Le yéti arracha la vue des bananes à ses yeux et se tourna vers eux.
-Vous ! que faites-vous ici ?! (il saisit sa baguette) Parlatépatins, Gourdingue et Acabe, vous allez mourir !
-Qu'as-tu dit ? Comment se nomment-ils ? demanda d'un ton incrédule le lapin rose.
-Parlatépatins, Acabe et Gourdingue, ou le minus, le nain et l'humain ; répondit Umberto d'un ton agaçant, trouvant la dernière appellation beaucoup plus insultante que les précédentes.
-Ce sont eux... ET TU VOUDRAIS LEUR FAIRE MAL ?? JE NE SUIS PAS D' ACCORD !!
L'homme s'empara de sa baguette, et en moins de temps qu'il en faut pour dire Beuwarf, la pointa sur le yéti et fit jaillir des étincelles turquoises qui atteignirent directement le yéti, lequel retomba par terre, le corps inerte. Le lapin vint prendre son pouls.
-Il en a pour quelques semaines je pense ..
-Comment nous connaissez-vous ?? tenta Gourdingue malgré la peur qu'il ressentait à l'approche de cet homme.
Le mage se retourna vers eux et les regarda d'un air étonné, comme s'il n'était pas au courant de leur présence en ce lieu. Puis il se rappela qu'en effet ils étaient bien là, et que ce n'était pas un des effets de la gnole qu'il avait bu avant de venir ici.
-Gourdingue .. je sais beaucoup plus de choses sur vous que tu ne peux le croire. Il y a juste ce pot de confiture que je n'arrive pas à cerner.. Je ne crois pas qu'il faisait partie du tout.. Quoi qu'il en soit, je dois m'en aller à présent.
Il se mit une main sur le front, ferma les yeux, et tendit l'autre vers le ciel.
-Non, non, ne m'arrêtez pas, cela ne servirait à rien. Beaucoup de choses il vous reste à accomplir avant que nous nous rencontrions à nouveau. J'espère seulement que la prochaine fois trois personnes se seront ajoutées à votre petit groupuscule.. Au revoir, adieu, hasta la vista bye bye.
Et son image disparut dans une fente jaune qui était apparue auprès de lui quelques secondes plus tôt.
Gourdingue s'approcha doucement de corps immobile du yéti et avança la main vers son cou :
-C'est bon, son pouls bat encore. Il va juste faire une très, très longue sieste.. mais sortons plutôt d'ici, et allons rapporter tout cela aux aubergistes, d'accord ?
Les deux autres acquiescèrent vaguement d'un mouvement de la tête.

