Chronologie One Piecienne : la nuit tobée, luffy et ses compagnons festoient sur Upper Yard après avoir réussi l'épreuve des bulles.
Chapitre 11 : Rosso est mort !
2h30 :
Peu de temps après le départ du Capitaine Juju de Mock Town, en pleine nuit sur la mer, alors que tous les membres de l'équipage, imbibés de rhum, s'étaient écroulés sur le pont, l'un des hommes se leva pour aller soulager sa vessie. Evitant les loques humaines qui jonchaient le sol, il arriva dans un petit coin isolé où il put évacuer le trop plein de boisson dans la mer. Au moment où il s'apprêta à retourner se coucher :
« - ... ... ... AAAAAAAAAAAAAAH !!! »
Tous se réveillèrent en sursaut et se précipitèrent à l'endroit d'où ils avaient perçu le cri. Rosso se tenait là, étendu sur le sol, ratatiné sur lui-même, comme si on lui avait aspiré tous les fluides de son corps. Rosso était... mort !
« - Monsieur Rosso ! cria Lombric en se précipitant à ses côtés. Oh non ! Comment un tel drame a-t-il put se produire ?
- Incroyable... commenta Juju. Après tout ce temps, mes voeux se seraient-ils enfin réalisés ?
- Capitaine ! Qu'allons nous faire ?
- Ben, on pourrait retourner se coucher...
- Capitaine ! Capitaine ! s'écria un pirate paniqué. Il faut absolument se débarrasser du cadavre. Vu l'état lamentable dans lequel il repose, et l'odeur horrible qu'il dégage, ce serait pas étonnant que ce truc soit porteur de maladies. Nous sommes encore loin de la prochaine île et si jamais une épidémie venait à se répandre...
- Hum... En effet, ce serait problématique... Très bien, jette moi sa carcasse par dessus bord !
- Quoi !? Hors de question. Je touche pas à un truc aussi dégueulasse !
- !? Tu oses désobéir à un ordre direct de ton capitaine !? Quel ignoble pouilleux avons-nous embarqué là ? ... Mais bien sûr ! Hé les frangins !
- Oui Capitaine ? répondit Melchior.
- Avec vos échasses, vous devriez être capable de balancer sa dépouille à la flotte, sans avoir à la toucher, non ?
- En effet, Capitaine ! Gaspard en avant !
- STOOOOOOOP ! »
Au moment où Gaspard s'apprêtait à shooter la carcasse de Rosso hors du navire, un hurlement autoritaire s'éleva à l'horizon paralysant tous les hommes sur le pont. Tous scrutèrent les eaux environnantes à la recherche de la provenance du cri, lorsqu'ils virent une faible lumière percer les ténèbres. Une barque s’approcha du bateau portant à son bord un homme d’âge mûr, debout, les mains sur les hanches, toute la prétention et l’arrogance du monde habitant son visage. Très grand, mesurant près de deux mètres, sa principale particularité physique venait de sa musculature herculéenne, chacun des muscles de son corps menaçant à tout moment de réduire en lambeaux sa tenue de cuir bleu marine saillante. Son style vestimentaire ressemblait à s’y méprendre à des habits militaires ou policiers bien trop serrés au corps, et trônaient sur sa poitrine de nombreuses médailles faisant sa fierté. Son embarcation arrivant au même niveau que celle de nos vaillants pirates, ceux-ci interloqués fixèrent l’énigmatique personnage, qui leur rendit leur regard interrogateur, sans qu’un mot ne soit prononcé durant plusieurs minutes.
« - ...
- ...
- ...
- ...
- ... ... ... MAIS VOUS ALLEZ M’AIDER A MONTER PUTAIN !!!
- Chef ! Oui, Chef ! s’écrièrent tous à l’unisson. »
Une fois monté à bord, l’homme, dans le silence le plus total, inspecta l’état des lieux, bouillonnant intérieurement. Lorsqu’il ne put plus se contrôler, il laissa s’échapper des volutes de fumées de tous les pores de sa peau en hurlant à la lune, avant de se tourner vers ses hôtes.
« - Que signifie ce laisser-aller moussaillons ? Dans quel état se trouve ce bâtiment à cause de votre négligence ? Un tel manque de savoir-vivre, c’est intolérable ! Je vais vous apprendre à vivre moi ! Qui est le capitaine de ces marins de seconde zone !?
