu en douter ? Un homme tel que vous ne peut être égratigné par une créature si perverse et ignoble !
- Poulet ! Si tu ne veux pas t’écarter alors... MEURS ! BANG ! BANG ! BANG ! BANG !
- Héhéhé ! Idiot, crois-tu vraiment pouvoir m’atteindre ? Technique spéciale : le rideau de plumes du poulet ! »

Dans les airs s’élevèrent des centaines de plumes rouges qui aveuglèrent les Magus Brothers. Une fois retombées au sol, Juju avait disparu, ne restait plus que Rosso prêt pour le combat. Derrière lui, un grand mouvement de foule s’approcha rendant toutes échappatoires impossibles. Les pirates furieux, partis à la recherche du Juju, venaient de compliquer la situation.

« - Où est-il !? » hurla Balthazar.

Juju rouvrit les yeux et se découvrit piégé, dans un espace sombre extrêmement confiné, une chaleur et une odeur épouvantable envahissant les lieux.

« - Mais où je suis !?
- Ne vous inquiétez pas Maître, chuchota Rosso juste à côté de lui. Je me suis servi d’une technique secrète de dissimulation pour vous cacher dans mon costume, le temps que vos blessures guérissent.
- Quoi !? Mais, et cette odeur horrible, qu’est ce que c’est ?
- Vous savez Maître, je suis certes un superhéros, serviteur de la Justice, mais il n’en reste pas moins que j’ai aussi des besoins. Et comme le concepteur du costume n’a pas prévu d’orifice pour l’anus...
- QUOIIII !?
- Et toi, le volatile, on cherche un type qui a mis en pièce les quais, tu n’aurais pas aperçu un gamin suspect ?
- Si, il se cache sous mon costume.
- La ferme !!!
- Aucune inquiétude à avoir Maître, ces braves gens sont ici pour nous porter secours.
- CRETIN !!! »

Quelque part dans les cieux :

« - Héhé ! Cible repérée !
- CUI CUI ! »


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MessagePosté: Dim 17 Jan 2010 21:09 
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Chronologie One Piecienne : ces événements se déroulent lors de la rencontre entre Luffy et Shojo, le roi du sonar.

Chapitre 8 : La légende (du micro) est en marche

« - Mesdemoiselles, mesdames, messieurs et créatures voguant sur la Volonté, le narrateur de cette histoire ayant pris un congé bien mérité, c’est moi, votre fidèle Lombric, qui vous retransmettrai en direct tous les détails de ce face à face très attendu, opposant les challengers d’aujourd’hui, Juju le Destructeur, aux pirates déchaînés de Mock Town et leur champion, les Magus Brothers. Aux côtés du prince du chaos, nous trouvons Rosso le Poulet, un sérieux client qui mérite toute l’attention de ses adversaires. Mon fidèle Cui-Cui, super moineau en provenance d’East Blue, me permettra de superviser le déroulement de la bataille qui devrait, à n’en pas douter, rester dans les annales ! A l’heure où je vous parle, Juju semble avoir disparu laissant son compagnon seul face au danger. Mais comment la situation va-t-elle évoluer ? Quel suspense mes amis ! Mais, pour l’heure, je vous propose de perdre un peu d’altitude et d’aller interviewer Gaspard, membre fondateur des Magus Brothers.
- Gaspard, bonjour ! Je suis Lombric, chargé de commenter l’évolution de ce combat. Accepteriez-vous de répondre à quelques questions pour vos fans ?
- M-mes fans ? Est ce que je vais p-passer à la télé ?
- Bien entendu ! Cette émission est retransmise dans le monde entier ! Profitez en auriez-vous un message à faire passer ?
- Euh... Et bien puisque vous en parlez, j’aimerai remercier tous nos fans qui nous ont soutenus jusqu’ici mes frères et moi. C’est grâce à leur appui qu’on a tenu plus d’un chapitre dans cette incroyable aventure humaine.
- Voilà des remerciements venant du plus profond du coeur. Mais passons à ce qui nous intéresse et laissez moi vous demander ce qu’y préoccupe nos auditeurs. Où est donc passé Juju le Destructeur ? Que s’est-il donc passé ?
- Euh... sais pas... Le poulet m’a jeté des plumes dans les yeux, alors j’ai rien vu. Attendez ! Melchior ?
- Gaspard, ne vois tu pas que nous sommes occupés ? Qu’y a-t-il ?
- Monsieur Lombric veut savoir où est le gamin ?
- Ne peux-tu pas rester attentif en de pareilles situations ? Le poulet a dit qu’il l’avait caché dans son costume, et, apparemment, les pirates furibonds derrière lui seraient ses alliés.
- Gaspard gros boulet ! Nous sommes acculés par l’ennemi et tu ne trouves rien de mieux à faire que de poser des questions stupides !
- D-désolé Balthazar ! Désolé monsieur Lombric, mais mes frères ne sont pas très contents de ne pas passer à la télé...
- Ah je comprends, monsieur Gaspard, votre récente célébrité attise la jalousie de vos proches.
- Tout ce que je peux vous dire, c’est que le gros poulet a dévoré le gamin, et que les pirates sont venus le venger avant que l’animal ne s’en prenne à d’autres gens.
- Ou là ! Je vous prie de m’excuser très chers téléspectateurs, on dirait bien que les esprits s’échauffent, les balles ont commencé à fuser. Nous sommes obligé de reprendre un peu d’altitude, la situation devenant particulièrement périlleuse. Oh ! Incroyable ! Rosso esquive une rafale de tirs adverses. Il semble se jouer de ses opposants, effectuant une danse magistrale visant à passer au travers de la salve ennemie. Ça y est la ligne de gros bras charge la volaille. Rosso aura du mal à s’en sortir indemne cette fois-ci. Outch ! Ça doit faire mal ! Un terrible uppercut envoie valser Rosso en direction des Magus. Les frères se mettent en garde à l’approche du projectile et... Quelle frappe mes amis ! Un coup de pied dévastateur le propulse au loin renversant et mettant au tapis les pirates sur sa trajectoire. Il a du le sentir passer celui-là et à coup sûr, il s’en souviendra longtemps ! Les frères Magus s’apprêtent à poursuivre Rosso, mais les voilà encerclés par un groupe d’escrimeurs. Ceux-ci se jettent sur les hommes aux échasses et... non, impossible ! Regardez moi ce spectacle ! L’une des trois techniques légendaires des Magus Brothers, Le tourniquet du magistère ! C’est fascinant, une technique reposant avant tout sur la force et l’équilibre de Gaspard qui tournoie dans les airs pendant que Melchior dégomme ses cibles grâce à son exceptionnelle précision au tir.
Mais au loin Rosso, notre challenger, s’est relevé ! Il se fraye un chemin au travers d’une foule de cruels pirates, les picorant de son bec d’acier. C’est bon, les frères Magus se sont débarrassés des gêneurs et foncent vers Rosso. Etrange... Des mouvements désordonnés et violents ont l’air de se produire à l’intérieur même de son corps. Se pourrait-il que... Juju soit encore en vie à l’intérieur du monstre !? C’est horrible, scandaleux ! Ce jeune garçon qui continue de se battre, de s’accrocher à la vie, alors même qu’il est en train de se faire digérer, de se faire dissoudre par les sucs gastriques de la bête ! Courage Juju, Les Magus brothers viennent te sauver ! Oui, ils sont sur Rosso le Poulet et ont décidé de ne plus faire traîner les choses ! Voici mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis leur deuxième technique ultime : la tour de Babel ! C’est parti, d’un puissant coup de pied en direction du sol, Gaspard parvient à assommer son adversaire et à le mettre à terre. Mais c’est loin d’être fini, Balthazar le saisit par les jambes, avant que Gaspard n’effectue un majestueux saut périlleux arrière durant lequel tous s’enchaîne très vite ! Balthazar entraîne Rosso dans ses pirouettes pour le désorienter, avant de le projeter vers Melchior qui le ficelle à l’aide de barbelés ! Gaspard retombe sur ses échasses et frappe d’une force incroyable, en prenant pour cible un Rosso toujours suspendu en l’air et incapable d’agir. Quel vol plané ! Il mettra du temps à retomber à terre et je vous propose de profiter de son décollage pour aller l’interroger.
- Bonjour monsieur le monstre ! Vous êtes en direct sur le Mock TV Show Reality ! Les téléspectateurs s’interrogent sur votre compte. Pourriez-vous nous en dire plus sur vous ?
- Bien sûr mon ami. Alors je me présente, Rosso, le poulet pour les intimes, grand défenseur de la justice et de la liberté.
- Oh ! Alors contrairement aux rumeurs colportées, vous ne seriez pas aussi maléfique que ce qu’il parait à première vue ?
- Evidemment que non ! Je suis le protecteur de la veuve et de l’orphelin ! Qui ose répandre de telles inepties ?
- Désolé de vous offusquer, mais, d’après les Magus Brothers, vous auriez dévoré le pauvre Juju sans aucune pitié.
- Ignoble chose informe ! Ne croyez surtout pas les dires de ce cloporte, jamais je n’aurai pu faire du mal au Maître. Je vous assure qu’il se porte bien, je le garde en mon sein afin de le préserver des menaces extérieures, car, sachez le, Maître Juju, est l’homme qui sauvera le monde !
- Waouh ! J’avoue que je ne m’attendais pas à une telle révélation !
- A qui tu parles abruti ?
- Oh Maître, ne vous en faîtes pas, c’est un journaliste talentueux et intègre qui cherche à monter un film sur vos aventures. Il m’a demandé de l’assister et d’accepter le rôle principal, n’est ce pas formidable ?
- Je vois, encore un abruti... Un de plus ou de moins, je ne suis plus à ça prêt...
- Cette voix ! Serait-ce vous, monsieur Juju ?
- Oui c’est moi... Est ce que quelqu’un va me dire ce qui se passe depuis tout à l’heure ?
- Il faut dire aussi Maître Juju, que mes talents d’acteur ne sont plus à démontrer. J’ai eu l’occasion, dans ma jeunesse, de donner la réplique à de nombreuses campagnardes devenues aujourd’hui de grandes vedettes. Même si j’ai...
- Eh bien monsieur Juju, voyez-vous, lors de votre face à face avec les Magus Brothers, vous avez eu la malchance d’être...
- ... quitté les planches depuis longtemps, je n’en reste pas moins très convoité par les plus grands cinéastes du moment...
- ... expulsé bien loin dans les cieux.
- Quoi !? Qu’est ce que c’est que ces conneries !?
- ... mais mon amour pour le petit peuple est bien trop puissant ! Je me dois de veiller chaque secondes à leur sécurité !
- Mais ta gueule toi !!! Dégage !
- Hein ? Allons Maître, ne poussez pas.
- Ferme-la et dégage je t’ai dis ! File moi ta place !... ... WAAAAAAH ! Putain, mais on est vachement haut !!! Et on continue de monter !
- Hahaha ! Allons Maître, nul besoin de vous inquiéter. Vous l’avez dit vous-même, nous continuons de monter, et en toute logique, si nous montons, nous ne risquons rien puisque nous ne tombons pas !
- ...
- Hahaha ! On dirait que ma logique implacable vous a scotché !
- Pour en revenir à notre interview, monsieur Juju,...
- MAIS JE M’EN FOUS DE TON INTERVIEW !!! Ah ! Mais oui, tu peux nous sauver toi , prend nous sur ton piaf vite !
- Désolé mais c’est impossible.
- Quoi !? Pourquoi !?
- Un commentateur se doit d’être impartial, c’est la dur réalité de notre travail. Vous venir en aide désavantageraient vos concurrents.
- Mais on s’en fout, tu vois pas qu’on va crever là !? ... Merde...
- Qu’y a-t-il Maître ?
- On s’est arrêté...
- ...
- AAAAAAAAH !
- Oh très chers téléspectateurs, nos héros viennent d’entamer leur descente spectaculaire à une vitesse incroyable. Votre fidèle serviteur va tenter de les suivre jusqu’aux derniers instants pour vous rapporter en détail les événements ! Cui-Cui en avant !
- AAAAAAAAH !
- Maître, poussez-vous ! Laissez moi analyser la situation !
- Y a rien à analyser crétin ! On est en train de se casser la gueule ! On va mourir !
- Hmmm... Je vois, la situation est assez délicate... Tiens, monsieur Lombric ! Vous nous accompagnez jusqu’à la fin ! Quel admirable solidarité !
- Monsieur Rosso ! Auriez-vous une dernière volonté à transmettre aux générations suivantes ?
- Bien sûr mon ami ! Alors je... Hum ?
- Maman, j’ai peur...
- Qu’y a-t-il monsieur Rosso ?
- Ce regard vide, ce visage magnifique, ce corps céleste... Mais pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ! La solution était là, juste devant nous !
- Hein ? Dis moi que t’as trouvé une solution pour nous en sortir ! Pour une fois, montre toi utile !
- Héhéhé ! J’ai en effet trouvé quoi faire Maître Juju ! Cui-Cui, noble moineau géant , merci ! Merci de m’avoir rappeler dans ce moment de panique et de désespoir que moi aussi je possède les gènes de la volaille en moi. Il me suffit de battre de mes somptueuses et larges ailes pour m’élancer dans les cieux.
-Ouais, ouais , ouais ! Vas y bat des ailes ! Bat des ailes !
- Je ne fais que ça, Maître, mais... ça ne fonctionne pas ! Impossible ! Moi, vaincu par un stupide piaf ignare !?
- Je m’en fous ! Je m’en fous ! Bat des ailes !
- Noooon ! Je suis déshonoréééééé !
- Très chers téléspectateurs, il semble que ce soit la fin pour nos amis Juju et Rosso, qui ont vaillamment lutté. Nous ne pouvons que les en féliciter et ... ! Quoi, mais c’est !? Attention, un retournement de situation incroyable vient de se passer ! Eh oui, c’est lui, vous l’attendiez tous et le voici, l’incomparable Capitaiiiine Toooooombstone ! Armé de ses deux colts légendaires, Earp et Holliday, il s’élance sans la moindre hésitation vers nos deux condamnés et parvient à les saisir en plein vol ! Mais le problème n’est toujours pas réglé, comment compte-t-il les sortir de ce pétrin ?
Il les attrape en ne se servant que de ses dents ? Mais qu’a-t-il prévu ? Oh mais oui, évidemment ! Il pointe ses armes vers le sol, se tient prêt alors que le sol se rapproche, et.... il tire, il tire, il tire, encore et encore, grâce à ses colts à six coups, chacun d’entre eux créant une onde de choc puissante leur servant de coussin d’air ! INCROYABLE !!! Quel atterrissage ! Oh non ! Capitaine prenez garde ! Les Magus Brothers sont là !
Melchior passe à l’attaque sans somation, mais quel petit joueur ! Hahaha ! Ne connait-il donc pas la puissance du Capitaine, le roi de la gâchette ? Armé de son seul Earp, l’un des deux colts mythiques qui est venu à bout de tant d’adversaires, il vide son chargeur à la vitesse de l’éclair, chacune de ses balles heurtant l’une de Melchior, déviant ainsi leur trajectoire. Gaspard fonce vers le Capitaine et frappe... Mais non ! C’était une feinte ! L’attaque visait en réalité Rosso qui se prend le coup en plein dans l’estomac ! Balthazar profite de la surprise pour se saisir du Capitaine Tombstone et l’envoyer paître. Rosso, lui, titube et semble être pris de convulsions. Mais que lui arrive-t-il ? Il... vomit ? Ah, c’est dégueulasse ! Les Magus Brothers eux-mêmes sont horrifiés par ce spectacle. Cette chose énorme qui émerge du bec grand ouvert de Rosso, ce n’est autre que Juju, couvert d’une substance écoeurante, gluante et nauséabonde. C’est dur, très dur à supporter. Nul doute que les spectateurs de cette scène n’en reste traumatisés à vie... Juju chancelle et tremble de tous son corps et... il vomit ! Non ! Et Gaspard, du haut de son perchoir, assistant à ce spectacle, il... il vomit... sur Melchior ! Qui vomit lui-même... sur Balthazar qui rate son acrobatie, tombe... et vomit !!! Mais que se passe-t-il !? Ah, le Capitaine Tombstone se relève, furibond, Earp et Holliday dans ses poings serrés. Il fixe férocement les Magus Brothers et... il vomit aussi ! BEURK ! Et moi aussi !!!