En sortant, ils remarquèrent qu'un écriteau " En vacances " était disposé là où la représentation en bronze du yéti les avait accueillis. Ils marchèrent lentement et pendant très longuement, jusqu'à arriver à l'embranchement qu'ils avaient déjà passés à l'aller, pour s'apercevoir que seul le chant des oisillons voletant dans le ciel se faisait entendre, à la place de l'horrible tintouin qui s'était fait entendre il y avait quelques temps. Ils restèrent un petit temps comme ceci, leurs pieds plantés comme des piquets de tente, puis se résolurent à continuer leur chemin. Le chemin fut encore éprouvant jusqu'à ce que la vision salvatrice de la petite auberge leur apparaisse. Jamais ils ne furent aussi heureux de voir des arbres aussi dénués de feuilles que peuvent l'être d'humour les pingouins d'Australie.
Ils furent accueillis en héros par le couple, à qui ils remirent le mobilier. Toute la journée fut une succession de festins et de fêtes en leur honneur.
Gourdingue discutait à une table avec Parlatépatins, visiblement épuisé d'avoir battu le record du monde de bouffe.
-Où allez-vous à présent ?
-'Sais pas, on doit aller sur le front j'crois.
-Une mouche le fait mieux que nous tous ça ! Arf ! arf ! arf ! quel comique je suis !.. fit Acabe, du panier situés sous la table .
Les deux personnages attablés se regardèrent d'un air accablé.
-Je veux dire.. continua le pot de confiture.. une mouche, elle peut aller sur le front ! Sur le front d'une personne ! Ah ! ah!
Apercevant les visages restés de marbre de l'homme et du nain, il rajouta :
-Oh et puis merde, hein.
-Hum, et bien nous comptions aller à la guerre, pour voir quelqu'un, et puis s'en aller vite fait bien fait.
-Vous avez un chemin défini pour aller là-bas ? demanda Gourdingue.
-Oh. Non, on en avait prévu aucun. Toi aussi tu veux aller là-bas, nop ? Pourquoi ne pas faire le voyage ensemble ? proposa Parlatépatins.
Cette chose réglée, ils firent leur bagages et se rejoignirent devant l'accueil. Mais avant de partir, l'apprenti chevalier voulait savoir quelque chose.
-Qu'est-ce que Umberto Yéti vous a pris ? Il s'agissait d'un objet très précieux, apparemment.. fit-il en s'adressant à Mr et Mme Deville.
Les deux échangèrent un bref regard, puis s'assirent à une table.
-Il s'agissait d'un objet très important, dit Mme Deville. Voyez-vous, nos ancêtres communs sont des anciennes souris de sorciers . L'objet que vous venez de voir, était autrefois une partie de la Bête qui provoqua la Guerre de Loyauté. Vous en avez entendu parler, n'est-ce pas ? Et bien, son pouvoir fut dispersé en huit parties de force égale. Mais la prophétie dit que " Lorsque le pouvoir du héros reparaîtra, le pouvoir des ténèbres, divisé jusqu'alors, se réunira pour ne former plus qu'un. " Enfin remarquez, c'est pas vraiment une prophétie. C'était juste marqué derrière la boîte des biscuits " Prophétie ". Vous savez, ces délicieux biscuits formés d'un mélange de sel, d'œufs et d'arkaltes de savoi..
-Hum ! le coupa Mr Deville.
-Oui, bon 'scusez moi. L'important pour l'instant, c'est que cet objet soit entre les mains de cet étrange personnage qui portait un masque de lapin. Nous ne pouvons rien face à ça. Les lapins sont une plaie pour l'humanité, vous savez ?
Les adieux faits, les trois compagnons partirent une fois de plus ensemble, en direction de la guerre, suivant encore et toujours les montagnes, franchissant précipices, éboulements, lacs, et autres périple les accompagnant jusqu'à la fin, lorsqu'ils sortirent de la Chaine des Arcs, formant la frontière entre le sud de Bestial, le pays de Vapirdustok, et de Calbard. La Gisée, le plus grand fleuve des Terres connues, étaient teinte d'une couleur rouge foncé lorsqu'ils arrivèrent à la fin de la Chaine des Arcs.
Soit un petit malin avait déversé un récipient rempli de ketchup dans le fleuve, soit ils approchaient dangereusement de la Guerre. Ils se dirent que la seconde possibilité était la plus envisageable, même si un léger doute s'insinua dans leurs cœurs lorsqu'ils virent dans le fleuve une recette de spaghettis carbonara.

Chapitre 5 : Les collègues
Les religions des Terres Connues sont très nombreuses et diverses. Après la dissolution de l'Empire, nombre de religions venues des Terres Inconnues firent leur apparition, certaines vouées à l'amélioration de la vie, d'autres au Chaos comme dans toute société. Mais aucune de ces religions n'a vraiment eu de statut important, la plupart ne sont restées que des sectes.
Certaines on tout de même une influence considérable sur les différents régimes des différentes contrées des Terres Connues. Encyclopédie des Historiens des Terres Connues


