Je suis arrivé sur Paris Est, aux environs de 13h45, après un voyage perturbé par deux groupes de beaufs qui riaient aux éclats, très fort, très longtemps, et qui parlaient avec force sonorité. Après que Ryûk et Leto m’ont récupéré à la gare, nous nous sommes dirigés vers Montparnasse pour y retrouver el-d. Une fois le groupe rassemblé, direction l’Epita ! Pendant le trajet, j’ai reçu un superbe cadeau de la part de Leto (la première saison de Dexter en DVD) et lui ai offert, quant à moi, Avalon, toujours en DVD, afin qu’il devienne un peu moins inculte en la matière. Et comme Leto est né pour nous faire chier, il n’avait pas pris son billet à l’avance, et donc, on a dû patienter avec lui pour que Môssieu puisse acheter son précieux sésame. Durant cet épisode, un raz-de-marée s’est abattu sur nous avec les apparitions surprises de Liloo, Robin K, Vonny, Demon Slash et mighty (j’espère n’oublier personne).
A l’entrée de l’Epita, el-d a fait son boulet en sortant une pique misogyne à la jeune-fille-qui-met-les-bracelets. Résultat : celle-ci a légèrement déchiré son billet et el-d a un peu pleuré. (Au passage, merci à lui de m’avoir avancé mon propre billet.) A noter aussi que Ryûk avait pas moins de sept sandwiches dans son sac, ce qui fait que la fouille a duré un bon bout de temps pour lui. A partir de là, nous avons rejoint Dark Sol, Shaolan, SSof, ange bleu, Eclypse et le raz-de-marée précédemment décrit aux portes du forum, sur une pente un peu étrange. Nous y sommes restés pour discuter de tout, mais surtout de rien, les vannes fusant aisément, les rires aussi. Le Chasseur et Le Gourmet (qui ne porte pas terriblement bien son pseudo vu ce qu’il aime en termes de manga) sont venus nous voir, et sont restés pendant presque toute l’après-midi avec nous. On a fait une petite photo de groupe, toujours posés sur la pente, les grands devant, les petits derrière, de façon à ce qu’on ne puisse pas voir tout le monde – logique.
Certains nous ont temporairement quitté mais avec LC, LG, Leto et DS (j’ai l’impression qu’il y avait une ou deux personnes en plus mais je ne me rappelle plus qui – désolé), nous sommes allés faire un tour aux stands, histoire de faire principalement de la lèche-vitrine sans vitrine, encore que, Leto a bien acheté un coffret superbe de Lain et les deux frères Le une figurine de Haruhi au prix exorbitant – de quoi rendre Bullzor jaloux, ça c’est sûr et certain. Ensuite de quoi, nous sommes allés rejoindre le groupe de la Volonté, assis dans un couloir sinueux, bouchant ainsi l’entrée d’une porte réservée au staff de l’Epitanime. Là, ils m’ont un peu tripoté pour me mettre un éperon autour du cou et des oreilles de lapin sur la tête. On m’a dit que l’idée venait d’el-d, mais je voudrais remercier tout le monde pour ce beau cadeau que je ne suis pas près d’oublier. Et puis, soubrette powaaa quoi !
Elixir : Et l’élève dépassa le maître (en carton)
Tout est dans le titre. Ryûk a voulu faire le malin, et par chance, il a pu (encore une fois) me forcer à l’appeler « maître ». Mais voyez-vous, l’histoire est capricieuse et nous réserve parfois quelques surprises. Mais avant d’y venir, laissez-moi vous dire que TTC a fait faire deux tours de chéplukoi et à cloche-pied à el-d. Liloo a dû aussi se plier à un rôle d’esclave le temps d’une poignée de minutes. Elle a d’ailleurs amené Naruto en personne à Tôji. Soit dit en passant, Naruto maîtrise vraiment le clonage ! Impressionnant le nombre de cosplay du démon-renard vu à cette Epita. Je crois que les gens aiment l’originalité… Enfin bref, pour tout dire, cette partie d’Elixir s’est terminée par une victoire, la mienne et en toute logique. (Et je suis modeste ! Yeah !) Ben ouais, j’ai lancé trois sortilèges de suite sur Ryûk, le contraignant par exemple à chanter Singin’ in the rain.