Mesdemoiselles, mesdames, messieurs et créatures voguant sur la Volonté, nous nous devons de censurer le reste de cette bataille pour des raisons qui semblent évidentes. Vous ne connaîtrez jamais l’issue de ce combat mais soyez sans crainte, d’après les informations que nous avons récolté, il semblerait que les principaux protagonistes s’en soient sortis, non sans dommages psychologiques incurables. Sur ces mots, il est temps de nous quitter et de rendre l’antenne ! A très bientôt pour de nouvelles aventures ! »


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MessagePosté: Dim 17 Jan 2010 21:28 
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Localisation: Sur mon petit bâteau sur l'eau sirotant mon rhum
Après cet enchaînement de chapitre tous plus déjantés les uns que les autres, je n'ai qu'un mot à dire : PTDR !
Tu maîtrises de manière excellente ta narration et ton héros est vraiment dans le pur esprit one piece du destin poisseux humouristique^^ (sans compter son fidèle allié non désiré qui est vraiment pas mal trouvé, vive les poulets)

Je t'encourage à continuer sur cette voie, tu tiens le bon bout, et j'attends la suite avec impatience^^


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MessagePosté: Dim 17 Jan 2010 23:19 
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oh merci ça fait plaisir...
Pour la petite anecdote, je comptais au début faire une histoire sur un concours de cuisine à Pucci la ville des gourmets, en faisant intervenir différents persos inattendus en tant que jurés. Au final, ça a donné une histoire longue, qui a certes commencé dans une cuisine, mais qui va se poursuivre dans des lieux insoupçonnés. Ma seconde idée était de remonter l'histoire de Luffy, pour petit à petit essayer de me servir de certains persos comme clins d'oeil (gros doudou, l'Exécuteur, le mutant sauteur, la femme mystérieuse qui rencontre Juju sur Mock Town,...). Bien sûr, je ne dis jamais leur nom, je laisse deviner (c'est assez simple vu le nombre d'indices que je donne).
Après chacun des noms de mes persos est inspiré de quelqu'un, que ce soit Lily, José, Juju, les Magus, Tombstone et ses armes,...

Quant à Rosso, tu as tort !!! Il ne faut pas l'aimer, il faut le détester ! C'est le boulet par excellence ! Il s'est introduit dans mon histoire sans même que je m'en aperçoive ! Mais ces quoi ces conneries !? J'ai l'impression qu'à chaque chapitre que j'écris, il devient un peu plus le héros de cette histoire ! C'est dingue ! Mais bon si tu l'apprécies tant, je peux te l'envoyer (mais je ne garanti pas ta survie...).

Si tu aimes bien l'histoire tu n'auras pas très longtemps à attendre. Les idées me viennent assez rapidement.


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MessagePosté: Lun 18 Jan 2010 19:31 
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Chronologie One Piecienne : ces événements se déroulent le matin même où Luffy revint de Mock Town, avec l'or de Montblanc Cricket qui fut dérobé par Bellamy.