" Bam ! " fit le corps du Chevalier de l'Ordre du Cerf en tombant sur le marbre gris et froid du château sombre, lorsqu'il fut jeté par quatre bras noirs. Levant les yeux, le chevalier aperçut un pan de robe noir. Il se dit alors, à juste raison d'ailleurs, que au-dessus de cette robe, il devait forcément y avoir une tête. Il eut juste le temps d'apercevoir une forme ronde avec deux espèces d'antennes qui la surmontait, avant qu'une main forte ne lui prit le cou pour l'obliger à examiner avec attention les fissures que présentaient le sol. Tout ce qu'il put remarquer, c'est que le marbre était de très bonne qualité, et que pas la plus petite parcelle de poussière n'était présente dessus. Il se dit que cela ne lui sauverait certainement pas la vie de savoir ça, mais il était toujours bon à savoir que des gens honnêtes prenaient encore soin de lustrer leur sol avant d'accueillir des invités.
Maître.. vous avez encore votre déguisement.. lui firent comprendre les sons froids qu'il avait trop entendu ces derniers temps.
-Oui, je sais bien, sombre crétin. Mais pourquoi portes-tu donc une marguerite accrochée à ta capuche ?
J'ai une vache accrochée à ma capuche ??
Pour la première fois, ces sons faisaient sentir le doute.
-Non, non, fit la voix agacée. Tu as une fleur épinglée à ta capuche !
Le chevalier aperçut du coin de l'œil un mouvement hésitant, sans doute le bras du cavalier noir qui enlevait la fleur de son vêtement.
-Et puis ces quoi toutes ces lettres qu'on a reçu ici ? continua la voix. LACHTOUIIIIILLLLE !!!!!!
Un pas claudiquant se fit entendre au loin, et devint de plus en plus proche.
-Oui vieux c.. oui maître ?
-Montre-moi les lettres.
Un bruit de papier froissé se fit entendre
-" Chevalier noir
15, Château Noir
00000 Lande désertée ". Des explications ? Enfin, tu me les donneras plus tard. -le pan de robe sembla bouger- Pour l'instant, c'est ce misérable ver de terre qui m'intéresse.
-Ah ! moi aussi un p'tit verre ça m'intéresserait rudement dites donc ! Mais si vous pouviez oublier la terre et remplacer ça par un peu de gnôle ce serait pas mal ! dit le Chevalier en se redressant.
L'instant d'après, trois mains s'étaient chargés de le faire embrasser le sol, et il lui semblait que son cou s'était allongé.
Le silence se fit.
Le pan de robe (on l'appellera comme ça), y voyant sans doute une manière d'affirmer son autorité, ne pus s'empêcher de crier un gros " SILENCE !!!!! " qu'aurait rêvé de crier un avocat à la retraite. Bien que déjà fait, le silence se refit. C'était un double silence ! Ah ! ah ! ah ! Ouais, comme les nœuds, on en fait un, c'est un nœud, on en refait un par-dessus, c'est un double nœud ! Ou un abruti, comme on veut ! Parce que il est neu-neu ! Ah ! ah ! .. .. ..Pourquoi est-ce que vous rigolez pas ?? Hein ?Pourquoi ?? Bon, et bah puisque c'est comme ça, j'arrête cette histoire, ça suffit !
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Mais non !!! je rigolais ! quel humour !.. Mais reprenons.
-Pour quelle raison t'as t'on amené ici, selon toi ?
-Pfhhh Pfhhh Pfhhh.. ? proposa le Chevalier.
-Bon, vous, ôtez lui les lèvres du sol.
-Pour faire la fête ? re-proposa le Chevalier.
Mais le pan de robe, que le prisonnier pouvait mieux observer à présent, ne s'adressait plus à lui.
-Où l'avez-vous trouvé ?
Dans la bourgade montagnarde de Oukilébolelapin.
Le regard de l'homme s'éclaira.
-Hum mm... Intéressant.. Mettez-le au cachot. Je lui poserai des questions plus tard.
Avant d'être emmené, le Chevalier eut le temps d'apercevoir l'objet avec lequel jouait la personne qui lui avait parlé : une petite boule argentée. La porte se refermant devant lui (il était amené par l'arrière), la petite parcelle de réflexion qui lui restait se ferma elle aussi.