- C’est moi ! Le grand Capitaine Juju ! Et je ne tolérerai plus une seconde de plus qu’un étranger sortant de je ne sais où fasse sa loi sur mon navire ! »
L’homme s’approcha de Juju, se mit dans son dos, le saisit par la taille en l’enserrant de ses deux bras et dans un majestueux retourné arrière...
« - Herculean Souplex ! »
... lui fracassa le crâne contre le pont, lui-même se brisant sous la force du choc et envoya son capitaine à fond de calle.
« - ... maman... gémit Juju.
- Je me nomme Blue Cruxe, l’autoproclamé plus grand détective au monde !
- Grandeur et gloire à notre maître, Blue Cruxe ! chantonnèrent ils d’une seule et même voix.
- Wahahaha ! »
3h00 :
Se relevant péniblement, Juju remonta énergiquement pour constater avec stupeur, que Cruxe avait naturellement pris possession du navire. Festoyant avec les autres et écoulant le stock de nourriture à une vitesse affolante, il prit immédiatement Lombric à part.
« - Mais c’est quoi ce bordel !? Vous avez oublié que c’était moi votre capitaine ou quoi !?
- Oh Capitaine Juju ! C’est incroyable ! Nous croyions que vous étiez mort !
- Je suis encore vivant ! Ah seigneur... reste calme Juju, reste calme... Bon, c’est qui ce type alors ?
- Ah mince ! On a oublié de lui demander !
- Quoi !?
- Désolé Capitaine...
- Bon, va falloir que je m’occupe de tout encore... Je suis vraiment entouré d’incapables, soupira Juju en s’avançant au centre de la pièce pour faire face à l’envahisseur. Hé toi !
- Hein ? Encore ce gamin ?
- Je ne suis pas un gamin, musclor, je suis le capitaine de tous ces idiots ! Qui es-tu et que fais-tu ici ?
- J’ai déjà dis qui j’étais et je déteste me répéter, tu n’avais qu’à rester attentif. Les jeunes de nos jours n’écoutent plus rien, quelle misère...
- La faute à qui si je me suis retrouvé aux portes de la mort !!!
- Quel gamin nerveux ! Tu devrais trouver quelque chose pour évacuer ton stress.
- J’avais pensé à tous vous noyer justement... ... ... Mais qu’est ce que tu fous là !?
- Ce que je fous là ? ... ... Ah ! C’est vrai !
- ?
- Je me nomme Blue Cruxe, l’autoproclamé plus grand détective au monde !
- Je croyais que tu ne te répétais jamais...
- On m’a envoyé ici à la suite d’un crime qui aurait eu lieu. Je suis venu résoudre cette affaire et arrêter le coupable !
- Un crime ?
- Un meurtre !
- Rosso ! Putain, c’est vrai ! Je l’avais complètement oublié celui-là ! »
Ils se rendirent tous à l’endroit où le corps du regretté, ou pas, Rosso avait été abandonné. Cruxe examina les lieux du crime un long moment, avant de s’agenouiller près du cadavre. Il le saisit, y croqua à pleine dents en arrachant un bon morceau, le mâchouilla et l’avala.
« - ...
- Hmmm ! Délicieux !
- Mais t’es dégueulasse ! Tu bouffes la victime !
- Quoi !? C’est ce poulet qui a été tué ! ... Faisons une petite prière mes amis.
- Pour un poulet !?
- Au fait, Monsieur Cruxe...
- Qu’y a-t-il mon brave Lombric ?
- Vous avez dit être venu enquêter sur l’assassinat de notre compagnon. Or, vous êtes précisément arrivé à l’instant même où nous avons découvert le corps. Comment êtes-vous arrivé aussi vite ?
- Haha ! Bonne question mon jeune ami ! Malheureusement, tu le sais un détective ne révèle jamais le secret de ses tours ! Hahaha !
- Ah bon ? Je croyais que ce n’était que les magiciens ?
- Cherche pas à comprendre Lombric...
- Bon, il est temps de commencer mon enquête. Désormais, cette zone est interdite d’accès. Mais je vous le dis, à chacun d’entre vous, le tueur est parmi vous et je le démasquerai !
- Ouais ! hurlèrent tous ensemble.
- Vos gueules bande de crétins... marmonna Juju.
- Sur ce, où se trouve la chambre du capitaine que je m’y installe ?
- Quoi !? Mais t’es dingue toi ! Si tu crois que je vais me laisser f... »
Cruxe s’approcha de Juju, se mit dans son dos, le saisit par la taille en l’enserrant de ses deux bras et dans un majestueux retourné arrière...