Après ça, retour à la case départ, à savoir la pente près du forum, notre pente chérie, là où nous avons observé un cosplay d’un mec déguisé en arbre et portant le costume de l’Akatsuki. Ichigo et yamivalou sont passés nous faire rapidement un petit coucou il me semble. Je précise, puisque j’en ai l’occasion, que Le Gourmet en tant que caniche est magnifique. Dîtes-vous qu’il a les poils soyeux, et que caresser sa tête le rend tout content (et tout furieux également, mais ça, c’est qu’un détail parmi tant d’autres). Et… ces aventures nous ont donné faim. Moralité : scission dans les groupes. Ocean Pie d’un côté, la Volonté de l’autre. En ce qui me concerne, j’étais évidemment dans le groupe de la Volonté pour un restaurant improvisé, une pizzeria. Pendant le repas, nous avons eu Bullzor au téléphone, et Demon Slash lui a raccroché au nez car, de toute façon, on n’entendait rien. Les discussions ont essentiellement porté sur le cinéma. En passant, SSof et Von_Sturm sont très impressionnants lorsqu’il s’agit de réciter par cœur les dialogues d’OSS117 ! Et d’un point de vue personnel, j’ai enfin pu expliquer à Leto pourquoi Funny Games d’Haneke était mieux qu’il ne le pensait. Mais je doute que mon discours ait fait grand effet, c’est bien connu que Leto est borné…
Sers-moi un scotch on the rocks… sans glaçons !
Puis vint l’heure des adieux. Leto nous a quitté après le repas, le devoir l’appelant. Séparation larmoyante au rendez-vous. Puis vint l’heure d’aller au mah-jong. Nous avons fait une partie et demie, DS, VS, LC, LG, Ryûk et moi. J’ai essayé d’apprendre les rudiments du jeu à mon partenaire, Ryûk. LG faisait de la figuration et – trouvez le rapport ! – essayait tant bien que mal de défendre Hiruma. (Je ne l’ai pas précisé mais le duel futur Hiruma/Nausicaä a été source d’énormément de discussions.) D’ailleurs, il m’a (presque) dit que si je votais pour Hiruma, il serait prêt à venir chez les Colverts ! Traitre à ton sang ! Au bûcher ! Hum, Vonny, lui, était complètement à l’ouest : il prenait les tuiles sans cesse au mauvais endroit. Puis vint l’heure des adieux (bis). LC et LG nous ont quitté pendant le mah-jong. Inutile par conséquent de continuer à jouer. On est parti. Pour le karaoké. Et alors que SSof chantait un peu, DS et moi avons lu l’ITW de Dark Link sur mon iPhone. Faut dire que c’était passionnant, l’odeur d’une salle entière de sueur ambulante, les cris hystériques de centaines de fans à l’approche du générique de Dragon Ball… Mais le plus cocasse était encore à venir.
Nous sommes allés faire un tour du côté du Loup-garou, lieu de haut vol où TTC a passé la nuit tout entière. Ryûk nous a dit que le MJ ne valait rien. Et c’était vrai ! Bah, c’est-à-dire que si vous avez l’habitude de faire des Loup-garou sans loup-garou, vous comprendrez peut-être la force sans commune mesure de ce bras cassé de MJ. Parce que oui, ô mes frères, il y a eu une partie de Loup-garou sans loup-garou ! Et pis encore, l’identité des morts n’était pas dévoilé… pour le « suspense » soi-disant. Great. Après ça, on pouvait mourir… Mais s’ensuivit une autre partie, cette fois-ci sans débat lors des éliminations de joueur ; le tout c’était de désigner, à l’arrache et pratiquement au pifomètre, la personne à tuer. Excédés, nous sommes partis aux jeux vidéo (je crois, mais la chronologie des événements pourrait ne pas être celle que je décris). Liloo appuyait sur tous les boutons dans l’espoir de sortir quelques coups. Elle m’a, peu après, laissé la place, et avec Demon Slash, on voulait finir le jeu, un beat them all. On n’aura jamais l’occasion de le faire. (Et une triste musique s’élève dans les airs.) J’en profite ici pour glisser qu’à un moment donné, j’ai battu à plates coutures DS et SSof à un jeu de combat 2D. Que la honte s’abatte sur eux ! Bouh !
Hier matin, demain matin !