V'là la suite ^^

Trabi, Scrotum et Gary Padpoil longeait à présent la rive est de la Gisée avec l'espoir de pouvoir participer à la Guerre. Enfin, pas tout le monde. Gary n'était là que parce qu'il devait voyager dans la même direction qu'eux, et Scrotum parce que Trabi l'intéressait manifestement. Depuis que nous les avions quittés, ils avaient parcourus des dizaines de kilomètres, en marchant jour et nuit, jusqu'à arriver prés de Dalya, la capitale du Royaume de Calbard, là où se trouvait le trône royal sur lequel les fesses de Lord Guéré étaient délicatement posées. Cette ville avait une image d'immense bibliothèque à travers le monde. A la vérité, il en était tout autrement. Des petits caméléons emprisonnés dans des cages de verres régulaient la circulation très dense sur les routes. L'environnement sonore de Dalya était un joyeux klaxon continuel, qui continuait même la nuit, et rares étaient les citoyens qui ne s'endormaient pas que pendant les vacances, où les charrettes et autres trompettistes allaient embêter les résidents de la province.
Lorsque vous arrivez à Dalya, la première chose que vous remarquez généralement, c'est l'incroyable dédale de petits chemins qui mènent à Nulpar, comme l'indiquent les pancartes, ainsi que tous les petits commerces de marchands ambulants déambulants dans les petites ruelles. Mais ce qui était flagrant aussi, c'était l'incroyable évolution du langage qu'avait subie la ville, et elle seule. En effet, ici, une panoplie d'injures, dont seule leur originalité rivalisait avec leur nombre incroyable, était disponible. Si vous vous attardez sur les routes de Dalya où passent charrues, fakirs express (aussi appelés taxpis-volants) et autres Balaibus (d'immenses balais conduits par des sorcières fonctionnaires. Comme toutes les sorcières, elles ont des verrues, des collants rayés, et surtout un caractère de cochon, il est donc déconseillé de les blesser dans leur orgueil), vous vous apercevrez de l'inventivité des routiers pour ce qui est des injures. Enfin, je ne vous le conseille pas totalement non plus : la dernière personne à avoir essayé de s'y attarder s'est faite écrasée par un gorille sorti d'un cirque de passage. Sa mort fut traité comme un accident du travail, étant donné qu'il était marchand de bananes.
Ne nous perdons pas en digressions oiseuses, et recadrons l'action. 'Tention, je ne vous demande pas d'encadrer un bout de papier où est écrit action, mais juste de se re-concentrer sur le voyage des trois amis. Scrotum, en conseiller et mage du roi, se rendit au Palais Royal. Trabi et Gary prirent alors trois chambres dans une auberge une étoile. " Unétoil " était l'entreprise qui s'occupait de toutes les petites auberges comme ça. Oh, si vous voulez des descriptions, très bien je vais vous en donner, mais il n'y a pas grand-chose à en dire : toit fait de tuiles sales, avec une cheminée projetant beaucoup de fumée. Ah oui, il y a aussi l'aubergiste à l'accueil qui est à peu prés aussi vif qu'une tortue paraplégique, et aussi aimable qu'un bouledogue édenté. Nos héros y déposèrent leurs affaires, et Gary proposa à Trabi d'aller boire quelque chose dans une taverne pour se remettre de cet éprouvant voyage. Lequel accepta aussitôt.
Trabi suivait précautionneusement Gary " Gomina " Padpoil, n'étant pas très à l'aise dans une aussi grande ville. Heureusement, le champignon qui servait de chapeau au gnome lui était très utile pour ne pas le perdre. Il se fit aborder plusieurs fois par des mendiants et même quelque fois par des mendiés, des nouveaux riches qui avaient perdus la boule à force de voir des mendiants, et qui offraient à présent leur fortune à tous ceux qui passaient prés d'eux. Au bout d'un moment, le couvre chef blanc avec des points rouges de Gomina s'arrêta soudainement en face du " Sanglier Ecartelé ", une taverne visiblement très mal famée, comme l'indiquait la pancarte devant : taverne visiblement très mal famée. Gary ouvrit le battant de la porte qui s'écarta avec force et crissements. Trabi, lui, se le prit en pleine figure.
L'établissement dans lequel ils se trouvaient était assez mal éclairé. Le parquet était moisi, et toutes les poutrelles qui soutenaient le second étage, par lequel menait un escalier à la gauche du comptoir, donc à la gauche du comptoir vu de l'entrée, étaient remplies de toiles d'araignées. Une vingtaine de silhouettes murmuraient dans les endroits les moins éclairés, sans doute pour faire un énième soulèvement ou quelques affaires frauduleuses et aussi légales que le trafic de chiens savants. Lorsqu'ils entrèrent, l'homme présent au comptoir qui nettoyait des verres redressa la tête, et laissant s'écraser un verre sur le sol (et me dites pas que vous vous y attendiez pas), il s'écria en avançant précipitamment vers Trabi et Gary Padpoil :
-GOMINAAA !!!!
Là, je vous conseillerai de mettre une musique gracieuse, lente et joyeuse, et d'imaginer que le corps boursouflé de l'homme s'avançait en effectuant des petits tours sur lui-même, en tendant à chaque pas la jambe et en la faisant traîner derrière lui, et tout cela avec un superbe ralenti. Après cette course effrénée -l'homme était en sueur -, le tenant du Sanglier Ecartelé entoura de ses bras Gary tout en se jetant littéralement sur lui et le projeta au sol.
-Snif ! Je ne pensais plus jamais te revoir ici Gomina ! fit l'homme les larmes aux yeux, qui était assis sur le corps au sol du nain. Qui c'est lui ? demanda-t-il en désignant Trabi.
-Oui, oui, c'est bon Harry.. Content de te revoir aussi, fit Gary en essuyant la morve qu'il venait de recevoir sur la figure. Lui, c'est mon ami, donc le tien aussi. Est-ce que tu pourrais me laisser me relever s'il te plait ?
-Oh oui, bien sûr.
Harry se releva et retourna vers le comptoir. Le gnome le suivit, et Trabi suivit le gnome.
-Qu'est-ce qui t'amène ici ? demanda Harry. On croyait vraiment que tu étais mort, après ce que tu as fait ici avant de partir..