« - Herculean Souplex ! »
... l’envoya heurté de plein fouet un canon en fonte stocké dans la calle.
« - ... mais il va arrêter de faire des trous dans mon bateau lui... »
3h30 :
Salle d’interrogatoire, entretien avec le suspect Lombric :
« - Alors... monsieur Lombric, commençons. Où vous trouviez-vous cette nuit entre minuit et une heure du matin ?
- Euh... J-j'étais dans ma cabine, inspecteur.
- Hmmm... Voici qui est bien suspect... Quelqu'un pourrait-il confirmer votre alibi ?
- Euh... J-je suppose que non... Je suis allé me reposé aux alentours de 22h30, à cette heure-ci la fête n'était pas encore finie et l'alcool coulait à flot.
- Je vois, je vois... Donc si j'interprète bien vos propos, vous êtes en train d'essayé de m'avouer par des moyens détournés que vous avez assassiné Rosso...
- Hein ?
- Je comprends que le poids d'un tel péché soit trop lourd pour vos frêles épaules, et, entre nous, un peu de musculation ne vous ferait pas de mal, monsieur Lombric. Donc, peu de temps après que vous soyez retourné dans votre cabine, vous avez patiemment attendu que l'équipage s'écroule pour mettre votre plan en exécution... Mais, ce que je ne comprends pas, c'est pour quelle raison ? Quel pouvait bien être votre mobile ?
- ?
- Hmmm... Je vois, je vois... Mes supérieurs m'ont informés que vous aviez l'ambition farfelue de devenir le nouveau roi de l'information et du divertissement... Se pourrait-il que l'unique but de ce meurtre ait été de vous offrir un sujet mémorable qui aurait à coup sûr défrayé la chronique ?
- Non.
- Quoi !? Alors ça veut dire que ce n'est pas vous le coupable ! Mais je ne m'avoue pas vaincu...»
Salle d’interrogatoire, entretien avec les suspects Gaspard, Balthazar et Melchior :
« - Tiens donc, voici un étrange énergumène...
- Hahaha ! Et c'est vous qui dîtes ça inspecteur, répliqua Balthazar. Vous avez pas vu votre tronche ou quoi ?
- Hahaha ! C'est pas faux, mon brave ! lui répondit Cruxe.
- Les simples d'esprit se rencontrent... murmura Melchior.
- Bon passons à ce qui nous intéresse vraiment. Monsieur Gaspard, je crois que ce n’est un secret pour personne sur ce bateau. Vous avez manifesté à plusieurs reprises votre intérêt envers la victime. Pouvez-vous me dire pour quelle raison ?
- Putain Gaspard ! Tu pouvais pas la fermer ! Maintenant ce crevard sait que tu voulais bouffer le poulet !
- D-désolé Balthazar...
- Dois-je prendre ceci comme des aveux monsieur Balthazar ?
- Ah ! Merde...
- Avez-vous ne serait ce que l’ombre d’une preuve que mes frères et moi ayons été impliqué dans cette affaire, demanda Melchior.
- Pour l’instant, je ne fais que poser des questions. Monsieur Balthazar, quel est votre poste au sein de cet équipage ?
- Hein ? Je suis le cuistot en chef. Pourquoi ?
- Je vois, je vois... Tout s’explique maintenant... Pour satisfaire l’appétit vorace de votre frère, il vous suffisait d’assassiner la victime. Vous l’avez ensuite cuisiné avant de la lui faire passer ! Mais bien entendu, toute cette stratégie machiavélique n’aurait pas pu avoir lieu sans la participation d’une tierce personne ! Balthazar Magus, vous êtes en état d’arrestation pour meurtre avec préméditation, Melchior Magus, je vous arrête pour complicité de meurtre ! Quant à vous Gaspard Magus...
- maman...
- ... pour le crime le plus ignoble qui m’ait été donné de voir dans ma carrière, cannibalisme et dissimulation de preuves dans cette enquête, pour avoir dévoré le corps de la victime, je vous condamne sur le champs à la peine capitale !
- Un instant inspecteur ! s’écria melchior. Je crois que vous avez oublié un élément majeur dans cette histoire ! Nous avons bel et bien retrouvé un cadavre et il est donc impossible que la victime ait été dévorée. Ceci devrait annuler toutes les charges qui pèsent contre nous.