Chapitre 9 : Un pirate machiavélique prend la mer

« - Stupide mutant à plumes ! Tu peux bien les duper, mais sois en sûr, moi le grand et resplendissant Rosso le Poulet, je vois clair dans ton jeu !
- CUI CUI !
- Héhéhéhé... Quels piaillements ridicules ! Tu es bien loin d'être à mon niveau. Cent ans ne te suffiraient pas pour ne serait ce que m'arriver à la cheville ! ... Et ces yeux vides de poisson mort, ce regard respirant la crétinerie... Argh ! J'enrage ! Comment une telle chose peut-elle oser prétendre appartenir à la caste céleste des volatiles ? C'est une honte, un outrage envers tous nos ancêtres !
- CUI CUI !
- Quoi !? Et qui plus est, tu as le culot d'interrompre le discours d'un de tes aînés en train de faire l'éloge de ceux qui l'ont précédés !? Mais où s'arrêtera donc le sans gêne de ce soi disant moineau ?
- CUI CUI !
- La ferme ! C'est la bagarre que tu cherches, hein c'est ça ? Méfie toi, sombre idiot, j'en ai plumé des tas avant toi, de jeunes prétentieux écervelés surestimant leurs capacités. Mon art du combat est bien loin de tout ce que tu peux imaginer. Durant des décennies, afin de perfectionner ma concentration et les antiques techniques des arts aviaires, je dus m'isoler de ce monde et devins l'ermite solitaire vivant de méditation et de spiritualité. Alors fais pas chier ! Tu ne prendras pas ma place dans cette histoire !
- Au moins, lui, il sait voler.
- !!! Maître ! Q-quelle humiliation ! J-je suis désolé Maître ! Je vous ai tellement déçu !
- Je te l'ai déjà dit, tu ne pourras jamais me décevoir tout simplement parce que je n'ai jamais rien attendu venant de toi.
- Oh merci Maître !
- C'était pas un compliment...
- Je suis si heureux de voir que votre estime envers votre serviteur est toujours aussi grande ! Je suis si ému ! Tant d'altruisme et de dévouement pour les autres, c'est presque inimaginable, mais vous, Maître, faîtes fi de toute colère et rancune, oui, vous vous contentez d'ouvrir votre coeur à tous ceux qui ont besoin de votre sainte lumière !
- Donc si j'ai bien compris, tu ne vois plus d'inconvénients à ce que le moineau nous accompagne ?
- !!! Maître pitié ! Je vous en supplie, n'écoutez pas les paroles de ce vieux fou ! En quoi cet affreux canard pourrait-il nous être d'une quelconque utilité ? A la limite, monseigneur Lombric est un gentilhomme respectable et respectueux, mais lui !
- Allons, allons ! J'avais pourtant pensé qu'un peu de compagnie du même niveau intellectuel que toi égayerait ton quotidien. Il est important de penser au moral des troupes, héhéhé...
- D-du même niveau... i-intellectuel que moi ? Ce piaf ?
- Hahahahaha ! Ma vengeance ! Je la tiens entre mes doigts !
- CUI CUI !
- Tu vas me le payer maudit canari ! Je te défie ! Le dernier qui arrivera au port devra immédiatement et à jamais renoncer à servir et protéger le Maître ! C’est parti !
- CUI CUI !
- Laisse le partir Cui-Cui. Avec un peu de chance, on ne le reverra plus jamais. Et puis maintenant... avec ceci entre mes mains... je ne risque plus rien ! Mwahahahahah ! Les pirates de cette île sont sous mes ordres et je détiens cette carte au trésor ! Je serai bientôt riche ! Mwahahahahaha !
- CUI CUI ! »

Bon, c’est quoi ce bordel ? Je m’absente pendant un chapitre et ça y est c’est le souk. J’imagine que tout le monde est assez perdu, moi y compris d’ailleurs. Mais qu’a-t-il bien pu arriver à Juju pour qu’il soit si confiant ? Utilisons le pouvoir magique des narrateurs pour remonter de quelques heures dans le passé...

« - Bienvenue dans ma demeure moussaillons ! Alors comme ça, je me retrouve finalement face à face avec celui qui a tant chamboulé cette ville. Bon travail Lombric !
- Je vous en prie Capitaine Tombstone ! »

Tombstone, Lombric, Juju et Rosso étaient tous réunis dans un immense hangar où était rassemblé un grand nombre d’engins assez anciens et aux airs menaçants. Le sol était jonché de débris de bois et de tôles couvertes de rouille si bien qu’il fut assez délicat de se frayer un chemin au travers d’un tel désordre. Tombstone sauta sur un petit monticule, fixa Juju quelques instants avant de crier haut et fort :

« - Toute ma vie, j’ai attendu un homme tel que toi Juju, destructeur de mondes ! J’ai pu assister de mes propres yeux à ta capacité extraordinaire à dévaster tout ce qui t’entoure. Tous ces gredins qui se prétendent pirates, ils ne font que porter la disgrâce sur notre noble profession de tueurs psychotiques et de massacreurs d’innocents ! Maudite époque...
- Maître, cet homme est complètement fou ! chuchota Rosso.
- Et c’est toi qui dis ça...
- Malheureusement, mon temps est révolu. Je n’ai plus ni la force ni l’énergie nécessaire qu’il me faudrait pour remettre ces marins d’eau douce dans le droit chemin. J’avais perdu tout espoir jusqu’à ton arrivée miraculeuse. Mon héritier ! Porte les flammes de ma haine sur toutes les mers de ce monde !
- ... Non merci.
- Toi et ton fidèle animal de compagnie, j’ai bien vu qu’à vous deux, vous étiez capable des pires catastrophes inimaginables, c’est pourquoi, en ce jour béni des Dieux, accepte de recevoir mon précieux héritage !
- ... Un héritage ?
- Cependant, même si votre potentiel semble illimité, je dois reconnaître que vous n’êtes pas encore en pleine possession de vos moyens. Il vous reste encore une incroyable marge de progression. C’est pourquoi, j’ai pris la décision que mon fidèle disciple, Lombric, vous accompagnerait lors de votre périple, garant de mes convictions et de mes rêves.
- Non merci, tu peux le garder.
- Mais Capitaine Tombstone, vous avez encore besoin de moi, je ne peux pas vous abandonner !
- Tiens tu vois, lui non plus veut pas venir, je te l’ai dit, on te le laisse. Et si tu veux prendre l’autre abruti en même temps...
- Félicitations Seigneur Lombric. Votre sens aigu des responsabilités nous serons à coup sûr très utile, n’est ce pas Maître ?
- Pourquoi personne n’écoute jamais ce que je dis...
- Allons Lombric, je suis un vieil homme maintenant. Très bientôt, l’ombre de la faucheuse viendra frapper à ma porte. Je tiens à ce que ce soit toi, mon fidèle ami, qui veille à l’intérêt de mes dernières volontés. Et toi aussi tu as un rêve à accomplir. Je ne désire en aucune façon être un poids mort pour toi.
- Capitaine...
- Maître Juju, c’est si émouvant !
- Trêve de sentimentalisme, mes garçons ! Nous sommes des hommes ! La testostérone guide nos pas ! Tenez, voici un très ancien parchemin indiquant l’emplacement de ma fortune.
- Une carte au trésor !?
-- Vous devrez parcourir des mers déchaînées, et résoudre des énigmes insondables ! Vous devrez affronter des dangers à chaque instant de votre voyage. Votre seule arme pour vous en sortir sera votre esprit d’équipe et la faculté que vous aurez à accorder votre confiance et vos vies à vos partenaires !
- Aucun souci à avoir, Maître Juju et moi sommes les deux meilleurs amis du monde ! Nous ferions n’importe quoi l’un pour l’autre.
- T’as vu ça où toi ?
- Juju ! Afin de t’aider dans tes futures aventures, je te confie ce qui m’est le plus cher, mes loyaux camarades, Earp et Holliday, les colts infernaux. Sers t’en pour abattre l’enfer sur ce monde ! Juju ! Rosso ! Lombric ! Cui-Cui ! EN AVANT !
- Quoi !? Maître, le pigeon aussi !? »

Jonglant maladroitement avec ses deux armes, il déambula tranquillement en ville, pointant ses colts vers les pirates qui croisaient son chemin, un air dédaigneux et hautain sur le visage. Effrayés, tous ceux qui croisaient son chemin, rabaissés plus bas que terre, se contentèrent de tourner les talons lentement avant de prendre leurs jambes à leur cou. En tant que narrateur de cette histoire, j'ai d'abord cru que cette terreur était produite par les deux colts, Earp et Holliday, au vu de leur réputation, mais je m'aperçus bien vite qu' une autre raison bien énigmatique se cachait derrière tout ça... Etant absent le chapitre précédent, certains détails m’échappent peut être, mais avec un peu de chance, les lecteurs comprendront le pourquoi du comment et pourront s’expliquer d’eux-mêmes ses hauts de coeur réguliers animant les bandits à la simple vue de Juju.