Trabi dévisagea l'homme assis derrière son comptoir. La cinquantaine approchant, il portait une moustache qui remontait vers les joues, un crâne à moitié chauve. Son gros visage rond formait un ensemble avec euh son gros corps rond qui étaient soutenu par de rondes jambes potelées, pour changer. Il arborait fièrement un badge où était marqué MCC, signalant que ses clients avaient affaire à un Membre de la Calvitie des Cinquantenaires, donc la charte indiquait que toutes réflexions ayant à un rapport de prés ou de loin avec des poux, des pellicules, des cheveux, étaient proscrites à l'intérieur de la taverne. Par exemple, toutes les personnes ayant un cheveu sur la langue n'étaient pas acceptées. Et comme en plus, Harry Poidbièrr était un peu sourd, les médecins n'étaient pas acceptés, vu leur tic de prendre sans arrêt leur pouls. Au vu du nombre de bagarres s'étant déclarés ces derniers temps ici, cela n'était pas vraiment pratique pour les blessés -et morts- qui devaient se faire transporter dehors pour se rendre compte de la gravité de leurs blessures. Ou de leur mort, si tel était leur état.
D'ailleurs, un large miroir s'étendait derrière le comptoir, avec une plaque commémorative dessous :
42 ans de malheur.
On remercie vivement :
Strapan Tain (jetage d'adversaire)
Krakal Narfakt (jetage de siège)
Lili Toussé (jetage de fond de teint)
Pat Bol (tentative de suicide)
Astaroth Meridien (tentative de cassage de gueule du gars derrière)
Mholèra Ni (jetage de bière)

-Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Trabi en coupant Gary qui s'apprêtait à répondre à Harry.
-Oh ça, c'est le nombre d'années de malheur qu'on a, et à qui on les doit. Lili Toussé, c'était ma troisième femme. Pat Bol n'a pas réussi à se suicider, mais s'est fait écraser par un éléphant tombant du ciel lorsqu'il sortit d'ici. Astaroth Méridien était saoul, et lorsqu'il a vu que son reflet faisait des grands moulinets avec ses bras pour l'imiter, il a pris ça pour une provocation et a voulu lui casser la figure. Il est d'ailleurs assis là-bas (il montra une des silhouettes noires qui ne se distinguait pas particulièrement des autres). Et tous les autres ont réussis à casser ce miroir dans des bagarres avant que je l'enlève, et pourtant je suis rapide. J'anticipe les bagarres. L'expérience, sans doute... Mais alors dis-moi Gar.. Gomina, que reviens-tu faire ici, tu sais pourtant que tu est recherché par Allan, non ?
-Biens sûr que je le sais vieux frère, répondit d'un air dégagé Gary. Mais je ne pouvais pas me permettre de partir comme ça.
Mais Trabi venait de découvrir une affiche représentant le nain, accrochée à un mur de pierre.
-Et Gary !! Viens voir ce que je viens de trouver ! Je savais pas que tu étais une star ! cria-t-il.
Tout à coup, une silhouette se retourna. Il ouvrit de grands yeux en apercevant Gary.
-Purée ! C' est Gary Padpoil ! Il est de retour! s'écria-t-il.
Toutes les têtes se retournèrent vers eux. Trabi aurait voulu être à cent kilomètres, voire plus, et rougissait tellement qu'il eut l'impression que le parquet s'enflammait. Harry Poidbièrr sortit une petite hache d'un tiroir du comptoir et la lança. Celle-ci atteignit celui qui venait de crier en pleine tête. Un mince filet de sang s'échappa de sa bouche pour s'écouler silencieusement dans son verre vide. Mais c'était trop tard. Le " clak-clak " propre à l'agitation des battants se fit entendre, et une ombre s'échappa du Sanglier Ecartelé.
Harry Poidbièrr se retourna vers Trabi et Gary.
-Vous n'êtes plus en sécurité ici à présent. Suivez moi discrètement.
Trabi se demanda à quoi cela pouvait bien servir d'être discret ou non, étant donné que tous les regards que la taverne abritait leur était destinés. Néanmoins, il suivit à la lettre les consignes de l'homme. Il les conduisit à travers le rideau derrière le comptoir, à travers un couloir malodorant, jusqu'à un escalier qui s'enfonçait sous terre. Prenant une torche, il leur dit :
-Passez devant. Je vais vous mener en sécurité.

Je viens enfin de rattraper le retard que j'avais et je dois le dire :



C'est de mieux en mieux !! Continus comme ça !!

c est clair qu elle est sympa ton histoire sandy ^^ en plus moi j ai de l avance ^^

Merci beaucoup ^^
Voici la suite et la fin du chapitre 5!

La descente de l'escalier dura cinq minutes. Enfin, cinq minutes dans l'obscurité, ça correspond à dix minutes dans la lumière du jour. Lorsqu'ils sortirent, ce fut pour arriver dans une ruelle où un Ravol* proposa directement des montres, des crapaubiles et autres objets sans doute volés à Trabi qui marchaient, un peu en retrait du gnome et de l'homme.

*Ravol : contraction de rat-voleur. Il en existe énormément à travers le monde, et sont souvent dressés par des humains brigands. Mais il y en a qui forment des petites associations. D'ailleurs un leader Ravol voudrait constituer une Guilde des Ravol, qui entrerait directement en concurrence avec le Guilde des Voleurs, celle-là étant pourtant beaucoup plus sérieuse et apliquée.

Notre héros déclina les offres, pourtant alléchantes, et le Ravol lui montra son arrière-train. N'y prétant pas attention, le jeune homme essaya de suivre Harry et se plaça au niveau de Gary qui murmurait :
-Je connais cet endroit.. Non, il n'osera jamais..
L'endroit en question était un bâtiment aux couleurs vives et décorées de petites fleurs et autres dragons brandissant des pancartes " Non aux essais nucléaires ", qui contrastaient avec le ciel gris. Lorsqu'ils entrèrent dans cet maison, la porte se referma, et la méchante voix d'Allan Ferty, le grand parrain de la pègre de Dalya se fit entendre.
-Bienvenue chez toi, Gary Padpoil !
Allan Ferty, dont la réputation était connue par tous les brigands du Royaume de Calbard, était tranquillement assis, les jambes croisées, sur un canapé gris à moitié déchiré, qui était entouré par une vingtaine d'hommes, montrant qu'ils étaient tous allés chez le dentiste récemment, et qu'ils se lavaient régulièrement les dents. Allan avait posée une longue épée à ses pieds, et toisait Gary de son seul œil, l'autre étant caché par un bandeau noir, tout en fumant tranquillement la pipe qu'il tenait entre les doigts de la main droite, l'autre main .. euh... enfin, il y en avait pas d'autre.
Le gnome se retourna vers Harry, qui, baissant les yeux, bafouilla quelque chose comme :
-Tu sais... les affaires vont mal ces temps-ci ... et le boss et ses potes savaient qu'on étaient amis .. enfin tu vois quoi, ils m'avaient mis la grappe, et si je refusais, il feraient du vin avec ma tête, qui disaient. Et puis ... Quand ce gars est parti de ma taverne, je me suis dit que c'était bon, que c'était fini pour toi, et que je pouvais te donner à Allan sans risquer le peu d'amour propre qu'il me reste.*

*En fait, la personne était partie du Sanglier Ecartelé seulement parce qu'il avait de très gros problèmes intestinaux, et que les toilettes étaient alors bouchées par un ballon de baudruche. Comme quoi, les hasards peuvent nous mener loin, hein !