- Foutaises, vous ne m’aurez pas comme ça. Ce corps peut très bien être un sosie de la victime.
- Vous êtes redoutable, inspecteur... Mais j’ai un autre élément qui devrait vous intéresser... »
Salle d’interrogatoire, entretien avec le suspect Cui-Cui :
« - Monsieur Cui-Cui, d’après certains témoignages, vous auriez été la dernière personne à avoir parlé à la victime.
- CUI CUI !
- Désolé, mais vous êtes suspecté de meurtre, je ne peux vous donner la source de mes informations. Donc, pour en revenir à ce que je disais, une certaine personne vous aurez vu vous disputer avec la victime aux alentours de minuit. Confirmez-vous ces accusations ?
- CUI CUI ! CUI !
- Haha ! Vous ne niez pas ! Quel était donc l’objet de cette dispute ?
- CUI CUI !
- Hmmm... Je vois... En effet, tout ceci est fort étrange... Mais si ce que vous dîtes est vrai, la situation est grave ! C’est carrément du harcélement ! Je vous encourage vivement à porter plainte contre ce Rosso, monsieur Cui-Cui, vous êtes la véritable victime dans cette histoire...
- CUIIIIII...
- Quoi !? Mais c’est scandaleux ! Une telle atteinte à la pudeur d’autrui ! Ce Rosso n’est qu’un pervers manipulateur, son seul but était de vous discrédité au sein du capitaine... Argh ! J’enrage !
- CUI ?
- Ne vous inquiétez pas monsieur Cui-Cui, ne prêtait pas attention à ce qui a pu être dit cette nuit-là. Ce Rosso ne parlait que par jalousie. Regardez moi ce plumage si délicat et... oh quel douceur !
- C-CUI ?
- Et votre regard si torride... rrrr ! tenteriez-vous de me séduire monsieur Cui-Cui ? C'est mal, très mal. Oh ! Mais quel odeur aphrodisiaque... Quelles ailes délicates... Quelles hanches fermes... Quelles fes...
- C-CUIIIIIIII !? »
Salle d’interrogatoire, entretien avec le suspect Juju :
« - ...
- ...
- ...
- Bon alors !? Vous allez vous décidez à me poser vos questions !?
- ...
- ... Pourquoi vous me regardez comme ça !? Et dîtes quelque chose merde !
- ...
- Si vous croyez que j'ai tué Rosso, vous vous plantez carrément. ... ... Bon, très bien ! C'est vrai qu'on avait des relations assez, comment dire, compliquées, mais de là à l'assassiner... Bon, c'est vrai, j'y ai quelques fois pensé... Tout le temps même... Mais faut dire aussi que c'était un sacré abruti !
- ...
- Cependant cette nuit-là, je vous assure, j'ai réussi à me contenir une fois de plus. Je suis passé le voir après sa dispute quotidienne avec Cui-Cui et...
- zzzCui-Cuizzz ?
- Quoi !, Tu pionces !?
- zzz oh ma douce Cui-Cui, viens voir papa zzzzzz... »
5h00 :
Aux premières lueurs du jour, sur le pont du navire :
« - Mes amis ! s'exclama Cruxe. Je vous ai tous réuni ce matin pour vous faire part du résultat de mon enquête. denombreux suspects se sont présentés à moi, chacun d'eux disposant de sérieux mobiles qui auraient pu les conduire au meurtre. Bien entendu, il n'y a qu'un seul coupable dans cette affaire et la charge de le démasquer et de l'arrêter m'est naturellement revenue. Mais je vous le demande, qui a bien pu assassiner un gentilhomme aussi brave et bienvaillant que ce poulet ? LE COUPABLE EST ...
- Capitaine ! Capitaine !
- QUI OSE M'INTERROMPRE !?
- Capitaine Juju ! On est attaqué !
- Quoi !? s'écria Juju. D'où vient l'attaque !?
- Un monstre marin vient d'heurter le navire, et furieux, s'est hissé à bord en rampant comme un gros ver sur la coque du bateau ! Il se glisse entre les ombres en laissant des traces visqueuses et malodorantes sur son passage.
- Merde ! Vite ! Tous en position de combat ! Trouvez-moi cette chose avant qu'elle ne nous bouffe !
- AAAAAAH ! Melchior, à l'aide !