« - Capitaine Juju !
- Capitaine ? Héhéhé... Je dois avouer que ça sonne plutôt bien à mes oreilles. Qu’y a-t-il mon brave Lombric ?
- Comment allons-nous faire pour quitter l’île ? Nous n’avons ni navire, ni équipage pour nous guider jusqu’à l’île au trésor.
- Hahaha ! Allons ne sois pas stupide Lombric ! Regarde autour de toi, toute une flopée d’esclaves se dressent devant nous. En tant que bras droit de mon estimée personne, réuni quelques uns de ses mécréants et rejoignez nous sur les quais.
- A vos ordres, Maître !
- C’est pas à toi que je parle abruti !
- Mais, Maître, c’est pourtant moi votre bras droit ?
- Hahaha ! Tu rigoles ? Je ne compte plus le nombre de fois où tu m’as entraîné dans des galères. C’est un miracle si je suis encore en vie aujourd’hui.
- Je crois comprendre vos insinuations, Maître. En effet, il est vrai qu’à l’heure actuelle, votre principale préoccupation n’est pas d’avoir un bras droit à vos côtés, mais un homme de l’ombre, un allié d’une loyauté inébranlable qui restera dans votre dos, surveillant les faits et gestes de vos nombreux ennemis. Et qui mieux que moi, Rosso le Poulet, est en mesure de répondre à de pareilles attentes. Quelle perspicacité, Maître !
- ... 
- Mais de là à prendre ce stupide moineau avec nous...
- ... »

Et, c’est ainsi que nous revenons au début du chapitre, au moment de la rivalité naissante entre Rosso et Cui-Cui, et de l’excès de confiance de Juju.
Donc, ce dernier, en possession d’une mystérieuse carte au trésor héritée du vieux Tombstone, cherchait désormais un moyen de quitter Mock Town, par la force si nécessaire. Ayant chargé Lombric de regrouper quelques hommes, Juju, Rosso et Cui-Cui parvinrent jusqu’au port où les attendaient une longue rangée de pirates soumis. Le fier et arrogant Capitaine Juju s’approcha d’eux, lentement, les mains dans le dos, les observant un à un avec toute la suffisance qu’un tel leader pouvait témoigner. A l’extrémité gauche de la rangée, il fixa le premier homme et continua sur sa lancée de façon militaire, s’arrêtant de temps en temps pour en interroger certains.

« - Toi, mon bonhomme ! Quel est donc cette odeur nauséabonde ?
- Euh... c’est sûrement l’rhum m’sieur, héhéhé !
- Ignoble bouffon ! Adresse toi avec respect au Capitaine Juju !
- Allons, allons, monsieur Lombric. Gardons notre calme, ne nous rabaissons pas aux coutumes violentes de ses barbares, restons civilisés. »

Il continua sa marche silencieuse, avant de s’arrêter devant un homme plus grand d’au moins deux mètres que son interlocuteur.

« - Ouah ! T’es immense toi ! Heu... Quelles sont tes compétences ?
- Hrrrk ! Beuh !
- Hé réponds moi quand je te cause ! ... Hein ? Pourquoi t’es tout vert ?
- Capitaine Juju ! Vous devriez vous éloigner de cet homme. C’est l’une des victimes de la grande catastrophe du chapitre huit. »

Il finit par terminer son tour d’inspection, sans avoir réussi à mettre la main sur un marin digne de ce nom. Il finit néanmoins par se résigner et à recruter une trentaine d’hommes d’équipages sans réelles aptitudes que celles de chair à canon. Cependant, sans navire, il était clair qu’ils n’iraient pas bien loin. S’apprêtant à abandonner sa nouvelle popularité, une immense ombre s’approcha derrière lui et s’exclama haut et fort :

« - Salutations Capitaine Juju !
- V-vous !? »

Se dressant de toute leur longueur, les Magus Brothers, les frères aux échasses, apparurent derrière Juju. Celui-ci, pris par surprise, fit un bond dans le sens opposé et dégaina avec maladresse ses colts et les fit tomber à terre. Rosso se mit immédiatement en garde et Lombric sauta sur le dos de Cui-Cui avant de faire de même.

« - Q-qu’est ce que vous me voulez encore ? s’enquit Juju.
- Hahaha ! ricana bruyamment Balthazar. Nul besoin de t’inquiéter petit homme !
- Nous avons pris connaissance de certaines informations intéressantes, poursuivit Melchior. A ce que j’ai compris, tu cherches à rassembler un équipage ?
- Hein euh... oui...
- Hahaha ! Alors laisse nous t’accompagner !
- Ouais ! Devenons potes ! s’enthousiasma Gaspard.
- Hein ? Mais pourquoi ce changement de comportement ? Je croyais que vous vouliez ma peau ?
- Allons, allons, gamin. C’est du passé tout ça.
- En effet, tout est parti d’un malentendu. Voyez-vous, sous cette formation dans laquelle nous apparaissons, c’est notre frère, Gaspard, qui est chargé de la direction de nos déplacements. Après la bataille qui a pris place en ces lieux, il s’est avéré que notre navire n’avait pas été détruit. Et votre incroyable force est venue à bout de nos années d’entraînements. Nous n’avons d’autres choix que de nous soumettre envers celui qui nous a surpassé.
- Ce gros boulet de Gaspard s’était tout simplement trompé d’endroit !
- D-désolé Balthazar ! D-désolé Melchior !
- Quoi !? Mais alors, vous avez encore un bateau ?
- En effet.
- Bienvenue à bord matelots ! Mwahahahahaha !


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MessagePosté: Mar 19 Jan 2010 23:03 
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Voici un nouveau chapitre assez court servant de transition pour la suite et présentant de nouveaux personnages. Le chapitre 11 devrait être très long et me prendre un peu plus de temps à écrire.

Chronologie One Piecienne : Luffy et ses compagnons sont projetés dans les cieux.

Chapitre 10 : Le Cercle des Pirates Disparus

Quelque part sur Grandline, dans une pièce noyée dans les ténèbres, éclairée de seulement quelques torches :

« - Nous nous sommes réunis aujourd'hui, car un certain personnage a attiré l'attention de plusieurs d'entre nous pour des raisons que je tairai ici.
- Ha ! Pas la peine de nous faire tes longs discours, Slade ! J'ai pas trop envie de pioncer ici moi !
- Monstre de morve ! Tu oses lui manquer d'respect ! J'devrai t'étriper tiens !
- Monstre, moi ? Et c'est une morveuse pré pubère qui me dit ça. J’aurai tout vu, n’est ce pas Platoon ?
- Oui, Capitaine Slugghorn.
- Grrrr ! J’vais t’faire la peau salopard !
- Rmmphzzz... Hmphr... zzzzz...
- Mon père vous fait dire de cesser immédiatement toutes disputes. Il ne saurait le tolérer.
- Platoon ! Qui est ce morveux qui vient me faire la leçon ?
- Il se fait appeler Johnny Boy, Capitaine. Il est le dernier fils encore en vie du Capitaine Old Man Clanton, nous l’avons déjà rencontré.
- Hahaha ! Je n’en ai aucun souvenir ! En tout cas, ce vieux grigou est dans un piteux état !
- Areu !
- Oui Capitaine, tenez, nourrissez-vous.
- Areu !
- Hahaha ! Miam ! Ce spectacle est toujours aussi plaisant à voir, n’est ce pas Platoon ?
- Absolument, Capitaine.
- Vous commencez à m’gonfler vous tous ! Et toi stupide femme, tu t’es pris pour une vache ou quoi ? Remballe moi c’matos avant qu’je perde vraiment mon sang froid !
- Allons Capitaine Lily... Ne soyez donc pas si vulgaire, votre beauté juvénile n’en est que plus gâché.
- Areu !
- Qu’est ce tu m’chantes là !?
- Hahaha ! Ces réunions sont toujours aussi hilarantes, n’est ce pas Platoon ?
- En effet, Capitaine !
- Silence ! »

La simple intonation mise dans ce dernier mot fit vaciller les flammes des torches et trembler chaque personnages présent dans la pièce. Sortant de l’ombre, l’homme qui avait débuté la conversation et lui avait mis un terme, se leva de son trône. Grand, et robuste, il dégageait une sorte d’aura écrasante qui fit plier ses partenaires. On put apercevoir son visage effrayant, la quasi totalité gauche brûlé et ne présentant plus que de la chair cramée et son crâne d’acier. Cet homme impressionnant se faisait appeler Slade, chacun de ses compagnons étant eux aussi des capitaines de vaisseaux pirates. A sa gauche se tenait une énorme masse de chaire difforme, sa peau nue sur presque tous son corps étant d’une couleur jaune lui donnant un aspect sale et négligé. A chacun de ses mouvements, ses innombrables bourrelets de graisses prenaient l’habitude de voguer à loisir dans tous les sens. Ce pirate du nom de Slugghorn était constamment accompagné de son subalterne, Platoon, un petit bonhomme assez volumineux lui aussi. A la droite de Slade, un personnage ayant juré de se venger de Juju fit son grand retour, Lily, capitaine des petits pirates, plus furieuse que jamais. Vint ensuite, celui portant le nom de Old Man Clanton, un vieillard quasiment squelettique, maintenu en vie dans un fauteuil roulant équipé d’un grand nombre d’installations médicales. Dans son ombre, Johnny Boy, un homme discret prenant la parole pour son père. Le dernier des capitaines, Babyface, n’était autre qu’un simple nourrisson capricieux dans les bras d’une somptueuse créature lui donnant le sein. Nous étions en présence d’une sacrée brochette de pirates...

« - Nous avons décidé de nous allier voici quelques temps déjà, commença Slade. En formant une telle union, notre Cercle des Pirates Disparus, il était convenu que les problèmes de l’un d’entre nous seraient aussi ceux des autres. La Mamma, porte parole du Capitaine Babyface, commencez.
- Bien, Capitaine Slade. Il y a quelques semaines une affaire pour le moins contrariante est parvenue à nos oreilles.
- Areu !
- Vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelques années, les îles de Pucci, la ville des gourmets, et Chicken Crawl, l’île de la malbouffe, se livrent une guerre sans merci dans le but d’obtenir la main mise sur les services de restauration de Grandline. Il s’est avéré que depuis l’entrée de Capone Bege sur cette mer, qui est je vous le rappelle l’ennemi juré du Capitaine Babyface, d’étroites relations entre Pucci et le pirate se sont faites. Pour accentuer notre rivalité, nous nous sommes mis à soutenir Chicken Crawl...
- Où tu veux en venir, ma poulette. Abrège !
- J’y viens Capitaine Slugghorn. Récemment, nous avons appris que l’île avait été mise à sac par Capone et l’un de ses alliés infiltré, un certain Capitaine Juju.
- Quoi !? Mais j’aimais bien leur bouffe moi !?
- La ferme, Slugghorn ! l’interrompit Slade d’une voix ferme. Capitaine Lily, continuez.
- Hum... J’ne tiens pas à expliquer mes raisons, mais moi aussi j’ai une dent contre Juju. J’compte bien lui mettre la main dessus en premier et lui faire la peau à c’fumier.
- Deux d’entre nous ont de sérieuses raisons d’en vouloir à ce dénommé Juju... enchaîna Slade. Cependant une nouvelle information est parvenue à mes oreilles. Ce même personnage fait décidemment parler de lui et il semble être responsable d’une attaque dévastatrice ayant eu lieu sur Jaya.
- Quoi !? s’écria Slugghorn. Un pirate ose s’attaquer au paradis des pirates !
- Juju comment t’as pu faire un truc pareil !?
- Areu !!!
- Zzzrmmgrrrrr ! Zzzzz...
- Mon père vous fait dire qu’une telle offense ne peut être pardonnée.
- Bien... Camarades, je vois que nous sommes tous d’accord. Ce nouveau pirate, ce... Juju, il mérite toute notre attention, c’est pour cela que j’ai décidé de lancer un avis de recherche à son encontre. Cent millions de berry à qui me le ramènera, mort ou vif.
- Juju...
- Hahaha ! Un avis de recherche lancé par un pirate et contre un pirate. C’est très rare. Je sens qu’on va bien s’amuser, n’est ce pas Platoon ?
- En effet, Capitaine... »

A suivre...