Une petite voix se fit entendre, derrière le gnome. Trabi était caché par le chapeau de Gomina, mais demanda quand même :
-Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi Gary est recherché, au juste ?
-Qui c'est ce môme ? demanda Allan, s'apercevant de la présence du jeune homme.
Ses hommes haussèrent les épaules d'un air incrédule, et, cela fait, reprirent leur posture " Dents-Blanches ".
-Bon ... c'est pas grave, de toutes manières, un gosse peut pas nous faire beaucoup de mal, n'est-ce pas les gars ? P'tet encore moins qu'un gnome qui sait ? et il éclaté d 'un rire gras, suivi par les autres hommes, excepté un qui répondit " oui ! " avec enthousiasme , car il avait compris " Un verre ça peut pas nous faire de mal, n'est-ce pas les gras. Pouet ! Encore un peu de gnole s'vous plait ".
-Silence imbéciles ! -le silence s'installa comme un squatteur shooté dans une maison abandonnée, et le Parrain reprit- Alors mon petit, vois-tu, ton ami m'a fait une très grande offense. J'avais parié que Martha Vanderplouk et sa poule gagnerait le combat contre Banco le crocodile, et il s'est avéré que j'ai perdu. En tout bon grand méchant qui se respecte, j'ai donné l'argent à Gary, puis, comme la tradition le veut, je l'ai racketté pour récupérer cet argent. J'ai pensé que cet ignoble petit morbac de Calbard (...) me le redonnerait gentiment. Seulement non, il se battit contre moi, et lorsqu'il fut à ma merci, un énorme éléphant tomba sur un client du Sanglier Ecartelé -il jeta un regard noir vers Harry Poidbièrr, qui détourna les yeux et sanglota en silence-. J'étais déstabilisé, et Gary reprit plus vite la main. Enfin, on peut surtout dire qu'il me prit ma main. Sans doute parce que je n'en croyais pas mes yeux, il m'en creva un. Puis, il prit la fuite comme un lâche !
-Oui, un lâche quoi était poursuivi par trente de tes hommes .. marmonna Gary.
-Silence ! De toutes manières, ton sort est scellé ! Tu vas mourir dans d'atroces circon..
Il s'interrompit et fit face au visiteur qui venait de passer le pas de la porte d'entrée. Scrotum l'Enchantum, grand mage de Lord Guéré, armé de sa vieille canne en bois -de chêne, mais ça on s'en fiche- était présent, et regardait de ses yeux perçants les hommes d'un air empli de menaces, puis les rabattit sur le borgne assis, décontracté sur le canapé. Enfin, d'un air décontracté, ça c'était avant que le vieillard ne fasse irruption dans le scénario. A présent, son œil restant donnait l'impression de vouloir se faire la malle dés que son propriétaire ne gardait plus un œil sur lui. Etant donné que l'œil en question, c'était lui, il rencontrait beaucoup de mal dans sa quête. Plus globalement, le corps de Allan se redressa d'un coup, et une de ses tempes apparurent sur son visage balafré.
-Vous a... Vous avez .. laissé entrer le Mage Rose Avec des Petites Fleurs ! lança-t-il d'un air furieux en jetant des regards affolés en direction de la porte où quelques instants plus tôt se trouvaient des gardes, à présent absents.
L'un deux vint cependant se placer dans l'encadrement de la porte, le visage aussi bleu qu'un schtroumf, et dit à Allan Ferty :
-M'ieur c'est pas vrai, on l'a pas laissé entrer, lui nous a laissé sortir, c'est déjà ça, non ?
Et l'homme qui venait de parler s'effondra. La peur, pourtant partie depuis des années, venait de se réinstaller dans les yeux du Parrain, qui cria :
-CHOPEZ- LE !!!!!
Aucun garde ne bougea, et lorsque l'un deux eut le malheur de se curer le nez, il fut transformé en quelque chose qui ressemblait à une quiche lorraine. Sur laquelle se précipita Trabi, que Scrotum écarta doucement, aussi doucement qu'un bâton propulsé à 105 Km/ h par un bras dans un ventre peut l'être.