J’ai carrément l’impression que je mélange tout dans la chronologie des événements. Mais ce n’est pas grave, les autres seront là pour me corriger. Quoiqu’il en soit, Liloo, dans sa grande mansuétude, nous a autorisés à l’accompagner chez ange bleu, la demoiselle y allant pour dormir. En cours de route, j’ai dit, à la volée, que l’ange n’habitait pas vraiment à une minute de l’Epita comme on avait pu me le souffler. Ce à quoi Demon Slash a répondu, je cite : « Non, non, il habite juste à côté, j’y suis déjà allé hier matin… demain matin ! Hier matin ? Demain matin ! Euh… hier matin, demain matin ! » Fou rire général. Faut dire qu’il a été monstrueux sur ce coup-là. Assurément, l’un des grands moments de cette convention. De retour à l’Epita, on s’est posés dehors, sur des chaises classiques (précision inutile et donc indispensable). Ryûk nous a gracieusement offert ses sandwiches et Vonny sa boisson – bizarre – venant tout droit de Suisse. Ainsi restaurés, nous pouvions repartir gaiment.
La suite de la nuit ne sera qu’une succession d’amphi de karaoké, dont les plus grands titres resteront pour moi, Sega Sanshiro (le plus grand de tous les héros) et Yatta, deux morceaux énormes, à la magie sincère et entière, à l’idiotie marquée aussi, mais comprenez que le bien passe par l’absence de mal. Or, la bêtise n’est pas nécessairement mal, et bien souvent elle inhibe même celui-ci. J’ai bien essayé de dormir un peu, ceci, en vue de préparer la journée de dimanche, laquelle allait s’annoncer épique et magistrale. En fait de sommeil, je n’aurais somnolé que vingt minutes durant, réveillé par le très bon générique d’EVA. Je tiens également à dire que presqu’aucun des titres que j’ai choisis n’a été passé. Un scandale, un vrai ! Notamment, Lain et Memories ont été snobés, et ça, c’est impardonnable ! Surtout que c’aurait été marrant d’entendre DS chanter… pardon, croasser ces chansons dans une langue totalement inintelligible, faute de voix. Enfin ! Enfin, pour terminer cette nuit en beauté, aux aurores, nous nous sommes rendus, Vonny, The Undertaker, SSof, Demon Slash, ange bleu et moi, au Mc Do situé à proximité de l’Epita pour y boire un café et se restaurer un peu. Discussion endiablée sur The Big Bang Theory, à défaut d’un palabre sur One Piece. Parce qu’un chieur était parmi nous – je vous laisse le soin de deviner qui c’est…
Chez seleniel, un monde serti de mille couleurs
Au petit matin, DS m’a accompagné au point de rendez-vous qu’on s’était fixé Liloo et moi. La folle aux tronçonneuses m’a reproché, au passage, un retard d’une minute ! J’ai flippé, je vous jure que c’est vrai ! Puis, le fan de Zoro nous a laissé et est reparti pour profiter de la dernière journée de l’Epitanime. Et quant à nous, nous nous sommes engouffrés dans le métro, direction Montparnasse, pour y récupérer ce boulet grandeur nature de Bullzi ! Pendant le trajet qui devait nous mener droit chez seleniel – oui, je sais, ce n’est plus de l’Epita, mais bon… –, nous avons principalement parlé de la journée de samedi. J’ai eu personnellement pas mal d’appréhensions à rencontrer seleniel dans un tel état physique, mais mes craintes étaient infondées puisque le prof de français sait mettre les gens à l’aise, et donc dissiper tout malaise.
Arrivés chez seleniel, celui-ci nous a présenté sa famille, très, très sympathique, faut-il le signaler, de sa charmante épouse à sa mère, en passant bien entendu par son fils, Orphée, dont je suis devenu fan ! Et comme j’ai déjà vendu la mèche, autant vous dire tout de suite pourquoi. Ben, parce qu’Orphée possède une force surhumaine et qu’il a maîtrisé son papa d’une seule main, le tout en souriant l’air de rien. Moi je dis : Respect ! Confortablement installés sur une sorte de terrasse, nous avons commencé à discuter un peu de tout. Bullzi était bien drôle d’ailleurs, habillé tout en noir, pareil à un croque-mort, par temps de grand soleil. J’imagine qu’il a bien dû griller ! Bien fait ! Bullzi, toujours lui, a entamé un échange, très intéressant, avec seleniel sur la grève des universités et autres faits s’y rapportant. Il a également appris, de Liloo, quelques broutilles, toujours le dernier au courant de tout. C’en est presque touchant…
Au déjeuner, nous avons été comblés ! Sérieusement, je n’avais jamais mangé de tout ce que seleniel et sa famille nous ont proposé, sauf, évidemment, la glace et les cerises du dessert. En tout cas, la soupe de melon était dé-li-cieu-seuh, sans rire ; c’est pas pour faire genre ou par hypocrisie, non, non, c’était vraiment très, très bon ! Et je suis certain que Liloo et Bullzi seront d’accord avec moi. De cette entrée suivit le plat de résistance, un pâté de pomme de terre, également très bon. En revanche, j’ai été légèrement décontenancé par le fait que c’était ultra consistant ! A la fin, j’avais plus du tout faim. A présent, je sais exactement quoi manger pour les heures de famine. Durant le repas, nous avons discuté de cinéma, et j’ai appris que seleniel et moi partagions le même réalisateur français préféré, à savoir Alain Resnais ! (Finalement, son mauvais goût est limité…) Nous avons parlé aussi de littérature, un peu, mais plus particulièrement des élèves de seleniel, de ceux qui recopiaient les commentaires de texte du net, sans rien comprendre au quid ni au vocabulaire employé. Nous avons évoqué la programmation et les spécificités du codage. M’est avis que cette partie de l’échange ne devait pas être passionnant pour tout le monde. J’ai essayé de vendre le navigateur Opera à la mère de seleniel, en tentant pour ce faire de descendre plus ou moins Firefox. Et il semble que j’aie réussi puisqu’elle m’a promis de l’adopter, du moins de le tester !