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MessagePosté: Ven 22 Jan 2010 13:27 
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Chronologie One Piecienne : la nuit tobée, luffy et ses compagnons festoient sur Upper Yard après avoir réussi l'épreuve des bulles.

Chapitre 11 : Rosso est mort !

2h30 :
Peu de temps après le départ du Capitaine Juju de Mock Town, en pleine nuit sur la mer, alors que tous les membres de l'équipage, imbibés de rhum, s'étaient écroulés sur le pont, l'un des hommes se leva pour aller soulager sa vessie. Evitant les loques humaines qui jonchaient le sol, il arriva dans un petit coin isolé où il put évacuer le trop plein de boisson dans la mer. Au moment où il s'apprêta à retourner se coucher :

« - ... ... ... AAAAAAAAAAAAAAH !!! »

Tous se réveillèrent en sursaut et se précipitèrent à l'endroit d'où ils avaient perçu le cri. Rosso se tenait là, étendu sur le sol, ratatiné sur lui-même, comme si on lui avait aspiré tous les fluides de son corps. Rosso était... mort !

« - Monsieur Rosso ! cria Lombric en se précipitant à ses côtés. Oh non ! Comment un tel drame a-t-il put se produire ?
- Incroyable... commenta Juju. Après tout ce temps, mes voeux se seraient-ils enfin réalisés ?
- Capitaine ! Qu'allons nous faire ?
- Ben, on pourrait retourner se coucher...
- Capitaine ! Capitaine ! s'écria un pirate paniqué. Il faut absolument se débarrasser du cadavre. Vu l'état lamentable dans lequel il repose, et l'odeur horrible qu'il dégage, ce serait pas étonnant que ce truc soit porteur de maladies. Nous sommes encore loin de la prochaine île et si jamais une épidémie venait à se répandre...
- Hum... En effet, ce serait problématique... Très bien, jette moi sa carcasse par dessus bord !
- Quoi !? Hors de question. Je touche pas à un truc aussi dégueulasse !
- !? Tu oses désobéir à un ordre direct de ton capitaine !? Quel ignoble pouilleux avons-nous embarqué là ? ... Mais bien sûr ! Hé les frangins !
- Oui Capitaine ? répondit Melchior.
- Avec vos échasses, vous devriez être capable de balancer sa dépouille à la flotte, sans avoir à la toucher, non ?
- En effet, Capitaine ! Gaspard en avant !
- STOOOOOOOP ! »

Au moment où Gaspard s'apprêtait à shooter la carcasse de Rosso hors du navire, un hurlement autoritaire s'éleva à l'horizon paralysant tous les hommes sur le pont. Tous scrutèrent les eaux environnantes à la recherche de la provenance du cri, lorsqu'ils virent une faible lumière percer les ténèbres. Une barque s’approcha du bateau portant à son bord un homme d’âge mûr, debout, les mains sur les hanches, toute la prétention et l’arrogance du monde habitant son visage. Très grand, mesurant près de deux mètres, sa principale particularité physique venait de sa musculature herculéenne, chacun des muscles de son corps menaçant à tout moment de réduire en lambeaux sa tenue de cuir bleu marine saillante. Son style vestimentaire ressemblait à s’y méprendre à des habits militaires ou policiers bien trop serrés au corps, et trônaient sur sa poitrine de nombreuses médailles faisant sa fierté. Son embarcation arrivant au même niveau que celle de nos vaillants pirates, ceux-ci interloqués fixèrent l’énigmatique personnage, qui leur rendit leur regard interrogateur, sans qu’un mot ne soit prononcé durant plusieurs minutes.

« - ...
- ...
- ...
- ...
- ... ... ... MAIS VOUS ALLEZ M’AIDER A MONTER PUTAIN !!! 
- Chef ! Oui, Chef ! s’écrièrent tous à l’unisson. »

Une fois monté à bord, l’homme, dans le silence le plus total, inspecta l’état des lieux, bouillonnant intérieurement. Lorsqu’il ne put plus se contrôler, il laissa s’échapper des volutes de fumées de tous les pores de sa peau en hurlant à la lune, avant de se tourner vers ses hôtes.

« - Que signifie ce laisser-aller moussaillons ? Dans quel état se trouve ce bâtiment à cause de votre négligence ? Un tel manque de savoir-vivre, c’est intolérable ! Je vais vous apprendre à vivre moi ! Qui est le capitaine de ces marins de seconde zone !?
- C’est moi ! Le grand Capitaine Juju ! Et je ne tolérerai plus une seconde de plus qu’un étranger sortant de je ne sais où fasse sa loi sur mon navire ! »

L’homme s’approcha de Juju, se mit dans son dos, le saisit par la taille en l’enserrant de ses deux bras et dans un majestueux retourné arrière...

« - Herculean Souplex ! »

... lui fracassa le crâne contre le pont, lui-même se brisant sous la force du choc et envoya son capitaine à fond de calle.

« - ... maman... gémit Juju.
- Je me nomme Blue Cruxe, l’autoproclamé plus grand détective au monde !
- Grandeur et gloire à notre maître, Blue Cruxe ! chantonnèrent ils d’une seule et même voix.
- Wahahaha ! »

3h00 :
Se relevant péniblement, Juju remonta énergiquement pour constater avec stupeur, que Cruxe avait naturellement pris possession du navire. Festoyant avec les autres et écoulant le stock de nourriture à une vitesse affolante, il prit immédiatement Lombric à part.

« - Mais c’est quoi ce bordel !? Vous avez oublié que c’était moi votre capitaine ou quoi !?
- Oh Capitaine Juju ! C’est incroyable ! Nous croyions que vous étiez mort !
- Je suis encore vivant ! Ah seigneur... reste calme Juju, reste calme... Bon, c’est qui ce type alors ?
- Ah mince ! On a oublié de lui demander !
- Quoi !? 
- Désolé Capitaine...
- Bon, va falloir que je m’occupe de tout encore... Je suis vraiment entouré d’incapables, soupira Juju en s’avançant au centre de la pièce pour faire face à l’envahisseur. Hé toi !
- Hein ? Encore ce gamin ?
- Je ne suis pas un gamin, musclor, je suis le capitaine de tous ces idiots ! Qui es-tu et que fais-tu ici ?
- J’ai déjà dis qui j’étais et je déteste me répéter, tu n’avais qu’à rester attentif. Les jeunes de nos jours n’écoutent plus rien, quelle misère...
- La faute à qui si je me suis retrouvé aux portes de la mort !!!
- Quel gamin nerveux ! Tu devrais trouver quelque chose pour évacuer ton stress.
- J’avais pensé à tous vous noyer justement... ... ... Mais qu’est ce que tu fous là !?
- Ce que je fous là ? ... ... Ah ! C’est vrai !
- ?
- Je me nomme Blue Cruxe, l’autoproclamé plus grand détective au monde !
- Je croyais que tu ne te répétais jamais...
- On m’a envoyé ici à la suite d’un crime qui aurait eu lieu. Je suis venu résoudre cette affaire et arrêter le coupable !
- Un crime ?
- Un meurtre !
- Rosso ! Putain, c’est vrai ! Je l’avais complètement oublié celui-là ! »

Ils se rendirent tous à l’endroit où le corps du regretté, ou pas, Rosso avait été abandonné. Cruxe examina les lieux du crime un long moment, avant de s’agenouiller près du cadavre. Il le saisit, y croqua à pleine dents en arrachant un bon morceau, le mâchouilla et l’avala.

« - ...
- Hmmm ! Délicieux !
- Mais t’es dégueulasse ! Tu bouffes la victime !
- Quoi !? C’est ce poulet qui a été tué ! ... Faisons une petite prière mes amis.
- Pour un poulet !?
- Au fait, Monsieur Cruxe...
- Qu’y a-t-il mon brave Lombric ?
- Vous avez dit être venu enquêter sur l’assassinat de notre compagnon. Or, vous êtes précisément arrivé à l’instant même où nous avons découvert le corps. Comment êtes-vous arrivé aussi vite ?
- Haha ! Bonne question mon jeune ami ! Malheureusement, tu le sais un détective ne révèle jamais le secret de ses tours ! Hahaha !
- Ah bon ? Je croyais que ce n’était que les magiciens ?
- Cherche pas à comprendre Lombric...
- Bon, il est temps de commencer mon enquête. Désormais, cette zone est interdite d’accès. Mais je vous le dis, à chacun d’entre vous, le tueur est parmi vous et je le démasquerai !
- Ouais ! hurlèrent tous ensemble.
- Vos gueules bande de crétins... marmonna Juju.
- Sur ce, où se trouve la chambre du capitaine que je m’y installe ?
- Quoi !? Mais t’es dingue toi ! Si tu crois que je vais me laisser f... »

Cruxe s’approcha de Juju, se mit dans son dos, le saisit par la taille en l’enserrant de ses deux bras et dans un majestueux retourné arrière...