-Cinquante millions de bellys à qui me rapportera la tête de ce mage !! vociféra Allan.
Aussitôt le vingtaine d'hommes restants sautèrent sur le vieillard (scandaleux, criera le lectorat du troisième âge, qui commenceront dés lors à écrire une plainte à mon éditeur). Je leur répondrai : lisez la suite), et tombèrent comme des pierres sur le sol. Des ronflements se firent entendre. Tous les guerriers dormaient à poings fermés, à part un qui avait négligemment laissé sa main ouverte à la vue de tout le monde (c'est bon, ça passe pour cette fois, dira le lectorat du troisième âge, en retournant voir les rediffusion d'Amour, Gloire et Beauté, on oublie la plainte pour cette fois. Je leur dirai : merci, puis leur ferai un résumé des deux cents prochains épisodes de leur série préférée).
Scrotum regarda les yeux dans l'œil Allan, fit volte face, et dit à Trabi :
-Allons Trabi, tu viens ? Gary, tu peux rester ici, si tel est ton souhait.
Trabi suivit le magicien en dehors de la maison, et Gary reste seul un moment. Puis il dit à vois haute :
-Hum.. on dirait que ma vie de nomade n'est pas terminée.. Et ce gamin m'intéresse..
Puis il courut vers la sortie, rejoignant ses deux compagnons.
Allan Ferty se précipita aussi au dehors, interpella Trabi, Scrotum et Gary, qui se retournèrent, et virent le Lanceur de Sorts, un triangle posé dans sa main ayant une ouverture ronde au milieu. Cet engin lançait des sorts de façon aléatoire, et pouvait être mortel (de toutes manières, quand il ne l'étaient pas, les personnes de mauvais fond n'hésitaient pas à retirer jusqu'à ce qu'il y en ait effectivement qui sortent) pour quiconque en recevait un.
-Vous faites moins les malins hein ! Vous allez tous mourir pour avoir osé m'humilié !
Mais un son de vent se fit entendre. Se retournant, les quatre protagonistes ne virent rien. Profitant de la confusion d'Allan, Trabi s'élança sur lui, le petit poignard de la marque Currdent sorti de son fourreau, et l'aurait atteint si un éléphant déguisé en ballerine ne l'avait pas écrasé avant. Il regarda d'un air incrédule la grosse patte grise en face de lui qui supportait le corps non moins énorme revêtu de rose qui supportait à son tour la tête de l'éléphant, l'air aussi étonné que Trabi.
-Bon, on perd du temps Trabi, j'ai à vous parler, lança la voix graveleuse de Scrotum.
-D'accord, m'sieur le Mage Rose Avec les Petites Fleurs, répondit le jeune homme.
-Bon, deux mots tout d'abord : ta gueule. Y a des sujets dont il faut mieux pas reparler, fit le magicien, rouge de honte. Suivez-moi, je vais vous présenter au roi, il est curieux de voir à quoi vous ressemblez, dit-il en jetant un rapide coup d'œil à Trabi. En route !
Et les trois personnages s'en allèrent par la route principale que surplombait le château de Calbard, sous les regards des passants, surpris de voir un adolescent, un magicien et un gnome poursuivis par un éléphant déguisé en ballerine.

Si vous voulez connaître la suite des aventures de Trabi, Parlatépatins, Gourdingue, Scrotum, et tous les autres, rendez-vous ici

Edit de l'ange bleu : Pas de ces conneries ici s'il vous plait ^_^

MDr ange bleu ^^ Ok désolé d'avoir tenté ^^
Plus sérieusement je suis plus trop sûr de continuer à publier mon histoire sur Internet, parce que j'ai un peu peur qu'on me pique des idées ... et j'aimerais bien (un jour, peut-être) la publier. Alors je sais pas trop ce que je fais...

Bah tu fais comme tu le sens. Si tu désires vraiment la publier un jour, il est vrai qu'il vaut peut être mieux ne pas la laisser trainer sur le net...

Alors qu'a tu décidé ?