Jardins au pluriel et promenade à l’orée de chemins désertiques
Après qu’on s’est sustentés, et après quelques bavardages encore, seleniel nous a fait visiter les jardins du domaine. C’était beau, vraiment ! Ces allées infinies, couronnées de fleurs et d’arbres, ces cercles chatoyants nous renvoyant des parfums sucrés, même ces nuages aux formes d’animaux. Tout y était parfait. On aurait pu, sans problème, faire une partie de cache-cache géante. Nous nous sommes promenés dans ces champs, presque dans ces chambres en fleurs, communiquant de façon continue ou contiguë les unes avec les autres. Un paysage d’un éclat unique, un spectacle qu’on n’est pas près d’oublier, c’est sûr. Une fois arrivés dans ce que j’appellerai « la chambre d’Orphée », nous avons fait une halte pour nous reposer et discuter. EVA, Cowboy Bebop, Lain, One Piece, Bleach ou Naruto ont en été les sujets. Liloo a fait une couronne de fleurs, une couronne pas du tout refermée sur elle-même ! Orphée est tombé une dizaine de fois, et Bullzi s’est moqué de moi – comme à son habitude.
Plus tard, seleniel nous a proposé une promenade pour découvrir plus avant la campagne environnante. Comme le temps était couvert, ou commençait à l’être, nous avons pris deux parapluies, l’un porté par Bullzor, l’autre par moi-même. (Ce genre de détails ne fait absolument pas avancer le schmilblick mais qu’importe !) Pendant cette virée, j’ai pu longuement parler de cinéma, et de la Nouvelle Vague, avec seleniel. Discussion véritablement passionnante. J’ai pu aussi parler avec lui de quelques écrivains, comme par exemple de Georges Perec, de sa Disparition ou de son magnifique palindrome. « C’est quoi un palindrome ? » Je ne dénoncerai pas l’identité de la personne qui a posé cette question. Liloo voulait à tout prix prendre des tangentes sinueuses, des parcours escarpés. Ce qui n’a pas arrangé les affaires de seleniel et de sa femme ; la poussette, en effet, a quelques difficultés à passer certains obstacles. Lors d’un échange avec Bullzi sur la guerre, sur le catch et sur le tennis, j’ai pu me rendre compte que celui-ci était fou en plus d’avoir l’esprit mal placé. « Quand deux gars jouent au tennis, on pourrait doubler un film porno. » A peu de choses près, c’est ce qu’il a dit, j’en suis témoin ! Et non, je ne suis pas une balance. Mais pour se venger, il ne manquera certainement pas de vous raconter quelques anecdotes sur moi… Je note : les ânes sont amusants.
Vint alors l’heure du départ. Nos affaires récupérées, seleniel et sa mère nous ont déposés à la gare. Je le lui ai déjà dit mais je le redis : un grand merci à seleniel pour cette superbe journée, pour nous y avoir convié, et pour nous avoir accueilli de manière si parfaite. J’ai été vraiment ravi par cette rencontre !
Et alors le train est parti.
Je ne décrirai plus la suite, hormis peut-être cet épisode où Bullzi a fait montre, une fois de plus, de son esprit mal placé. Mais il saura sûrement mieux vous raconter ce fait d’importance que moi, plutôt victime de sa méchanceté qu’autre chose.
Tchou ! Tchou ! Incomparable week-end, qui restera gravé dans ma mémoire pour longtemps !
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