« - Herculean Souplex ! »

... l’envoya heurté de plein fouet un canon en fonte stocké dans la calle.

« - ... mais il va arrêter de faire des trous dans mon bateau lui... »

3h30 :
Salle d’interrogatoire, entretien avec le suspect Lombric :

« - Alors... monsieur Lombric, commençons. Où vous trouviez-vous cette nuit entre minuit et une heure du matin ?
- Euh... J-j'étais dans ma cabine, inspecteur.
- Hmmm... Voici qui est bien suspect... Quelqu'un pourrait-il confirmer votre alibi ?
- Euh... J-je suppose que non... Je suis allé me reposé aux alentours de 22h30, à cette heure-ci la fête n'était pas encore finie et l'alcool coulait à flot.
- Je vois, je vois... Donc si j'interprète bien vos propos, vous êtes en train d'essayé de m'avouer par des moyens détournés que vous avez assassiné Rosso...
- Hein ?
- Je comprends que le poids d'un tel péché soit trop lourd pour vos frêles épaules, et, entre nous, un peu de musculation ne vous ferait pas de mal, monsieur Lombric. Donc, peu de temps après que vous soyez retourné dans votre cabine, vous avez patiemment attendu que l'équipage s'écroule pour mettre votre plan en exécution... Mais, ce que je ne comprends pas, c'est pour quelle raison ? Quel pouvait bien être votre mobile ?
- ?
- Hmmm... Je vois, je vois... Mes supérieurs m'ont informés que vous aviez l'ambition farfelue de devenir le nouveau roi de l'information et du divertissement... Se pourrait-il que l'unique but de ce meurtre ait été de vous offrir un sujet mémorable qui aurait à coup sûr défrayé la chronique ?
- Non.
- Quoi !? Alors ça veut dire que ce n'est pas vous le coupable ! Mais je ne m'avoue pas vaincu...»

Salle d’interrogatoire, entretien avec les suspects Gaspard, Balthazar et Melchior :

« - Tiens donc, voici un étrange énergumène...
- Hahaha ! Et c'est vous qui dîtes ça inspecteur, répliqua Balthazar. Vous avez pas vu votre tronche ou quoi ?
- Hahaha ! C'est pas faux, mon brave ! lui répondit Cruxe.
- Les simples d'esprit se rencontrent... murmura Melchior.
- Bon passons à ce qui nous intéresse vraiment. Monsieur Gaspard, je crois que ce n’est un secret pour personne sur ce bateau. Vous avez manifesté à plusieurs reprises votre intérêt envers la victime. Pouvez-vous me dire pour quelle raison ?
- Putain Gaspard ! Tu pouvais pas la fermer ! Maintenant ce crevard sait que tu voulais bouffer le poulet !
- D-désolé Balthazar...
- Dois-je prendre ceci comme des aveux monsieur Balthazar ?
- Ah ! Merde...
- Avez-vous ne serait ce que l’ombre d’une preuve que mes frères et moi ayons été impliqué dans cette affaire, demanda Melchior.
- Pour l’instant, je ne fais que poser des questions. Monsieur Balthazar, quel est votre poste au sein de cet équipage ?
- Hein ? Je suis le cuistot en chef. Pourquoi ?
- Je vois, je vois... Tout s’explique maintenant... Pour satisfaire l’appétit vorace de votre frère, il vous suffisait d’assassiner la victime. Vous l’avez ensuite cuisiné avant de la lui faire passer ! Mais bien entendu, toute cette stratégie machiavélique n’aurait pas pu avoir lieu sans la participation d’une tierce personne ! Balthazar Magus, vous êtes en état d’arrestation pour meurtre avec préméditation, Melchior Magus, je vous arrête pour complicité de meurtre ! Quant à vous Gaspard Magus...
- maman...
- ... pour le crime le plus ignoble qui m’ait été donné de voir dans ma carrière, cannibalisme et dissimulation de preuves dans cette enquête, pour avoir dévoré le corps de la victime, je vous condamne sur le champs à la peine capitale !
- Un instant inspecteur ! s’écria melchior. Je crois que vous avez oublié un élément majeur dans cette histoire ! Nous avons bel et bien retrouvé un cadavre et il est donc impossible que la victime ait été dévorée. Ceci devrait annuler toutes les charges qui pèsent contre nous.
- Foutaises, vous ne m’aurez pas comme ça. Ce corps peut très bien être un sosie de la victime.
- Vous êtes redoutable, inspecteur... Mais j’ai un autre élément qui devrait vous intéresser... »

Salle d’interrogatoire, entretien avec le suspect Cui-Cui :

« - Monsieur Cui-Cui, d’après certains témoignages, vous auriez été la dernière personne à avoir parlé à la victime.
- CUI CUI !
- Désolé, mais vous êtes suspecté de meurtre, je ne peux vous donner la source de mes informations. Donc, pour en revenir à ce que je disais, une certaine personne vous aurez vu vous disputer avec la victime aux alentours de minuit. Confirmez-vous ces accusations ?
- CUI CUI ! CUI !
- Haha ! Vous ne niez pas ! Quel était donc l’objet de cette dispute ?
- CUI CUI !
- Hmmm... Je vois... En effet, tout ceci est fort étrange... Mais si ce que vous dîtes est vrai, la situation est grave ! C’est carrément du harcélement ! Je vous encourage vivement à porter plainte contre ce Rosso, monsieur Cui-Cui, vous êtes la véritable victime dans cette histoire...
- CUIIIIII...
- Quoi !? Mais c’est scandaleux ! Une telle atteinte à la pudeur d’autrui ! Ce Rosso n’est qu’un pervers manipulateur, son seul but était de vous discrédité au sein du capitaine... Argh ! J’enrage ! 
- CUI ?
- Ne vous inquiétez pas monsieur Cui-Cui, ne prêtait pas attention à ce qui a pu être dit cette nuit-là. Ce Rosso ne parlait que par jalousie. Regardez moi ce plumage si délicat et... oh quel douceur !
- C-CUI ?
- Et votre regard si torride... rrrr ! tenteriez-vous de me séduire monsieur Cui-Cui ? C'est mal, très mal. Oh ! Mais quel odeur aphrodisiaque... Quelles ailes délicates... Quelles hanches fermes... Quelles fes...
- C-CUIIIIIIII !? »

Salle d’interrogatoire, entretien avec le suspect Juju :

« - ...
- ...
- ...
- Bon alors !? Vous allez vous décidez à me poser vos questions !?
- ...
- ... Pourquoi vous me regardez comme ça !? Et dîtes quelque chose merde !
- ...
- Si vous croyez que j'ai tué Rosso, vous vous plantez carrément. ... ... Bon, très bien ! C'est vrai qu'on avait des relations assez, comment dire, compliquées, mais de là à l'assassiner... Bon, c'est vrai, j'y ai quelques fois pensé... Tout le temps même... Mais faut dire aussi que c'était un sacré abruti !
- ...
- Cependant cette nuit-là, je vous assure, j'ai réussi à me contenir une fois de plus. Je suis passé le voir après sa dispute quotidienne avec Cui-Cui et...
- zzzCui-Cuizzz ?
- Quoi !, Tu pionces !?
- zzz oh ma douce Cui-Cui, viens voir papa zzzzzz... »

5h00 :
Aux premières lueurs du jour, sur le pont du navire :

« - Mes amis ! s'exclama Cruxe. Je vous ai tous réuni ce matin pour vous faire part du résultat de mon enquête. denombreux suspects se sont présentés à moi, chacun d'eux disposant de sérieux mobiles qui auraient pu les conduire au meurtre. Bien entendu, il n'y a qu'un seul coupable dans cette affaire et la charge de le démasquer et de l'arrêter m'est naturellement revenue. Mais je vous le demande, qui a bien pu assassiner un gentilhomme aussi brave et bienvaillant que ce poulet ? LE COUPABLE EST ...
- Capitaine ! Capitaine !
- QUI OSE M'INTERROMPRE !?
- Capitaine Juju ! On est attaqué !
- Quoi !? s'écria Juju. D'où vient l'attaque !?
- Un monstre marin vient d'heurter le navire, et furieux, s'est hissé à bord en rampant comme un gros ver sur la coque du bateau ! Il se glisse entre les ombres en laissant des traces visqueuses et malodorantes sur son passage.
- Merde ! Vite ! Tous en position de combat ! Trouvez-moi cette chose avant qu'elle ne nous bouffe !
- AAAAAAH ! Melchior, à l'aide !
- Balthazar ! Merde ! Vite grimpe ! »

L'ombre de l'ignoble bête rampante surgit de nulle part et s'enroula autour de la jambe gauche de Balthazar. Avec une envergure d'au moins deux mètres de long, il ne faisait aucun doute qu'une telle créature puisse dévorer vivant une proie de la taille d'un homme sans grandes difficultés. Tous les pirates, Juju le premier, s'éloignèrent autant que possible de la chose et des frères Magus, pris pour cible. Balthazar parvint à libérer sa jambe et monta précipitemment au niveau de son frère Melchior. Le monstre s'immobilisa quelques secondes, humant l'extrémité des échasses, avant de s'enrouler autour de l'une d'entre elles et prendre de l'altitude vers Melchior et Balthazar, pris de panique.