- Balthazar ! Merde ! Vite grimpe ! »
L'ombre de l'ignoble bête rampante surgit de nulle part et s'enroula autour de la jambe gauche de Balthazar. Avec une envergure d'au moins deux mètres de long, il ne faisait aucun doute qu'une telle créature puisse dévorer vivant une proie de la taille d'un homme sans grandes difficultés. Tous les pirates, Juju le premier, s'éloignèrent autant que possible de la chose et des frères Magus, pris pour cible. Balthazar parvint à libérer sa jambe et monta précipitemment au niveau de son frère Melchior. Le monstre s'immobilisa quelques secondes, humant l'extrémité des échasses, avant de s'enrouler autour de l'une d'entre elles et prendre de l'altitude vers Melchior et Balthazar, pris de panique.
« - Bordel, il veut pas lâcher l'affaire ou quoi !? s'écria Balthazar.
- Qu'est ce que vous attendez pour descendre de ces échasses !? leur hurla Juju
- H-hors de question Capitaine, fit Melchior d'une voix tremblotante. Nous sommes venus au monde ainsi, et nous le quitterons de la même manière !
- C'est quoi encore ces conneries, poursuivit Juju. Vous allez vous faire bouffer !
- Remarquez Capitaine Juju, commença Cruxe, après un tel festin, la bête devrait être rassasiée et nous laisser en paix...
- Hmmm... Tu marques un point là...
- Balthazar ! Melchior ! cria gaspard. Montez vite, le monstre arrive !
- Merde ! Grouille toi, Melchior il va me choper ! »
- Quoi ? s'étonna Juju. Pourquoi cette chose s'est-elle arrêtée au niveau de la position de Melchior ? On dirait qu'il cherche quelque chose... Ah non ! Il a sauté ! Il vient par ici !? D-dégage saloperie de bestiole, vas bouffer les trois autres, ils sont meilleurs ! Aaaaah ! Fuyez ! »
Le monstre se précipita vers Juju et les pirates, qui dans leurs courses effrénées, ne firent que se gêner les uns les autres. La bête se faufila parmi les pirates effrayés, et se jeta, affamée, sur le corps de Rosso, laissé à l'abandon. Lui ouvrant le bec avec force et détermination, elle s'engouffra à l'intérieur même du cadavre provoquant des hauts le coeur et des convulsions chez tous ceux qui assistaient à cet épouvantable spectacle de possession démoniaque. La bête ayant pénétré entiérement dans le corps de Rosso, le mort se dressa sur ces pattes. Il resta quelques instants immobiles fixant les environs avant de s'avancer en titubant vers l'équipage...
« - AAAAAAAAH ! hurla-t-il.
- Maman... On est foutu, pleurnicha Juju.
- Bonjour Maître Juju ! Quelle belle journée, n'est-ce-pas ?
- ...
- ...
- ...
- QU'EST CE QUE TU FOUS LA ABRUTI !!!!!
- Hein ? Pourquoi hurlez-vous Maître Juju ? Vous ai-je donc tant manqué ? Nul besoin de vous inquiéter, j'étais juste allé prendre mon bain de minuit mensuel !
- ...
- HAHAHAHAHA ! hurla de rire le détective Cruxe. Comme j'étais sur le point de le dire avant cette intervention, mes conclusions lors de cette enquête, m'emmenèrent à découvrir que la victime n'en était pas vraiment une, et qu'aucun meurtre n'avait perturbé la cohésion de cet équipage. Hahaha ! Encore une affaire de résolue pour l'incroyable détective Blue Cruxe !
- Menteur ! cria juju. Tu étais tout autant effrayé que nous quand ce crétin est remonté à bord ! »
Cruxe fixa Juju dans le silence le plus total. Il s’approcha de lui, se mit dans son dos, le saisit par la...
« - Haha ! ricana Juju en bondissant près du grand mât. Cette fois, tu ne m'auras pas, crétin ! »
Cruxe revint au niveau de Juju, arracha le grand mât à mains nues et dans un geste technique incroyable...
« - Herculean Homerun ! »
... porta un coup d'une violence inouïe qui envoya Juju vers de nouveaux horizons.
« - Wahou ! Quel superbe coup, monsieur Cruxe !
- Merci, mon cher Lombric. Je me suis entrainé de nombreuses années avant de parvenir à un tel niveau.
- Je ne sais pas qui vous êtes, mon cher monsieur, mais je suppose que je suis désormais le capitaine de ce bâtiment... Adieu Maître Juju ! »
Quelque part, entre ciel et terre...
« - ... j'en ai marre... snif... »
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