« - Bordel, il veut pas lâcher l'affaire ou quoi !? s'écria Balthazar.
- Qu'est ce que vous attendez pour descendre de ces échasses !? leur hurla Juju
- H-hors de question Capitaine, fit Melchior d'une voix tremblotante. Nous sommes venus au monde ainsi, et nous le quitterons de la même manière !
- C'est quoi encore ces conneries, poursuivit Juju. Vous allez vous faire bouffer !
- Remarquez Capitaine Juju, commença Cruxe, après un tel festin, la bête devrait être rassasiée et nous laisser en paix...
- Hmmm... Tu marques un point là...
- Balthazar ! Melchior ! cria gaspard. Montez vite, le monstre arrive !
- Merde ! Grouille toi, Melchior il va me choper ! »
- Quoi ? s'étonna Juju. Pourquoi cette chose s'est-elle arrêtée au niveau de la position de Melchior ? On dirait qu'il cherche quelque chose... Ah non ! Il a sauté ! Il vient par ici !? D-dégage saloperie de bestiole, vas bouffer les trois autres, ils sont meilleurs ! Aaaaah ! Fuyez ! »

Le monstre se précipita vers Juju et les pirates, qui dans leurs courses effrénées, ne firent que se gêner les uns les autres. La bête se faufila parmi les pirates effrayés, et se jeta, affamée, sur le corps de Rosso, laissé à l'abandon. Lui ouvrant le bec avec force et détermination, elle s'engouffra à l'intérieur même du cadavre provoquant des hauts le coeur et des convulsions chez tous ceux qui assistaient à cet épouvantable spectacle de possession démoniaque. La bête ayant pénétré entiérement dans le corps de Rosso, le mort se dressa sur ces pattes. Il resta quelques instants immobiles fixant les environs avant de s'avancer en titubant vers l'équipage...

« - AAAAAAAAH ! hurla-t-il.
- Maman... On est foutu, pleurnicha Juju.
- Bonjour Maître Juju ! Quelle belle journée, n'est-ce-pas ?
- ...
- ...
- ...
- QU'EST CE QUE TU FOUS LA ABRUTI !!!!!
- Hein ? Pourquoi hurlez-vous Maître Juju ? Vous ai-je donc tant manqué ? Nul besoin de vous inquiéter, j'étais juste allé prendre mon bain de minuit mensuel !
- ...
- HAHAHAHAHA ! hurla de rire le détective Cruxe. Comme j'étais sur le point de le dire avant cette intervention, mes conclusions lors de cette enquête, m'emmenèrent à découvrir que la victime n'en était pas vraiment une, et qu'aucun meurtre n'avait perturbé la cohésion de cet équipage. Hahaha ! Encore une affaire de résolue pour l'incroyable détective Blue Cruxe !
- Menteur ! cria juju. Tu étais tout autant effrayé que nous quand ce crétin est remonté à bord ! »

Cruxe fixa Juju dans le silence le plus total. Il s’approcha de lui, se mit dans son dos, le saisit par la...

« - Haha ! ricana Juju en bondissant près du grand mât. Cette fois, tu ne m'auras pas, crétin ! »

Cruxe revint au niveau de Juju, arracha le grand mât à mains nues et dans un geste technique incroyable...

« - Herculean Homerun ! »

... porta un coup d'une violence inouïe qui envoya Juju vers de nouveaux horizons.

« - Wahou ! Quel superbe coup, monsieur Cruxe !
- Merci, mon cher Lombric. Je me suis entrainé de nombreuses années avant de parvenir à un tel niveau.
- Je ne sais pas qui vous êtes, mon cher monsieur, mais je suppose que je suis désormais le capitaine de ce bâtiment... Adieu Maître Juju ! »

Quelque part, entre ciel et terre...

« - ... j'en ai marre... snif... »


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MessagePosté: Sam 23 Jan 2010 14:42 
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Localisation: A la poursuite de la Sagesse
Tu as vraiment un niveau d'écriture impressionant...
Je suis admiratif vraiment!

Sinon, l'histoire continue toujours d'une façon très plaisante et je ne trouve rien à redire. Tout est bien en place et tout s'emboîte parfaitement.
L'humour est sacrement devellopé dans ton histoire!

Bonne continuation, tu as vraiment du potentiel!

_________________
Proverbe arabe:
"Si tu parles, tu meurs.
Si tu ne parles pas, tu meurs.
Alors, mieux vaut mourir après avoir parlé."


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MessagePosté: Dim 24 Jan 2010 12:55 
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Inscription: 24 Oct 2009
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Merci. J'ai de plus en plus de mal à trouver de bonnes vannes mais j'essaierai de faire au mieux.

Chronologie One Piecienne : suite à l'intervention de l'anaconda géant, Luffy, Zorro, Robin et Chopper se retrouvent séparer lors de leur exploration d'Upper Yard.

Chapitre 12 : L’île au trésor... aux moines tueurs, aux cannibales, et autres bestiaux

« - Hein ? Où suis-je ? »

Se réveillant seul, sur une plage de sable blanc, Juju observa les environs avec crainte. La plage s'étalant tout le long de la côte, le paysage ne laissait apercevoir aucun signe visible de civilisation. En profondeur, une épaisse forêt prenait la place sur le sable, d’où émanait de nombreux cris d’animaux exotiques en tout genre. Au loin, de hautes montagnes se dressaient vers le ciel, le sommet recouvert de neiges éternelles. Juju, après une courte hésitation, prit la direction du sud en longeant la plage et en prenant bien soin d’éviter la lisière menaçante de la forêt. Ainsi débuta une longue marche qui l’emmena, quelques heures plus tard, à une sorte de campement vétuste. Assis sur le sable, le regard vide fixant l’océan, un garçon se tenait là, silencieux et abattu, entouré par une centaine de pirates allongés et aux portes de la mort. Haletants et crachants du sang, ces hommes semblaient avoir essuyé une sérieuse bataille. Au bord de l’eau, un gigantesque galion était en proie aux flammes, alors que d’autres épaves beaucoup plus anciennes jonchaient le sol. Triste spectacle qui n’eut pour conséquence que d’effrayer un peu plus notre pauvre Juju. Le jeune homme silencieux, le seul à ne pas être blessé, le remarqua et, après un moment, se décida à l’interpeller. C’était un garçon du même âge que notre héros, complètement chauve et vêtu d’une longue tunique rouge et jaune. Un long bâton de deux mètres était planté dans le sable à ses côtés.

« - Encore un pirate, je suppose ? Ma foi, ce n’est plus mon problème...
- Euh... B-bonjour mon bon monsieur...
- Allons, allons, frère Juju... Nul besoin de tant d’éloquence... Après tout, moi aussi je n’ai que dix-sept ans, le même âge que toi si je ne m’abuse...
- Hein ? C-comment connais-tu mon nom toi !?
- Frère Juju... Sache que pour ceux qui détiennent la Foi, de telles questions ne présentent aucun intérêt... Je suis en osmose avec le monde et ces futilités que sont les noms ne sont qu’un détail parmi les véritables questions existentielles qui hantent les tréfonds de mon coeur... Mais ai-je encore le droit de laisser ces interrogations sans réponses guider mes pas ? Aaaah... Aujourd’hui, seule la vue de ces vagues s’écrasant sur le sable parviennent à apaiser les troubles de mon âme...
- Mais c’est quoi ce taré !?
- Frère Juju, chasse cette colère qui hante ton esprit et apprend à communier avec ce qui t’entoure... Ecoute la respiration des eaux, des arbres et de la terre, ne fais plus qu’un avec la nature... Je sais bien que mon enseignement n’a plus de réelle valeur, mais si c’est le dernier acte qu’il m’est donné d’accomplir, je compte bien te faire profiter de toute la sagesse perdue que j’ai acquis au cours de mes longues années d’apprentissage...
- Ouais, ouais, tu m’en diras tant. Mais dis-moi plutôt, qu’est-il arrivé à tous ces types ?
- Les pirates ne sont pas les bienvenus sur cette île et sont impitoyablement chassés et battus par les moines guerriers du temple Karma. Cepandant, malgré leur perpétuelle débâcle, ils reviennent encore et encore attirés par le trésor qui repose sur cette île.
- U-un trésor ?
- Oui, je te l’accorde, mon frère, la cupidité est bel et bien le fléau qui empêche l’homme de s’élever vers de plus hautes aspirations... Tout ceci est bien malheureux...
- Ah... Euh, ouais ! Haha ! Maudites fripouilles ! cria Juju en donnant un coup de pied à l’un des pirates agonisants.
- Argh !
- Vous allez cesser vos activités malhonnêtes, c’est moi qui vous le dit !
- N’es-tu donc pas un pirate, frère Juju ?
- Que nenni, mon ami ! Moi, un stupide pirate ? Mais quelle étrange idée t’a donc traversé ? Sûrement le soleil... A force de rester planter là, il ne serait pas étonnant que la folie ait commencé son oeuvre. Viens par là, à l’abri des arbres et parle moi de ce fameux trésor qui attise la convoitise de ces maudits.
- Hmmm... Des paroles pleines de bon sens... murmura-t-il tout en se relevant et en saisissant son bâton. Très bien, frère Juju, je vais te conduire jusqu’à un point d’eau... Je suppose que ton périple a dû être quelque peu éreintant, et le fait de te désaltérer ne te ferait que du bien...
- Haha ! Ce ne serait pas de refus ! M-mais, y a pas des bêtes sauvages dans cette jungle ?
- Nul besoin de s’inquiéter frère Juju... L’heure n’est pas encore venu pour toi de rejoindre tes ancêtres. Mais sache que ma présence à tes côtés risque de t’attirer certains désagréments...
- T’inquiétes ! Je préfère largement tes petits soucis que me retrouver seul face à des fauves avides de chaire humaine et assoiffés de sang. »

Après une demi-heure de marche et avoir croisé une faune et une flore riche et luxuriante, nos deux compagnons parvinrent à un petit fleuve serpentant entre les arbres. Une pause bien méritée permit à Juju de questionner l’étrange moine sur ce qui avait suscité son intérêt.

« - Au fait, tu ne m’as toujours pas dit ton nom ?
- En effet.
- ... Alors ?
- ... Je me nomme Kohryu, un nom souillé par la honte...
- Heu, mouais... Mais sinon à propos de ce trésor...
- Le trésor du capitaine Tombstone...
- T-tombstone !? Le trésor de ce vieux fou se trouve sur cette île !? C’est dingue ! On est dans un manga ou quoi !?
- Non, nous ne sommes que dans une fanfic étrange d’un stupide narrateur qui s’amuse à jouer avec nos destins...
- Q-quoi !? C’est quoi ces conneries de fanfic ? Tu veux dire que c’est à cause d’un crétin de mateur pervers qu’il m’arrive que des crasses depuis le début de cette histoire !?
- Hélas... Apprend à ne faire qu’un avec le reste de l’univers et tu ressentiras toi aussi cette présence omnipotente et ces yeux qui nous observent, des membres sans scrupules de la Volonté du D... 
- Putain ! L’enfoiré... »

Hé oh ! On se calme un peu les gars. C’est moi qui commande ici et les lecteurs qui lisent la fic veulent connaître la suite, alors arrête tes délires Kohryu et parle lui du trésor qu’on avance un peu...

« - Putain je l’entend ! C’est dingue !
- Calme toi, mon frère. Le narrateur est tel un Dieu pour nous, il détient nos vies entre ses mains...
- Merde... Alors c’est lui le boss final ? »

Bon, j’aimerai bien qu’on continue la chasse au trésor les mecs. Vous voulez me faire perdre des lecteurs ou quoi !? Et puis, c’est quoi ces histoires, c’est pas moi le boss final, c’est Slade, le Terminator.

« - Q-quoi !? Tu veux me faire affronter un terminator ! Mais t’es complétement barge comme mec ! »

Je n’aurai peut être pas dû intégrer Kohryu dans cette fic... Maintenant, ça suffit, on continue ou je prend Rosso comme nouveau héros et vous, je vous efface !

« - Putain... Je suppose qu’on a pas le choix...
- Comme je le disais, un fabuleux trésor reposerait sur cette île. Il y a de celà des décennies, un pirate du nom de Tombstone le cacha dans un lieu secret de l’île, et depuis, des gredins de toutes espèces débarquent ici avec l’intention de s’en emparer.
- Ah... Euh... Tu vois, il s’avère que j’ai rencontré ce pirate dont tu me parles. Il m’a confié cette carte qui indiquerait l’emplacement du butin.
- Hmmm... Je vois... S’il t’a confié son héritage, alors il est de mon devoir de te guider et de t’aider. Une fois le trésor mis à nu, il ne fait aucun doute que les attaques pirates cesseront. La paix reprendra ses droits sur cette île... Ce serait merveilleux pour mon peuple, et même si un tel acte ne pourrait combler la faiblesse dont j’ai fait preuve, il atténurait au moins le poids de mes péchés. C’est décidé, je t’accompagnerai au travers des épreuves qui t’attendent... »

Désolé pour ce petit contre temps avec mes persos... les aléas du direct. Quelque part sur la mer, deux tonneaux flottants l’un à côté de l’autre, une étrange scène se profila. Entre les flotteurs, un homme se tenait accrochait à une paire d’échasses, la tête en bas, et la moitié du corps plongé sous l’eau. Attrapant des poissons les uns après les autres, il les envoyait en hauteur ou un second homme les rattrapait, les vidait et les faisait frire. Lui-même les confiait à un troisième personnage se tenant au sommet des échasses et satisfaisant son appétit vorace. Sur le crâne de ce troisième homme, un poulet géant restait percher, immobile, fier et fixant l’horizon.

« - ... ... Je n’aurais peut être pas dû accepter...
- Bien sûr qu’il ne fallait pas Capitaine Rosso ! Il était évident que ce type nous tendait un piège ! Comment aurions nous pu gagner, tout était truqué !
- Hum ! En tout cas, ce poisson est délicieux ! Vous voulez goûter un petit morceau capitaine Rosso ?
- ... Je n’ai pas le coeur à festoyer mon brave Gaspard. Lombric avait vraiment l’air heureux de les rejoindre... C’est une grande perte, je perd à la fois un ami et un guerrier. En revanche, j’ai pu me débarrasser de ce satané piaf, héhéhé !
- Capitaine ! Terre en vue ! »

De leur côté, Juju et Kohryu poursuivaient leur chemin à travers la jungle, en direction du lieu de la première épreuve qui permettait d'accéder au chemin menant à la montagne et au temple Karma, lieu où serait caché le trésor de Tombstone, d'après la carte de Juju. Ils finirent par tomber sur un petit village assez primitif d'où sortirent des guerriers armés de lances et d'arcs, le visage camouflé par des masques aux allures d'animaux sauvages. Les hommes, sur le point d'embrocher Juju, furent stoppés dans leur élan par Kohryu. L'un des autochtones, sans doute le chef, se détacha du groupe.

« - Tiens, tiens... Regardez qui voilà mes amis. Ne serait ce pas le moine exilé du temple ? Hahaha ! Quelle déchéance, voyager avec un pirate. N'oublie pas que tu n'es plus le bienvenu dans notre forêt... L'ancien nous a autorisé à te manger si jamais tu foulais une fois de plus la terre de nos ancêtres.
- M-manger !? s'enquit Juju. D-des cannibales !?
- Cet homme n'est pas un pirate ! répondit le moine. Il n'est autre que l'héritier du Capitaine Tombstone. Il est de son droit de franchir les épreuves.
- Q-quoi !? Alors ce vieux fou s'est finalement décidé à assurer sa succession... Grrr... Je suppose que je n'ai pas le choix... Quel est ton nom petit ?
- J-je me nomme Juju, votre seigneurie.
- Très bien Juju, en conformité avec notre loi, nous te ferons passer la première épreuve. Mais sache, mon doux ami, que s'il s'avérait que tu échouais, tu aurais l'immense privilège de finir dans l'estomac de mes compagnons... HAHAHAHA ! Que le spectacle commence !
- Bonne chance mon frère...
- NONNNNNNN ! »

Les cannibales attachèrent Juju à un long poteau, les mains liées dans le dos, et le conduisirent jusqu’à une large prairie, où de nombreux crânes d’hommes reposaient là sur des pics de bois. Les villageois formèrent un demi cercle autour de Juju et se positionnèrent à la lisière de la forêt après avoir laissé Juju au centre de la clairière.

« - Faîtes tonner les tambours ! hurla le chef du village. »

Le bruit profond qui s’échappa des instruments fut suivit par d’étranges chants aux mots inconnus et par des danses lentes et inhumaines. Peu à peu, accompagnant le son de la musique, Juju put distinguer un bruit sourd venant des bois qui augmenta de volume rapidement, en même temps que la musique et les danses accéléraient de rythme. Il comprit vite que ces bruits n’étaient autre que des pas et la panique l’envahit. Soudain, cette marche cessa, aux abords de la prairie devina-t-il, alors que les villageois redoublaient de vigueur dans leur rituel. Une profonde respiration se fit ressentir et deux yeux injectés de sang l’observèrent un court instant. La bête jaillit. Un immense porc sauvage, déchaîné et affamé, chargeait Juju avec toute la puissance que son corps lui procurait.

« - AAAAAAH ! Au secours ! hurla Juju en courant du mieux qu’il pouvait dans la direction opposée.
- HAHAHAHA ! hurlèrent de rire les villageois. A mort !
- Putain Kohryu ! File moi un coup de main ! Bute moi cette saloperie !
- Désolé mon frère... Je ne puis intervenir dans cette épreuve... Il ne tient qu’à toi de te montrer digne de l’héritage de Tombstone...
- C’est bon, je m’en fous du trésor ! Je veux rentrer ! Ah ! »

Juju, par chance ou malchance, toujours attaché au poteau, trébucha et se retrouva le nez contre le sol. Le sanglier, dans sa course, passa juste au dessus de lui, avant de se retourner et de faire demi-tour. Juju parvint à esquiver une seconde charge en bondissant sur le côté, mais la bête heurta le poteau, et fit faire à Juju une jolie pirouette aérienne. Il retomba la tête à l’envers, le poteau planté dans le sol. Se démenant comme un beau diable pour se libérer, l’animal l’observa quelques instants avant de se lancer à nouveau. Juju réussit finalement à se sortir de cette position désavantageuse et retomba à quatre pattes. Malheureusement, il ne put esquiver le nouvel assaut, qui eut, au final, des conséquences positives pour lui. Le monstre heurta de plein fouet la pointe du poteau. Blessé, il s’arrêta presque instantanément, causant un choc assez léger mais suffisament puissant pour envoyer Juju voltiger dans les airs et fracasser le poteau. Libéré de ses entraves, il atterrit sur le dos du porc qui, furieux, débuta un rodéo dévastateur pour se défaire de son cavalier improvisé. Fonçant à vive allure au travers de la clairière, le porc dirigea sa colère sur tout ce qui bougeait, les indigènes. Une course poursuite s’engagea dans les bois, les villageois fuyant la bête, celle-ci les piétinant tout en déracinnant les arbres qui lui faisait obstacle. Après une heure d’efforts, la bête épuisée finit par s’effondrer de fatigue sous les yeux stupéfiés des spectateurs dont plus de la moitié des leur venaient de succomber face à sa haine.

« - Bon... commença Kohryu en s’adressant au nouveau chef. Je suppose qu’il a réussi l’épreuve...
- ... ... ... O-o-oui... répondit le chef en attrapant une tête arrachée et en machouillant sa cervelle.
- Putain ! J’ai bien cru que cette fois j’étais mort ! Tout ça à cause de ce foutu narrateur !
- Ne t’inquiéte pas, frère Juju... J’ai un plan pour sortir de cet ordinateur et obtenir notre vengeance... »

Eh oh ! Vous allez pas recommencer vos conneries tout les deux ! Allez, en route pour la seconde épreuve !


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